mercredi, janvier 21, 2009

Genocide in Gaza



Médecin norvégien Mads Gilbert, l'un des médecins actuellement le traitement de blessés palestiniens dans la bande de Gaza, a décrit la situation: «Beaucoup arrivent avec une extrême amputations, avec les deux jambes broyées, (les blessures), que je soupçonne les blessures infligées par Dime (Dense inerte metal explosifs). Tout ce qui se passe à Gaza, ici, maintenant, est contre le droit international, il est contre l'humanité et je pense qu'il est contre ce que cela signifie d'être une bonne personne ».

Human Rights Watch a accusé Israël d'avoir tiré des obus de phosphore et l'a averti de la possibilité de l'extrême d'incendie et de blessés civils. Le produit chimique est suspectée dans le cas des victimes de brûlures qui ont la peau peeling off leur visage et leur corps.

Le montage se fait jour la preuve qu'Israël utilise des armes non conventionnelles contre les Palestiniens dans la bande de Gaza dans sa dernière offensive, selon un groupe de recherche italien :
http://www.globalsecurity.org/military/world/war/operation-cast-lead.htm

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REPORTAGE AVEC JOURNALISTES A GAZA 2009

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Gaza, une guerre a l'abri des regards

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lundi, janvier 19, 2009

Victorieux mais vilipendé : Israël a « détruit son image et son âme »

Par Kim Sengupta à Jérusalem et Donald Macintyre à la frontière égyptienne de Gaza
The Independent, dimanche 18 janvier 2009
article original :
"Victorious, but vilified: Israel has 'destroyed its image and its soul'"

Après trois semaines de carnage à Gaza, les premiers signes de tentative de cessez-le-feu se sont produits hier soir. Mais, alors qu’Israël déclare victoire sur le champ de bataille, le lourd héritage de ces 22 derniers jours que ce pays devra porter est que sa réputation a rarement sombré aussi bas.

Hier, les Nations-Unies ont appelé à une enquête pour crimes de guerre après que deux enfants, âgés de cinq et sept ans, ont été tués. L’ONU soutient qu’un char israélien a frappé une école abritant quelques-uns parmi les plus de 40.000 réfugiés déplacés de l’intérieur.

« Ces deux petits garçons sont aussi indiscutablement innocents qu’ils sont morts », a déclaré John Ging, le chef de l’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés Palestiniens (UNRWA) à Gaza. A Jérusalem, Chris Gunness, le porte-parole de l’ONU, a ajouté : « Il doit y avoir une enquête pour déterminer si un crime de guerre a été commis ».

M. Gunness a utilisé un langage exceptionnellement sévère. Mais cet appel est arrivé au point culminant, non seulement d’un nombre croissant de victimes civiles, mais également d’une série d’attaques contre des installations de l’ONU, et, dans certains cas, contre les personnes qui se trouvaient sous sa protection à ce moment-là. La plus mortelle de ces attaques fut le pilonnage de l’école de l’UNRWA de Fakhura, à Jabalya, où 43 Gazaouis déplacés de l’intérieur ont été tué le 6 janvier.

Et encore, la semaine dernière, une attaque a été lancée, laquelle a été – ou aurait dû être – tout aussi embarrassante sur le plan diplomatique. Alors même que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon se trouvait dans la région pour des discussions avec les ministres israéliens, une attaque à été lancée contre la principale installation de l’UNRWA, blessant trois personnes et mettant le feu au carburant et à la nourriture qui se trouvaient dans le dépôt. M. Ging a déclaré que cela avait été causé par du phosphore blanc, qui envoie un panache dense de fumée noire et qui est devenu l’image du jour dans les reportages télévisés.

Des travailleurs des Nations-Unies et des pompiers palestiniens tentent d'éteindre les incendies et de sauver les sacs de secours alimentaire au siège de l'UNRWA après un bombardement israélien le 15 janvier

Tandis que Ban Ki-moon déclarait que le ministre israélien de la défense avait fait ses excuses pour une « grave erreur », les porte-parole du gouvernement ont immédiatement suggéré – exactement comme ils l’avaient fait dans l’affaire de Jabalya, bien que des officiels de l’UNRWA disent que cela avait été rétracté dans des conversations en privé – qu’il y avait eu des tirs de la part d’activistes depuis ou autour de l’installation de l’ONU. M. Ging a dit que cette affirmation était « absurde », ajoutant que l’ONU avait alerté les Israéliens que cette installation courrait le risque d’un pilonnage et qu’elle leur avait fourni ses coordonnées GPS pour prévenir une attaque.

Pendant ce temps, un bombardement israélien a fait sauter un immeuble dans la ville de Gaza, qui abritait les bureaux de Reuter et plusieurs autres organismes de presse, blessant un journaliste d'une chaîné de télévision d'Abou Dhabi.

On a commencé à voir se dessiner un modèle : après chaque épisode de « dommages collatéraux », les organisations internationales accusaient l’armée israélienne de viser des immeubles et des zones de civils ; ensuite, les Israéliens répondaient qu’ils avaient simplement riposté aux combattants du Hamas qui utilisaient ces endroits pour lancer des attaques. Aucune discussion n’a eu lieu pour savoir si l’usage de la force par l’armée israélienne était proportionnée ou non.

Mais, tandis que la préoccupation internationale grandissait à propos du nombre croissant de morts à Gaza, le gouvernement israélien a continué de recevoir un fort soutien majoritaire de ses citoyens. Un point de vue commun exprimé par de nombreux Israéliens était que le Hamas avait causé tout ça lui-même en continuant de tirer des roquettes dans le sud d’Israël pendant les huit dernières années.

Dès la nuit dernière, l’humeur des Israéliens semblait être en train de changer. Avec les élections qui approchent et, ce qui est peut-être encore plus décisif, un nouveau président des Etats-Unis sur le point de prendre ses fonctions mardi prochain, la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni et M. Barak étaient tous deux – bien que tardivement – prêts à appeler à une halte, au début de la semaine dernière. Seul, le Premier ministre Ehoud Olmert, apparemment désireux d’exorciser les échecs au Liban en 2006, semblait poursuivre cette guerre avec enthousiasme. Peu d’Israéliens ont pour l’instant rappelé la remarque presciente de l’un des pères du sionisme moderne, Chaim Weizmann : « Le monde jugera l’Etat juif par la manière dont il traitera les Arabes ».

Pour de nombreux Israéliens, le coût de cette guerre est devenu clair lorsqu’un médecin parlant l’hébreu, Izz el-Deen Aboul Aish, qui avait été fréquemment interviewé à la télévision en prime-time par un journaliste de premier plan, Shlomi Eldar, a téléphoné à ce journaliste en direct pour annoncer que ses trois filles avaient été tuées. « Mon Dieu ! Mes filles, Shlomi », ont pu entendre les téléspectateurs lui dire. « Personne ne peut venir jusqu’à nous, s’il vous plaît ? » Alors que M. Eldar obtenait des autorités qu’elles permettent aux services de secours de se rendre auprès de cette famille sinistrée, les commentateurs se sont bien rendu compte que le même désastre accablait des centaines d’autres familles qui n’avaient pas d’accès direct à la télévision israélienne.

