mercredi, mars 04, 2009

Israel, sa stratégie cachée

L'offensive de grande envergure lancée contre une population civile, concentrée dans ce qui est un véritable ghetto, un camp de concentration. Car ces gens sont enfermés dans un territoire dont ils ne peuvent pas sortir.

1ère partie


2ème partie

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lundi, janvier 19, 2009

Victorieux mais vilipendé : Israël a « détruit son image et son âme »

Par Kim Sengupta à Jérusalem et Donald Macintyre à la frontière égyptienne de Gaza
The Independent, dimanche 18 janvier 2009
article original :
"Victorious, but vilified: Israel has 'destroyed its image and its soul'"

Après trois semaines de carnage à Gaza, les premiers signes de tentative de cessez-le-feu se sont produits hier soir. Mais, alors qu’Israël déclare victoire sur le champ de bataille, le lourd héritage de ces 22 derniers jours que ce pays devra porter est que sa réputation a rarement sombré aussi bas.

Hier, les Nations-Unies ont appelé à une enquête pour crimes de guerre après que deux enfants, âgés de cinq et sept ans, ont été tués. L’ONU soutient qu’un char israélien a frappé une école abritant quelques-uns parmi les plus de 40.000 réfugiés déplacés de l’intérieur.

« Ces deux petits garçons sont aussi indiscutablement innocents qu’ils sont morts », a déclaré John Ging, le chef de l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés Palestiniens (UNRWA) à Gaza. A Jérusalem, Chris Gunness, le porte-parole de l’ONU, a ajouté : « Il doit y avoir une enquête pour déterminer si un crime de guerre a été commis ».

M. Gunness a utilisé un langage exceptionnellement sévère. Mais cet appel est arrivé au point culminant, non seulement d’un nombre croissant de victimes civiles, mais également d’une série d’attaques contre des installations de l’ONU, et, dans certains cas, contre les personnes qui se trouvaient sous sa protection à ce moment-là. La plus mortelle de ces attaques fut le pilonnage de l’école de l’UNRWA de Fakhura, à Jabalya, où 43 Gazaouis déplacés de l’intérieur ont été tué le 6 janvier.

Et encore, la semaine dernière, une attaque a été lancée, laquelle a été – ou aurait dû être – tout aussi embarrassante sur le plan diplomatique. Alors même que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon se trouvait dans la région pour des discussions avec les ministres israéliens, une attaque à été lancée contre la principale installation de l’UNRWA, blessant trois personnes et mettant le feu au carburant et à la nourriture qui se trouvaient dans le dépôt. M. Ging a déclaré que cela avait été causé par du phosphore blanc, qui envoie un panache dense de fumée noire et qui est devenu l’image du jour dans les reportages télévisés.

Des travailleurs des Nations-Unies et des pompiers palestiniens tentent d'éteindre les incendies et de sauver les sacs de secours alimentaire au siège de l'UNRWA après un bombardement israélien le 15 janvier

Tandis que Ban Ki-moon déclarait que le ministre israélien de la défense avait fait ses excuses pour une « grave erreur », les porte-parole du gouvernement ont immédiatement suggéré – exactement comme ils l’avaient fait dans l’affaire de Jabalya, bien que des officiels de l’UNRWA disent que cela avait été rétracté dans des conversations en privé – qu’il y avait eu des tirs de la part d’activistes depuis ou autour de l’installation de l’ONU. M. Ging a dit que cette affirmation était « absurde », ajoutant que l’ONU avait alerté les Israéliens que cette installation courrait le risque d’un pilonnage et qu’elle leur avait fourni ses coordonnées GPS pour prévenir une attaque.

Pendant ce temps, un bombardement israélien a fait sauter un immeuble dans la ville de Gaza, qui abritait les bureaux de Reuter et plusieurs autres organismes de presse, blessant un journaliste d'une chaîné de télévision d'Abou Dhabi.

On a commencé à voir se dessiner un modèle : après chaque épisode de « dommages collatéraux », les organisations internationales accusaient l’armée israélienne de viser des immeubles et des zones de civils ; ensuite, les Israéliens répondaient qu’ils avaient simplement riposté aux combattants du Hamas qui utilisaient ces endroits pour lancer des attaques. Aucune discussion n’a eu lieu pour savoir si l’usage de la force par l’armée israélienne était proportionnée ou non.

Mais, tandis que la préoccupation internationale grandissait à propos du nombre croissant de morts à Gaza, le gouvernement israélien a continué de recevoir un fort soutien majoritaire de ses citoyens. Un point de vue commun exprimé par de nombreux Israéliens était que le Hamas avait causé tout ça lui-même en continuant de tirer des roquettes dans le sud d’Israël pendant les huit dernières années.

Dès la nuit dernière, l’humeur des Israéliens semblait être en train de changer. Avec les élections qui approchent et, ce qui est peut-être encore plus décisif, un nouveau président des Etats-Unis sur le point de prendre ses fonctions mardi prochain, la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni et M. Barak étaient tous deux – bien que tardivement – prêts à appeler à une halte, au début de la semaine dernière. Seul, le Premier ministre Ehoud Olmert, apparemment désireux d’exorciser les échecs au Liban en 2006, semblait poursuivre cette guerre avec enthousiasme. Peu d’Israéliens ont pour l’instant rappelé la remarque presciente de l’un des pères du sionisme moderne, Chaim Weizmann : « Le monde jugera l’Etat juif par la manière dont il traitera les Arabes ».

Pour de nombreux Israéliens, le coût de cette guerre est devenu clair lorsqu’un médecin parlant l’hébreu, Izz el-Deen Aboul Aish, qui avait été fréquemment interviewé à la télévision en prime-time par un journaliste de premier plan, Shlomi Eldar, a téléphoné à ce journaliste en direct pour annoncer que ses trois filles avaient été tuées. « Mon Dieu ! Mes filles, Shlomi », ont pu entendre les téléspectateurs lui dire. « Personne ne peut venir jusqu’à nous, s’il vous plaît ? » Alors que M. Eldar obtenait des autorités qu’elles permettent aux services de secours de se rendre auprès de cette famille sinistrée, les commentateurs se sont bien rendu compte que le même désastre accablait des centaines d’autres familles qui n’avaient pas d’accès direct à la télévision israélienne.

Ari Shavit, un des principaux éditorialistes du quotidien « Haaretz », était depuis le début un fervent défenseur de cette « guerre juste ». Dès vendredi dernier, il écrivait : « Pilonner une installation des Nations-Unies est quelque chose qui ne doit jamais se produire, mais le faire le jour même où le Secrétaire Général de l’ONU est en visite à Jérusalem défie tout entendement. Le niveau de pression que les Forces de Défense d’Israël ont exercé sur Gaza a peut-être coincé le Hamas, mais il détruit Israël. Il détruit son âme et son image. Il a détruit Israël sur les écrans de télévision du monde entier, il l’a détruit dans les salles à manger de la communauté internationale… »

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Kim_Sengupta/
Israel_ONU_crimes_de_guerre_Gaza_180109.htm

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jeudi, janvier 01, 2009

Les médias occidentaux au secours de l’agresseur israélien à Gaza


mercredi 31 décembre 2008 - par Mohamed Tahar Bensaada

Il est évident qu’Israël n’aurait jamais pu lancer ses F 16 contre Gaza sans l’assurance d’une impunité internationale totale. Comme on s’y attendait, Washington a proclamé le « droit d’Israël à se défendre ». Plus hypocrites, le conseil de sécurité de l’ONU et l’UE ont appelé tous les protagonistes à cesser les hostilités, renvoyant dos à dos agresseur et agressé, colonisateur et colonisé, au mépris du droit international. Face à cette agression criminelle, les Etats arabes sont plus que jamais divisés entre la complicité des uns, à commencer par l’Egypte de Moubarak, et l’impuissance des autres qui se contentent de dénoncer une agression militaire par des communiqués de presse…

Si les retombées humaines et politiques de l’agression israélienne sont d’une gravité qui interpelle la conscience morale de tous les hommes libres, le rôle joué par les médias occidentaux dans la couverture de cette agression n’est pas moins abject. A défaut de pouvoir soutenir efficacement les vivants, nous insulterions la mémoire des morts de Gaza si nous ne démasquions pas la propagande sournoise des médias occidentaux dans cette bataille qui vise à asservir les esprits et à prévenir tout mouvement de solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour ses droits nationaux légitimes.

Dès le lendemain des frappes israéliennes, tous les médias occidentaux ont repris la fable consistant à présenter l’agression israélienne comme une réponse au lancement des roquettes du Hamas ! La disproportion des deux types d’action suffirait à susciter le doute parmi des enfants mais qu’importe pour ces médias pro-israéliens ! Le plus important est qu’ils s’acquittent de la tâche qui leur a été confiée dans cette guerre et sans laquelle l’opération israélienne risquait de perdre ses dividendes politiques. En effet, l’essentiel est de cacher le fait capital que cette agression a été préméditée et préparée depuis six mois dans le cadre d’un agenda stratégique régional qui dépasse de loin le conflit israélo-palestinien, agenda qui a sans doute été précipité par la perspective de la prochaine élection législative israélienne et la perspective de l’investiture du nouveau président américain.

On peut toujours discuter des choix tactiques du Hamas et notamment de sa décision de ne pas reconduire une trêve qui s’est avérée un piège visant à étrangler la société palestinienne de Gaza en vue de neutraliser l’esprit de résistance de la population en recourant notamment à un embargo illégal et criminel. Mais il n’y a pas plus grand crime aujourd’hui que de chercher à faire endosser la responsabilité de l’agression israélienne par le Hamas comme tentent de le faire les régimes vendus de Moubarak et de Mahmoud Abbas. Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne contre Gaza, outre qu’elle était préméditée et préparée secrètement par l’état-major israélien depuis six mois, s’inscrit dans une logique stratégique bien définie, en concertation avec Washington, visant à imposer la « pax americana » dans la région du Moyen Orient.

