vendredi, décembre 29, 2006

Les rêves des palestiniens

Ceux ne sont pas seulement les rêves des palestiniens, ceux sont les rêves et les droits de tout être humain.

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Les enfants de la palestine et de l'Iraq

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Est ce que le sionisme est du racisme ?

En 1974, l'Assemblée générale des Nations unies avait invité l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) à participer à ses travaux avec le statut d'observateur. En novembre de la même année, l'Assemblée avait réaffirmé les droits inaliénables du peuple palestinien à l'indépendance nationale et au droit au retour. Ces droits ont depuis été réaffirmés chaque année.
Le 10 novembre 1975, l'Assemblée adoptait, par 72 voix contre 35 et 32 abstentions, une résolution énonçant que "le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale".

En octobre 1991, les négociations de paix israélo-palestiniennes reprirent lors d'une conférence historique à Madrid. Deux mois plus tard, le 16 décembre 1991, l'Assemblée révoquait d'une phrase le texte de 1975 - texte que Kofi Annan, secrétaire général de l'organisation, a un jour qualifié de manifestation "lamentable" d'antisémitisme.

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mercredi, décembre 27, 2006

Dis-moi, Israël : quand tu n’auras plus ta tête de Turc palestinienne, tu ne seras pas un peu emmerdé ?

Virginia Tilley, 15 décembre 2006

Traduit par Marcel Charbonnier et révisé par Fausto Giudice


Que vas-tu faire, maintenant, Israël ?

Maintenant que trois petits garçons ont été tués par les balles d’assassins (non-identifiés) ?

Maintenant qu’un juge Hamas a été sorti de force de sa voiture et assassiné ?
Voilà qui doit te faire rudement plaisir ?

« Les Palestiniens sont – enfin (pas trop tôt, ces connards… !) – en train de tomber dans mon piège ! », t’entends-je penser.

Le couvercle vient enfin d’être vissé sur ton fameux bocal, préparé amoureusement depuis si longtemps, dans lequel ces « cafards saouls » ne pourront plus que se débattre en vain, en se gueulant mutuellement dessus…

Je te vois, là, enfoncé dans ton fauteuil national, te frottant les mains, triomphant, observant les Palestiniens en train – enfin ! – de s’étriper et de devenir, lentement mais sûrement, ce que tu as toujours prétendu qu’ils étaient.

Peut-être es-tu un brin dégoûté ? Heureusement, ton sentiment irrémissible de supériorité ne te permet pas de gerber…

Mais as-tu réfléchi à ce que tu pourras faire, au cas où cette direction palestinienne que tu méprises tellement finissait par se désintégrer ? Bien sûr, c’est toi qui les as mis dans cette merde… Cela fait des dizaines d’années que tu y travailles, d’arrache-pied. Tu as prévariqué, terrorisé, expulsé, mutilé, massacré leurs dirigeants, tu as banni ou tué leurs visionnaires et leurs philosophes, tu as financé et attisé le Hamas contre le Fatah ou le Fatah contre le Hamas, tu as mis leur démocratie à la poubelle, tu leur a piqué leur argent, tu les a emmurés, tu les as mis « au régime », tu t’es fendu la pêche devant leurs revendications, tu as menti au sujet de leur histoire, au monde entier et à toi-même…

Mais que vas-tu faire, Israël, si cinq millions de Palestiniens se retrouvent à vivre, en fin de compte, sans aucune élite gouvernante, sous ta propre souveraineté ? Que feras-tu, quand ils auront perdu toute capacité de négocier avec toi ? As-tu réfléchi au fait que dans les territoires que tu contrôles, les Palestiniens sont aussi nombreux que tes ressortissants ? Et que tu es en train de détruire leur expression unifiée ? As –tu pensé à ce qui t’arrivera si les Palestiniens perdent vraiment cette voix ?

Peut-être est-ce que tu penses qu’il te suffirait de libérer le fric et les flingues du Fatah pour que celui-ci ré-arrache son pouvoir des mains du Hamas et réinstalle le gouvernement palestinien fantoche de tes rêves roses ? Peut-être penses-tu vraiment que le Fatah est en mesure de ressusciter l’épave d’Oslo, sortir le bout de son nez des gravats des bureaux de l’Autorité palestinienne et récupérer le siège du conducteur de la nation palestinienne, comme avant ? Peut-être que tu te dis qu’avec juste ce qu’il faut d’échauffourées entre les factions et une pincée supplémentaire d’assassinats et un tantinet de famine, la nation palestinienne toute entière va se retourner contre le Hamas et l’éjecter du pouvoir, en faveur de M. Abbas et de son sourire piqué à la machine ?

Mais comment peux-tu imaginer tout ça, alors même que le seul cas semblable, qui fait figure de test – l’Irak – est en ruines, et que les USA et que la Grande-Bretagne tentent désespérément de filer à l’impérialiste [oups : à l’anglaise] ?

Vis-tu encore tellement enfoncé profondément dans tes propres illusions, que tu puisses imaginer que la Résistance palestinienne ne serait que le fait d’un leadership néfaste ou sclérosé ? Qu’il n’y aurait nulle mémoire de l’expulsion et de la dépossession derrière l’esprit de résistance collective qui ne pourra qu’indéfiniment, et inévitablement, transcender une direction palestinienne, quelle qu’elle soit ? Crois-tu vraiment que du simple fait que tu puisses écraser ou coopter le Hamas et le Fatah, cinq millions de personnes vont simplement disparaître à jamais de la traînée sanglante que tu laisses sur le monde, au-delà des frontières jordanienne ou égyptienne, dans le désert infini, emportant en hâte ce qu’ils pourront emmener – vêtements, enfants et souvenirs patinés – dans une sorte de grand remake de 1948 ?

Penses-tu vraiment que si la communauté internationale, de guerre lasse, va se lasser de te demander de négocier avec les gens que tu as dépossédés et discrédités, tu pourras en quelque sorte te balader en sifflotant, soulagé de voir oubliés les crimes que tu as perpétrés envers eux ?

Nous savons que tu continues à poursuivre ce vieux, fatal et futile fantasme : enfin ressusciter le rêve sioniste, en démolissant le nationalisme palestinien. En brisant l’unité nationale palestinienne sur les écueils de l’occupation. En réduisant les Palestiniens à l’état d’Indiens dans des réserves, déclinant à petit feu vers le désespoir, l’alcoolisme et l’émigration. En les rendant totalement indifférents, pour toi.

Mais j’ai un truc à te dire, Israël. Aux USA, les autochtones amérindiens n’ont jamais baissé les bras. Atteints et humiliés comme ils le sont, ils connaissent leur histoire, et ils se souviennent de leur dol. S’ils sont marginaux, c’est uniquement parce qu’ils ne représentent que 1 % de la population des USA. Les Palestiniens, eux, sont cinq millions : ils sont aussi nombreux que tes juifs ! Et ils vivent à l’intérieur de tes frontières. Quand leurs dirigeants se détruiront eux-mêmes, en se malmenant mutuellement comme des béliers dans un combat à mort, ils deviendront finalement cinq millions de paire d’yeux courroucés fixés sur toi, car tu seras l’ultime pouvoir à les dominer. Et tu seras sans défense, parce que ton abri de papier – tes Quisling du Fatah ou de l’ « Autorité » « palestinienne » ne seront plus que des bibelots endommagés, de la vaisselle fêlée, des has been discrédités, foutus. Alors, il n’y aura plus que toi et ceux que tu as dépossédés – toi, et les Palestiniens – dans un seul État, sans Oslo et sans Feuille de Route pour te protéger ! Alors, je peux te dire que les Palestiniens – pour le coup – te haïront, et pour de bon !

Alors, peut-être, prendras-tu conscience de ta bévue, quand la désintégration de l’unité nationale palestinienne se répandra, telle un tsunami, dans l’ensemble du Moyen-Orient, conjoignant ses forces avec le tsunami débordant de l’Irak, dévastant l’ensemble de la région et te revenant en pleine gueule ?…

En te voyant te fabriquer cette catastrophe de tes propres mains, nous en venons à penser que tu es sans doute, ni plus ni moins, suicidaire ? Nous pourrions nous contenter d’observer [en nous frottant les mains, à notre tour… NdT], mais ton cheminement vers la ruine est lourd de trop de souffrance, pour trop de personnes.

Reste que même si nous voulions éviter ton pacte unilatéral de suicide collectif avec les Palestiniens, y a-t-il quelqu’un, que nous puissions appeler à l’aide ?
Nous pourrions appeler le Hamas à – enfin – se mobiliser de pied en cap, car lui seul a la capacité de lancer une campagne de désobéissance civile sur une échelle massive, seule à même de paralyser le poing d’acier d’Israël. Mais le Hamas n’a aucune expérience dans ce domaine, et ses hommes d’État sont d’ores et déjà cernés par les flingues que tu as offert aux malfrats du Fatah…

Nous pourrions exhorter le chef des malfrats du Fatah, ce M. Abbas qui se roule comme une serpillière aux pieds des dirigeants israéliens, à tenter de se retrouver une colonne vertébrale. Ou encore l’ubiquiste M. Erekat, qui n’a jamais eu la moindre vision politique de sa vie, de s’en inventer une, du jour au lendemain…

Nous pourrions encourager les malfrats du Fatah à rejeter MM. Abbas et Erekat, ainsi que les contrats plantureux de fournitures de ciment que tu leur a soumissionnés afin d’ériger le Mur qui les emprisonne, et à rechercher un haut du pavé qu’ils n’ont jamais aperçu de leur vie.

Nous pourrions quémander des microscopiques FPLP et FDLP, accrochés à leurs programmes surannés, trop rassis pour être mangeables et rongés par leur amertume recuite pluri-décennale et leur rivalité avec le Fatah, qu’ils lèvent enfin le nez et regardent au-delà de leurs rancœurs anciennes et d’hier.

On pourrait faire appel aux USA, mais personne ne s’avise de le faire.
On pourrait faire appel à l’Union européenne, mais personne ne s’avise de le faire, non plus.
On pourrait faire appel au monde, mais il se contente de rester, là, hébété.
On pourrait faire appel aux médias mondiaux, mais ils sont gelés, le cul à l’air.

Donc, le seul à qui nous puissions faire appel, c’est à toi, ô, toi, Israël… Pour te demander, à toi, ô, Israël, de penser à ce que tu es en train de fabriquer, à défaut de t’en préoccuper. Car tu es en train de préparer, de tes mains, ta propre destruction.

Si tu es tellement efficace, dans ce grandiose projet national – ta propre destruction – c’est parce que tu sais y faire, d’expérience. Même les gens les plus courageux, les plus moraux et les plus sensibles, comme tu as eu l’occasion de l’apprendre, ne sauraient supporter indéfiniment de vivre dans un camp de concentration. A un certain moment, comme les historiens de l’Holocauste l’ont fureté avec un tel pathos, c’est l’humanité [des déportés] qui finit par s’effondrer. L’héroïsme individuel peut survivre, on peut en conserver et chérir la mémoire. Mais l’ordre, l’humanité et, en fin de compte, les sentiments humains pourrissent et se décomposent en querelles de factions et en l’inhumanité de l’homme envers son semblable. Cela, tu ne le sais que trop bien, tu sais amèrement de quelle manière le chaudron concentrationnaire peut faire se dissoudre jusqu’au tissu même d’une société et éparpiller les humains. Cette leçon est gravée, littéralement, au fer rouge dans ta mémoire nationale. Et tu est en train d’appliquer ces leçons, en tentant de purger la tragédie du sionisme et réduisant Gaza en ruines.