Ari Shavit, un des principaux éditorialistes du quotidien « Haaretz », était depuis le début un fervent défenseur de cette « guerre juste ». Dès vendredi dernier, il écrivait : « Pilonner une installation des Nations-Unies est quelque chose qui ne doit jamais se produire, mais le faire le jour même où le Secrétaire Général de l’ONU est en visite à Jérusalem défie tout entendement. Le niveau de pression que les Forces de Défense d’Israël ont exercé sur Gaza a peut-être coincé le Hamas, mais il détruit Israël. Il détruit son âme et son image. Il a détruit Israël sur les écrans de télévision du monde entier, il l’a détruit dans les salles à manger de la communauté internationale… »

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]

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http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Kim_Sengupta/
Israel_ONU_crimes_de_guerre_Gaza_180109.htm

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dimanche, janvier 18, 2009

Terrorism !!!

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http://drdivas.wordpress.com/

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Petition : Take away Shimon Peres's Nobel Peace Prize

To: Nobel Prize Foundation

To: Professor Bengt Samuelsson, Chairman of the Board of Directors -
Nobel Peace Prize

“History teaches that as long as the duty of justice has not been discharged, the spectre of war can re-emerge”, Judge Claude Jorda.

WE, the undersigned, as the people of this planet as well as the children, mothers, husbands, widows, fathers, sisters and brothers of the Palestinian martyrs appeal to all peace lovers in this world to call on Professor Bengt Samuelsson, Chairman of the Nobel Prize Foundation’s Board of Directors to dishonor Shimon Peres, Foreign Minister of Israel by taking away his Nobel Peace Prize.

Shimon Peres has played vital role in covering Sharon’s government and its crimes against humanity. UN’s resolutions have made it clear that the perpetrators of genocide, crimes against humanity and War Crimes should be prosecuted and duly punished. It is also made clear that the total protection of civilians in an occupied country is in the hands of occupying army. As of the case of Palestinian territory, the VI Geneva Convention is applicable and it is obligatory that the Israeli occupation authority provides total protection for Palestinian civilian.

Now the time has come to do everything possible to make this planet a better place to live in.

May justice prevails and heals the wounds of survived victims.


Sincerely

http://www.petitiononline.com/semsem/petition.html



Please sign and pass the message on.

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vendredi, janvier 16, 2009

Gaza: Little picture, Big Picture of what US President and Congress are denying

On Saturday 10 January 2009, Australia’s most well-known cartoonist and social commentator Michael Leunig, gave his readers a disturbing account of how the time-honoured traits of decency and caring for others in what we call our civilized world, are fast giving way to the callous “me first” syndrome with dire consequences for the human condition that few realise will inevitably affect even them. He recounts a shocking incident where a woman is accosted by a group of men in a suburban street and is saved by a 72-year-old man who is badly beaten, but lives with honour intact. He then reminds us about the incomprehensible atrocities taking place in Gaza against an imprisoned and defenceless people while most of the world turns away without any sense of outrage or compassion. We pick up his story from this point.

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GAZA La Réalité cachée d'un massacre

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Song for Gaza: “We will not go down”

This is a song of hope for the Palestinians in Gaza, composed and performed by Michael Heart (http://www.michaelheart.com/Song_for_Gaza.html)




lyrics

WE WILL NOT GO DOWN (Song for Gaza)
(Composed by Michael Heart)
Copyright 2009


A blinding flash of white light
Lit up the sky over Gaza tonight
People running for cover
Not knowing whether they’re dead or alive

They came with their tanks and their planes
With ravaging fiery flames
And nothing remains
Just a voice rising up in the smoky haze

We will not go down
In the night, without a fight
You can burn up our mosques and our homes and our schools
But our spirit will never die
We will not go down
In Gaza tonight

Women and children alike
Murdered and massacred night after night
While the so-called leaders of countries afar
Debated on who’s wrong or right

But their powerless words were in vain
And the bombs fell down like acid rain
But through the tears and the blood and the pain
You can still hear that voice through the smoky haze

We will not go down
In the night, without a fight
You can burn up our mosques and our homes and our schools
But our spirit will never die
We will not go down
In Gaza tonight

Thank you Michael...

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jeudi, janvier 15, 2009

Prêt à regarder la réalité en face à propos d'Israël ?

Par Paul Craig Roberts
CounterPunch, le 25 juillet 2008
article original : "Are You Ready to Face the Facts About Israel? "

"Le 21 octobre (1948), le Gouvernement d'Israël a pris une décision qui allait avoir un effet durable et semeur de discorde sur les droits et le statut de ces Arabes qui vivaient à l'intérieur de ses frontières : l'établissement officiel d'un gouvernement militaire dans les zones où la plupart des habitants étaient arabes."
— Martin Gilbert, "Israel: a History"

J'avais renoncé à essayer de trouver un Américain doté d'une conscience morale et du courage qui va avec, et j'étais sur le point d'abandonner mon clavier lorsque j'ai rencontré le pasteur Thomas L. Are.

M. Are est un pasteur presbytérien qui avait l'habitude de dire à ses paroissiens d'Atlanta (Géorgie) : "Je suis sioniste". Comme la plupart des Américains, le pasteur Are avait été séduit par la propagande israélienne et contribuait à la propager auprès de son assemblée de fidèles.

Vers 1990, le pasteur Are eut une prise de conscience qu'il a attribuée au chanoine de la cathédrale Saint-Georges de Jérusalem et auteur Marc Ellis, coéditeur du livre, "Beyond Occupation" [au-delà de l'occupation].

Réalisant que son ignorance de la situation sur le terrain l'avait rendu complice de graves crimes, le pasteur Are écrivit un livre en espérant éviter à d'autres de commettre les mêmes erreurs et peut-être se racheter en partie, "Israeli Peace Palestinian Justice", publié en 1994 au Canada.

Le Pasteur Are avait fait des recherches sur ce sujet et écrit un livre courageux. Il faut se rappeler que 1994 était bien avant le livre de Walt et de Mearsheimer, sorti récemment, qui a exposé le pouvoir du Lobby d'Israël et sa capacité à contrôler l'explication apportée aux Américains sur le "conflit israélo-palestinien".

Le pasteur Are commence par un compte-rendu de la première attaque contre les Palestiniens, un événement qui s'est produit avant que la naissance de la plupart des Américains aujourd'hui en vie. Il cite l'éminent historien britannique, Arnold J. Toynbee : "Le traitement infligé aux Arabes palestiniens en 1947 (et en 1948) était tout aussi moralement indéfendable que le massacre de six millions de Juifs par les Nazis. Bien que ce ne fût pas comparable quantitativement avec les crimes des Nazis, ce l'est qualitativement."

Golda Meir, considérée par les Israéliens comme une grande dirigeante et par les autres comme l'une des grandes criminelles de l'histoire, contestait les faits : "Ce n'était pas comme s'il y avait un peuple palestinien en Palestine et que nous soyons venus et les en avions chassés et pris leur pays. Ils n'existaient pas."

L'apologie de Golda Meir pour les grands crimes d'Israël contredit tellement les faits que l'on en reste abasourdi. Les camps de réfugiés palestiniens existent toujours à l'extérieur de la Palestine et sont remplis des Palestiniens et de leurs descendants, dont les villes, villages, maisons et terres furent saisis par les Israéliens en 1948. Le pasteur Are fournit au lecteur la description que Naïm Atik a faite de ce qui lui est arrivé, à l'âge de 11 ans, lorsque les Juifs arrivèrent à Beisan le 12 mai 1948. Des communautés entières de Palestiniens disparurent purement et simplement.