Dans ce projet de « pax americana », les rôles des acteurs régionaux sont définis par avance. L’Iran et la Syrie doivent être neutralisés par la mise en œuvre d’une stratégie de la tension graduelle. Isolement diplomatique, embargo économique et guerre psychologique devraient préparer le terrain à une agression militaire le cas échéant. La guerre de l’été 2006 contre le Hezbollah s’inscrivait dans cette logique visant à la fois à précipiter l’effondrement du front intérieur libanais, à créer un conflit artificiel entre la Syrie et le Liban et à enlever à la Syrie et à l’Iran un allié aux capacités mobilisatrices certaines. L’agression israélienne contre le Liban a lamentablement échoué grâce à la résistance admirable du Hezbollah mais aussi grâce à la maturité de la société libanaise dans son ensemble qui a déjoué le plan israélo-américain qui escomptait un scénario de guerre civile.

L’évolution de la scène politique en Irak n’est pas pour rassurer les Américains et les Israéliens. Les actions suspectes de la soi-disant nébuleuse d’al Qaeda contre la population civile chiite n’ont pas donné le résultat escompté à savoir une guerre civile. Les forces de la résistance sunnite contre l’occupant américain ont compris le jeu américain et se sont retournés contre les groupes criminels d’al Qaeda et sont entrés dans une négociation intelligente avec le gouvernement irakien visant à redessiner la carte politique intérieure autour de la revendication majeure du retrait des forces d’occupation étrangère. La perspective d’une agression israélienne contre ses sites nucléaires a poussé, entre-temps, l’Iran à modérer son discours et sa politique à l’égard des Etats arabes voisins dans le but de leur enlever tout prétexte à une action hostile.

Dans ces conditions, il restait aux Américains et aux Israéliens de frapper le « maillon faible » de la résistance régionale qui se trouve être malheureusement Gaza. Pourquoi Gaza qui constitue pourtant un symbole de la résistance héroïque du peuple palestinien est-il devenu un « maillon faible » dans le dispositif de la résistance ? La densité démographique, la radicalisation politique de la population comme en témoigne la victoire électorale du Hamas de juin 2007 et l’existence d’une organisation paramilitaire aguerrie auraient milité pour une insertion autrement plus honorable de Gaza dans le dispositif de la résistance régionale à la « pax americana ». Mais c’était sans compter sur l’acharnement criminel d’acteurs internationaux et régionaux autrement plus puissants à commencer par Israël qui n’a pas cessé depuis 2007 de planifier et d’exécuter un embargo criminel visant la capitulation de Gaza.

Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne contre Gaza n’est que la continuation militaire de cette guerre qui ne dit pas son nom qui a commencé depuis juillet 2007. Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que cette guerre qui a déjà fait plus de 300 morts et un millier de blessés a commencé non pas le jour où les F 16 se sont lancés contre une ville sans défense aérienne mais bien le jour où Américains et Européens ont unanimement décidé de déclarer comme « terroriste » et de geler ses comptes bancaires une organisation qui vient de bénéficier de la majorité des suffrages de sa population !

La guerre médiatique occidentale a bien précédé la guerre tout court de l’aviation israélienne. L’isolement diplomatique de Gaza par les puissances occidentales qui a précédé et accompagné l’embargo économique et social exécuté par Israël a été facilité par la complicité des régimes arabes qui se sentaient politiquement menacés par la victoire électorale du Hamas. Cette complicité prend des formes variées. Le régime égyptien se charge d’enfermer la population de Gaza en faisant surveiller par son armée la seule porte d’entrée qui reste pour les habitants (Rafah).

La monarchie saoudienne contribue à financer la bureaucratie de l’autorité palestinienne vendue de Mahmoud Abbas pour lui permettre de jouer son rôle policier contre la résistance. Il faut savoir que sans la corruption de l’argent saoudien et européen, la pseudo-autorité palestinienne ne tiendrait pas un seul jour. Les bureaucrates et les politiques européens n’hésitent pas à justifier leur « aide » économique et humanitaire à la population de Gaza par leur volonté de diminuer l’influence du Hamas, et plus généralement des organisations islamistes, parmi la population palestinienne !

Au-delà des F 16 israéliens, le peuple palestinien de Gaza a affaire à une véritable conspiration criminelle internationale que les médias occidentaux cherchent à couvrir en se faisant les relais passifs de la propagande israélienne. Le peuple palestinien paie dans le sang et la douleur les frais de l’Après-11 septembre. Sinon comment expliquer l’aveuglement généralisé dont font preuve ces médias qui ne ratent pourtant aucune occasion de se lamenter sur les atteintes aux droits humains sous d’autres cieux ?

Mais ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que le Hamas palestinien est un mouvement de libération nationale dont les noyaux fondateurs appartiennent à une mouvance idéologique, les Frères Musulmans, qui, tout en soutenant la résistance armée légitime contre l’occupation étrangère en Palestine, en Afghanistan et en Irak, s’est démarquée depuis longtemps de la violence politique dans les pays arabes et musulmans comme moyen d’accès au pouvoir et ce, malgré la répression systématique des régimes autoritaires en place. Cette mouvance condamne périodiquement les attentats terroristes qui ciblent aveuglément les civils dans le monde et qui sont généralement revendiqués par des groupuscules dits « salafistes » sans aucun rapport avec les Frères Musulmans.

Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne censée contribuer à la « croisade » universelle contre le « terrorisme islamique », si elle réussissait à briser militairement et politiquement le Hamas à Gaza, risquerait de détruire le seul véritable rempart contre le « salafisme » armé. Ce n’est pas le pouvoir corrompu du Fatah de Mahmoud Abbas qui pourra endiguer la déferlante « salafiste » qui risque de trouver dans la tragédie de Gaza et la défaite du Hamas de quoi nourrir son discours apocalyptique et revanchard ! A moins que ce ne soit le but inavoué des stratèges de Washington et de Tel Aviv qui trouveraient ainsi dans le « choc des civilisations » un nouveau souffle dans cette période de morosité économique…

Le fait de dénoncer la propagande mensongère des médias occidentaux ne doit à aucun moment nous amener à occulter la responsabilité des mouvements de libération arabe.La douleur et l’émotion légitimes suscitées par les scènes d’horreur des corps palestiniens déchiquetés par les missiles de l’aviation et de la marine israéliennes ne devraient pas nous empêcher de réfléchir sérieusement sur les voies et moyens à mettre en œuvre en vue de faire face à la guerre médiatique qui cultive l’amalgame entre islamisme et terrorisme. La tragédie de Gaza montre que l’enjeu de cette guerre médiatique n’est plus seulement d’ordre stratégique mais conditionne jusqu’à la mobilisation pacifiste à court terme contre un massacre à huis clos.

Il n’est pas aisé de relever ce défi d’une guerre médiatique menée par des lobbies transnationaux possédant des ressources financières, technologiques et humaines sans commune mesure avec celles dont disposent les organisations militantes. Mais ce n’est pas une raison pour négliger cette bataille capitale. En fait, ce qui fait la force de frappe essentielle des médias occidentaux dans leur guerre mensongère contre la résistance du peuple palestinien, et des peuples musulmans en général, c’est la faiblesse idéologique et politique du front de résistance anti-impérialiste et anti-sioniste dans la région. Un des symptômes les plus évidents de cette faiblesse est l’incapacité à rendre plus visible aux yeux de l’opinion publique internationale et occidentale en particulier, sa nette démarcation de toutes les formes de terrorisme aveugle visant des populations civiles innocentes où que ce soit dans le monde.

La résistance à l’occupation étrangère et à la tyrannie politique de régimes dictatoriaux perdrait de son efficacité si elle était déconnectée de la lutte contre l’intégrisme religieux qui nourrit le terrorisme aveugle, divise le front intérieur sur des bases artificielles et affaiblit les chances d’une solidarité internationale conséquente. Aujourd’hui, même les acteurs stratégiques qui devraient compter parmi les alliés objectifs et naturels du mouvement de libération arabe, comme la Russie et la Chine, restent dans l’expectative. Et pour cause. Eux aussi ont affaire à des mouvements sécessionnistes d’obédience musulmane sunnite qu’ils considèrent, à tort ou à raison, comme une menace pour leur sécurité nationale. Ils craignent par-dessus tout que ces mouvements soient manipulés par les Américains directement ou indirectement via l’Arabie saoudite.

Même les syndicats européens semblent passifs face à la tragédie de Gaza, travaillés de l’intérieur par de puissants courants pro-israéliens, liés notamment à l’Internationale socialiste. Or ces courants n’auraient jamais influencé ces organisations avec l’aisance actuelle sans les provocations stupides des courants « salafistes » qui développent en Europe un discours réactionnaire qui se retourne finalement contre les peuples musulmans en butte au sous-développement et à la dictature et contre la communauté musulmane d’Europe qui souffre d’un climat de racisme et d’islamophobie croissant.

Nul n’est besoin de chercher à savoir si les groupuscules de la mouvance pseudo-salafiste sont ou non manipulés par le Mossad et la CIA même si plusieurs indices ont montré dans un passé récent que pareille hypothèse n’est pas une vue de l’esprit. Il suffit de savoir qu’ils font objectivement le jeu des stratèges américains et israéliens et constituent le pain quotidien de la propagande des médias occidentaux pour les dénoncer et les combattre ! Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza augure malheureusement de jours encore plus sombres pour toute la région. Si, en plus de notre incapacité à venir en aide à nos frères de Gaza, nous ne voulons pas insulter leur mémoire, ayons au moins le courage de comprendre d’où provient la force de nos adversaires, non pas pour capituler devant elle, mais pour mieux la démonter pierre après pierre.

liens
http://oumma.com/Les-medias-occidentaux-au-secours

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mercredi, décembre 31, 2008

GAZA-PALESTINE : de crime en crime... une limite franchie ?

Michèle Sibony
publié le mardi 30 décembre 2008.


29 décembre 2008

« il y a un chemin qui mène de l’humanité via la nationalité à la bestialité » écrivait Franz Grillpazer au 19e siècle. C’est le chemin que nous avons emprunté depuis la guerre des six jours ». Yeshayaou Leibovitz dans Izkor de Eyal Sivan.