Mais si tu récoltes en réalité le chaos que tu es en train de fabriquer aux Palestiniens, tu ne tarderas pas à découvrir qu’il n’y a personne d’autre de responsable de ces cinq millions de civils palestiniens que : TOI !

Alors, que vas-tu faire, Israël, de cinq millions de personnes soumises à ta loi, quand tu ne pourras plus faire croire au monde entier que tu as l’intention de négocier avec elles ? Que feras-tu de ces personnes que tu détestes et qui – elles y ont mis le temps ! – te détestent elles aussi au dernier degré, quand les visions de coexistences auront en fin de compte échoué ? Tu seras le seul pouvoir étranger à les écraser. Tu ne pourras ni les digérer, ni les dégueuler. Et ils continueront à te dévisager.

Et nous aussi !
Oui : toi !
Parce qu’il n’y aura personne d’autre à tenir pour responsable. Ni personne d’autre ne pourra les prendre en charge. Rien que toi…

CounterPunch
Virginia Tilley est professeur de sciences politiques. De nationalité usaméricaine, elle travaille en Afrique du Sud. Elle est l’auteur de l’ouvrage The One-State Solution: A Breakthrough for Peace in the Israeli-Palestinian Deadlock (La Solution à Un Seul Etat : Une solution pour sortir de l’impasse israélo-palestinienne, en vue de la paix) [University of Michigan Press and Manchester University Press, 2005].

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.

liens
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1783&lg=fr

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L’ancien président Jimmy Carter accuse l’AIPAC, mais aussi des "chrétiens comme lui-même" d’être responsables du "parti pris pro-israélien" des médias

Par Rawstory

Dans une lettre adressée aux citoyens juifs américains, l’ancien président Jimmy Carter attribue le "parti pris pro-israélien" des médias pour partie à une puissante organisation de lobbying qui n’est confrontée à "aucune voix divergente de quelque importance".
Mais il rejette le blâme principalement sur des "chrétiens comme je le suis moi-même".


L’ouvrage récemment publié de Carter, Palestine – La paix, pas l’apartheid ! – a suscité des "remous", d’origine pour partie "intentionnelle", a indiqué l’ancien président des Etats-Unis à Newsweek.

"Un des objets du livre, c’était de susciter un débat que l’on n’entend qu’extrêmement rarement dans notre pays, et aussi d’ouvrir quelque possibilité de régénérer ou de reprendre les conversations de paix en Israël, inexistantes depuis six ans désormais – voilà : c’est pour ça que j’ai écrit ce livre", a déclaré Carter à Eleanor Clift, de Newsweek.

Carter a dit aussi à cet hebdomadaire que la grande « efficacité » et l’"énorme influence" de l’AIPAC [American Israel Public Affairs Committee] avaient entraîné une "inhibition" des débats bien plus prégnante aux Etats-Unis que n’importe où ailleurs dans le monde.

"Dans notre pays, un quelconque débat (pour et contre), une quelconque sorte d’éditorial quelque peu incisif dans les principaux journaux, est quasi totalement inexistant", a déploré Carter.

« De plus, tout membre du Congrès qui désire se faire réélire est quasiment dans l’impossibilité de dire qu’il adoptera une position équilibrée entre Israël et les Palestiniens, ou qu’il insistera auprès d’Israël afin qu’il se retire à l’intérieur des frontières internationales, ou encore qu’ils s’attèleront à la protection des droits humains des Palestiniens – car s’il lève la langue sur ces questions, il est pratiquement certain de ne pas être réélu », a ajouté Carter.

Dans une lettre adressée aux juifs américains, Carter inclut aussi les chrétiens comme lui-même, dans la responsabilité de la limitation du débat.

"J’ai dit très clairement que je n’ai jamais clamé que les juifs américains contrôleraient les médias, mais j’ai redit que le parti pris écrasant en faveur d’Israël est dû à des chrétiens, comme moi, à qui on a enseigné depuis l’enfance à honorer et à protéger le peuple élu de Dieu duquel a levé notre propre sauveur, Jésus Christ", écrit Carter.

"Un facteur supplémentaire, en particulier dans l’arène politique, est la puissance influence de l’AIPAc, qui exerce sa mission légitime consistant à expliciter les politiques actuelles du gouvernement israélien, et à susciter un maximum de soutien dans notre pays", poursuit-il.

"[Le problème, c’est qu’] il n’y a aucune expression d’opposition à cela", regrette Carter.

Le texte de la lettre de Carter, in extenso :

Adresse aux citoyens juifs d’Amérique

Au cours de ma récente tournée de dédicaces de mon livre, j’ai signé plus de 100 000 exemplaires, et j’ai été interviewé par plus de cent médias.

Le plus impressionnant fut pour moi ma rencontre avec les dirigeants du Consistoire de l’Agglomération de Phoenix, qui avaient annoncé, avant mon arrivée, qu’ils manifesteraient afin de protester contre mon bouquin.

Quand ils m’ont invité à les rencontrer, j’ai immédiatement accepté. Les six rabbins (trois hommes et trois femmes) et moi-même, nous fûmes les seules personnes présentes, à l’exception d’une équipe de cameramen sous la direction de Jonathan Demme, qui réalisait un documentaire sur moi et l’action du Carter Center. M. Demme a indiqué alors qu’il y avait [dehors] un groupe tout aussi important de citoyens juifs, qui manifestaient leur soutien à mon livre, et [plus important] à l’exhortation à la paix dont il se veut le vecteur.

Nous avons tout d’abord débattu du traité de paix que j’ai négocié [personnellement] entre Israël et l’Egypte, en 1979, ainsi que de la Commission sur l’Holocauste, dont j’ai annoncé la création à l’occasion du trentième anniversaire de la création d’Israël. Cinq de mes interlocuteurs avaient lu la totalité de mon livre, et un autre ne l’avait lu qu’en partie.

J’ai répondu à leurs questions sur le texte et sur son titre : Palestine : La paix, pas l’apartheid !.
J’ai souligné, comme je l’avais d’ailleurs fait tout au long de ma tournée de dédicaces, que le livre porte sur les conditions et les événements dans les territoires palestiniens, et non en Israël, où existe une démocratie comportant toutes les libertés dont nous jouissons aux Etats-Unis, et où les Israéliens, juifs et arabes, se voient garantir les mêmes droits, en tant que citoyens.

Nous avons débattu du mot "apartheid" que j’ai défini comme la ségrégation forcée entre deux peuples vivant sur le même territoire, l’un d’entre eux dominant et persécutant l’autre.

J’ai dit clairement dans le livre, et dans ma réponse à ces rabbins, que le système d’apartheid prévalant en Palestine n’est pas basé sur le racisme, mais sur la convoitise d’une minorité d’Israéliens pour les terres palestiniennes et sur la répression des protestations qui en résultent, et qui impliquent la violence.

Mgr Tutu, Nelson Mandela et d’éminents Israéliens, dont l’ex-procureur de la République Ben Yair, qui a été en fonctions sous des Premiers ministres tant du Likoud que du Parti travailliste, ont utilisé et explicité cette qualification en des termes bien plus durs que moi, faisant observer que cette cruelle oppression est contraire aux préceptes de la religion juive ainsi qu’aux principes fondamentaux de l’Etat d’Israël.

Ayant voyagé partout dans la Terre Sainte au cours des trente-trois années écoulées, en particulier dans les territoires occupés, je suis qualifié pour décrire la situation à partir de mes propres observations.

De plus, le Carter Center a supervisé les élections palestiniennes de 1996, de 2005 et de 2006, ce qui exigeait un engagement intime et exhaustif avec des citoyens palestiniens : des candidats, des édiles publics et aussi les plus hauts dirigeants politiques israéliens, qui contrôlaient les checkpoints partout à l’intérieur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et toutes les facettes du déroulement de ces élections à Jérusalem Est [« toutes les facettes » = essentiellement, les bureaux de poste ! ndt]

J’ai dit très clairement que je n’ai jamais clamé que les juifs américains contrôleraient les médias [en effet, cela, tout le monde le sait ! ndt], mais j’ai réitéré que le parti pris écrasant en faveur d’Israël a pour origine des chrétiens comme moi-même, à qui on a enseigné depuis l’enfance à honorer et à protéger le peuple élu de Dieu [il y a ballottage, ndt], duquel a levé notre sauveur, Jésus Christ.

J’ai dit très clairement que je n’ai jamais clamé que les juifs américains contrôleraient les médias, mais j’ai redit que le parti pris écrasant en faveur d’Israël est dû à des chrétiens, comme moi, à qui on a enseigné depuis l’enfance à honorer et à protéger le peuple élu de Dieu [il y a ballottage… ndt] duquel a levé notre propre sauveur, Jésus Christ.

Un facteur supplémentaire, en particulier dans l’arène politique, est la puissance influence de l’AIPAc, qui exerce sa mission légitime consistant à expliciter les politiques actuelles du gouvernement israélien, et à susciter un maximum de soutien dans notre pays.

Or, il n’y a aucune expression d’opposition à cela

Je connais bien les actes d’extrême violence qui ont été perpétrés contre des civils innocents, et je comprends la peur qu’ont beaucoup d’Israéliens que les menaces contre leur sécurité et même contre leur existence, en tant que nation, restent présentes. J’ai redit ma condamnation catégorique de tous ces actes de terrorisme.

La question des propositions que je formule pour le Moyen-Orient m’ayant été posée, je les ai résumées par l’appel aux membres du Hamas et aux autres Palestiniens les exhortant à renoncer à la violence et à faire leur l’engagement pris par les nations arabes en 2002 : reconnaissance totale du droit d’Israël à exister en paix à l’intérieur de ses frontières légalement reconnues de 1967 (à modifier éventuellement par accord mutuel et des échanges de territoires).

Cela serait conforme aux résolutions de l’Onu, à la politique officielle des Etats-Unis, à l’engagement pris à Camp David en 1978 et à Oslo en 1993, ainsi qu’aux principes du Quartette international.

"La Feuille de Route vers la paix"

Une mesure immédiate serait la reprise de conversations de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompues désormais depuis six ans.

Le président Mahmoud Abbas est le porte-parole officiel des Palestiniens, ainsi que le Président de l’Autorité nationale palestinienne et de l’Organisation de Libération de la Palestine, et il en a appelé de manière constante à des pourparlers de paix.

J’ai demandé aux rabbins de rejoindre un effort visant à inciter le gouvernement israélien à se conformer à cette proposition.

De plus, j’ai fait observer que le peuple palestinien était privé des besoins vitaux élémentaires par les restrictions économiques qui lui sont imposées par Israël et les Etats-Unis, au motif que 42 % des Palestiniens ont voté en faveur des candidats du Hamas aux dernières élections.

Des enseignants, des infirmières, des policiers, des pompiers et d’autres employés ne sont plus payés, et l’ONU a fait savoir que les réserves de nourriture, à Gaza, équivalent à celles dont disposent les familles les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne, la moitié des familles survivant en ne faisant qu’un unique repas quotidien.