En 1949, les Nations Unies dénombraient 711.000 réfugiés palestiniens.[United Nations General Assembly Appendix 4, No. 15 ]

En 2005, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient [UNRWA] estimait que 4,25 millions de Palestiniens et leurs descendants étaient réfugiés hors de leur patrie.

La politique israélienne consistant à évincer les non-Juifs s'est poursuivit pendant soixante ans. Le 19 juin 2008, le Comité Laity en Terre Sainte a rapporté sur le site Window Into Palestine que le Ministère de l'Intérieur israélien est en train de supprimer les droits de résidence des Chrétiens de Jérusalem qui ont été reclassés comme "visiteurs dans leur propre ville".

Le 10 décembre 2007, le député israélien Ephraïm Sneh pérorait dans le Jérusalem Post qu'Israël avait remporté "une vraie victoire sioniste" sur le plan de partition de l'ONU "qui cherchait à établir deux nations sur la terre d'Israël". Ce plan de partition avait alloué à Israël 56% de la Palestine, laissant les Palestiniens avec seulement 44%. Mais Israël a altéré ceci au fil du temps. Sneh a fièrement déclaré : "Lorsque nous aboutirons à un règlement permanent, nous détiendrons 78% de la terre, tandis que les Palestiniens en contrôleront 22%."

Sneh aurait pu ajouter que ces 22% sont essentiellement un ramassis de ghettos séparés les uns des autres et séparés des routes, de l'eau, des établissements de santé et des emplois.

Le pasteur Are décrit que les abus contre les droits des Palestiniens sont la politique officielle d'Israël. Les assassinats, la torture et les passages à tabac sont routiniers. Le 17 mai 1990, le Washington Post a rapporté que [l'association] Save the Children [Sauvez les Enfants !] "a prouvé, documents à l'appui, les passages à tabac commis sans distinction, l'utilisation de gaz lacrymogène et les fusillades d'enfants chez eux ou juste à l'extérieur de chez eux, lorsqu'ils jouent dans la rue, sont assis dans leur salle de classe ou qu'ils se rendaient à l'épicerie."

Le 19 janvier 1988, le Ministre de la Défense Yitzhak Rabin, qui deviendra plus tard Premier ministre, annonça la politique de "raclées punitives" contre les Palestiniens. Les Israéliens ont décrit le but de cette raclée punitive : "Notre tâche est de recréer une barrière et d'amener à nouveau la peur de la mort aux Arabes de la région."

Selon Save the Children, le passage à tabac d'enfants et de femmes sont habituels. Le pasteur Are, citant ce rapport dans le Washington Post, écrivait : "Save the Children a établi qu'un tiers des enfants battus avaient moins de 10 ans et qu'un cinquième d'entre eux avaient moins de cinq ans. Près d'un tiers des enfants battus souffraient de fractures."

Le 8 février 1988, le magazine Newsweek citait un soldat israélien : "Nous avions reçu l'ordre de frapper à chaque porte, d'entrer et de nous emparer de tous les hommes. Les plus jeunes étaient alignés face contre mur et les soldats les frappaient avec des matraques. Ce n'était pas une initiative privée, mais les ordres de notre commandant de compagnie… Après que l'un des soldats eut terminé de battre un détenu, un autre soldat le traita de 'Nazi' et le premier homme lui rétorqua : 'Espèce de cœur d'artichaut'. Lorsque l'un des soldats essaya d'en stopper un autre qui frappait un Arabe sans raison, les coups de poings se mirent à voler." C'était au temps où la conscience n'avait pas encore été éliminée des rangs de l'armée israélienne.

Dans le London Sunday Times du 19 juin 1977, Ralph Schoenman, directeur exécutif de la Bertrand Russell Foundation, a écrit : "Les interrogateurs israéliens maltraitaient et torturaient les prisonniers arabes de façon routinière. Les prisonniers ont une cagoule sur la tête ou les yeux bandés et sont pendus par leurs poignets pendants de longues périodes. La plupart d'entre eux est frappée aux parties génitales ou ils sont abusés sexuellement d'une manière ou d'une autre. La plupart subissent des agressions sexuelles. D'autres reçoivent des décharges électriques."

Amnesty International a tiré la conclusion suivante : "Il n'y a aucun autre pays au monde où l'usage officiel de la torture prolongée est aussi bien établi et documenté que dans le cas d'Israël."
Même le Washington Post pro-israélien a rapporté : "Lorsqu'il est arrêté, un détenu endure une période de privation de nourriture et de sommeil suivant des méthodes institutionnalisées, et le prisonnier est obligé de rester debout durant de longues périodes avec les mains menottées en l'air et un sac crasseux lui recouvrant la tête. Les prisonniers sont tirés sur le sol, frappés avec divers objets, savatés, déshabillés et placés sous des douches glacées."

On se croirait à Abou Ghraïb [N. du T. : en Irak, la prison où les Américains faisaient subir toutes sortes de tortures aux Irakiens] ! Des reportages de presse affirment que des experts en torture israéliens ont participé aux tortures des détenus rassemblés par les soldats américains, ce qui faisait partie de la propagande du Régime de Bush pour convaincre les Américains que l'Irak était submergé de terroristes d'Al-Qaïda. Le 23 juillet 2008, le site Antiwar.com a posté un reportage de presse irakien selon lequel le gouvernement irakien avait libéré un total de 109.087 Irakiens "détenus" par les Américains. Evidemment, ces "détenus terroristes" avaient été utilisés pour les besoins de la propagande du Régime de Bush. Personne ne saura jamais combien d'entre eux ont été abusés par les tortionnaires israéliens importés par la CIA.

L'ouvrage du pasteur Are fait des suggestions intelligentes pour résoudre le conflit commencé par Israël. Toutefois, le problème est que les gouvernements israéliens ne croient qu'en la force. La politique du gouvernement israélien a toujours été de battre, de tuer et de brutaliser les Palestiniens pour les soumettre et les obliger à fuir. Quiconque en doute peut lire le livre du meilleur historien israélien Ilan Pappe, "Le Nettoyage Ethnique de la Palestine" (2006).

Les Américains sont un peuple crédule et naïf. Ils ont été pendant 60 ans complices des crimes qui, selon les mots d'Arnold Toynbee, "sont comparables en qualité" aux crimes de l'Allemagne nazie. Alors que Toynbee écrivait ceci il y plusieurs dizaines d'années, l'accumulation des crimes israéliens pourrait être maintenant comparable aussi en quantité [aux crimes des Nazis].

Les Etats-Unis mettent régulièrement leur veto sur les condamnations d'Israël par les Nations-Unies pour ses crimes brutaux contre les Palestiniens. Les contribuables américains insouciants ont été saignés pendant un demi-siècle pour fournir aux Israéliens les meilleures armes avec lesquelles ils attaquent leurs voisins, et l'Amérique - qui est essentiellement une nation captive - s'est laissée convaincre qu'Israël est la victime.

Voici ce que John F. Mahoney a écrit : "Thomas Are me rappelle Dietrich Bonhoeffer : un pasteur actif qui arrive à la réalisation dérangeante que lui et son peuple ont alimenté un terrible mensonge qui tue et torture des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants innocents. Point n'est besoin d'être devin pour deviner qu'un tel pasteur, à son tour, risque de perturber ses fidèles. Le pasteur Are a fait son travail, et je pense qu'il a souvent et longtemps prié pendant qu'il écrivait son livre courageux."

Bonhoeffer était un théologien et un pasteur luthérien, qui fut exécuté pour sa participation active dans la résistance allemande contre le nazisme.