Déshumaniser pour pouvoir frapper :

Le processus qui permet de frapper aujourd’hui la population de Gaza avec une telle violence est entamé depuis longtemps. Pour pouvoir frapper ainsi il faut avoir déshumanisé la cible aux yeux de sa propre population et de la communauté internationale. Rabin disait pendant Oslo qu’il rêvait de voir Gaza engloutie dans la mer. Comme s’il ne s’agissait que d’une bande de terre vierge de tout être humain. C’est sous son gouvernement que Gaza est entourée d’ une barrière de « sécurité » électronique, inaugurant la politique d’enfermement de toute la population palestinienne des territoires occupés, en Cisjordanie aussi, par un mur dit « barrière de protection » dont la construction est aujourd’hui en voie d’achèvement .

Le retrait unilatéral de Gaza en septembre 2005 achève de nier à tout responsable politique palestinien le statut de partenaire de négociation, d’ôter à toute la population de Gaza le droit de rappeler qu’elle a vécu 38 ans d’enfer avec l’occupation militaire et de dépossession par les 8000 colons, et cela bien avant que le Hamas ne soit élu. ( Rappelons nous du sort tragique réservé au très laïque chef historique palestinien Yasser Arafat, emprisonné dans la Muqata’a jusqu’à sa très suspecte maladie mortelle.)

Janvier 2006 les élections législatives reconnues exemplaires par tous les observateurs internationaux donnent la majorité au Hamas. Juillet août 2006, l’opération « pluie d’été » soigneusement calée sur l’invasion du Libanpermet de frapper pendant des semaines une population désarmée à l’ombre de la guerre qui occupe les écrans internationaux.

Juin 2007 les sbires de Dahlan armés par Israël tentent un coup de force contre le Hamas, pour reprendre le contrôle de Gaza, échec qui permet la dernière étape : Septembre 2007 Gaza avec son million et demi d’habitants est décrétée « entité hostile » perdant par cette définition tout statut politique et humain. "Le mouvement islamiste Hamas est une organisation terroriste qui a pris le contrôle de la bande de Gaza et en a fait une entité hostile. Cette organisation mène des activités hostiles contre l’Etat d’Israël et ses citoyens et elle est donc responsable de ces activités".communiqué de la présidence du conseil israélien sept. 2007 et Condolezza Rice confirme aussitôt la portée internationale de cette décision : "Le Hamas est une entité hostile pour les Etats-Unis aussi", dit-elle lors d’une conférence de presse avec son homologue israélienne Tzipi Livni. Elle assure cependant aussi : "Nous n’allons pas abandonner les Palestiniens innocents" dans la bande de Gaza, soulignant que ce territoire ainsi que la Cisjordanie constitueraient "le futur Etat palestinien". Le siège de la population de Gaza est alors décrété, la privant de tout moyen de subsistance et de soins. Et cela fait 18 mois, bientôt 19.

On a ainsi habitué soigneusement de façon calculée et progressive la « communauté internationale » à oublier un million et demi d’êtres humains, hommes femmes et enfants pour ne voir dans Gaza, que des dirigeants islamistes menaçant Israël et dont il faut se débarrasser à tout prix. A tout prix ! Même si le prix c’est 100 tonnes de bombes par jour, et des dizaines de missiles, 350 morts, 1600 blessés, en 48h et ce n’est qu’un début nous disent les porte parole de l’armée et du gouvernement israéliens.

Se gagner les gouvernements néo libéraux de l’U.E :

Parallèlement, depuis 2001 le gouvernement néo conservateur américain inspire l’U.E. Son idéologie gagne l’Europe et l ’association islam = terrorisme s’y impose progressivement. Les notions de résistance nationale sont gommées par la mondialisation version étasunienne : en Irak, au Liban en Palestine, les peuples menacés envahis sont devenus des peuples terroristes. Sharon a su très tôt profiter de cette opportunité mondiale, et se placer avec sa politique dans le « camp du bien » avec l’occident, au service de l’Occident même, en lutte contre « l’axe du mal ».
C’est ainsi que l’UE n’a pas suivi les recommandations de la cour de justice de la Haye demandant des sanctions sur le Mur. Elle a refusé de faire la différence entre les produits issus des colonies et les produits israéliens sur ses marchés, elle a refusé, contre le vote son parlement, de suspendre l’accord d’association avec Israël, et vient à nouveau de décider contre son Parlement d’un rehaussement de ses relations avec Israël qui fera de ce dernier un quasi membre de l’UE. N’est ce pas là un blanc seing accordé à l’occupation et la colonisation et aujourd’hui au massacre ? Au lieu de sanctions pour exiger un comportement conforme au droit international, l’UE offre des récompenses à un Etat voyou, et son intégration progressive pour services rendus : Israël resterait ainsi conforme à ce qu’en disait son premier concepteur Hertzl un bastion avancé de la civilisation (européenne-occidentale) contre la barbarie. Une Europe qui ne serait pas si lointaine de l’Europe coloniale du 19e siècle et de ses conceptions : Pourquoi lutter contre le mur alors que l’on en construit aux portes de l’Europe, et contre les violations des droits humains alors que l’on traite les réfugiés de la faim post coloniaux, et sans papiers dans les anciennes métropoles, comme des criminels et du bétail. Cette même Europe n’a pas hésité à punir les victimes de la politique coloniale israélienne en bloquant toute aide aux Territoires Occupés Palestiniens après le résultat des élections qui ont porté le Hamas au pouvoir.

Les grands medias français :

La nausée de ces jours ci n’est pas due aux excès de la période de fêtes. Il suffit d’écouter en boucle France Info, ou de regarder les chaînes de télévision pour se faire une idée de la réussite de cette stratégie de déshumanisation. Escalade des violences, Il s’agit d’une guerre entre Israël et le Hamas, La seule gauche israélienne interrogée sur France Info se résume à ceux qui soutiennent l’offensive contre le Hamas, c’est à dire la représentante de La Paix Maintenant Israël : Galia Golan qui déclarait tristement hier, qu’il fallait bien que s’arrêtent les tirs sur le sud d’Israël et protéger les israéliens. Et aujourd’hui Denis Charbit sur le même ton de « on tire on pleure » répète que cet affrontement était inévitable. LPM croit donc aux solutions militaires dans la région, surtout lorsqu’il s’agit du Hamas, et soigne ses états d’âme comment rester humain ( yeffe nefesh en hebreu : belle âme) et sioniste, pendant l’invasion du Liban, le massacre à Gaza ? Difficile de se dire progressiste, de gauche, humaniste, et défendre en même temps les positions de l’extrême droite sur le terrain. LPM y pourvoit. Meretz aussi : les sionistes de gauche laïcards à la sauce israélienne cautionnent le bain de sang avec les travaillistes. La télévision française (France2) reprend ce soir quant à elle littéralement la propagande israélienne : le Hamas a fait 400 morts israéliens en 10 ans, ne respecte pas les trêves( !) il n’y a que 56 civils dans le 350 morts de cette opération militaire( !!). Les kassams et la vie infernale qu’ils imposent aux israéliens du sud sont les responsables.

Comme si la bande de Gaza n’était pas bombardée toute les nuits depuis 2 ans bientôt, comme s’il y avait une quelconque comparaison possible entre la puissance de feu de la 4e armée du monde, et celle de quelques dizaines de militants du Jihad Islamique Oserait-on comparer l’état de la ville de Sderot et celui de Rafah de Khan Younis ou de Gaza ? Le nombre de civils tués par les tirs israéliens sur Gaza et celui des tués dans le sud d’ Israël pendant les 10 dernières années ? Morbides guerres de chiffres et d’images ? Certes, alors que l’on montre les deux situations ou que l’on ait la décence de se taire. Mieux vaut le silence au mensonge.

Et puis on a la mémoire bien courte : Combien de militants du Fatah ont été assassinés par Israël dans les « assassinats ciblés » avant que l’on s’attaque au Hamas ? La coupure totale de Gaza instaurée par le gouvernement israélien , l’impossibilité pour les dirigeants politiques palestiniens de circuler entre Gaza et la cisjordanie, la violence incroyable exercée depuis longtemps contre Gaza n’ont-elles pas permis et favorisé la montée du Hamas ? Combien de centaines de civils palestiniens hommes femmes et enfants civils désarmés ont été arrêtés et croupissent des mois voire des années sans procès ou jugés par des tribunaux militaires d’occupation c’est à dire illégaux, dans les prisons israéliennes parmi les 11 000 prisonniers ? Combien de destructions de plantations et d’habitations dans les territoires occupés depuis 9 ans ? Combien de trêves respectées des mois durant par le Hamas et violées sciemment par les successifs gouvernements israéliens ? Combien de villes et villages palestiniens encerclés par le mur avec une seule porte d’entrée et de sortie contrôlée par les soldats, combien de femmes enceintes et de malades morts sur les checks points ?

Nos principaux grands media sont devenus les valets de la pire des propagande de guerre ils entérinent jour après jour l’effacement de l’occupation de la colonisation et du découpage de la Cisjordanie peuplée aujourd’hui de 450 000 colons, et du siège infâme de Gaza. Ce soir devant la tente de protestation place de la fontaine des innocents un des slogans crié par la foule était : « Medias montrez la vérité ! » On se souvient d ’un autre cri de rage lors d’une autre occupation : Radio Paris ment Radio Paris est allemand.