Mon autre requête était que les citoyens juifs américains contribuent à rendre moins lourd le calvaire des Palestiniens.

Le président du groupe, le Rav Andrew Straus, suggéra alors que je dise clairement à tous les juifs américains que mon utilisation du terme « apartheid » ne s’applique pas à la situation à l’intérieur d’Israël [ah bon ? voir l’ouvrage de Susan Nathan : L’Autre côté d’Israël… ndt], que je reconnais la profonde préoccupation des Israéliens causée par la menace terroriste et les autres actes de violence commis par certains Palestiniens, et que la majorité des Israéliens veulent sincèrement vivre en paix avec leurs voisins.

Le but de cette lettre est précisément de rappeler ces points.

Nous avons ensuite formé un cercle en nous tenant par la main, tandis qu’un des rabbins priait. J’ai dédicacé des exemplaires de mon livre, comme mes interlocuteurs m’en avaient prié, et l’aumônier juif des armées, le Rav Bonnie Koppell m’a offert un livre de prières.

J’ai consacré une bonne partie de ma vie d’adulte [conscient] à tenter d’amener la paix à Israël, et ma prière personnelle sera pour que tous ceux d’entre nous qui veulent voir les Israéliens jouir d’une paix durable avec leurs voisins se joignent à cet effort collectif.

Sincèrement

Jimmy Carter


Lien vers la lettre de Carter, sur le site du Carter Center

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.

Source : http://www.rawstory.com/
Traduction : Marcel Charbonnier

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http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1781&lg=fr

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Les Israéliens adoptent ce que l'Afrique du Sud a laissé tomber

Par John Dugard
John Dugard est un professeur de Droit sud-africain qui enseigne aux Pays Bas. Il est actuellement le Rapporteur Spécial (journaliste) sur la Palestine pour le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.


De nombreux aspects de l'occupation israélienne surpassent ceux du régime d'Apartheid.
La destruction à grande échelle par Israel des maisons palestiniennes, le nivellement des terres agricoles, les incursions militaires et les assassinats ciblés des Palestiniens dépassent de loin toutes les pratiques similaires dans l'Apartheid d'Afrique du Sud.
Aucun mur n'a été jamais construit pour séparer les Noirs et des Blancs.

Le nouveau livre de l'ancien Président Jimmy Carter, "Palestine : La Paix et non l'Apartheid" relance la polémique par son allégation qu'Israel pratique une forme d'Apartheid.

En tant qu'ancien militant contre l'Apartheid Sud-Africain qui se rend régulièrement dans les Territoires Palestiniens pour évaluer la situation des droits de l'homme pour le Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies, la comparaison à l'Apartheid sud-africain m'intéresse tout particulièrement.

Au premier abord, les deux régimes sont très différents. L'Apartheid était un système de discrimination raciale institutionalisée que la minorité blanche d'Afrique du Sud utilisait pour conserver son pouvoir sur la majorité noire.

Il se caractérisait par le refus d'accorder des droits politiques aux Noirs, la fragmentation du pays en des secteurs blancs et dles secteurs noirs (appelés Bantustans) et par l'imposition aux Noirs de mesures arbitraires conçues pour obtenir la supériorité des Blancs, une séparation raciale et la sécurité des Blancs.

Le "système des laissez-passer", qui cherchait à empêcher la libre circulation des Noirs et à limiter leur entrée dans les villes, a été imposé rigoureusement.

Les Noirs "étaient déplacés de force", et l'accès à la plupart des aménagements publics et à de nombreux types d'emploi leur était refusé. Le système a été imposé par un appareil sécuritaire brutal dans lequel la torture jouait un rôle significatif.

Les Territoires Palestiniens – Jérusalem-Est, la Cisjordanie et Gaza – sont sous occupation militaire israélienne depuis 1967.
Bien que l'occupation militaire soit tolérée et réglementée par le droit international, on la considère comme un régime indésirable qui devrait se terminer aussi vite que possible.

Depuis près de 40 ans, les Nations Unies ont condamné l'occupation militaire israélienne, ainsi que le colonialisme et l'Apartheid, puisqu'ils sont contraires à l'ordre public international.

En principe, l'objectif de l'occupation militaire est différent de celui de l'Apartheid.
Elle n'est pas conçue pour être un régime oppressif à long terme mais comme une mesure intérimaire qui maintient la loi et l'ordre dans un territoire suite à un conflit armé et en attendant un accord de paix. Mais ce n'est pas la nature de l'occupation israélienne de la Palestine.

Depuis 1967, Israel a imposé son contrôle des Territoires Palestiniens comme une puissance colonisatrice, sous l'apparence de l'occupation.

Il a saisi de manière permanente les régions les plus enviables des territoires : les lieux Saints à Jérusalem-Est, Hébron et Bethléem et les régions agricoles fertiles le long de la frontière occidentale et dans la Vallée du Jourdain - et a installé ses propres "colons" juifs sur l'ensemble de la terre.

L'occupation israélienne des Territoires Palestiniens possède de nombreux éléments de la colonisation. En même temps, elle comporte plusieurs des pires caractéristiques de l'Apartheid.

La Cisjordanie a été fragmentée en trois secteurs : le Nord (Jénine et Naplouse), le centre (Ramallah) et le sud (Hebron) - qui ressemblent de plus en plus aux Bantustans de l'Afrique du Sud.

Les restrictions à la libre circulation imposées par un système rigide d'autorisations renforcé par environ 520 checkpoints et barrages routiers ressemblent au "système des laissez-passer" de l'Apartheid , mais avec une sévérité qui va bien au-delà.

Et l'appareil de sécurité est réminiscent de celui de l'Apartheid, avec plus de 10.000 Palestiniens dans les prisons israéliennes et des allégations fréquentes de torture et de traitement cruel.

De nombreux aspects de l'occupation israélienne surpassent ceux du régime d'Apartheid. La destruction à grande échelle par Israel des maisons palestiniennes, le nivellement des terres agricoles, les incursions militaires et les assassinats ciblés des Palestiniens dépassent de loin toutes les pratiques similaires dans l'Apartheid d'Afrique du Sud. Aucun mur n'a été jamais construit pour séparer les Noirs et des Blancs.

Suite à la mobilisation mondiale contre l'Apartheid, on aurait pu s'attendre à ce qu'un même effort international concerté s'oppose au traitement répugnant des Palestiniens par Israel. Au lieu de cela, on trouve une communauté internationale divisée entre l'Occident et le reste du monde.

Le Conseil de sécurité est empêché d'agir en raison des vétos des États-Unis et de l'abstention de l'Union Européenne. Et les Etats-Unis et l'Union Européenne, en agissant de connivence avec les Nations Unies et la Fédération Russe, ont en effet imposé des sanctions économiques aux Palestiniens pour avoir, par des moyens démocratiques, élus un gouvernement considéré comme inacceptable pour Israel et l'Occident.

L'engagement à mettre un terme à l'occupation, à la colonisation et à l'Apartheit a été oublié.

Dans ces circonstances, les Etats-Unis ne devraient pas être étonnés si le reste du monde commence à perdre foi dans son engagement envers les droits de l'homme.

Certains Américains - avec raison - se plaignent que d'autres pays ne s'inquiètent pas de la violence au Soudan qui déchire la région du Darfour et des situations analogues dans le monde.

Mais puisque les Etats-Unis conservent une attitude de deux poids-deux mesures concernant la Palestine, ils ne devraent pas s'attendre à une coopération des autres pays dans la lutte pour les droits de l'homme.

Source : http://www.ajc.com/opinion/content/opinion/stories/
2006/11/29/1129edcarter.html


Traduction : MG pour ISM

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http://www.ism-france.org/news/article.php?id=58
58&type=analyse&lesujet=Racisme

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Au sujet du “droit d’Israël d’exister” - Ce qui est demandé est un jugement moral

Par John V. WHITBECK
John V. Whitbeck, avocat international, est l’auteur de "The World According to Whitbeck" (“Le monde selon Whitbeck”).

Maintenant qu’une guerre civile, recherchée depuis longtemps par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne, est sur le point d’éclater, il est temps d’examiner la justification mise en avant par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne de la punition collective infligée au peuple palestinien en représailles à son « mauvais » choix lors des élections démocratiques de janvier dernier – c’est-à-dire le refus du Hamas de « reconnaître Israël » ou de « reconnaître l’existence d’Israël » ou de « reconnaître à Israël le droit d’exister ».

Ces trois formulations ont été utilisées de façon interchangeable par les médias, les politiciens et même les diplomates, comme si elles signifiaient la même chose. Ce qui n’est pas le cas.

“Reconnaître Israël” ou n’importe quel autre Etat est un acte officiel légal/diplomatique par un Etat envers un autre Etat. Il est inapproprié – et même absurde – de parler d’un parti ou d’un mouvement politique, même appartenant à un Etat souverain, qui donnerait reconnaissance diplomatique à un Etat. Parler de la «reconnaissance d’Israël» par le Hamas est tout simplement nul, un raccourci trompeur qui sème la confusion sur la demande réelle qui est faite.

“Reconnaître l’existence d’Israël” n’est pas un non-sens logique et implique, à première vue, la reconnaissance manifeste d’un fait de la vie – comme la mort et les impôts. Pourtant, cette formulation comporte de sérieux problèmes pratiques. Quel Israël, à l’intérieur de quelles frontières, cela concerne-t-il ?

- Les 55% de la Palestine historique recommandés pour un Etat juif par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1947 ?

- Les 78% de la Palestine historique occupés par Israël en 1948 et considérés maintenant partout dans le monde comme « Israël », ou « territoire israélien » (« Israël proper » en anglais) ?

- Les 100% de la Palestine historique occupés par Israël depuis juin 1967 et montrés comme étant « Israël » sur les cartes des livres de classe israéliens ?

Israël n’a jamais défini ses propres frontières, puisque le faire le limiterait nécessairement. Cependant, si c’est tout cela qui était demandé au Hamas, il lui serait possible de reconnaître, comme un fait avéré, qu’un Etat d’Israël existe aujourd’hui à l’intérieur de quelques frontières spécifiées.

“Reconnaître à Israël le droit d’exister”, la demande réelle, est d’un niveau totalement différent. Cette formulation ne concerne pas des formalités diplomatiques ou une simple acceptation de réalités présentes. Elle appelle un jugement moral.

Il y a une différence ENORME entre « reconnaître l’existence d’Israël » et « reconnaître à Israël le droit d’exister ».

D’un point de vue palestinien, la différence est de même niveau que de demander à un Juif de reconnaître que l’Holocauste a eu lieu et lui demander de reconnaître qu’il était « juste » que l’Holocauste ait eu lieu – que l’Holocauste (ou, dans le cas des Palestiniens, la Nakba) était moralement justifié.

Demander aux Palestiniens de reconnaître « à Israël le droit d’exister », c’est demander à des gens qui ont été traités, depuis presque 60 ans, et continuent d’être traités, comme des sous-hommes de proclamer publiquement qu’ils SONT des sous-hommes – et, au moins implicitement, qu’ils méritent ce qui a été fait, et continue d’être fait contre eux.

Même les gouvernements US du 19ème siècle n’ont pas demandé aux Natifs américains survivants de proclamer publiquement la « justesse » de leur nettoyage ethnique par les Visages Pâles comme préalable à toute discussion sur la réserve dans laquelle ils seraient enfermés – sous blocus économique et menace de famine jusqu’à ce qu’ils perdent tout ce qui leur reste de fierté et concèdent ce point.