Le Professeur Benjamin M. Weir, du Séminaire Théologique de San Francisco, a écrit : "Ce livre mettra le lecteur mal à l'aise. Il vous demande de prêter votre voix au nom des sans voix."

Les Américains qui ne sont plus capables de penser par eux-mêmes et qui sont terrifiés à l'idée d'être désapprouvés par ceux de leur génération sont incapables de prêter leur voix à quiconque, sauf à ceux qui contrôlent le monde de propagande dans lequel ils vivent.

L'ignorance et l'indifférence des Américains sont une grande frustration pour mes amis du mouvement israélien pour la paix. Sans un soutien extérieur, ces Israéliens, qui croient dans la bonne volonté et qui ne partagent pas la croyance de leur gouvernement dans la doctrine de Lénine selon laquelle la violence est la seule force efficace de l'histoire, sont démunis par le soutien de l'Amérique à la politique de violence de leur gouvernement et privés de toute solution pacifique d'un conflit qui a commencé en 1947 par l'agression israélienne contre des villages palestiniens sans méfiance.

Le pasteur Are a écrit son livre avec l'espoir que la plume est plus forte que l'épée et que les faits peuvent évincer la propagande et celui établir une base pour un règlement juste de la question palestinienne. Dans son chapitre de conclusion, "Ce que les Chrétiens peuvent faire", le pasteur Are écrit : "Nous ne pouvons pas permettre à d'autres de dicter notre pensée sur quelque sujet que ce soit, en particulier sur quelque chose d'aussi important que la loyauté chrétienne, qui est testée par notre attitude vis-à-vis de la recherche de justice pour les opprimés. Savoir est un devoir chrétien."

Ce devoir a bien sûr un coût. Le pasteur Are écrit : "Parlez au nom des Palestiniens et vous vous ferez des ennemis ! Pourtant, en tant que Chrétiens, nous devons être prêts à soulever des questions que nous avons pour l'instant choisies d'esquiver."

Plus d'une décennie plus tard, le Président Jimmy Carter, véritable ami d'Israël, a essayé une nouvelle fois de faire prendre moralement conscience [de cette question] aux Américains avec son livre, "Palestine: Peace Not Apartheid". Carter a été instantanément diabolisé par le Lobby d'Israël.

Jusqu'à présent, soixante années d'efforts ont été exercées en vain par des personnes bonnes et humanistes, afin de rendre Israël responsable, mais ces efforts sont encore plus importants aujourd'hui. Israël a pris en otage la nation américaine qui est sur le point d'attaquer l'Iran et les conséquences pourraient être catastrophiques pour tous ceux qui sont concernés. Le but affirmé de cette attaque est d'éliminer tout soutien au Hamas et au Hezbollah afin qu'Israël puisse mettre la main sur toute la Cisjordanie et le sud du Liban. Le Régime de Bush est enthousiaste à l'idée de faire ce qu'Israël lui dit et les médias et les églises évangéliques "chrétiennes" préparent le peuple américain pour cet événement.

Il est paradoxal qu'Israël démontre que la véracité ne se trouve pas dans la croyance chrétienne dans le bien, mais dans la doctrine de Lénine selon laquelle dans l'histoire la violence est la force efficace, et que les églises évangéliques sionistes soient d'accord.

Paul Craig Roberts fut Secrétaire-adjoint au Trésor dans l'administration Reagan. Il a été rédacteur en chef associé de la page éditoriale du Wall Street Journal et rédacteur en chef collaborateur de National Review. Il est aussi le co-auteur de " The Tyranny of Good Intentions" [La Tyrannie des Bonnes Intentions].

Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]

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Victimes civiles : des associations de droits de l’homme accusent les Israéliens de crimes de guerre

Par Donald Macintyre et Kim Sengupta à Jérusalem
The Independent, jeudi 15 janvier 2009
article original :

Neuf des principales organisations pour les droits de l’homme du pays ont déclaré qu’Israël est soupçonné de commettre des crimes de guerre et devrait mettre un terme au « risque actuel évident qu’il fait courir aux vies et au bien-être de milliers de civils » à Gaza.

Ces organisations israéliennes ont écrit au gouvernement [israélien], aux chefs des forces armées et au ministre de la justice, condamnant les dommages « sans précédent » causés à une population civile qui se trouve désormais dans une « détresse humanitaire extrême », condamnant « l’utilisation délibérée de la force pour tuer » et une série de ce qu’elles nomment des « violations flagrantes des lois de la guerre ».

Ces condamnations incluent, en dehors du nombre de victimes, le fait qu’avec des points de passage aux frontières fermés, les habitants ne peuvent pas s’échapper de la zone de guerre et vivent dans la « peur et la terreur ». Ces organisations ont cité également les graves problèmes de capacité du système hospitalier de Gaza et l’impossibilité d’évacuer environ 600 blessés et les patients atteints de maladies chroniques. Elles disent que l’armée empêche les équipes de secours d’atteindre les zones isolées qui ont subi des attaques intensives et elles dénoncent le fait que, avec les eaux usées qui se déversent dans de nombreuses rues, plus d’un demi-million de personnes sont dépourvues d’eau potable et 250.000 habitants sont sans électricité depuis 18 jours. Un million d’autres habitants sont sans électricité à tout moment.

Ces agences disent également que 12 personnes des services médicaux ont été tuées et que 17 autres ont été blessées, et qu’il y a eu 15 attaques distinctes contre des installations médicales. Pendant ce temps, Israël a frappé des cibles civiles, considérées comme cibles militaires uniquement parce qu’elles représentent des « symboles du pouvoir » dans la Bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

Plusieurs représentants des droits de l’homme se sont donnés la peine de bien faire comprendre qu’ils étaient aussi fermes dans leur condamnation des attaques à la roquette et au mortier par les militants [palestiniens] qui tuent et blessent des civils israéliens. Mais leur lettre dit que les dommages infligés à la population civile de Gaza, qui compte 1 million et demi d’habitants, sont « disproportionnés », et ils appellent le gouvernement à ouvrir des corridors pour permettre aux habitants d’échapper aux combats et aux équipes de secours d’accéder aux blessés.

Interrogé sur la large majorité d’Israéliens qui, selon les sondages, soutiennent la guerre à Gaza, l’avocat israélien de droits de l’homme, Michael Sfard, a déclaré : « nous connaissons une corrosion morale ». Il y a cinq ans, lorsque 15 passants furent tués par la bombe utilisée pour assassiner le dirigeant du Hamas Saleh Shehadeh, « il y a eu un débat très sérieux. Aujourd’hui nous cela est quotidien et personne ne pipe mot. Les [Forces de Défense d’Israël] ont cessé d’exprimer des regrets ».

La lettre écrite par les organisations des droits l’homme dit aussi que les transformateurs, les câbles et autres équipements qu’Israël a autorisés, quatre jours auparavant, à être installés dans la seule centrale électrique de Gaza ont été sérieusement endommagés dans une attaque aérienne dans la nuit de lundi.

Jakob Kellenberg, le président du Comité International de Croix-Rouge (CICR), a déclaré après une visite à Gaza que la trêve quotidienne de trois heures offerte par Israël pour des raisons humanitaires « n’est tout simplement pas assez longue ». Il a ajouté : « Il faut un accès de 24 heures pour les blessés et ceux qui ont faim ». Des responsables du CICR ont dit qu’il est souvent impossible d’organiser des convois d’ambulances à travers les zones de combat dans le temps imparti. M. Kellenberger, qui a visité également la ville frontalière israélienne de Sderot, a déclaré qu’il comprenait « le grand dommage psychologique » causé par les attaques de roquettes. Mais il a dit que les scènes qu’il a vues à l’hôpital Shifa de Gaza étaient « choquantes, vraiment choquantes, cela fait très mal à voir. Le nombre de patients ne cesse d’augmenter ».