En Israël consensus et propagande :

Le gouvernement israélien avec l’aide de ses media met le paquet sur la société civile israélienne qu’il fait vivre artificiellement dans une véritable atmosphère de guerre de survie : « Un demi million d’israéliens sous le feu » titrait dimanche le Yedioth Ahronoth – comme si la bande de Gaza n’était pas soumise à un long siège qui a détruit pour toute une génération les chances d’une vie qui vaille la peine d’être vécue. » écrit Tom Seguev dans le Haaretz 29 décembre. Des centres d’urgence psy et de prise en charge des victimes du sud sont ouverts, on parle de transférer dans le nord la population du sud, comme on l’avait fait avec les populations du Nord vers le Sud pendant la dernière invasion du Liban. Comme s’il y avait une commune mesure entre la puissance et la fréquence des tirs du Hezbollah avec celles du Hamas. Je me souviens de l’été dernier, un ami israélien revenant d’une visite à ses amis près de Tseelim Kibboutz voisin la bande de Gaza et qui racontait ébahi comment toute la famille se baignait dans la piscine et entendait en même temps les bombardements sur Gaza. J’ai passé en février dernier quelques jours de vacances dans le sud d’Israël avec des amis, et le beau temps aidant nous y avons cotoyé de très nombreux touristes israéliens qui ne semblaient pas plus terrorisés que nous par les Kassams. L’atmosphère de la rue confirmée par les dernières statistiques est celle d’un consensus féroce, 83% de la population soutiendrait l’attaque meurtrière, pour sa propre protection. Le vieux consensus forgé depuis toutes les guerres : nous sommes les victimes nous devons nous défendre, auquel se rajoute le sentiment que cette fois ce ne sera pas comme en 2006 l’échec, mais que l’ on peut gagner... et pour cause. Les Palestiniens d’Israël eux, révoltés par le massacre protestent tous les jours dans leurs villes et villages et dans les grandes villes avec les anticolonialistes israéliens. Très surveillés par la police et l’armée qui procède à des arrestations de plus en plus nombreuses. Pour eux c’est aussi l’heure de vérité : jusqu’à quand les discriminations de plus en plus grandes et à présent inscrites dans les lois, jusqu’à quand la citoyenneté de seconde zone dans un Etat juif où ils sont tolérés et sous contrôle renforcé, considérés chez eux comme l’ennemi de l’intérieur. La stratégie du pire : Il faut tout de même se poser la question du but recherché par le gouvernement israélien au delà des intérêts électoraux de cette campagne, qui d’ailleurs pourrait s’avérer peu rentable pour Livni et Barak et finalement profiter à Netanyaou -on ne fait pas une politique de droite mieux que la droite elle même après tout. Qu’attendent donc les dirigeants israéliens de l’opération « Plomb fondu », que le Hamas se rende à l’armée, quitte Gaza, renonce au résultat de ses élections, et permette à l’AP de reprendre les rênes ? Et après ? Cela avancerait-il des négociations de paix ? Pour le croire il faudrait que l’on ait pu enregistrer un quelconque progrès des négociations rencontres entre Abbas et Olmert depuis 13 mois. Un check point a -t-il été levé en Cisjordanie ? Une colonie démantelée ? Une promesse tenue sur Jérusalem ? Le point mort absolu, pire, la colonisation se poursuit, l’annexion de Jérusalem se parachève.

Transformer la résistance palestinienne à l’occupant en guerre civile inter palestinienne telle a été jusqu’ici la stratégie israélienne de ces dernières années et elle a fonctionné. Pendant des mois on a vu la police palestinienne formée par le général Dayton faire la chasse aux militants du Hamas, tout récemment regarder le pogrom de Hébron, les bras croisés, expliquant qu’elle n’est pas habilitée à intervenir contre les colons (comprendre qu’elle n’est habilitée qu’à frapper les militants Hamas). Mahmoud Abbas a même commencé par déclarer l’attaque israélienne sur Gaza justifiée, comme il avait précédemment encouragé Barak à durcir le siège pour faire plier Hamas. Cependant la violence exercée sur Gaza et dans les TOP pourrait se renverser la situation et mettre en échec cette stratégie : Les Palestiniens pourraient fort se ressouder devant l’adversité et retrouver l’union nationale qui reste leur principal atout. C’est ce que la rue palestinienne exprime en ce moment même de toutes ses forces et partout.

Le monde arabo musulman bouillonne de colère contre cette agression et la complicité ou la lâcheté de ses propres dirigeants. En Europe la brutalité sans limite israélienne n’échappe pas aux opinions qui se méfient de leurs médias aussi bien que de leurs dirigeants actuels à leur propre égard. Chaque citoyen et habitant des quartiers populaires, attaqué et affaibli dans sa vie quotidienne, et dans ses droits, par des discriminations sociales grandissantes organisées par ses gouvernements associés dans l’UE, apprend à ses dépends à faire la différence entre ce qu’il vit et ce qu’on lui raconte, et ce que vivent les hommes ailleurs et la version officielle. La mondialisation a aussi son versant populaire . La politique israélienne fondée sur la force brutale et la négation des droits fondamentaux des Palestiniens ne peut trouver écho dans nos cités et nos quartiers. Elle y éveille comme dans le monde arabo-musulman une immense colère. La seule chance de survie d’une population juive dans le Moyen Orient de demain passerait donc paradoxalement par l’imposition des normes du droit international à l’Etat voyou qui les viole toutes aujourd’hui. Et si la communauté internationale ne parvenait pas très rapidement à imposer par des sanctions sévères le retour d’Israël à la raison, dans le rang des Etats de droit, elle ne pourrait qu’assister impuissante à un véritable déferlement de haine sur sa population et par extension sur les juifs du monde pris en otage de cette politique depuis des années maintenant. Les anticolonialistes israéliens, quelques milliers qui tentent désespérément de faire entendre raison dans leur société, appellent aujourd’hui à l’intervention internationale pour que cesse la folle escalade de la violence israélienne.

Michèle Sibony.

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Samedi 3 janvier manifestations à Paris et Montpellier


publié le vendredi 2 janvier 2009.

Gaza : arrêtons le massacre du peuple palestinien ! 1million et demi de personnes assiégées, affamées, bombardées depuis 18 mois, c’est une punition collective et donc un crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève art.33Bis.

1 million et demi de personnes qui subissent une agression d’une violence sans précédent de l’armée israélienne, c’est encore un crime de guerre !

L’union Européenne a donné le feu vert à Israël pour ce crime en décidant à l’initiative de sa présidence française, et contre le parlement européen, du « rehaussement » des relations Union Européenne -Israël.

Nous, organisations du collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens signataires de cet appel, exigeons :

- L’arrêt du massacre
- La levée immédiate et totale du blocus
- La suspension de tout accord d’association entre l’UE et Israël
- Des sanctions immédiates contre Israël
- La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien

Samedi 3 janvier

PARIS 15H00 au départ de la Place de la République en direction de l’ambassade Israélienne ; à l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens :

Américains contre la Guerre (AAW) France - Agir Contre la Guerre (ACG) - AFD france - association France Palestine solidarité (AFPS) - (association des villes jumelées avec les camps palestiniens (AJPF) - ATF - Association des Marocains de France (AMF) - Associations des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Campagne missions civiles protection peuple palestinien (CCIPPP) - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba - Ettajdid France - Fédération des tunisiens citoyens des deux rives (FTCR) - Génération Palestine - Union générale des étudiants palestiniens (GUPS France) - Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - MIR - MIB - MRAP - Parti Communiste Français (PCF) - PCOF - PDP - Solidarité tunisienne - Union juive française pour la paix (UJFP) - UTIT - Femmes en Noir - CPPI Saint Denis - La Courneuve Palestine - Association Républicaine des Anciens Combattants - Les VERTS - Les Alternatifs - CVPR PRO - ASHDOM - Farrah-France - Handicap-Solidarité - AIPPP - Civimed Initiatives - Coordination de l’Appel de Strasbourg - Collectif judéo arabe et citoyen pour la paix - Cedetim - Droits devant - S’en sortir Ensemble - Mouvement des quartiers pour la justice sociale - Solidarité Palestine 18° - Droits devant !! - association des communistes unitaires (ACU) - coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU) - Stop Précarité - Comité de solidarité Martinique Palestine - Union des Musulmans de Seine Saint Denis - le Cercle Frantz Fanon - UJAJAF -ATL Jenine - Réseau Féministe « Ruptures » - Emancipation tendance intersyndicale - Collectif Feministe Pour l’Egalité ...

MONTPELLER à 15h Place de la comédie (côté Théatre) ; nous étions plus de 400 lundi dernier à Montpellier, ils étaient 5000 à Paris hier soir.. AFPS34, CCIPPP34, AP-LR vous invitent à participer NOMBREUX et NOMBREUSES, et MANIFESTER.

POITIERS Il a été décidé - de se retrouver tous les soirs à partir de demain mercredi 31 décembre à 18 heures devant le cinéma Théâtre pour faire le point - de distribuer un tract au marché Notre Dame samedi 3 janvier : rendez-vous à 10h30 devant le porche de l’Eglise - idem au marché des Couronneries dimanche 4 janvier : rendez-vous à 10h30 devant ATTAC - si Israël envahit par voie terrestre Gaza, de faire un rassemblement le jour même (ou le lendemain si c’est dans la nuit) à 17 heures devant la Préfecture - quoi qu’il arrive de faire un nouveau rassemblement mardi 6 janvier à 18 heures devant le cinéma Théâtre.

Le PCF et An Nadi Arab se joignent à notre appel. D’autres réponses sont en attente - Vous êtes tous invités à participer à ces différentes initiatives en fonction de vos disponibilités et à les faire connaître autour de vous. A bientôt donc.

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samedi, décembre 29, 2007

Un autre crime de la violance aveugle de l'état d'Israel


SANS COMMENTAIRE

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mardi, novembre 20, 2007

IRAK : Ce que Bush veut cacher



NO COMMENT.

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mercredi, novembre 14, 2007

Que s’est-il passé à Gaza ?

par Alain Gresh

Que s’est-il passé à Gaza lors de l’anniversaire de la mort de Yasser Arafat ? A écouter la radio le 14 novembre, à lire la presse, la cause est entendue : les « méchants » islamistes ont tiré sur les « gentils » manifestants du Fatah qui défilaient pacifiquement.

Sakher Abou El-Oun écrit dans une dépêche de l’AFP du 12 novembre :
« Les heurts ont éclaté alors que des centaines de milliers de Palestiniens se dispersaient à la fin du rassemblement organisé par le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, pour commémorer la mort il y a trois ans du chef historique des Palestiniens. Des miliciens en civil ou en uniforme du Hamas, qui a pris le pouvoir par la force en juin à Gaza, ont ouvert le feu sur les manifestants, dont certains scandaient des slogans contre le mouvement islamiste et lançaient des pierres sur sa police, selon des témoins. »

« "Assassins, chiites", criaient les manifestants, en allusion au soutien apporté par l’Iran chiite au Hamas. Six Palestiniens ont été tués par les tirs et 130 autres blessés, dont des femmes et des enfants, ont indiqué des sources médicales. Un septième, âgé de 65 ans, qui participait à la manifestation est décédé à l’hôpital. Des images de télévision ont montré des hommes armés du Hamas ouvrir le feu sur des manifestants qui fuyaient ou d’autres rouant un jeune homme de coups de matraque. »

On peut souligner que Le Figaro, Le Monde et Libération reprennent en titre cette information rendant le Hamas responsable. Pourtant, à lire les articles, on mesure que la réalité est bien plus complexe que celle que mettent en scène les titres. Ainsi, Libération du 14 novembre publie un article de Delphine Matthieussent, titré « Le Hamas tire sur la foule ». Mais si on prend le soin de lire l’article, il y est écrit : « Des policiers et des hommes armés du Hamas ont ouvert le feu sur les manifestants, selon les responsables du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas. Le Hamas affirme quant à lui que ses membres ont été pris à parti par des hommes armés du Fatah et ont répliqué. » (notons que, dans la presse, les titres des articles ne sont pas faits par les journalistes qui écrivent les articles).