Certains croient que Yasser Arafat a accepté cette reconnaissance pour en finir avec la sauvagerie de la diabolisation et gagner le droit d’être sermonné directement par les Américains. En fait, dans sa fameuse déclaration de Stockholm en 1988, il a accepté « le droit à Israël d’exister en paix et en sécurité ». Cette formulation, d’une manière significative, concerne les / conditions / de l’existence d’un Etat qui, de fait, existe. Elle n’implique pas la question existentielle de la « justesse » de la dépossession et de la dispersion du peuple palestinien de sa terre natale pour faire de la place à un autre peuple venu de l’étranger.

L’invention de la formulation “droit à Israël d’exister" et son utilisation comme excuse pour ne discuter avec aucun gouvernement palestinien qui défendrait les droits fondamentaux du peuple palestinien, est attribuée à Henry Kissinger, le grand maître ès-cynisme diplomatique.

On peut douter que les Etats qui continuent à utiliser cette formulation le fassent en pleine conscience de ce qu’elle sous-entend, moralement et psychologiquement, pour le peuple palestinien et dans le même but cynique – une sorte de barrage empêchant toute avancée vers la paix et la justice en Israël/Palestine et une manière de donner encore plus de temps à Israël pour créer des situations irréversibles et blâmer en même temps les Palestiniens pour leurs propres souffrances.

Cependant, de nombreux citoyens honnêtes et de bonne volonté peuvent se laisser tromper par la simplicité superficielle des mots « le droit à Israël d’exister » (et encore plus aisément par les deux autres raccourcis) et croire qu’ils constituent une demande raisonnable et évidente, et que le fait de refuser une telle demande raisonnable est certainement un signe de perversité (ou d’ « idéologie terroriste ») plutôt que la nécessité de se raccrocher au respect de soi-même et à la dignité comme des êtres humains à part entière, ce que ressentent profondément et comprennent parfaitement, du fond de leurs coeurs et de leurs esprits, des gens trompés depuis longtemps qu’on a dépouillés de presque tout ce qui fait que la vie vaut le coup d’être vécue.

Ceci est avéré par les sondages montrant que le pourcentage de Palestiniens qui approuvent la fermeté du Hamas et son refus de plier devant cette demande humiliante de l’ennemi, malgré l’intensité des souffrances et douleurs économiques infligées par le siège israélien et occidental, dépasse de façon significative le pourcentage de population qui a voté pour le Hamas en janvier dernier.

Il n’est peut-être pas trop tard pour que les esprits honnêtes de par le monde attirent l’attention sur le caractère déraisonnable – et même immoral - de cette demande et sur la formulation verbale qui la sous-tend, dont l’utilisation abusive a déjà causé tellement de souffrances et menace d’en causer encore bien d’autres.

Source : http://www.counterpunch.org/whitbeck12212006.html
Traduction : MR pour ISM


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http://www.ism-france.org/news/article.php?id=
5991&type=analyse

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lundi, décembre 25, 2006

Shoah - Idith Zertal - Dieudonné

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Jerusalem, la ville de la paix

PRIONS POUR JERUSALEM !

"Jérusalem : la ville de la paix au coeur de la guerre"

Qu'elles soient militaires ou diplomatiques, les batailles pour la cité trois fois sainte se succèdent depuis près de trois mille ans.

Par Baudouin Eschapasse

Son nom, Ourousalim en akkadien, Yerushalayim en hébreu, Ur Salam en arabe signifie « ville de la paix ». Triste paradoxe... Jérusalem est depuis trois mille ans l'objet d'une succession de sanglants conflits. Universellement convoitée, cette ville a été tour à tour attaquée par les pharaons, les empereurs babyloniens, les armées grecques, perses, romaines, byzantines, puis arabes et croisées. Elle est aujourd'hui au centre du conflit qui oppose les Israéliens et les Palestiniens.

Au terme du plan de partage adopté le 29 novembre 1947 par les Nations unies (lire page 44), la cité ne devait pourtant faire l'objet d'aucun enjeu territorial, l'ONU ayant décidé de la placer sous son administration, en vertu de la résolution 181 qui établit un corpus separatum. Un statut exceptionnel justifié par la forte symbolique de cette métropole pour les trois religions du Livre. Elle est en effet à la fois le siège du grand Temple pour les juifs, le lieu du supplice de Jésus pour les chrétiens et l'objet d'un songe de Mohammed pour les musulmans. Bien qu'acceptée par les Israéliens, cette disposition est immédiatement rejetée par la Ligue arabe. Dès le 29 mai 1948, des unités égyptiennes, transjordaniennes, syriennes, libanaises et irakiennes pénètrent dans la ville. Huit siècles après la fin des croisades, soldées par la victoire des armées de Saladin, « la ville de la paix » sombre à nouveau dans le chaos. Des combats acharnés ensanglantent, tout l'été, les ruelles de la Vieille ville. Principalement le quartier juif dont les troupes arabes entendent expulser les habitants. La bataille de Jérusalem durera près de dix mois.

Lorsque le 7 janvier 1949, l'ONU obtient enfin le cessez-le-feu, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale contrôlée par l'armée israélienne et une partie orientale (y compris toute la Vieille ville où se trouvent de nombreux lieux saints juifs) contrôlée par les troupes transjordaniennes. Ces deux zones, dans un premier temps, sont séparées par un no man's land puis par un mur.

Le 24 janvier 1949, le roi hachémite Abdallah Ier annexe la Cisjordanie ainsi que la Vieille ville de Jérusalem. David Ben Gourion, premier président d'Israël, réplique le 14 décembre sur le terrain politique en décrétant Jérusalem « capitale éternelle d'Israël ». Une déclaration concrétisée à l'issue des opérations militaires menées en juin 1967. Au cours de la guerre des Six Jours, l'Etat hébreu reprend en effet le contrôle d'une grande partie de Jérusalem-est. Et en 1980, l'Assemblée nationale israélienne, la Knesset, ratifie cette décision par une loi fondamentale. Mais cette annexion est rejetée par l'ensemble de la communauté arabe - et internationale, dans sa majorité, pour laquelle la capitale reste Tel-Aviv, où se trouvent la plupart des représentations diplomatiques - mais que les Israéliens justifient en soulignant que cette zone couvre l'ensemble des anciens quartiers juifs de Jérusalem. Ce qui n'empêche pas les Palestiniens de continuer de revendiquer cette cité qu'ils nomment Al Qods, la Sainte, comme leur capitale, notamment depuis le dixième anniversaire de la Conférence islamique de juin 1975. La symbolique cité de Jérusalem redeviendra-t-elle jamais la « ville de la paix » ?

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http://www.historia.fr/data/mag/719/71906001.html

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Noam Chomsky

Il est une voix sans crainte, impressionante et totalement indépendante : Noam Chomsky.

Présentation et interview de Noam Chomsky qui aborde des sujets tels que la manipulation de l'opinion publique, le 11 septembre, l'intervention US dans les affaires étrangeres.

S'il y en avait plusieurs qui auraient son courage.

Arrêt sur images : Pascal Sevran

17/12/2006


No comment

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OTREMENT DIT - Marine Lepen

19/12/2006


Je ne trouve pas les mots... avec le FN je ne peux que écouter.

dimanche, décembre 17, 2006

Charles Martel vient de sauver l'Europe de l'Islam

C'est un extrait de la célèbre série télévisée d'animation française "Il était une fois... l'Homme" (1978).
Cette série est passée sur de nombreuses chaînes de télévision dans le monde entier.
Cet extrait se termine par "Charles Martel vient de sauver l'Europe de l'Islam".

Cette serie est destinée aux enfants.

La montée de l'ultranationalisme en Europe

CHRISTINE FAUVET-MYCIA.
Publié le 11 décembre 2006


Se nourrissant du malaise des sociétés européennes, les ultranationalistes contribuent à la radicalisation des discours politiques et sapent les fondements mêmes d'une communauté qui, en douze ans, sera passée de quinze à vingt-sept membres.

D'OUEST EN EST, leurs slogans se répondent. « Notre peuple d'abord », clame le Vlaams Belang flamand, « Pour une Slovénie ethniquement pure », tempête l'Alliance slovène, « Rendons la Bulgarie aux Bulgares », martèle Ataka à Sofia, « Nous, nous choisissons la Pologne », répète à l'envi la Ligue des familles polonaises. Les formations ultranationalistes s'installent dans le paysage européen. Elles consolident leurs assises locales ; elles participent au gouvernement, en Pologne et en Slovaquie aujourd'hui, en Autriche, aux Pays-Bas ou en Italie, hier ; leur leader dispute le second tour de l'élection présidentielle, en Bulgarie avec Volen Siderov en 2006, en France avec Jean-Marie Le Pen en 2002. Et quand bien même elles ne participent pas au pouvoir, n'entrent pas dans les parlements nationaux, leurs discours peu à peu gagnent du terrain, contribuent à la radicalisation du message politique. Droite et gauche sacrifient au populisme, cèdent à la peur de l'autre, au moment où l'Union européenne, élargie dans un mois à vingt-sept États avec la Bulgarie et la Roumanie, peine à redéfinir son projet, à sortir de l'ornière dans laquelle elle s'est embourbée après les « non » français et néerlandais au projet de traité constitutionnel.

Même si leur origine, leurs spécificités, leur terrain de prédilection varient d'un pays à l'autre, les ultranationalistes se retrouvent sur un certain nombre de revendications : le retour à un État fort, aux traditions et à un certain ordre moral ; la démission des élites immanquablement corrompues ; l'exclusion de « l'étranger » ; le recours à la préférence nationale et la remise en cause de l'Union européenne, présentée ici ou là comme une nouvelle puissance « colonisatrice », avide de « pillages » et « dépravée ». L'expression de la xénophobie et du racisme trouve de plus en plus de hérauts qui font fi de tabous vieux d'un demi-siècle. Le British National Party stigmatise les immigrants, « ces parasites criminels qui menacent la culture des Britanniques blancs et la chasteté de leurs femmes ». Les nationalistes slovaques appellent à la « stérilisation » des Tsiganes ; et leurs homologues roumains de Romania Mare, à leur « liquidation ». Les extrémistes hongrois soumettent à la vindicte populaire une liste de personnalités politiques présentées comme juives, tandis que le leader néerlandais du PvdV annonce un « tsunami de l'islamisation » qui submergera le pays et aura raison de son identité.

Cannibaliser un partenaire encombrant

Pour contrecarrer la résurgence de ces extrémismes, gauche et droite usent de stratégies diverses. Ce peut être des actions en justice pour parvenir à l'interdiction d'un parti ouvertement raciste ou à la mise à l'écart de ses porte-voix : en Belgique, le Vlaams Blok, condamné pour racisme en 2004, se rebaptise Vlaams Belang. Ce peut être un mode de scrutin majoritaire, uninominal à un tour en Grande-Bretagne, uninominal à deux tours en France, qui écarte les extrêmes de la représentation nationale. Avec la proportionnelle, le Front national de Jean-Marie Le Pen, qui au premier tour des législatives de 2002 a recueilli 11,3 % des suffrages, aurait pu obtenir une soixantaine de députés. Ce peut être la passation d'accords entre partis opposés pour éviter que l'apport d'une formation extrême soit indispensable à la constitution d'une majorité de gouvernement. Ce peut être aussi, le partage du pouvoir avec l'espoir d'« apprivoiser », voire de cannibaliser un partenaire encombrant.