Oxfam a dit que le coût des dommages à la centrale électrique étaient estimés à 280.000 livres sterling [environ 300.000 €]. Bien qu’ils représentent moins que la consommation quotidienne, 369.000 litres de fuel industriel – nécessaires pour alimenter la centrale électrique et restaurer l’électricité vitale à l’alimentation en eau et au traitement des eaux usées à Gaza – sont retenus au terminal de Nahal Oz, parce qu’il est trop dangereux de les transporter jusqu’à la centrale électrique.

Gaza : Statistiques au 15 janvier 2009

19 : Nombre de jours depuis le début du conflit.
2.360 : Nombre d’attaques aériennes.
1.013 : Nombre de Palestiniens tués.
670 : Nombre de victimes civiles.
225 : Nombre d’enfants tués.
69 : Nombre de femmes tuées.
4.700 : Nombre de Palestiniens blessés.
10 : Nombre de soldats israéliens tués.
4 : Nombre d’Israéliens tués par leurs propres tirs.
3 : Nombre de civils israéliens touchés par des roquettes tirées depuis Gaza.

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]

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mardi, janvier 13, 2009

Israeli Soldier Speaks on BBC



En français :

Quel est votre constat a propos de ce qu'Israël fait a Gaza?

Je peux vous répondre avec deux mots: Crime de guerre, mon gouvernement est maintenant engagé dans une guerre ou il tue des centaines d'innocent ; et cela n'est pas seulement contre le peuple Palestinien, mais aussi contre celui d’Israël, il y a d'ailleurs en ce moment des milliers d'israéliens qui manifestent leurs solidarité avec les palestiniens a Jérusalem, Tel-Aviv; de partout et de tous les milieux pour manifester leur Honte et leur colère envers le gouvernement. En tant que juif on sait très bien qu’on ne doit pas tuer des innocents au nom de la liberté; et en tant que juif on n'a pas le droit de tuer le désir du peuple palestinien de devenir libre. J'aimerais passer un appel a la communauté internationale, juive et a tout ceux qui m'écoutent maintenant; s'il vous plait joignez-vous a nous pour combattre ce génocide, pour la survie d'Israël, et celle de la Palestine même celle du monde ! J’ai envie de pleurer ! il-ya des gens qui sont en train de mourir en ce moment, et en passant; les rockets lancé par le Hamas peuvent me tuer moi et mes parents; ceci-dit de l'autre coté de la frontière, Israël continue d'attaquer en pensant qu'ils vont tuer le désir d'un peuple à être libre.

*L'argument de votre gouvernement est d'éradiquer un groupe extrémiste qui lance des rockets sur Israël et que c'est de l'auto défense !

---On dit la même chose du coté palestinien, bien qu'eux ils soient pris dans une sorte de prison a ciel ouvert, ils ne peuvent pas manger, ils ne peuvent pas être soigné, ils ne peuvent pas sortir ni entrer, on les a enfermé dans un ghetto, et il faut le dire : On enferme 1,5 millions de personnes depuis déjà longtemps et on les traite comme des animaux et voila le résultat !

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vendredi, janvier 09, 2009

Gaza et nos médias: que pouvons-nous faire ?

Communiqué de l'UAM-93

L’éthique professionnelle du journaliste lui commande de se conformer à un code, dans l’exercice de son art, code dont le principe fondamental est de respecter celui qu’il informe par le rapport de faits réels, d’événements tels qu’ils se passent dans le monde, sans fard, ni distorsion.

Or, nous constatons, en France, l’exercice calamiteux d’une profession pourtant noble, attendu la pression de groupes dont le but est de formater les esprits par la création d’une pensée monolithique.

Il n’est de jour sans mensonge de la part de nos médias, sans trahison de la vérité, sans maquillage, sans travestissement, sans triche. Il n’est de jour sans mise à l’index d’une population en raison de son appartenance religieuse ou raciale. Il n’est de jour sans suscitation de la haine, sans mise au ban d’une certaine catégorie de la population.

Le constat est douloureux, aujourd’hui, et nous révèle des médias de moins en moins indépendants, dans les mains de grands industriels, entretenant la pensée unique, et dés fois incitant au choc des civilisations.

L’attaque de Gaza par Israël a eu pour unique avantage de discréditer définitivement nos médias, absents du terrain et ne réservant aucune couverture spéciale. La mise en balance, par nos médias, d’un tir de roquette ne faisant que des dégâts matériels et l’action planifiée d’une armée contre une population civile désarmée, affamée, ghettoïsée, est insupportable. La mise en évidence du pseudo-traumatisme engendré par les Kassem sur la population israélienne et l’indigence sinon l’absence d’images sur la boucherie perpétrée par une armée suréquipée sur des victimes innocentes, disqualifie non seulement nos médias mais la rend coupable de rétention d’information, d’intelligence avec une puissance étrangère et de complicité dans la perpétration de crimes de guerre et de génocide du peuple palestinien.

Aussi est-il nécessaire d’apporter, en France, une solution au pouvoir exercé par des médias ayant failli à leurs devoirs et à leurs obligations.

Dès lors, la création d’un contre-pouvoir médiatique, afin de briser le système de pensée unique, s’impose.

Pour ce faire, la population française se doit d’être informée, dans sa langue, très justement sur les crimes perpétrés dans le monde, en général, et dans Gaza, en particulier.

Les véritables informations qui nous sont fournies, aujourd’hui, sur les événements de Gaza, n’existent qu’à travers une chaîne, neutre, dont les journalistes, sur le terrain, prennent de véritables risques tout en se conformant au respect du droit d’informer.

Cette chaîne, Al Jazeera, est, hélas, en arabe et en anglais.

Aussi, serait-il nécessaire de favoriser et d’aider son implantation dans notre pays, à travers une Al Jazeera en français, afin de contrebalancer, de manière effective, nos médias qui -sur certains sujets- sont de plus en plus partiels et dont la langue de bois parait être la vertu première.

Dans ce cadre précis, l'Union des Associations Musulmanes de la Seine-Saint-Denis (UAM-93) veut présenter une demande officielle à Al Jazeera pour développer une Al Jazeera francophone, le plus rapidement possible.

Merci de nous contacter pour soutenir cette demande (nom, prénom, tél., qualité) à l'émail suivant : aljazeera@live.fr

Fait à Bobigny, le 7 janvier 2009
Le Président de l’UAM-93
H. FARSADOU

www.uam93.net

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GAZA - Nouvelles manifestations partout en France - 10 Janvier 2009

Paris - La prochaine grande journée de mobilisation nationale est annoncée par le Collectif National au samedi 10 janvier 2009, avec un rendez-vous fixé à Paris à 15h, Place de la République.



Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

10 janvier : manifestons partout en France !

Suite au lancement de l’offensive terrestre israélienne, et aux crimes de guerre supplémentaires qu’elle annonce, il est évidemment nécessaire de rester très mobilisés. Voici la liste des nouvelles manifestations prévues partout en France.

Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

GAZA : ARRETONS LE MASSACRE DU PEUPLE PALESTINIEN !