Le Monde daté du 14 novembre titre en première page, « Le Hamas fait tirer sur un meeting à la mémoire d’Arafat ». Pourtant, l’article du correspondant à Jérusalem du quotidien du soir, Michel Bôle-Richard, lui aussi titré « A Gaza, le Hamas tire sur le Fatah qui célébrait de Yasser Arafat », est beaucoup plus prudent :

« Les heurts se sont produits à la fin du rassemblement sans que l’on en sache véritablement l’origine. Des groupes de manifestants auraient commencé à lancer des pierres sur les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à répliquer à balles réelles, poursuivant même les protestataires dans les rues, en lâchant des rafales de kalachnikov. Le Hamas a mis en cause des francs-tireurs du Fatah qui se seraient postés sur les toits pour tirer sur les membres de la Force exécutive. Sami Abou Zhouri. »

Une intéressante analyse en anglais, datée du 12 novembre et signée Tony Sayegh, « The Yellow "Revolution of Mahmoud Abbas and Mohammad Dahlan » donne un autre son de cloche. L’auteur explique que l’Autorité palestinienne avait envoyé 45 000 drapeaux jaune à Gaza pour préparer la manifestation (les drapeaux jaunes sont ceux de cette organisation). Ils étaient chargés dans des camions censés apporter de la nourriture à la population affamée, mais, à l’inspection, il s’avéra qu’ils transportaient ce matériel de propagande. Le Hamas ne s’opposa pas à l’arrivée de cette nourriture très particulière. Tony Sayegh explique, par ailleurs, que le Fatah n’avait pas organisé une telle manifestation à l’occasion du premier ou du deuxième anniversaire de la mort d’Arafat ; il souligne aussi que cette manifestation a été bien plus importante que celles que le Fatah a organisé en Cisjordanie.

Il poursuit en expliquant que le Hamas a autorisé la manifestation à Gaza alors que le Fatah a réprimé toutes les tentatives du Hamas de manifester en Cisjordanie. Le correspondant de l’AFP affirme que la manifestation s’est déroulée pacifiquement, mais que, à la fin, ce sont les responsables du Fatah qui ont ouvert le feu les premiers.

Notons que les titres et les comptes-rendus de la presse anglo-saxonne sont bien plus prudents que ceux de la presse française. Le quotidien britannique The Guardian titre le 14 novembre : « Six die in clashes as Fatah emerges onto streets of Gaza ». The Independent titre lui « Five killed during Arafat rally »

Pour ceux qui sont intéressés au point de vue du Hamas, lire « Hamas holds Fatah leadership fully responsible for Gaza events »

Que l’on se comprenne bien. Le Fatah, comme le Hamas portent une lourde responsabilité dans la détérioration de la situation des Palestiniens. Les deux organisations ont été accusées par les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme de graves violations du droit humanitaire. Les deux organisations portent une lourde responsabilité dans l’affaiblissement des capacités de résistance des Palestiniens.

Et pendant ce temps, le blocus de Gaza se poursuit dans l’indifférence générale. Et personne n’a repris la dépêche de l’AFP du 12 novembre :

Israël va restreindre la fourniture d’électricité à la bande de Gaza (Barak) :

« Israël va procéder à des coupures d’électricité dans la bande de Gaza en riposte à la poursuite des tirs de roquettes en dépit de l’opposition du conseiller juridique du gouvernement, a affirmé dimanche le ministre de la Défense, Ehud Barak. "La fourniture d’électricité à la bande de Gaza va être réduite", a affirmé M. Barak en Conseil des ministres, cité par un haut responsable. "Les coupures d’électricité vont être appliquées prochainement et seront incluses dans la série de mesures prises à l’encontre du (mouvement islamiste) Hamas" qui contrôle la bande de Gaza après son coup de force à la mi-juin, a ajouté M. Barak. »

liens :
http://blog.mondediplo.net/2007-11-14-Que-s-est-il-passe-a-Gaza

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lundi, novembre 12, 2007

Un petit tour et puis s'en va...


Et hop, Kouchner débarque à Beyrouth ce soir pour une énième visite en quelques mois. Pour reprendre l’image d’un éditorialiste d’al-Hayat, « quand le docteur [c ‘est le cas de le dire] est tellement assidu au chevet d’un malade, c’est que ce patient est dans un état grave. » Qui saurait le nier aujourd’hui ?

J’avais envie de titrer ce post « Bruits de bottes », mais devant le ballet diplomatique déployé au et autour du Liban, celui-ci m’a paru plus approprié.

Ce qui n’enlève rien au vacarme belliqueux qui retentit de plus en plus fort chez nous. Certains espèrent que nous sommes en présence de joueurs de poker, qui feront monter les enchères à coups de bluff retentissants jusqu’à l’ultime instant où ils abattront leurs cartes. Est-ce ce que signifie le discours enflammé de Hassan Nasrallah d’hier ? Ou les envolées absolutistes de Walid Joumblatt les jours précédents ?

Toujours est-il que le ton monte de part et d’autre et que sur le terrain, les tensions s’exacerbent entre partisans des deux camps. Les interventions plus ou moins bien intentionnées, plus ou moins bienvenues d’un Sarkozy qui a fait de la crise libanaise une occasion de renouer les liens entre la France et les Etats-Unis, d’un Bush qui, en fin de mandat, compte bien afficher au moins une « réussite » à son palmarès moyen-oriental, d’un Poutine qui soutient la Syrie quand ça l’arrange puis fait pression sur elle quand ça ne l’arrange plus, d’un Ahmadinejad qui a décidé que le Liban serait le fer de lance de son combat contre le Grand Satan, d’un Assad (et sa clique) qui est plus que jamais décidé à faire traîner les choses dans l’espoir que le vent tourne et remette son régime au cœur de la scène politique régionale, d’un Erdogan tiraillé entre son alliance avec Israël qui l’a mis dans un drôle de pétrin en survolant son territoire pour effectuer un mystérieux raid en Syrie, et sa voisine la Syrie justement, et c’est toujours mieux de bien s’entendre avec ses voisins, d’un Olmert qui n’a pas digéré le camouflet militaro-politique de l’été dernier et qui doit faire avec une population inquiète de l’ostentatoire remilitarisation du Hezbollah, d’un roi Abdallah décidé à prouver à Bachar qu’il n’est pas un "sous-homme" – la preuve, il a rencontré le pape Benoît XVI – et d’un Benoît XVI, justement, qui « s’inquiète » pour la communauté chrétienne du Liban… Même les Chypriotes se sont mis de la partie.

Hafez el-Assad doit se retourner dans sa tombe lui qui, depuis 1975, avait toujours tout fait pour empêcher l’internationalisation de la question libanaise. C’est raté.

Tout ce petit monde s’active autour d’un pays – le nôtre – pour tenter de dissuader son peuple – nous – de se suicider. C’est quand même un comble !

Toujours est-il que nous nous retrouvons avec tout un tas des ballerines diplomatiques dont le pas souvent disgracieux, rarement léger, ne risque pas de mettre les bruits de bottes en sourdine. Parce qu’au Liban, certains considèrent que les bruits de bottes, c’est festif.

Hier, en ce beau dimanche pluvieux et gris, alors que je travaillais péniblement sur un article complètement déconnecté des questions du moment (la pub, que du bonheur…), des pétarades m’ont fait sursauter pour la même raison que la veille, je m’étais précipitée au balcon en entendant des hurlements dans la rue : la crainte que l’étincelle qui allait mettre le feu aux poudres se soit produite et que les Libanais aient décidé d’en venir aux mains (enfin, façon de parler, parce que mes chers compatriotes se serviraient sans doute d’outils plus… définitifs que leurs poings). Mais non. Dans le dernier cas, il s’agissait d’une dispute de quartier particulièrement violente. Dans le premier, il s’agissait de tirs de joie des partisans du Hezbollah, suite au virulent discours de leur sayyed. Mais cela en dit long sur l’état d’anxiété permanente dans lequel nous vivons (et dire que je me plaignais des coupures d’électricité…).

Nous vivons actuellement sur une bombe à retardement. Certains jettent de l’huile sur le feu, partant du principe que la meilleure des défenses, c’est l’attaque ; d’autres s’arment parce qu’ils estiment qu’il vaut mieux prévenir que guérir et qu’ils doivent pouvoir se protéger ; d’autres encore fichent le camp, leur faculté d’espérer ayant été usée jusqu’à la corde; les derniers s’accrochent parce qu’ils n’ont pas le choix, parce que le constat d’échec serait trop terrible. Ou parce qu’ ils estiment que de toute façon, le Liban en a vu d’autres, et eux avec.

Personnellement, je crois que jamais le Liban tel que nous le connaissons n’a été autant en danger. Qu’importe les camps, les médiations, les interférences étrangères.

La responsabilité de ce qui arrivera incombera en premier lieu aux Libanais qui n’auront pas su faire passer leur pays et sa paix avant leur culte idolâtre d’un quelconque leader et avant les rancunes et incompréhensions que, certes, on ne leur a pas laissé le loisir de régler au cours des 15 années d’occupation syrienne, mais qu’eux-mêmes n’auront bien souvent pas appris à dépasser tout seuls.

Je reste convaincue qu’il se trouve au Liban une majorité silencieuse qui rejette ces bruits de bottes. Mais bon sang, il est des cas où décidément, le silence n’est pas d’or.