Nouée en Autriche en février 2000, l'alliance entre les conservateurs de Wolfgang Schüssel et le FPö de Jörg Haider a fait frémir d'indignation l'UE. Mais elle n'a plus provoqué de mise en quarantaine quand elle a réuni, en Italie, les libéraux de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord, et pas davantage quand les frères Kaczyinski en Pologne ont offert des maroquins à la Ligue des familles polonaises ou quand les socialistes slovaques ont fait entrer dans leur gouvernement les nationalistes du SNS. Aux uns et aux autres, le président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso a simplement tenu à rappeler, sans publicité excessive, que l'appartenance à l'Union européenne signifie le partage d'un certain nombre de valeurs et d'acquis au nombre desquels ne figure pas le rétablissement de la peine de mort, par exemple. Le Parlement européen adoptait, lui, une résolution pour manifester sa « grande préoccupation » face à « la montée de l'intolérance raciste, xénophobe, antisémite et homophobe en Pologne », tandis que l'Internationale socialiste fermait ses portes au parti « social-démocrate » slovaque (Smer), allié aux nationalistes du SNS.

Ce national-populisme prospère d'autant mieux que le doute sur le système politique et sur les bienfaits de la démocratie s'ancre dans les esprits, renforcé, comme le note Nadège Ragaru, chercheur au CNRS, par cette « succession d'élections avec alternance, mais sans alternative perçue comme réelle ». Selon deux études récentes publiées en Allemagne où l'extrême droite, sous la bannière du NPD (parti national démocrate) ou de son allié le DVU (Union du peuple allemand) compte désormais des élus dans trois des six parlements régionaux de l'ancienne RDA, seuls 32 % des habitants de l'ancienne Allemagne de l'Est se disent satisfaits du fonctionnement de la démocratie. Et ils ne sont pas plus de 38 % à considérer la démocratie comme la meilleure forme de gestion des affaires publiques. Cette perte de confiance se traduit à la fois dans les scores obtenus par les partis nationalistes et xénophobes et par les taux d'abstention de plus en plus élevés. Ils ont atteint 47,9 % au premier tour de l'élection présidentielle bulgare en octobre dernier. Ils étaient à peine moins élevés - 47 % - aux élections locales hongroises, le même mois.

Alternance sans alternative réelle

Comme dans d'autres États de l'Union, ces partis de l'extrême nationalisme obtiennent leurs suffrages auprès de ceux qui se sentent les perdants d'une transition menée à vive allure. « Après tout, la démocratie, l'Europe, l'économie de marché et l'Otan ne constituent pas une réponse aux problèmes du chômage et de la pauvreté, à l'État faible et corrompu, aux injustices et aux pathologies qui accompagnent la transformation », remarque, dans les colonnes de Gazeta Wyborcza, le politologue Aleksander Smolar, pour expliquer le succès des ultranationalistes en Pologne. Et ailleurs. Les ultranationalistes recueillent aussi des voix parmi les mieux nantis qui ne s'alarment pas moins du coût de solidarités nouvelles dans une Union aux frontières toujours repoussées. Si ce courant venait à s'étendre, il saperait pour de bon les bases mêmes d'une communauté européenne qui fêtera l'année prochaine le 50e anniversaire de son traité fondateur, le traité de Rome.

liens
http://www.lefigaro.fr/international/20061211.FIG000000235_
la_montee_de_l_ultranationalisme_en_europe.html

Pour ceux qui ne savent pas :
Un récent sondage, TNS Sofres pour Le Monde-RTL révèle la montée en puissance du Front-Νational. Un quart des français (26%) se disent « plutôt d'accord » ou « tout à fait » en hausse de deux points par rapport à l'année précédente, alors que le nombre de personnes étant « plutôt » ou « tout à fait » en désaccord avec lui baisse lui aussi (-3% à 70%). Le nombre de personnes étant « complètement en désaccord » avec les idées frontistes s'effondre de cinq points pour s'établir à 34%. Ces niveaux sont les plus favorables enregistrés pour Jean-Marie le Pen depuis mai 2002, voire les années 80.

Lettre à l'amérique... Nous Arabes du Moyen-Orient

Lettre à l'Amérique
Nous Arabes du Moyen-Orient
Documentaire de Rana Kabbani - BBC / Arte - 2002 - 42 mn

"Pourquoi nous détestent-ils ?", se demandait le président George W. Bush quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001. Et de répondre : "Ils nous détestent à cause de nos libertés, liberté de voter, de s'exprimer, liberté de religion..." Pour la plupart des Occidentaux, les États-Unis symbolisent la démocratie et la liberté. Rana Kabbani, journaliste d'origine syrienne, nous montre qu'au Moyen-Orient, ils symbolisent plutôt l'exploitation économique et la répression brutale. En Égypte, en Irak, aux Émirats Arabes ou encore en Iran, la rencontre d'intellectuels oeuvrant dans différents milieux montre combien la colère à l'égard des États-Unis est généralisée. Leurs propos sont en phase avec l'opinion publique arabe, qui a conscience d'être sous occupation américaine. Le conflit en Iran, la guerre du Golfe, le soutien inconditionnel des États-Unis envers Israël et, dernièrement, la guerre en Afghanistan, n'ont fait que renforcer le sentiment antiaméricain. Pour preuve, lors de manifestations au Moyen-Orient, la bannière étoilée est souvent brûlée sur la place publique...

Les puissances impériales et colonialistes ont toujours expliqué la violence que généraient, chez les peuples opprimés, leur oppression, hégémonie et occupation par des raisons endogènes à ces peuples. Ainsi, hier, les peaux-rouges étaient des barabres, scalpeurs de têtes, les asiatiques des cruels assoifés de sang, les africains des sauvages cannibales, aujourd'hui la mode est aux musulmans fanatiques et intégristes.

Rana Kabbani, sur les traces de Edward Said, donne justement la parole aux arabes et aux musulmans pour montrer aux Etats-unis des raisons bien plus rationelles et moins fantasmagoriques de la haine que ces peuples portent envers l'Empire.

Ce documentaire s'est déroulé en 2002... et là, fin de l'année 2006, est ce que quelque chose a changé ?

Les Indiens d'Amérique

Indiens d'Amérique du Nord
Documentaire Arte - Le Dessous des Cartes - 2004 - 10 mn

Un génocide passé sous silence et qui aujourd'hui devient un sujet politiquement incorrect au moment même où les sociétés occidentales sont de plus en plus consciente du devoir de mémoire pour d'autres évènements tragiques.
L'Histoire des Indiens d'Amérique du Nord, niés, déplacés, massacrés puis utilisés pour des raisons de propagande et de caricature par ceux qui devinrent plus tard les Etats-Uniens.

Au delà de la vie quotidienne de ces Indiens qui sera boulversée par les colons arrivant d'Europe, ce Dessous des Cartes, exellent comme d'habitude, permet de comprendre la particularité du mode de vie des Indiens, très en harmonie avec la nature et sorte de "pionniers de l'écologie".

La face cache de la CIA

"Opération BlindFlug" Twin towers : L'aveuglement de la C-I-A

Echelon "Le Pouvoir Secret"




Depuis l’accord de coopération UK/USA conclu en 1946 pendant la guerre froide jusqu’au déploiement actuel du réseau «Échelon», ce film, très bien documenté, se penche sur le développement tentaculaire des réseaux internationaux d’interception et d’écoute des télécommunications transmises par satellite.

De l’anti-terrorisme à la surveillance de ses propres citoyens, de l’espionnage militaire à l’espionnage économique de toutes les plus grosses entreprises mondiales, le système Échelon sert beaucoup plus qu’on ne veut bien le croire, ou le dire. Ses nouvelles activités, en grande partie illégales, représentent un atout majeur pour la puissance commerciale, militaire et technologique des États-Unis.

Construit comme une véritable fiction, le film dénonce les moyens économiques démesurés alignés par cette véritable multinationale de renseignements dans l’interception et dans le traitement de l’information.

Les révélations édifiantes de journalistes d’investigation et de cadres supérieurs d’agences de renseignements nous entraînent au cœur d’une incroyable et captivante enquête journalistique.

Différentes façons de raconter l'histoire au Proche-Orient

Par Robert Fisk
publié dans The Independent, le 16 décembre 2006
article original :
"Different narratives in the Middle East"

Non, les Israéliens ne sont pas des Nazis. Mais il est temps que nous parlions des crimes de guerre

Si vous saviez à quel point — lorsque l'on en vient aux réalités de l'Histoire — les Musulmans du Proche-Orient poussent ma patience à bout ! Après avoir passé des années à expliquer à mes amis arabes que l'Holocauste Juif — cet assassinat systématique et planifié de six millions de Juifs par les Nazis est un fait indiscutable — je me heurte toujours à un état volontairement incrédule.

Et maintenant, cette semaine, le président grotesque de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, ouvre son propre pays à l'opprobre et à la honte en organisant une "conférence" soi-disant impartiale sur l'Holocauste Juif pour répéter les mensonges de ces racistes, qui, s'ils ne dirigeaient pas leur haine vers les Juifs, se tourneraient à coup sûr fielleusement contre les autres Sémites, les Arabes du Proche-Orient.

Comment espérer, demandé-je toujours, que l'Occident comprenne et accepte l'idée qu'il y a eu un nettoyage ethnique de 750.000 hommes, femmes et enfants en Palestine en 1948 lorsque l'on n'essaye pas de comprendre l'énormité que l'on a fait subir aux Juifs d'Europe ? Et ici, évidemment, se trouve l'ironie désespérante de toute cette affaire. Parce que ce que les Musulmans du Proche-Orient devraient faire est d'indiquer au monde qu'ils n'étaient pas responsables de l'Holocauste Juif. Qu'aussi horrible et diabolique fut-ce-t-il, c'est une injustice honteuse et scandaleuse que, eux, les Palestiniens, devraient souffrir d'une chose à laquelle ils n'ont pas pris part et — encore plus dégueulasse — qu'ils devraient être traités comme s'ils l'avaient fait. Mais non, Ahmadinejad n'a ni l'esprit ni l'honnêteté de saisir cette simple équation vitale.

C'est vrai, le Grand Mufti palestinien de Jérusalem a serré la main d'Hitler. J'ai rencontré son unique camarade survivant de l'époque de la guerre, avant qu'il ne meure, et il est parfaitement exact que Had al-Husseini, intempérant et retors, a prononcé en allemand, pendant la guerre, quelques vils discours anti-Juifs. Dans l'un d'entre eux il conseillait aux Nazis de fermer aux réfugiés juifs les points de sortie vers la Palestine et de déporter les Juifs vers l'Est (pourquoi vers l'Est m'étais-je demandé ?). Il a aussi aidé à créer une unité SS musulmane en Bosnie. J'ai les copies de ses discours et sa photo est accrochée dans le Musée Yad Vashem. Mais les Palestiniens opprimés, écrasés, occupés et massacrés de notre époque — ceux de Sabra et de Chatila, de Jénine et de Beit Hanoun — n'étaient même pas nés à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale.