Un million et demi de personnes assiégées affamées, bombardées depuis 18 mois c’est une punition collective et donc un crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève art. 33. Un million et demi de personnes qui subissent une agression d’une violence sans précédant de l’armée israélienne, c’est encore un crime de guerre ! L’union Européenne a donné le feu vert à Israël pour ce crime en décidant à l’initiative de sa présidence française, et contre le parlement européen, du « rehaussement » du statut des relations Union Européenne -Israël. Nous, organisations du collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, signataires de cet appel , exigeons :

L’arrêt du massacre

La levée immédiate et totale du blocus

la suspension de tout accord d’association entre l’UE et Israêl

des sanctions immédiates contre Israël

la protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien

Premiers Signataires : Américains contre la Guerre (AAW) France, Agir Contre la Guerre (ACG),AFD france, AFPS, AJPF, ATF,Association des Marocains de France, Associations des Travailleurs Maghrébins de France, CCIPPP,Collectif des Musulmans de France, Collectif Faty Koumba, Ettajdid France, FTCR, Génération Palestine, GUPS France, Ligue Communiste Révolutionnaire, MIR, MIB, MRAP, NPA, Parti Communiste Français (PCF), PCOF, PDP, Solidarité tunisienne, Union juive française pour la paix, UTIT, Femmes en Noir, CPPI Saint Denis, La Courneuve Palestine, Association Républicaine des Anciens Combattants Les VERTS. Les Alternatifs . CVPR PRO. ASHDOM. Farrah-France, Handicap-Solidarité, AIPPP, Civimed Initiatives, Coordination de l’Appel de Strasbourg, Collectif judéo arabe et citoyen pour la paix, Cedetim, Droits devant, S’en sortir Ensemble, Mouvement des quartiers pour la justice sociale,Solidarité Palestine 18°,Droits devant !!,ACU : association des communistes unitaires, CNCU,coordination nationale des collectifs unitaires, Stop Précarité, Comité de solidaritéMartiniquePalestine,Union des Musulmans de Seine Saint Denis, le Cercle Frantz Fanon, UJAJAF, ATL Jenine, Réseau Féministe « Ruptures », Emancipation tendance intersyndicale, Collectif Feministe Pour l’Egalité ...

Paris - La prochaine grande journée de mobilisation nationale est annoncée par le Collectif National au samedi 10 janvier 2009, avec un rendez-vous fixé à Paris à 15h, Place de la République.

En province :

mardi 6 janvier 2009

Aubenas - MARDI 06 JANVIER A 17 HEURES, Rassemblement ROND POINT DU CHAMP DE MARS (pas loin de la poste)

Lyon - VEILLEE TOUS LES SOIRS à partir de 17 H OO DEVANT L’OPERA à partir de ce lundi 5 janvier, Place de la Comédie à Lyon (métro A - Hôtel de Ville)

Pau : Sur notre département le Collectif Palestine 65 et le Mouvement de la Paix appellent à un rassemblement à la préfecture. Mardi 6 janvier à 17h30 place de Verdun.

Perpignan - Mardi 06.01 rassemblement à 18h30 place ARAGO avec des bougies.

Poitiers - Manifestation à 18 heures devant la Préfecture

St Brieuc - rassemblement chaque soir de la semaine, Place Saint Guillaume à 18 heures.

Tours - Manifestation à l’appel de syndicats, partis politiques et associations.

mercredi 7 janvier 2009 Angoulême

Caen - Pour manifester leur soutien au peuple palestinien et à sa résistance, leur condamnation des crimes de guerre commis par Israël, le Collectif 14 de Solidarité avec la Palestine appelle les caennais à se rassembler mercredi 7 janvier à 17h30 Place du Théâtre. Collectif 14 de Solidarité avec la PALESTINE : AFPS-14, ATTAC-14, CIMADE, Femmes en Noir, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement de la Paix, Résistances, Shalom Paix Salam, Terre des Hommes, Trait d’Union, Vie Nouvelle ; FSU, SGEN-CFDT, Solidaires, UNEF ; ANPAG, Citoyens à Caen, LCR, PCF, Parti de la Gauche, PS, Les Verts.

Chambéry - Nouvelle manifestation prévue le mercredi 7

Lyon - VEILLEE TOUS LES SOIRS à partir de 17 H OO DEVANT L’OPERA à partir de ce lundi 5 janvier, Place de la Comédie à Lyon (métro A - Hôtel de Ville)

Rennes : Le mercredi 7 janvier à partir de 17h30 AFPS, MRAP, Mouvement de la Paix, ANACR, LCR-NPA, Parti de Gauche, Lale, AETTR, MIR, FSU, SNES, CNT

St Brieuc - rassemblement chaque soir de la semaine, Place Saint Guillaume à 18 heures.

Valence - Grande manifestation départementale à Valence, Drôme, mercredi 7 janvier. Rassemblement devant la gare à 17 h 30 puis manifestation jusqu’à la préfecture à l’appel de nombreuses organisations.

jeudi 8 janvier 2009 Lyon - VEILLEE TOUS LES SOIRS à partir de 17 H OO DEVANT L’OPERA à partir de ce lundi 5 janvier, Place de la Comédie à Lyon (métro A - Hôtel de Ville)

Perpignan - Jeudi 08.01.2009 rassemblement 18 h30 place ARAGO

St Brieuc - rassemblement chaque soir de la semaine, Place Saint Guillaume à 18 heures.

vendredi 9 janvier 2009 Lyon - VEILLEE TOUS LES SOIRS à partir de 17 H OO DEVANT L’OPERA à partir de ce lundi 5 janvier, Place de la Comédie à Lyon (métro A - Hôtel de Ville)

St Brieuc - rassemblement chaque soir de la semaine, Place Saint Guillaume à 18 heures.

samedi 10 janvier 2009 Alès - Manifestation contre le massacre à Gaza aura lieu à Alès (30) rendez-vous à 10h30 devant le cratère d’Alès

Dunkerque - Rassemblement à 15H30 à l’angle de la place Jean Bart et de la rue de la marine

Lille - l’AFPS 59/62 et ses partenaires préparent une grande manifestation régionale le 10 janvier.

Limoges - Rassemblement ou manifestation samedi 10 janvier à 15 h 00, place de la Motte.

Lyon - Tous les samedi jusqu’à l’arrêt de l’agression israélienne sur Gaza. Rassemblement devant la Préfecture du Rhône appelé par le collectif d’association à 15h.

Nice - Manifestation samedi.

Paris - La prochaine grande journée de mobilisation nationale est annoncée par le Collectif National au samedi 10 janvier 2009, avec un rendez-vous fixé à Paris à 15h, Place de la République.

Perpignan - SAMEDI 10 01.2009 Départ Place de Catalogne, grande manifestation : remise de pétitions au préfet et notre engagement à deposer plainte auprès du TPI pour crime de guerre des sieurs Olmert LIVNI BARACK et consort.

Saint Brieuc - une manifestation de protestation contre la guerre et de soutien au peuple palestinien aura lieu à Saint-Brieuc le samedi 10 janvier. Rassemblement à 11 heures, place Saint Guillaume. Appel des cent, AFPS, LCR/NPA,PCF, FSU, CUAL, ACU22, Cimade, Mouvement de la Paix, PRCF22, ATTAC 22

Toulouse Manifestation à 11h00 au départ de la place du Capitole
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jeudi, janvier 08, 2009

Rappel : Les 9 règles de l'Info

Par Bernard Langlois :

Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l'esprit lorsqu'il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

Règle Numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les Premiers, et c'est toujours Israël qui se défend ; Cela s'appelle des représailles.