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mardi, mai 08, 2007

Etudiants canadiens en Israel/Palestine

Étudiants canadiens de Rimouski en Israël / Palestine

Une douzaine de cégepiens de Rimouski et leurs accompagnateurs se sont envolés en Israël fin mai 2006 pour mieux comprendre ce terrible conflit qui déchire Israéliens et Palestiniens depuis 60 ans.

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lundi, février 26, 2007

Naplouse sous couvre-feu

Nadia DHIFALLAH a écrit :

Naplouse le 26/02/07

Cela fait 2 jours que l'armee est dans Naplouse, surtout dans la vieille ville.

Nous sommes sous couvre-feu, ce qui signifie interdiction de circuler.

Les habitants de la vieille ville ne pouvant sortir, nous avons ete plusieurs a nous porter volontaires pour apporter du lait pour bebe, du pain et des pommes de terre aux familles qui ont des enfants.

Nous nous sommes retrouves dans une vieille ville completement envahie de soldats, les maisons occupées....Les rues de Naplouse ont ete demolies, ravagees, on se croirait dans un film de guerre sauf que la il n'y a qu'un camp qui tire et qui ravage.

Negociation avec les soldats pour pouvoir emprunter telle ou telle ruelle...souvent en vain.

Aujourd'hui, j'ai mal a la tete, j'ai mal au coeur de voir cette situation plus que difficile, presqu'irreelle et pourtant si vraie.

Je revois ces gens derriere leurs fenetres nous demandant de les aider, de leur donner des vivres ou medicaments, d'autres n'osant pas parler ou bouger car les soldats sont soit dans leur maison soit dans celle d'a cote...
Je vois cette souffrance sans pouvoir faire grand chose...

Nadia

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mardi, février 20, 2007

Le 25 février, la terre de Palestine sera vendue à des colons illégaux de Teaneck, New Jersey

Par Michal Lando et Tovah Lazaroff
Greer Faye Cashman et Shelly Paz ont contribué à ce reportage.
Israel - 17-02-2007

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

Des colons feront appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Photo : Annonce du Mouvement des colons, Amana, destinée à inciter des investisseurs américains à construire dans les colonies illégales israéliennes de Cisjordanie


Pour sauver leurs communautés, des colons font appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Dans un appel dramatique qui a montré à quel point le manque d'aides du gouvernement à la construction en Cisjordanie a arrêté la croissance, les colons ont prévenu les juifs américains que, sans cela, les habitants de Judée et de Samarie, en particulier les jeunes couples, pourraient partir.

Ils ont demandé à des juifs américains de combler financièrement le vide laissé par le gouvernement israélien, qui, à une époque, subventionnait massivement les logements en Cisjordanie. Cette aide a disparu petit à petit au cours de cette décennie et a finalement disparu cette année, selon les colons.

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

"Presque toutes les communautés de la Yesha (Judée et Samarie) sont pleines, sans possibilité d'accepter de nouveaux jeunes couples ou familles", a déclaré le Mouvement des colons d'Amana dans une lettre aux acheteurs américains potentiels.

"Si nous ne trouvons pas une solution maintenant, nous créerons notre propre gel de population, qui pourrait, à son tour, commencer un phénomène inconnu avant pour la Yesha, celui de familles quittant nos communautés," a alerté Amanai, qui est la plus grande et la plus ancienne organisation qui travaille la terre en Judée et Samarie.

Amana n'a pas été soulagé par l'augmentation de 5,2% de la population juive en Cisjordanie, qui était presque trois fois plus forte que la croissance de 1.8% enregistrée dans le reste du pays en 2006.

La majeure partie de cette augmentation de population reflète les augmentations de population dans trois grandes villes et ne reflète pas la majorité des communautés dans la région où la croissance stagne.

Il n'y a pas que les habitants actuels qui sont dissuadés par le manque d'appartements disponibles, a indiqué au Jérusalem Post le directeur d'Amana, Alon Farbspein.

"Un bon nombre de gens veulent habiter dans le Yesha et ils n'ont aucun endroit où aller. Nous devons construire plus," a déclaré Farbspein.
Construire des lotissements est possible dans les secteurs autorisés pour la construction en Cisjordanie, ce sont les financement qui manquent, a ajouté Farbspein

Comme preuve que la construction légale existe dans les territoires malgré une condamnation internationale, en 2005 le gouvernement a publié environ 1.500 appels d'offres pour des logements en Cisjordanie.

D'autre part, 1.728 maisons ont été construites. Mais ces maisons construites étaient des maisons privées, a indiqué Emily Amrusi, le porte-parole du Conseil des Communautés juives de Judée, Samarie et de la Bande de Gaza. Ce qui manque, ce sont des constructions subventionnées, a-t'elle ajouté.

Tandis qu'Amana accueille des acheteurs américains dans toutes les colonies "légales" de Cisjordanie, dans un mouvement qui accentue, Amana a favorisé 10 petites et moyennes colonies dont au moins sept sont à l'extérieur de la "barrière de sécurité", pour accentuer l'aspect idéologique de la campagne.
Elles sont également en dehors des blocs de colonies qu'Israel suppose conserver dans un accord de statut final.

Dans une annonce colorée publiée par Amana dans les médias juifs, dont une qui sera envoyée aux membres de JPost.com, il invite les acheteurs à marcher sur les traces d'Abraham et à aider à consolider le rêve sioniste.

"Ce sera un investissement idéologique", dit Aliza Herbst, le porte-parole de Pinchas Wallerstein, Président du Conseil régional de Binyamin.
"Cela s'adresse aux gens qui croient qu'il est important d'avoir une forte présence en Judée et Samarie, pour répondre aux besoins non seulement en termes de sécurité, mais également puisque c'est là où les jeunes familles ont les moyens de s'installer."

À la lumière du problème lié aux constructions illégales en Cisjordanie, Amana a promis que les maisons seraient construites sur des "terres du gouvernement assignées par le Département de la Colonisation de l'Organisation Sioniste Mondiale", et que "des permis de construire corrects" seront obtenus.

L'idée est que des Américains achètent des maisons et les louent à des colons, sans avoir à s'occuper des problèmes qui accompagnent les locations. Tout, de la gestion de propriété à la location jusqu'aux virements, sera géré par Binyanei Bar Amana, une filiale spécialisée dans le logement de l'organisation d'Amana

Le projet est vendu comme une opportunité pour les juifs américains d'avoir leur mot à dire sur le futur d'Israel. La campagne d'Amana rappelle aux juifs américains qu'ils pourraient laisser leur "empreinte" sur le destin d'Israel.

"Nous essayons d'aider les colonies pour nous développer et prospérer, et nous voyons cela comme un investissement dans le futur d'Israel", dit le Rabbin Pruzansky de la Congrégation de Bnai Yeshurun. Sa synagogue Orthodoxe dans le New Jersey accueillera l'événement du 25 février avec Amana.

"Nous pensons qu'il est bon de rappeler aux Israéliens et au gouvernement israélien, qu'il existe des juifs dans le monde qui croient que Dieu a donné la terre d'Israel aux Juifs. C'est notre travail que d'assurer sa survie, sa viabilité et sa prospérité et c'est notre première motivation." a ajouté Pruzansky.

Il a ajouté qu'il avait parlé avec un certain nombre des membres de sa congrégation qui avaient montré un intérêt, cependant certains des détails du projet doivent toujours être résolus. Par exemple, est-ce que les Américains qui achètent des maisons seraient dédommagés si les colonies étaient évacuées, demande Pruzansky.

Des maisons seront vendues à partir de 93.000 dollars et seront louées à un prix minimum de 250 dollars par mois, bien que les prix varient.

Amana a accepté de se charger du financement, et fournit des visites guidées dans les communautés en question. Si les acheteurs américains souhaitent vendre leur maison, Amana libèrera la maison et la préparera pour la vente.

L'espoir est de faire d'une pierre deux coups : Les Américains qui soutiennent idéologiquement les colonies peuvent sécuriser la terre dans les territoires en construisant plus de maisons, et s'assurent en même temps que les jeunes familles peuvent continuer à repeupler les colonies.

A Karnei Shomron par exemple, dit Amrusi, 100 couples se sont mariés l'année dernière. Dans sa colonie de Talmon, un tiers des habitants vivent dans des caravanes ou louent des sous-sols parce qu'il n'y a pas de logements.

Dror Etkes, de l'organisation non-gouvernementale, La Paix Maintenant, qui surveille les territoires a indiqué qu'il était sceptique qu'Amana obtienne des permis pour construire les maisons même s'il persuadait des Américains de les acheter.

À la différence de l'image présentée par les colons, il sait par expérience que les gens ont beaucoup de mal à se débarasser de leurs maisons dans les territoires.

"Nous savons que dans certaines colonies, ils ont du mal à se débarasser des maisons. Ce que je pense, c'est qu'elles essayent de récupérer de l'argent à l'extérieur, et ainsi ils auront plus d'argent, et une meilleure marge brute d'autofinancement. Ils veulent avoir plus d'argent disponible à utiliser."

Etkes dit que Shilo et Kiryat Arba, deux colonies où les américains peuvent construire, ont des maisons vides.

Pour l'instant, Amana a rallié à sa cause le parlementaire de l'Etat de New-York, Dov Hikind, qui représente le 48ème District, un secteur en grande partie Orthodoxe de Brooklyn.

Hikind, qui était un disciple de la Ligue de Défense Juive du Rabbin Meir Kahane, est revenu d'Israel la semaine dernière où il a rencontré divers intellectuels israéliens pour discuter du rôle des juifs américains en Israel, et des projets pour promouvoir le projet de toute puissance.
Pour commencer, Hikind a indiqué qu'il achètera l'une des maisons avec un ami.

"A chaque fois que que je parle de la situation en Israel, les gens me demandent toujours ce qu'ils peuvent faire." dit Hikind.
"Je vais leur donner quelque chose à faire, quelque chose dont ils seront vraiment fiers. C'est comme les Obligations d'Israel, c'est un engagement envers la terre d'Israel, pas simplement par des mots, mais également par l'action."

Hikind dit qu'il a l'intention de faire tout ce qu'il peut "pour faire passer le message."

Quand on lui demande s'il s'inquiête des juifs américains qui sont politiquement opposés à l'achat de terre dans les colonies, Hikind répond : "Il y a assez de gens dans la communauté juive qui s'inquiètent profondément de la terre d'Israel et cela concerne l'investissement dans la terre d'Israel."