Pourtant, cela relève de la honte éternelle d'Israël et de ses dirigeants qu'ils devraient faire comme si les Palestiniens avaient participé à la Deuxième Guerre Mondiale. Lorsque l'armée israélienne avançait sur Beyrouth en 1982, le Premier ministre israélien d'alors, Ménahem Begin, écrivit une lettre folle au président des Etats-Unis, Ronald Reagan, lui expliquant qu'il ressentait la même chose que s'il marchait sur "Berlin" pour liquider "Hitler" (c.-à-d. Yasser Arafat, se préoccupant de comparer ses propres combattants rebelles aux défenseurs de Stalingrad).

L'écrivain israélien courageux, Uri Avneri, écrivit une lettre ouverte à Begin. "Monsieur le Premier ministre," commença-t-il, "Hitler est mort". Mais ceci n'empêcha pas Ariel Sharon d'essayer le même tour en 1989. En s'adressant au Département d'Etat US, Arafat était "comme Hitler, qui voulait aussi tant négocier avec les Alliés dans la deuxième moitié de la Seconde Guerre Mondiale", a déclaré Sharon au Wall Street Journal. "... Arafat est la même sorte d'ennemi".

Il est inutile de dire que toute comparaison entre le comportement des soldats allemands pendant la Deuxième Guerre Mondiale et les soldats israéliens aujourd'hui (avec leur prétention constamment trahie de "pureté des combats") est dénoncée comme étant antisémite. En général, je crois que c'est la réaction correcte. Les Israéliens ne commettent pas de viols ou de meurtres de masse et n'installent pas de chambres à gaz pour les Palestiniens.

Mais les actes des soldats israéliens ne sont pas toujours faciles à séparer des parallèles insensés de ce genre. Durant les massacres de Sabra et de Chatila — lorsque Israël a envoyé dans ces camps ses milices enragées de Phalangistes chrétiens, après leur avoir dit que les Palestiniens avaient tué leur dirigeant adoré — jusqu'à 1.700 Palestiniens furent massacrés. Les troupes israéliennes ont regardé — et n'ont rien fait.

Le romancier israélien, A.B. Yehoshua a fait remarquer que, même si les soldats de son pays n'avaient pas su ce qui se passait, "alors cela serait la même méconnaissance que celle des Allemands qui se tenaient à l'extérieur de Buchenwald et de Treblinka et qui ne savaient pas ce qui se passait".

Après les tueries de Jénine, un officier israélien a suggéré à ses hommes, selon la presse israélienne, que, dans la lutte au corps à corps, ils pourraient étudier les tactiques des soldats nazis à Varsovie en 1944.

Et je dois dire — vraiment, cela doit être dit — qu'après les innombrables réfugiés civils libanais, impitoyablement abattus sur les routes par l'aviation israélienne en 1978, 1982, 1993, 1996 et encore une fois cet été, comment ne peut-on pas se rappeler les attaques de la Luftwaffe en 1940 sur les réfugiés français également sans défense? Un grand nombre de Libanais a été tué de cette manière au cours des 25 dernières années.

Et s'il vous plaît, faites-moi grâce de ce non-sens à propos des "boucliers humains". Que dire de l'ambulance bien visible, remplie de femmes et d'enfants, dégommée en 1996 par un hélicoptère israélien volant à basse altitude? Ou ce convoi de réfugiés dont les femmes et les enfants ont été réduits en pièces par un hélicoptère de l'armée de l'air israélienne volant également à basse altitude alors qu'ils s'enfuyaient sur les routes après avoir reçu l'ordre par les Israéliens de quitter leurs maisons? [1]

Non, les Israéliens ne sont pas des Nazis. Mais il est temps de parler des crimes de guerre à moins qu'ils cessent ces attaques contre les réfugiés. Les Arabes ont le droit de s'exprimer de la même manière. Ils le devraient. Mais ils doivent cesser de mentir sur l'Histoire des Juifs — et prendre une leçon, peut-être, de ces historiens juifs qui disent la vérité sur la sauvagerie qui a accompagné la naissance d'Israël.[2]

Quant à la réaction de l'Occident aux bouffonneries d'Ahmadinejad, Lord Blair de Kout al-Amara a été "choqué" avec incrédulité tandis que le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a répondu avec un mépris plus éloquent. Etrangement, personne n'a rappelé que les négationnistes de ces dernières années — c'est à dire les négationnistes du génocide de 1,5 millions de Chrétiens arméniens en 1915, commis par les Turcs — incluent Lord Blair, qui, au départ, avait essayé d'empêcher les Arméniens de participer au Jour de l'Holocauste en Grande-Bretagne, et le ministre israélien des affaires étrangères d'alors, Shimon Peres, qui a dit aux Turcs que leur massacre des victimes du premier Holocauste du 20ème siècle ne constituait pas un génocide.

Je ne doute pas un instant qu'Ahmadinejad — également conscient de la précieuse relation de l'Iran avec la Turquie — échouera mollement à honorer l'Holocauste Arménien à Téhéran. Qui aurait cru que les gouvernements britannique, israélien et iranien avaient autant en commun ?

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]

[1] Voir l'article de Robert Fisk à ce sujet : "Marwahin, 15 juillet 2006 : anatomie d'un massacre"

[2] On lira avec intérêt "Les Origines du Conflit Israélo-Palestinien", publié par des Juifs pour la justice au Proche-Orient.

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/
Robert_Fisk/Histoire_Proche-Orient_161206.htm

L'arme secrète d'Israel

L'histoire et le combat de Mordachai Vanunu.
Documentaire - BBC - 45 mn

Quel pays au moyen-orient détient-il des armes de destruction massive ?
Quel pays au moyen-orient refuse à l'ONU et ses agences le controle de ses installations nucleaires ?
Quel pays au moyen-orient a des capacités de production d'armes chimiques et bactériologiques ?
Quel pays au moyen-orient a emprisonné plus de 18 ans un de ses techniciens nucleaires qui denoncait son arsenal atomique effrayant, menace apocalyptique pour toute la région ?

OUI c'est Israel !!

samedi, décembre 16, 2006

Respectons la beauté de la guerre en apprenant à reconnaître l'ennemi

vendredi, décembre 15, 2006

Qu'est ce qui se passe en Palestine ?

La vie quotidienne à Kaboul

10-12-2006

Alain soral - Scandale à SciencesPo




Alain soral, écrivain français, est convié à la 59ème journée Dédicaces organisée notamment par la direction de scienceso-po. La veille on le désinvite, sous prétexte de problèmes de... sécurité non assurée. (Ca me rappelle Dieudo et son épisode à l'Olympia)

Je veux bien accepter que celui qui invite est aussi libre d'inviter qui il veut que de revenir sur une invitation... Ceci dit, ce n'est pas exactement ce qui s'est passé ici dans la mesure ou celui qui désinvite n'est pas, si je comprend bien, celui qui a invité. On a clairement blacklisté un écrivain du fait de ses idées, ou de celles qu'on lui prête, et de son récent positionnement politique (qu'on ne comprend pas tous, moi le premier), et certainement pas pour des problêmes de sécurité, nous ne sommes pas dupes.

Je venais justement à cette journée dédicaces parceque j'avais quelques questions à poser à A. Soral sur son positionnement politique. Je suis arrivé à 14:00, soit 3 bons quart d'heure avant A. Soral. J'ai voulu savoir pourquoi il ne figurait pas sur la liste du petit tract distribué dans le hall principal. Les hôtesses n'en savaient pas plus que moi et me suggèrerent de poser la question à l'administration de la journée dédicaces. J'ai ensuite fait un tour mais n'ai croisé A. Soral nulle part. Dans un couloir, je marche derrière deux jeunes assistants (eh bien assistez ! LOL), et j'entends l'un dire :

" J'attends J.F. Kahn qui n'est toujours pas là. Parcequ'au départ je m'occupais d'A. Soral mais il ne viendra pas."

Je saute sur l'occasion pour tenter d'en savoir plus et lui demande pourquoi : il ne sera pas là, c'est tout ce qu'il a pu me dire. Déçu, je redescend. Et près de l'entrée principale, je tombe sur un jeune en costume qui fesait le pied de grue. Je lui demande où se trouve l'administration. Il me demande pourquoi. Je lui explique que j'aimerais comprendre ce qui a fait que je me suis déplacé pour rien, pourquoi A. Soral n'est pas là. Il m'explique alors qu'A. Soral n'a jamais été prévu sur la liste des invités (premier mensonge). Je lui dit que sa présence est annoncée sur plusieurs sites Web dont le sien, puis il m'explique que c'est A. Soral qui a voulu s'incruster (deuxième mensonge) en appelant les administrateurs de la journée pour pouvoir venir, en faisant du forcing, d'où l'annonce sur le site Web. Je fais un tour, puis l'histoire du jeune dans le couloir me reviens. Je retourne voir le pied de grue : "Je vais avoir l'air insistant mais j'ai entendu deux jeunes discuter..." et là, un de ses collègues en costume également viens vers moi et me dit :

"C'est pour A. Soral ? Il était programmé mais il ne l'est plus invité maintenant." Je lui demande pourquoi, il me répond qu'il ne sait pas. Je lui dis:
"Ecoutez je suis venu rencontrer A. Soral. D'abord on me dit qu'il n'était pas prévu mais qu'il a tenté de s'incruster, puis vous me dites qu'en fait il l'était. Je veux juste qu'on arrête de me mentir. Vous ne savez pas ou vous ne pouvez pas me dire pourquoi il n'est plus invité ?"

"Non, non, je ne sais pas, demandez au responsables de la journée."
Je lui dis : " De toutes façons, il n'est pas là hein. Ca n'y changerait rien"

J'étais tout près de m'en aller. Avant, je fais un dernier tour de piste histoire de voir en vrai les têtes que je vois habituellement à la télé. En redescendant, j'entends que ça s'explique dans le petit hall... Et qui j'aperçois ? A. Soral !! Je m'approche, et comme j'avais amené mon camescope DV, je le sors, ouvertement, sans m'en cacher et je filme (sauf une fois la police sur place, je me suis fait plus discret après que mon voisin (je me répète) ait été prié par la police d'arrêter de filmer avec son téléphone).

Désolé pour ceux qui fantasmaient sur un coup monté, je n'avais jamais rencontré A. Soral avant cela. A un moment, je tends même mon livre à A. Soral, qui me dit (à 00:01:52):" Voilà, merci monsieur je vais signer" et me demande mon prénom (séquence coupée), "preuve*" qu'on ne se connait pas (*Quoique, on dira encore que c'est une mise en scène...). Pourquoi aurais-je amené mon bouquin pour me le faire dédicacer si j'étais un proche de ce monsieur ? La suite vous la connaissez.

Après qu'A. Soral et ses quelques amis, 4 tout au plus et non 15, aient quitté le devant de l'établissement, je décide de les suivre. Une rue plus loin, je les rejoins. Et A. Soral de me dire :
"T'as vu ces enfoirés ?"

Je lui dis : " Non seulement j'ai vu, mais en plus c'est dans la boite. D'ailleurs si vous voulez les images..."