Règle Numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n'ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme.

Règle Numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s'appelle de la légitime défense.

Règle Numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle Numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n'ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

Règle Numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n'y a aucune limite et ils n'ont besoin d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique 'terroriste'.

Règle Numéro 7 : Quand vous dites 'Hezbollah', il faut toujours rajouter l'expression soutenu par la Syrie et l’Iran’.

Règle Numéro 8 : Quand vous dites 'Israël', il ne faut surtout pas rajouter après : 'soutenu par les États-Unis, la France et l'Europe', car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.

Règle Numéro 9 : Ne jamais parler de 'Territoires occupés', ni de résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l'auditeur de France Info.

Règle Numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole.

Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la neutralité journalistique...

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Gaza : La vie et la mort de mon père

Par Fares Akram à Gaza
The Independent lundi 5 janvier 2009
article original : "Gaza: The death and life of my father"

Pour Fares Akram, le reporter de l’Independent à Gaza, l’invasion israélienne est devenue une tragédie personnelle lorsqu’il a découvert que son père avait été l'une des premières victimes de la guerre terrestre

Akrem al-Ghoul, photographié avec l’un de ses petits-enfants, a été tué dans sa ferme près de la ville de Beit Lahiya, au nord de Gaza (photo : Pavel Woldberg)

L’appel téléphonique est arrivé vers 16h20, samedi. Une bombe a été larguée sur la maison de notre petite exploitation agricole qui se trouve au nord de la Bande de Gaza. A ce moment-là, mon père marchait depuis la barrière de la ferme. C’était notre endroit chéri, cette ferme et sa maison blanche à deux niveaux, avec son toit rouge. Nichée dans une plaine fertile au nord-ouest de Beit Lahiya, elle avait des vergers de citronniers, d’orangers et d’abricotiers, et nous avions récemment acquis 60 vaches laitières.

C’était la ferme la plus proche de la frontière septentrionale avec Israël. L’ironie, c’est que nous avions toujours pensé que le plus grand danger, là-bas, ne venait pas des troupes israéliennes, qui entraient directement dans la Bande en passant à côté, si elles montaient une incursion, mais des roquettes perdues du Hamas destinées aux villes israéliennes situées à notre nord.

Mais très peu de temps avant le coucher de soleil, dimanche, alors que les fantassins et les chars israéliens envahissaient Gaza au prétexte de fermer les sites de tirs de roquettes du Hamas, la tranquillité de cet endroit a volé en éclat et la vie de mon père s’est éteinte à l’âge de 48 ans. Des avions et des hélicoptères de combat sont arrivés en grand nombre, bombardant et tirant pour ouvrir l’espace aux chars et aux forces terrestres qui suivaient dans l’obscurité. Ce fut l’une de ces attaques aériennes par les F-16 qui a tué mon père.

La maison a été réduite en miettes et il ne restait pas grand chose de papa. « Juste un tas de chair », a dit plus tard, avec une honnêteté brutale, mon oncle, qui l’a retrouvé dans les gravats.

Comme la plupart des Gazéens, ma mère, mes sœurs, ma femme – qui est enceinte de neuf mois – et moi-même avons passé la dernière semaine du massacre israélien, blottis dans notre appartement en ville. Mais mon père avait décidé de rester à la ferme ; il savait qu’il serait impossible d’y retourner pour s’occuper du bétail, si l’invasion prévue commençait. Mais il nous appelait tous les jours.

La dernière fois que je l’ai vu, c’était jeudi, lorsqu’il a amené de l’argent et un sac de farine. Nous avons discuté de la naissance imminente de mon premier enfant et comment nous conduirions ma femme, Alaa, à l’hôpital au milieu des bombardements et du chaos. Bien sûr, le samedi soir il n’y avait aucun espoir d’obtenir qu’une ambulance se rende à la ferme, parce que les routes avaient été coupées par les Israéliens. Mon oncle et mon frère ont donc fait les 8 km en voiture et le reste d’entre nous est resté dans l’appartement sombre, grelottant et en état de choc, sous des couvertures pour nous maintenir au chaud, avec le bruit incessant des tirs d’obus des chars autour de nous. Au fond de nous-même, nous savions tous que papa était mort. Il aurait été dans la maison ou à côté de celle-ci, et si un F-16 frappe directement votre maison vous savez ce que cela signifie.

Ils sont arrivés pour découvrir une pile fumante de gravats. La plupart des vaches gisaient inertes ; les autres qui n’étaient que blessées se s’étaient enfuies. Mahmoud, un jeune cousin, se trouvait avec mon père lorsque la bombe israélienne a fait sauter la maison. La force de la frappe aérienne l’a projeté à 300 mètres. Ils ont découvert le corps de Mahmoud dans le champ d’un voisin.

Nous avons enterré mon père et Mahmoud hier matin dans des funérailles rapides, sachant que les chars israéliens se trouvaient seulement à 3 km de là, à la périphérie de la ville. Nous pouvions entendre le crépitement des mitrailleuses qui accompagnait les chars. Les Israéliens diront peut-être qu’il y avait des activistes dans la zone près de notre ferme, mais je ne le croirais jamais. Le point le plus avancé pour les lanceurs de roquettes est à 6 km au sud. Plus haut, à la frontière, ce n’est que de la terre agricole en openfield avec nulle part où se cacher.

Mon père, Akren al-Ghoul, n’était pas un partisan de la lutte armée. Né à Gaza, il a fait ses études en Egypte et il était avocat et juge, travaillant pour l’Autorité Palestinienne. Après la prise de Gaza par le Hamas, il a démissionné et s’est tourné vers l’agriculture. Le père de papa, Fares, qui avait été chassé de sa maison en 1948, dans ce qui est maintenant la ville israélienne d’Ashkelon, avait acheté cette terre dans les années 60.

Durant la deuxième Intifada et jusqu’à ce que les Israéliens se retirent de Gaza en 2005, cette ferme avait été prise par des colons israéliens, mais, après 2005, nous y allions à chaque vacances. A Gaza, le seul moyen d’évasion est la plage ou, si vous êtes assez chanceux, la ferme. Mon père détestait ce que le Hamas faisait au système judiciaire de Gaza, introduisant la justice islamiste, et il était totalement opposé à la violence. Il aurait travaillé dur à un règlement juste avec Israël et à un meilleur futur pour les Palestiniens. Lorsque l’Autorité Palestinienne a pris le contrôle de la Cisjordanie, il s’est installé à Ramallah pour aider à y établir les tribunaux.

Mes griefs ne portent aucun désir de vengeance, que je sais être toujours vaine. Mais, en vérité, en tant que fils dans la peine, je trouve difficile de faire la distinction entre ce que les Israéliens appellent des terroristes et les pilotes et les équipages de chars israéliens qui envahissent Gaza. Quelle est la différence entre le pilote qui a réduit mon père en miettes et l’activiste qui tire des petites roquettes ? Je n’ai aucune réponse, mais juste au moment où je vais devenir père, j’ai perdu le mien.

Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/
Gaza_massacre_Akrem_al-Ghoul_050109.htm

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Du Plomb Fondu sur Gaza

Les criniminels de guerre d'Israël face à la presse

Par Uri Avnery
publié le 3 janvier 2009
article original sur Gush Shalom : "Melted Lead"

Juste après minuit, la chaîne arabe Al Jazeera diffusait un reportage sur les événements à Gaza. Soudain, la caméra s’est dirigée vers le ciel nocturne. L’écran était noir. On ne pouvait rien voir, mais on entendait un bruit : celui des avions, un effrayant, un terrifiant vrombissement.