Colonies concernées par l'action du groupe Amana

Karnei Shomron
Neria
Cochav HaShachar
Otniel
Shilo
Kiryat Arba
Maale Hever
Sussia
Eli
Carmel

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23 maisons palestiniennes démolies dans le Gouvernorat de Jérusalem au cours du mois de janvier 2007

Par ARIJ
Jerusalem 19/02/2007


Nous sommes dans une nouvelle année et Jérusalem sous occupation est la cible de la campagne de Judaisation la plus intense qui vise à créer de nouveaux faits sur le terrain.
Les récents événements près de la porte des Maghrébins d'Al Haram Al Sharif ne sont que le début de la phase de démolition programmée de la mosquée Al Aqsa et de la construction du temple juif à la lumière du silence ignoble de la communauté Arabe et internationale.

Introduction

Nous sommes dans une nouvelle année et Jérusalem sous occupation est la cible de la campagne de Judaisation la plus intense qui vise à créer de nouveaux faits sur le terrain.

Bien que les Jérusalemites palestiniens soient inébranlables devant cette campagne, les projets de transfert, l'intention israélienne d'effacer l'identité et le caractère Arabes de la ville occupée, en détruisant le tissu social et économique auquel le gouvernement israélien a affecté d'énormes ressources (plus de 50 milliards de NIS) sont pourtant des questions qui vont bien au-delà de ce que les Jérusalemites palestiniens peuvent affronter.

Les récents événements près de la porte des Maghrébins d'Al Haram Al Sharif ne sont que le début de la phase de démolition programmée de la mosquée Al Aqsa et de la construction du temple juif à la lumière du silence ignoble de la communauté Arabe et internationale.

Un tel silence, en fait, encourage les Forces d'Occupation Israéliennes à continuer ses plans dans la Ville Sainte.

La Communauté internationale et les Nations Unies ont une responsabilité juridique énorme envers Jérusalem en sa qualité de ville occupée. En tant que tel, le droit international oblige la puissance occupante à maintenir le statu quo et à ne faire aucun changement à son caractère actuel.

La Communauté internationale devrait également assumer sa responsabilité en soumettant les autorités d'Occupation israélienne aux articles du droit international, en particulier aux accords de La Haye et de Genève demandant le soutien au peuple palestinien, ce à quoi Israel continue de refuser d'adhérer.

Cette étude fait état des récentes violations israéliennes récentes concernant les démolitions de maison dans la ville occupée de Jérusalem pendant le mois de janvier 2007.

Démolitions de maisons

La municipalité de Jérusalem Occupé a commencé la nouvelle année avec une série de crimes grâce auxquels elle a expulsé des Palestiniens de leurs maisons avant de les démolir sur leur contenu ce qui indique, d'une certaine façon, l'animosité raciale, la haine et l'insistance à transformer la ville en une ville purement juive.

Cette campagne de démolition de maisons a été accompagnée par une série de guerres psychologiques conçues pour empêcher les Jérusalemites palestiniens à pratiquer leur droit fondamental d'avoir leurs propres maisons pour eux-mêmes et leurs familles qui leur fournit un abri, l'intimité, la sécurité et la dignité nécessaires.

Les outils de cette guerre (qui ont été publiés sur internet et dans les journaux) sont composés de menaces et de scénarios de fin du Monde si les Jérusalemites palestiniens violaient les règles et les règlementations de la municipalité qui a rendu l'obtention de permis de construire à Jérusalem "une impossibilité procédurale" selon un juge de tribunal israélien.

Un exemple de cette guerre est l'annonce intitulée "Annonce et Avertissement" publié la première semaine de janvier 2007 par la municipalité de Jérusalem Occupée dans le journal Al-Quds.

Dans cette annonce, la municipalité a menacé les Palestiniens qui violent les codes de construction de la municipalité d'une série de punitions et de pénalités.

Ces pénalités incluent des photos aériennes et la confiscation des outils de construction comme les tracteurs, les camions de ciment et les bétonneuses, les générateurs électriques en supplément de la démolition du bâtiment (des maisons et autres).

L'annonce/avertissement était signé par Yousi Hayalo, le conseiller juridique de la municipalité, et Osnat Foset, l'ingénieur de la municipalité.

Un précédent avertissement était paru en septembre 2006 sur le site internet de la municipalité sous le titre "Annonce et Avertissement à tous les ingénieurs du Bâtiment et aux Urbanistes" dans lequel la municipalité déclarait qu'en cas de onstruction illégale : "Des poursuites en justice seront effectuées contre le propriétaire du permis, l'architecte, le directeur des travaux, le directeur exécutif et l'entrepreneur qui a effectué la construction."

D'ailleurs, le journal hebdomadaire israélien "Urshaliem" avait publié un autre avertissement dans son édition de la dernière semaine de juillet 2006 : "La municipalité de Jérusalem prendra des mesures jamais vues auparavant pour arrêter les violations de construction dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Des inspecteurs du Bâtiment du Département des permis de Construire et de Surveillance de la municipalité seront accompagnés de la police israélienne aux portes d'entrée de la Vieille Ville pour arrêter l'entrée des matériaux de construction.

En tant que tels, tous les véhicules transportant des matériaux de construction dans la Vieille Ville seront arrêtés, fouillés et leurs destinations devront être connues."

Ces mesures ont été prises pour que les Palestiniens cessent de rénover la Mosquée Al Aqsa, le Dôme du Rocher, l'église du Saint Sépulcre ainsi que la construction d'une salle de bains, d'une cuisine ou le rénovation de n'importe quelle maison palestinienne à l'intérieur de la Vieille Ville.

Les équipement et les matériaux de construction seront confisqués et les Palestiniens qui les transportent seront arrêtés et payeront une amende.

D'autre part, si les matériaux sont destinés au mur occidental (le Mur des Lamentations) ou aux colonies juives d'Aqabat Al Khalidiay, d'Aqabat Al Mufti, d'Harat Al Sa'adiya parmi d'autres secteurs de colonisation dans la Vieille Ville, les matériaux de construction auront alors un libre accès garanti sans aucun obstacle.

Une autre forme de guerre psychologique est la tendance de la municipalité à publier la photo et les détails des immeubles des bâtiments terminés pour conseiller aux citoyens de ne pas acheter ou louer sous prétexte que c'est "illégal".

Les employés du Centre de Recherches de la Terre ont documenté les démolitions de maisons suivantes à Jérusalem pendant le mois de janvier 2007 :

• Le 15 janvier 2007, l'expulsion et la démolition de la maison de Mme Malook Kazem Abdullah à Khliiat Al Ein à Al Tur (Mont des Oliviers). La famille était composée de 12 individus. Malook, la femme au foyer, a déclaré :
"J'étais dans la maison quand l'un de mes voisins m'a appelé pour demander la raison de la présence d'un grand nombre de policiers des frontières, de la police israélienne et de bulldozers autour de la maison.

J'ai ouvert la porte pour voir ce qui se passait et j'ai été suprise par une attaque d'hommes armés avec leurs chiens policiers.
Ils m'ont traîné hors de la maison sur quelques mètres. Alors des femmes soldats accompagnées d'un chien policier sont entrées dans la chambre de ma fille et l'ont traînée hors de la maison par l'épaule.

Tous autres membres de la famille ont été traités de la même manière. Ils nous ont sortis de la maison et ils ont ensuite commencé à la démolir sur son contenu. Même nos papiers d'identité et les plans de la maison sont restés.
Les bulldozers ont cassé une partie des meubles que nous sommes parvenus à sortir ainsi que la cabane où mes fils avaient l'habitude de travailler et 30 arbres ont été déracinés."

• Le 16 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem ont démoli la maison de M. Basem Siyam et de sa famille composée de 5 membres à Al Abbasiya dans le quartier Al Thury, au sud de la Vieille Ville sous le prétexte qu'une partie de la maison a été située sur une rue terminée

• Le 16 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem ont démoli la maison de 135 m2 appartenant à M. Mahmoud Ahmad Al Abbasi dans le quartier d'Al Sweih à Silwan sans aucun avertissement préalable.
M. Mahmoud a décrit le processus de la démolition : "Les soldats se sont comportés de façon terrible avec les habitants du quartier. Je n'étais pas là au moment de la démolition.
J'ai appris que les soldats étaient là, donc je suis revenu à toute vitesse et j'ai demandé à l'officier de police et au représentant de la municipalité de me montrer l'ordre de démolition.
Ils ont dit "Nous vous le montrerons" après quoi ils m'ont menotté et m'ont emmené au commissariat de police voisin jusqu'à ce que la démolition soit terminée. Ils ont même démoli la partie basse de la maison qui n'était pas concernée par l'ordre de démolition.
Les soldats ont même frappé un certain nombre de mes parents et des gens du quartier et ils en ont emmenés plusieurs au commissariat de police jusqu'à ce que la démolition soit terminée vers 19h."

• Le 22 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem Occupée accompagnés du personnel israélien de la sécurité ont démoli à 10h30 un bâtiment de 4 étages comprenant 8 appartements à Sur Baher. Le bâtiment appartenait aux fils de M. Mohammad Hammad Al A'amas.

Quand le fils, Mahmoud, a appris la nouvelle de la démolition, il s'est précipité à la maison où il a été frappé par la police qui l'a empêché d'approcher sa maison. Il a été également détenu dans la jeep de police avec son beau-frère.

Plus tard, ils ont été transférés au commissariat de police d'Al Mukabber d'Al où ils sont restés jusqu'à ce que la démolition soit terminée vers 17h. Le bâtiment a été démoli sous le prétexte qu'il avait été construit sans permis de construire.

• Le 23 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli pour la deuxième fois, la maison de Mr. Jamal Al Taweel à Al Sawahra Al Sharqiya qui a été construite il y a trois ans pour abriter sa famille de 9 membres.

La municipalité avait démoli une maison appartenant à la même famille en 1999 dans le secteur de Shi'ab Al Inab, à l'est de Silwan.

• Le 23 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli la maison de M. Amer Abu Diab qu'il a construit il y a trois ans à Al Sawahra Al Sharqiya pour abriter sa famille de 8 membres.