Il me demande si j'ai tout filmé, je lui réponds que oui. Ensuite on s'est proposé de se recontacter par mail et voilà. Je ne vois pas pourquoi j'aurais refusé après quon m'ait menti, personnellement j'ai trouvé cela scandaleux au total. Je suis un simple lecteur d'Alain Soral que j'apprécie en tant qu'écrivain. Son engagement politique n'altère en rien son oeuvre, à la limite ne regarde que lui. Avant de se quitter, Alain Soral :
"Bon on va boire un coup ?" et moi "Désolé mais on m'attend, merci quand même". A.S. : "Merci à toi d'être venu me voir"

J'étais à mille lieues d'imaginer que cela se terminerait comme ça. Je ne pensais pas que j'utiliserais mon camescope tant que ça. Je pensais repartir avec quelques séquences, les quelques réponses à mes 2-3 questions. J'aurais preferé que cela se passe tranquilement plutôt que de le voir s'insurger.

liens
http://www.alainsoral.com

Quelques mots sur le nucléaire iranien


Non seulement Ségolène Royal a ignoré le traité international signé par la France pour paraître plus protectrice d'Israël que nombre de sionistes français tentés par la candidature Sarkozy, mais elle a " oublié " au passage la part importante que l'IRAN a prise dans le financement de la première usine française d'enrichissement de l'Uranium sans laquelle la France n'aurait pas pu fabriquer ses premières bombes A-H à l'époque.

Check points

NO COMMENT

Israël - Nucléaire


Olmert reconnaissant qu'Israël possède des armes nucléaires

jeudi, décembre 14, 2006

Attentats ciblés israéliens


Israël: la Haute cour refuse d'interdire les assassinats ciblés et donc la tuerie de victimes entourant le plus souvent la personne visée.

JERUSALEM (Reuters) - La Haute cour de justice israélienne a débouté des mouvements de défense des droits civiques demandant une interdiction totale des "assassinats ciblés" d'activistes palestiniens par l'armée israélienne, estimant qu'ils pouvaient être justifiés par les lois de la guerre.
En recourant à des frappes aériennes ou à des commandos, Israël a repéré et tué de nombreux activistes depuis le début, il y a six ans, de la seconde intifada palestinienne. Cette pratique est critiquée par de nombreux pays et Israël a été accusé de mener une campagne illégale d'assassinats.

L'Etat juif a suspendu partiellement ce type d'opérations depuis l'entrée en vigueur, le mois dernier, d'une trêve dans la bande de Gaza. Mais, selon des responsables de la défense, ils demeurent le meilleur moyen, en dernier ressort, d'empêcher des activistes difficiles à appréhender et à traduire en justice de perpétrer des attentats.

Rejetant des plaintes déposées en 2002 par un groupe de défense des droits des Palestiniens et une autre organisation, la Haute cour a estimé que l'argumentaire de l'Etat pouvait être légalement justifié dans certains cas.

INDIGNATION PALESTINIENNE

"Les arrestations, les enquêtes et les procès sont des moyens qui ne peuvent pas toujours être mis en oeuvre. Parfois, c'est impossible; parfois, cela comporte un tel risque pour la vie des soldats (israéliens) que ce n'est pas approprié", ont déclaré les trois juges de la Haute cour.

"Nous estimons donc qu'on ne peut déterminer à l'avance que chaque assassinat ciblé est interdit au regard du droit coutumier international et qu'on ne peut déterminer à l'avance que tout assassinat ciblé est permissible au regard du droit coutumier international."

Les Palestiniens, d'autant plus hostiles aux campagnes de répression israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée qu'elles touchent souvent des innocents, ont dénoncé ce jugement.

"L'assassinat est une forme de crime qui ne peut être justifiée. C'est indigne d'un Etat", a déclaré Saëb Erekat, conseiller auprès du président palestinien Mahmoud Abbas.

Interrogé par Radio Israël, Shai Nitzan, conseiller juridique du gouvernement israélien, a formulé l'espoir que ce jugement de la Haute cour contribue au rejet des plaintes pour crimes de guerre déposées devant des tribunaux étrangers.

mardi, décembre 12, 2006

COURRIER : Terreur fasciste pro-Israël en France

Monsieur le Président de la République,

Le 22 juin dernier, les magistrats de la dixième chambre du tribunal correctionnel de Paris ont condamné M. Raphaël Schoemann à la peine – constructive. .. – de 10 mois de prison avec sursis: pour avoir envoyé à une série de personnalités jugées par lui «pro-palestiniennes », dont une avocate du barreau de Paris, plusieurs intellectuels et journalistes, et le gaulliste historique (qui ne vous est pas étranger) Lucien Bitterlin, connu pour son engagement contre l’OAS, des lettres de menaces de mort, accompagnées de balles de calibre 22,serties du commentaire : « la prochaine n’arrivera pas par la poste ».

L’intéressé n’a pas nié les faits. La police judiciaire, à l’issue d’une enquête exemplaire, avait découvert à son domicile un arsenal militaire impressionnant: fusils, carabines, armes de poing, et même un fusil d’assaut suisse de grande marque, le tout avec une grande abondance de munitions, et les accessoires indispensables : réducteur de son, lunette de visée nocturne, etc. Il s’était procuré les adresses personnelles de ses cibles. Proche, selon son propre avocat, de la communauté juive du Raincy (93), dont vous connaissez bien un des élus, M. Eric Raoult (UMP) - très engagé en faveur du régime aujourd’hui représenté, et dirigé, par la coalition du parti Kadima, du regretté Ariel Sharon, des travaillistes (socialistes) , et du parti fasciste Israël Beitenou d’Avigdor Liebermann - il a prétendu avoir agi en solitaire, et s’être procuré, par ses propres moyens, les coordonnées personnelles de chacune de ses « cibles ».

Il a aussi précisé qu’il s’amusait à chasser les « nuisibles ».

Sans critiquer une décision de justice, des observateurs avisés se sont inquiétés d’une décision plus que tolérante, et de nature à ne pas décourager ce personnage, ou d’éventuels émules, de recommencer.

C’est aujourd’hui chose faite.
Mais il ne s’agit plus de mots.
Il ne s’agit plus de « menaces ».


"Le mercredi 25 octobre à 17h45, raconte Ginette Skandrani, une journaliste quinquagénaire, fondatrice historique des « Verts » et de l’association « La Pierre et l’Olivier » (soutien à la Palestine), figurant sur la liste des envois de Raphaël Schoemann, et partie-civile au procès de ce Monsieur, « lorsque j’ai ouvert ma porte, croyant que c’était ma petite-fille qui rentrait à la maison, je me suis trouvée devant deux jeunes mecs tout de noir vêtus avec des casques à la main. J’ai essayé de repousser la porte, mais ils se sont précipités sur moi en me cognant avec les casques et en me donnant des coups de pied. Mes lunettes sont tombées et se sont brisées, et j’ai été aveuglée par le sang qui pissait à travers ma paupière éclatée. J’ai crié tant que j’ai pu, mais ils ont continué à frapper pendant cinq minutes en me jetant par terre et en renversant un banc et une chaise. Ils étaient d’une extrême violence et je ne pensais pas m’en sortir vivante. Il y avait du sang partout car j’étais également blessée à la tête, suite à un coup de casque. J’ai tout de suite pensé au BETAR (groupe paramilitaire juif) ou à la Ligue de défense juive, car ils sont coutumiers de ce genre d’agressions, soit dans les manifestations de solidarité avec les Palestiniens, soit dans les salles de réunion ou dans les couloirs des tribunaux. (…). D’ailleurs l’un des deux a crié : « Tu sais pourquoi on est là ». Ils se sont enfuis car des portes commençaient à s’ouvrir suite à mes cris. La concierge à appelé la police. (...). J’ai appris par la police judiciaire, que selon la concierge, ils étaient quatre, deux qui sont rentrés derrière elle en lui proposant de porter ses courses et deux autres qui sont restés en faction dans le couloir extérieur, entre le portal d’entrée et la porte vitrée intérieure. Ils savaient où je logeais car ils sont immédiatement montés à mon étage en courant. J’ai pu les décrire à la police : environ 25 à 28 ans, assez grands, des cheveux noirs courts, portant des blousons de cuir noir, de type européen mais de peau un peu hâlée. Et ressemblant à des séfarades de Belleville. La police a pris des empreintes digitales sur la porte et dans l’appartement. Elle a (...) prévenu les pompiers qui m’ont amené à l’hôpital Saint-Antoine. J’ai eu des points de suture sur la paupière gauche, ainsi qu’à l’arrière du crâne. Mon oeil était complètement fermé et j’ai des contusions sur tout le corps. (...)Des policiers m’ont emmené à la 2è DPJ où j’ai porté plainte contre X pour violences volontaires en réunion et avec arme par destination et violation de domicile. La procédure a été enregistrée sous le n° 2006/J/ 1510, par M. Bruno Jacquel, capitaine de police de la 2è DPJ. (...) Le dossier médico-légal (...) porte le n° 0627830. J’ai été convoquée à la permanence criminelle, groupe " GESSET " de la 2è DPJ le lendemain, 26.10 à 16 heures par M. l’officier de Police judiciaire Tanchon qui m’a auditionnée pendant plus de deux heures et a réenregistré ma plainte, sous le n° de dossier 200. J’attends la suite (..)."

Monsieur le Président,

L’objet de notre démarche est simple. Nous souhaitons que la France demeure un pays où la liberté d’expression de chacun est respectée, comme doit l’être la sécurité d’une grand-mère, fût-elle une amie déclarée de la Palestine, à son domicile.

Nous souhaitons que ne s’y établisse pas la loi de Lynch, source de cycles sans fin de violences, représailles et contre-représailles. Vous n’êtes pas George Bush, nous ne sommes pas au Texas…

Amis, nous mêmes, de la Palestine, et donc, de la démocratie et de la paix civile, nous souhaitons ne pas avoir à prendre, pour notre propre sécurité et celle de nos proches, des mesures que la morale tolère, et que la loi peut, éventuellement, réprouver. Républicains, nous ne sommes pas des moutons, bêlant, passifs, en direction de l’abattoir.

Dans le plus strict respect de l’indépendance de la justice, à laquelle, nous le savons, vous êtes, personnellement, et par fonction, vous-même très attaché, nous souhaitons que des instructions soient données au parquet pour que M. Raphaël Schoemann soit interpellé sans délai, placé en garde à vue, et prié de donner des explications enfin complètes et sincères sur ses activités, ses donneurs d’ordre, et ses complices : et cela, dans le cadre d’une information judiciaire pour “terrorisme en bande organisée”. S’il s’appelait Omar, Rachid ou Mohammed, et Madame Skandrani Ginette Olin, Halphen, Albeniz, Guedj, ou Veil, ce serait fait depuis longtemps.

Mais nous ne saurions trop encourager aussi votre, et notre, ministre de la Justice, de suggérer aux magistrats du parquet placés sous son autorité de requérir d’autres investigations - notamment auprès de votre ministre de l’Intérieur et ami Nicolas Sarkozy, dont la photo, chandelier à sept branches en main, figure depuis plusieurs mois en bonne place sur le site de l’organisation extrémiste la Ligue de Défense Juive (LDJ), mise en cause dans diverses exactions de la même eau, dont l’éventration, à coups de poignard, d’un courageux commissaire des RG, qui tenait de s’opposer au lynchage en pleine rue, de jeunes Arabes, au cours d’une manifestation “de soutien à Israël”, sur une grande place de Paris.

Ces « groupies » de votre actuel ministre de l’Intérieur constituent la filiale «française» d’une organisation américaine, ou israélo-américaine, portant le même nom, le même sigle, et les mêmes maillots de corps (« T-shirt ») de couleur jaune, organisation considérée aux Etats-Unis comme « terroriste », et interdite.

Sans nous ingérer, bien entendu, dans la question institutionnelle ô combien complexe des relations entre Présidence de la République et Ministère de l’Intérieur, nous formons le vœu citoyen de voir M. Sarkozy s’expliquer sur ses relations avec ce groupuscule souvent décrit comme raciste et fasciste - et faire le point, avec vous, sur les enquêtes en cours (du moins, nous l’espérons) à propos de l’attentat contre le commissaire des RG, et de la « ratonnade » infecte, commise au domicile de Madame Skandrani.

Avec nos salutations respectueuses et républicaines,

Paris, le 2 décembre 2006

Premiers signataires:
Assur ABOU ASSUR

Sakina Arnaud, amie de la Palestine, Bordeaux

Aïcha-Alice Brahim

Christian Brosio. Paris

Isabelle Coutant Peyre, Avocat
215 bis Bd Saint Germain 75007 Paris

Jean-Paul Cruse, journaliste, écrivain, coordinateur technique du site internet Le Monde Réel http://www.lemonder eel.fr/

Xavière Jardez

Behnam Keryo

Georges Labica, universitaire

Jean-Paul Ledheux, ami de la Palestine, militant syndical dans la presse, Paris

Bagdad Maata, médecin, président du Mouvement pour la Justice et la Dignité (MJD), Paris

Makhlouq, éditorialiste Islamiya.info, Paris

Gilles Munier, secrétaire général des Amitiés franco-Irakiennes (A.F.I.)

Jean-François Poirier – philosophe. Paris

Maria Poumier - universitaire

Mireille Rumeau, amie de la Palestine, Bordeaux.

Didier TERRIERE. Délégué Régional des Ligues des Droits de l'Homme d'Aquitaine
Jean-Loup Thébaud – philosophe. Paris.

Pour savoir plus sur l’affaire Raphaël Schoemann :

dimanche, décembre 10, 2006

Pascal Sevran : le Gobineau nouveau est arrivé !

jeudi 7 décembre 2006 , proposé par Milton Dassier

Dans son livre "le privilège des jonquilles" aux éditions Albin Michel, Pascal Sevran a écrit : "La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique". Dans un entretien à Var matin, publié mercredi 6 décembre 2006, il commente sa phrase ainsi : "Et alors ? c’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète ! ".

La gravité de ces paroles saute aux yeux et ceux qui n’y verraient rien de profondément raciste n’ont plus qu’à se faire offrir « Mein Kampf » pour les fêtes de Noël. Après avoir promulgué les lois de Nuremberg en 1935 et donc interdit les mariages et la procréation entre noirs et blancs, la stérilisation fut une des méthodes utilisées par les nazis à l’encontre des noirs qui vivaient sur le sol allemand après 1937 avant de les enfermer dans des camps de concentration.

Frime et boniments

Alors que Dieudonné fait toujours l’objet d’une campagne de dénigrement et de boycott savamment orchestrée mais révélée au grand jour, alors que Raphaël Confiant se fait toujours incendier à propos d’un texte non publié où il essaye de comprendre la démarche de l’humoriste tout en prenant acte que sa visite à la fête du FN n’est en aucun cas un soutien aux idées du FN, voilà encore qu’une de nos vedettes du petit écran se met à philosopher de plus en plus ouvertement façon Gobineau, Renan et Goebbels.

Nous verrons bien la nature des réactions aux propos de Pascal Sevran qui est allé très loin dans l’abject car ses paroles ne sont en aucun cas une critique politique ou la réponse maladroite d’un homme en colère à des insultes négrophobes(1) mais la réaffirmation d’idées racistes qui avaient fait le lit de la doctrine nazie. Il donne ainsi raison à Aimé Césaire qui disait : "il vaudrait la peine de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore...".

Soutien et confiance pour Confiant

Dans une interview à France-Antilles n° du 7 décembre 2006, Raphaël Confiant se défend encore et encore des accusations de racisme dont il est l’objet à parti d’un texte non publié :

"ceux qui m’attaquent font passer un questionnement sur l’humoriste pour un soutien. Ils disent que je soutiens Dieudonné, que Dieudonné est antisémite et, par conséquent que je suis antisémite. J’écris que Dieudonné est métis et que dans cette société française raciste, il a du mal à se faire reconnaître. D’où sa volonté de manifester un intérêt pour le Front National". Ensuite, je dis que Dieudonné est diabolisé depuis plusieurs années par une catégorie de gens dont il est interdit de nommer le nom. J’ai ajouté que l’on peut dire de quelqu’un qu’il est de confession chrétienne, musulmane, bouddhiste etc.. ; mais que si vous avez le malheur de citer les gens qu’il ne faut pas nommer, vous vous retrouvez avec un procès sur le dos. J’ai donc appelé ces gens "innommables". Evidemment, mes ennemis ont utilisé ce mot pour dire que le mot "innommable" a un deuxième sens, et que c’est dans ce deuxième sens-là que j’aurais employé le mot. Ce qui est totalement faux. Ces gens ont orchestré une campagne anti-Confiant dans le journal "Le Monde" visant à me "dieudonniser". ces gens ont voulu me donner des leçons d’antiracisme et de philosémitisme.

Ma réponse est très claire : mes ancêtres n’ont pas construit les chambres à gaz, ils n’ont pas génocidé les amérindiens, ils n’ont pas passé les algériens à la gégène, n’ont pas napalmisé les vietnamiens....

Cela fait quinze ans qu’ils m’attaquent. En 1991, j’étais finaliste du prix Goncourt avec un écrivain français du nom de Piere Combescot pour mon livre "Eau de Café". Et je n’ai pas eu le prix, m’a dit le président (du jury), parce que les jurés avaient reçu des dizaines de lettres disant que j’étais un raciste et un antisémite. J’ai donc l"habitude d’être attaqué par ces gens. S’ils s’imaginent qu’ils vont bloquer ma carrière littéraire, ils se trompent !"

Ils voient des noirs partout

Après Alain Finkielkraut et "l’équipe de France de foot black-black-black devenue la risée de toute l’Europe", après Georges Frêche et ses harkis qualifiés de "sous-hommes" puis l’équipe de France de foot à nouveau ostracisé pour son trop grand nombre de joueurs noirs donc non représentatif de la population française, voilà Pascal Sevran qui verse dans le racisme et l’eugénisme le plus abject puisqu’il préconise qu’ on stérilise la moitié de la planète.

Pascal Sevran est une personnalité en vue qui aime afficher ses positions politiques : d’abord proche de Mitterrand et du PS, il soutenait les campagnes de SOS-Racisme du temps de sa splendeur subventionnée, puis membre du comité de soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy chez qui il reconnaît un homme à poigne mais humain.

Tout dépend de ce qu’on met à l’intérieur du terme "humain". Apparemment, "l’humain" est de couleur blanche pour Pascal Sevran, puisqu’il estime que les enfants noirs sont les plus malheureux et que cela vient de la faute de leurs parents, des hommes, en particulier, qui ne peuvent s’empêcher de copuler même s’ils savent qu’ils ne pourront subvenir aux besoins de leur progéniture.

Une seule solution : "la stérilisation !"

Et selon l’animateur préféré des maisons de retraite, il faudrait l’appliquer à la moitié de la planète, la moitié pauvre bien entendu donc l’Afrique.

Pourquoi pas aux banlieues pendant qu’on y est ? Comme ça, il y aura moins de délinquants, moins de voitures brûlées, moins de filles violées, moins de tournantes, moins d’islamistes féroces, moins de policiers blessés et au bord de la dépression, moins de dépenses sociales pour des bons-à-rien, moins de prisonniers, moins de discriminations et plus d’acheteurs des livres et disques de Pascal Sevran !

Le problème est que ces propos ont été soit écrits dans le livre de Pascal Sevran, "le privilège des jonquilles", éditions Albin Michel soit déclarés aux micros de Marc-Olivier Fogiel, de Jean-Marc Morandini et repris dans Var-Matin. Ils ne s’inscrivaient pas dans une démarche humoristique ni même ironique mais dans le contexte d’une réflexion sérieuse.

Interrogé, mercredi, à Europe 1 sur ses déclarations, Sevran, par ailleurs fervent soutien de Nicolas Sarkozy, a déclaré : "Vous n’êtes pas procureur, je n’ai pas de comptes à vous rendre".

Pour Patrick Lozès, président du CRAN, "Pascal Sevran réactive les stéréotypes les plus abjects". Le CRAN dénonce "le retour d’un eugénisme racial" et "exige de Patrick de Carolis, PDG de France Télévisions, le renvoi immédiat de l’animateur pour des propos incompatibles avec le service public". Patrick Lozès indique, par ailleurs, que le CRAN envisage des suites judiciaires à cette affaire.

Le collectifdom a réagi par la voix de son président, Claude Ribbe : "Des déclarations aussi ouvertement racistes, un éloge aussi clair de l’eugénisme tombent sous le coup de nos lois. Contrairement à ce que semble croire M. Sevran, qui a la chance de pouvoir dire et écrire ce qu’il veut, il aura des comptes à rendre aux magistrats. Plainte sera déposé contre lui. Le Collectif demande par ailleurs de la manière la plus solennelle à M. P. de Carolis, président de France Télévisions, d’interdire immédiatement M. Sevran d’antenne. Il est en effet inimaginable qu’un apologiste de l’eugénisme et un raciste déclaré continue à apparaître sur une chaîne du service public au moment où ce même service public se déclare prêt à faire des efforts pour s’ouvrir à la diversité."

Pour une fois, le collectifdom et le CRAN sont sur la même longueur d’onde, cela donne encore plus de force aux actions qui seront menées en justice ou ailleurs.

Vu la dangerosité sans équivoque de tels propos :

j’invite Patrick Bruel à repartir au Québec pour avertir nos "cousins" et leur recommander de s’abstenir d’acheter les ouvrages de Pascal Sevran,

j’invite Ardisson à inviter Pascal Sevran pour lui dire que c’est la dernière fois qu’il l’invite dans son émission,

j’invite SOS-Racisme et la LICRA à ester en justice,

j’invite Calixte Beyala à nous déclarer qu’il a pété un câble,

j’invite Marc-Olivier Fogiel à inventer des SMS condensés de téléspectateurs choqués par Pascal Sevran,

j’invite Ruquier et ses amis à nous faire de bonnes blagues négrophobes à partir des idées de Pascal Sevran,

j’invite Pascale Clarke à refaire le monde sans Pascal Sevran

j’invite Patrick de Carolis à l’évincer de la télévision publique

j’invite Nicolas Sarkozy à prendre ses distances publiquement avec ce membre éminent de son comité de soutien,

enfin et surtout, j’invite le président de la république à condamner ces propos et exclure cet homme de l’ordre de la légion d’honneur.

Milton Dassier

(1) Pendant le sabotage d’un de ses spectacles, Dieudonné en colère avait répondu aux insultes racistes des extrémistes de droite de la LDJ qui avaient envahi la salle et menacé les spectateurs : "vous êtes les descendants des négriers, reconvertis dans la banque etc..."

liens
http://lesogres.org/article.php3?id_article=2583

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