La municipalité a démoli sa maison ainsi que la maison de M. Al Taweel (voir ci-dessus) le même jour bien que les deux propriétaires n'aient pas utilisé de ciment dans la fabrication du plafond de leurs maisons afin de ne pas donner d'excuses aux autorités israéliennes pour qu'elles les démolissent.

• Sans aucun avertissement préalable, le gouverneur militaire israélien a ordonné la démolition de la maison de M. Majed Issa Barakat à Nabi Samueil au nord-ouest de Jérusalem le 23 janvier 2007.
La maison de 40 m2 était composée de deux pièces dont une avait été construite il y a 20 ans par le père tandis que la seconde avait été construite par le fils pour loger sa famille de 3 membres.

Le gouverneur militaire a démoli les maisons de la famille Al Barakat à de nombreuses reprises. Il a également fait en sorte que la plupart des terres du village soient confiquées en raison de leur situation stratégique. Toutes les maisons sur les terres confisquées ont été également démolies

• Le 28 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli la maison de la famille Abu Zahiriya qui était en construction dans le secteur de Houd Al Tabel à Beit Hanina.

• Le 30 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a commis un massacre contre le droit au logement des Palestiniens dans la ville puisqu'elle a démoli, pour la deuxième fois, la maison de M. Ghadeer Abu Ghalia après qu'il ait payé une amende de 40.000 NIS (7.300 Euros) afin de retrder la démolition avec l'espoir qu'il puisse annuler l'ordre de démolition. Pourtant, la municipalité avait démoli à peu près 70 m2 le 15 décembre 2006.

M. Abu Ghalia était parvenu à obtenir un ordre "d'arrêt de démolition" pour le reste de la maison et un délai jusqu'au 15 janvier 2007 pour obtenir un permis de construire. Ce jour-là, les bulldozers israéliens sont revenus, encore une fois, pour démolir ce qui restait de la maison. M. Abu Ghalia a payé une autre amende de 60.000 NIS (11.000 Euros) dans l'espoir de pouvoir sauver ce qui restait de la maison où il vit avec sa famille.

Malgré tout l'argent versé, la maison a été démoli le 30 janvier 2007

• Les Forces d'occupation Israélienne ont démoli le 30 janvier 2007 les maisons de M. Mohammad Ahmad Al Hirsh et de son fils Ahmads. La superficie totale des maisons démolies était de 300 m2 où vivaient 26 individus.

Les maisons ont été démolies sur la majeure partie de leurs meubles après que les soldats israéliens aient attaqué et humilié les habitants des deux maisons quand ils ont essayé de défendre leur domicile.

M. Al Hirsh a dit que la démolition a été effectuée pour faire de la place au Mur d'Apartheid israélien.

• Toujours le 30 janvier 2007, les Forces de l'occupation Israélienne ont démoli les maisons de Na'eem et Khalil Qatmira à Ras Al Ayazra. Les soldats ont également démoli une pièce de stockage et un mur.

• Encore le 30 janvier 2007, les bulldozers de l'armée israélienne ont démoli une maison en construction qui appartenait à M. Nayef Al Shweiki dans le secteur d'Hodd Al Tabel à Beit Hanina. (voir la carte)

Ci-dessous, liste des maisons démolies à Jérusalem au cours du mois de janvier 2007 :

Lieu – Nbre de maisons démolies
Atur, Al Ze'ayyem : 2
Al Thuri : 2
Silwan : 1
Wad Qadoom : 2
Sur Baher : 8
Al Sawahra Al Sharqiya : 1
Al Izzariya : 4
Beit Hanina : 2
Nabi Samuel : 1
TOTAL : 23
Source: Base de données mensuelle de LRC - 2007


Fortes amendes

La municipalité de Jérusalem Occupée effectue des démolitions sous la forte protection des services de sécurité comme pour induire la peur dans les coeurs et la tête des Jerusalemites palestiniens.

Les résidants sont forcés de démolir leurs maisons par eux-mêmes.

Autrement, ils auraient des amendes d'au moins 30.000 NIS (5.400 Euros) à payer sous quelques heures à la cour de la municipalité en échange de l'ajournement de la démolition pour quelques jours, si ce n'est quelques heures.

Cette courte période courte fournit une chance d'aller de nouveau au tribunal ou à la municipalité dans l'espoir d'annuler la démolition, ce qui se produit rarement.

Ces amendes ne sont pas les seules. Un autre sorte d'amendes s'appelle"Amende pour la violation de construction" et coûte très cher et peut atteindre jusqu'à des centaines de milliers de Shekels.

La démolition survient habituellement après avoir épuisé les capacités financières du Jerusalemite palestinien après l'avoir forcé à payer des amendes une fois ou deux.

Par exemple, la municipalité a forcé la famille Al Razem dans Wadi Qadoom le 21 janvier 2007, à démolir leur maison de deux étages en construction.

La famille a effectué la démolition elle-même par crainte que la municipalité, si elle effectuait la démolition, démolisse également le rez-de-chaussée de la maison qui n'a pas été inclus dans l'ordre de démolition.

D'autres familles dans l'ensemble de Jérusalem ont été également forcées de démolir leurs propres maisons par crainte que la municipalité les démolisse et fasse payer aux familles de fortes amendes en plus des mois d'emprisonnement.

Exemples :

• La famille d'Ali Abu Sneina a eu une amende de 50,000 NIS (9.000 Euros)

• La famille Abu Ghalia a payé une amende de 40,000 NIS (7300 Euros), pourtant la maison a été démolie un mois plus tard.

• Les familles Karshan et Al Sa'eiree d'Al Tur (Mt.des Oliviers).

• La famille de Khaled Al Basha d'Al Izzariya ( Bethany).

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lundi, février 12, 2007

Entre Ramallah et Jerusalem

Nadia Ben Dhifallah a ecrit :


Ramallah le 08/02/07

Je quitte Naplouse pour une réunion à Ramallah.
Passage par les checkpoints qui sont la pour nous rappeler que seul Israël commande! Elle seule peut décider de qui passe et qui ne passe pas.

Hier au checkpoint de Hawara (pour entrer et sortir de Naplouse) un étudiant s'est fait tabasse...la majorité des jeunes se sont fait refouler quelle que soit la raison de leur passage (travail, faculté, retour chez eux...)

Ce matin le checkpoint de Qalandia (pour rejoindre Ramallah) était ferme, il a donc fallut faire tout le tour et donc un trajet d'un quart d'heure prend 1 h...
Dans l'après midi je repasse par le checkpoint pour sortir, cette fois il était ouvert mais ils font passer les gens quasiment un par un. Passage par un 1er tourniquet, attendre que la lumière passe au vert pour pouvoir tourner le tourniquet, poser ses affaires et manteau sur le tapis roulant, montrer son passeport et repasser par un tourniquet pour sortir. Ces checkpoints qui ont plus l'air de grandes portes de prisons sont appelés ''Terminal" par les soldats israéliens..

D'immenses murs longent le checkpoint, une partie de ces murs sont colores par des graffitis, des dessins, des écritures que de jeunes palestiniens ont fait pour s'exprimer, comme s'ils voulaient dire que malgré les murs de l'occupation, ils continuent a résister.

Difficile ce droit a l'expression puisque en même temps que je longe ce mur, des coups de feux retentissent et je vois des soldats israéliens tirer sur de jeunes garçons palestiniens qui sont, soit tentés de décorer ce mur soit jetaient des pierres contre ces soldats.

Drôle d'image que ce rapport de force entre des enfants munis de pierres et ces soldats armes jusqu'aux dents....


Jerusalem le 09/02/07

J'ai passe la nuit à Ramallah car j'avais une réunion vendredi matin à Jérusalem.
Rebelote: checkpoint, tourniquets....mais cette fois les personnes âgées moins de 45 ans avaient interdiction de passer le checkpoint et donc de sortir de Ramallah. Or, le vendredi, c'est jour de prière et la plupart des gens veulent aller prier dans le lieu saint El Aqsa. Cela ne change rien, personne ne passe, sauf quelques personnes âgées. Apres de longues minutes d'attente (car on passait un par un) je passe le checkpoint et me retourne pour regarder avec impuissance tous ceux qui rebroussent chemin avec résignation.

J'arrive à Jérusalem, je m'étonne de voir autant de policiers et soldats israéliens partout dans Jérusalem Est. Je passe de nombreux barrages pour m'approcher de la vieille ville. Tous les chemins qui mènent vers la mosquée El Aqsa sont bloques. On nous demande nos papiers et les jeunes ne passent pas. Je suis étrangère donc je passe....Jérusalem est envahie de soldats et policiers israéliens (8000), des barrages partout, je me crois dans les territoires.

L'accès a la mosquée n'est autorisée qu'a certaines personnes âgées, je demande pourquoi a l'un des policiers israéliens qui me répond que c'est parce que les jeunes créent des problèmes. Je lui rétorque qu'en ce moment même c'est plutôt eux qui les créent!!! Il me dit de circuler...

Les palestiniens décident donc de prier dehors et de faire des sittings devant chaque barrage. Subitement, ça dégénère, les soldats et policiers s'énervent et commencent leur travail ''d'évacuation''. Ils deviennent vite violent et se mettent a jeter des bombes lacrymogènes, des bombes assourdissantes et tirent a balles réelles.

De retour a Naplouse, je regarde les infos sur France 2 et j'entends Charles Enderlin dire que les palestiniens avaient commence par jeter des pierres et que l'armée israélienne a riposté. FAUX: l'armée a commencé à tirer avant les pierres!! Et quand bien même ça aurait été vrai qu'est ce que des pierres face aux armes??? Enderlin encore parle de fouilles archéologiques sous El Aqsa, il n'a jamais été question de fouilles archéologiques? Dans ce cas-la pourquoi fouillent-ils vers la mosquée et non vers le mur des lamentations qui est juste a côté??!!

Et pendant ce temps aucun dirigeant d'autres pays ne lève le petit doigt...

Des manifestations ont eu lieu un peu partout en Cisjordanie pour manifester leur soutien a Jérusalem, les manifestants ont été reçu a coup de M16 par les soldats israéliens. D'ailleurs lorsque je suis retournée à Naplouse, ça tirait encore.

Voila comment agit un pays qui se dit démocratique!

Nadia Ben Dhifallah

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