Il était impossible de ne pas penser à ces dizaines de milliers d’enfants de Gaza qui entendaient ce bruit à ce moment-là, se recroquevillant avec effroi, paralysés par la peur, attendant que tombent les bombes.

« Israël doit se défendre contre les roquettes qui terrorisent nos villes du Sud », déclarait le porte-parole israélien. « Les Palestiniens doivent riposter à l’assassinat de leurs combattants à l’intérieur de la bande de Gaza », affirmait celui du Hamas.

En fait, le cessez-le-feu n’a pas été rompu, car il n’y avait pas de véritable cessez-le-feu. La principale exigence pour tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza doit être l’ouverture des points de passages à la frontière. Il ne peut y avoir de vie dans la bande de Gaza sans le passage d’un flux d’approvisionnement. Mais ces passages n’ont pas été ouverts, à l’exception de quelques heures de temps en temps. Le blocus sur terre, sur mer et dans les airs contre un million et demi d’êtres humains est un acte de guerre, tout autant que tout largage de bombes ou tirs de roquettes. Il paralyse la vie dans la bande de Gaza, en détruisant la plupart des possibilités d’emploi, en jetant des centaines de milliers de personnes au bord de la famine, en provoquant l’arrêt du fonctionnement de la plupart des hôpitaux, en perturbant l’approvisionnement en électricité et en eau.

Ceux qui ont décidé de fermer les points de passage - sous quelque prétexte que ce soit - savaient qu’il n’y a pas de véritable cessez-le-feu dans ces conditions.

C’est là le point central. Ensuite, vinrent les petites provocations qui ont été conçues pour provoquer la réaction du Hamas. Après plusieurs mois durant lesquels pratiquement aucune roquette Qassam n’avait été tirée, une unité de l’armée a été envoyée dans la bande de Gaza « afin de détruire un tunnel arrivant près de la barrière frontalière ». D’un point de vue strictement militaire, il aurait été plus judicieux de monter une embuscade de notre côté de la frontière. Mais l’objectif était de trouver un prétexte pour mettre un terme au cessez-le-feu, de telle manière que l’on puisse en attribuer de façon plausible la responsabilité aux Palestiniens. Et en effet, après plusieurs de ces petites opérations dans lesquelles les combattants du Hamas ont été tués, le Hamas a riposté par un tir massif de roquettes. Et voilà - le cessez-le-feu était terminé. Tout le monde a blâmé le Hamas.

Quel était le but recherché ?

Tzipi Livni l’a annoncé ouvertement : liquider le pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. Les roquettes Qassam ont seulement servi de prétexte.

Liquider le pouvoir du Hamas ? Cela ressemble à un chapitre de « La Marche Folle ». Après tout, ce n’est pas un secret que c’est le gouvernement israélien qui a mis en place le Hamas. Lorsque j’ai interrogé un jour Yaakov Peri, un ancien dirigeant du Shin Bet, à ce sujet, il m’a répondu énigmatiquement : « Nous ne l’avons pas créé, mais nous n’avons pas entravé sa création. »

Pendant des années, les autorités d’occupation ont favorisé ce mouvement islamique dans les territoires occupés. Toutes les autres activités politiques étaient vigoureusement réprimées, mais leurs activités dans les mosquées ont été autorisées. Le calcul était simple et naïf : à l’époque, l’OLP était considérée comme le principal ennemi, Yasser Arafat était le Diable. Le mouvement islamique prêchait contre l’OLP et Arafat, et a donc été considéré comme un allié.

Avec le déclenchement de la première Intifada en 1987, le mouvement islamique s’est officiellement rebaptisé Hamas (les initiales en arabe de « Mouvement de résistance islamique ») et a rejoint la lutte. Même à cette époque, le Shin-Bet n’a pris aucune mesure contre eux pendant près d’un an, tandis que les membres du Fatah étaient exécutés ou emprisonnés en grand nombre. Ce n’est qu’après une année que le cheikh Ahmed Yassine et ses collègues ont également été arrêtés.

Depuis lors, la roue a tourné. Le Hamas est devenu le nouveau Satan, et l’OLP est considérée par beaucoup en Israël comme étant presque une branche de l’organisation sioniste. La conclusion logique pour un gouvernement israélien recherchant la paix aurait été de faire de larges concessions à la direction du Fatah : fin de l’occupation, signature d’un traité de paix, fondement de l’État Palestinien, retrait aux frontières de 1967, une solution raisonnable au problème des réfugiés, et la libération de tous les prisonniers palestiniens. Cela aurait arrêté la montée du Hamas à coup sûr.

Mais la logique a peu d’influence sur la politique. Rien de ce genre ne s’est produit. Au contraire, après l’assassinat d’Arafat [sic], Ariel Sharon a déclaré que Mahmoud Abbas, qui l’avait remplacé, était une « volaille plumée ». On n’a pas autorisé Abbas à obtenir le moindre succès politique. Les négociations, sous les auspices américaines, sont devenu une plaisanterie. Le plus authentique chef du Fatah, Marwan Barghouti, a été envoyé en prison à perpétuité. Au lieu d’une libération massive de prisonniers, il n’y a eu que de petits « gestes » insultants.

Abbas a été systématiquement humilié, le Fatah ressemblait à une coquille vide et le Hamas a remporté la victoire lors des élections palestiniennes - les élections les plus démocratiques jamais organisées dans le monde arabe. Israël a boycotté le gouvernement élu. Dans la lutte intestine qui s’en est suivi, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza.

Et maintenant, après tout cela, le gouvernement israélien a décidé de « liquider le pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza » - par le sang, le feu et les colonnes de fumée.

Le nom officiel de cette guerre est « plomb durci », deux mots provenant d’une comptine enfantine sur un jouet d’Hanoukkah.

Il serait plus exact de la nommer « la guerre des élections ».

Dans le passé, également, des actions militaires ont été lancées lors de campagnes électorales. Ménacem Begin a bombardé le réacteur nucléaire irakien [Osirak] durant la campagne de 1981. Lorsque Shimon Peres a affirmé qu’il s’agissait d’un gadget électoral, Begin a répliqué lors du meeting suivant : « Juifs, croyez-vous que je voudrais envoyer nos braves garçons à leur mort, ou pire, être fait prisonnier par des animaux, afin de gagner une élection ? » Begin a gagné.

Peres n’est pas Begin. Lorsqu’au cours de la campagne électorale de 1996 il a ordonné l’invasion du Liban (opération « Raisins de la colère »), tout le monde était convaincu qu’il l’avait fait afin de gagner des élections. La guerre a été un échec, Peres a perdu les élections et Benyamin Nétanyahou est arrivé au pouvoir.

Barak et Tzipi Livni recourent aujourd’hui à la même vieille ficelle. En 48 heures, selon les sondages, le résultat des votes pour Barak lui assurerait cinq sièges supplémentaires à la Knesset. Soit environ 80 morts Palestiniens pour chaque siège. Mais il est difficile de marcher sur un tas de cadavres. Ce succès pourrait s’évaporer en une minute si la guerre était considérée comme un échec par l’opinion publique israélienne. Par exemple, si les roquettes continuent de frapper Beersheba ou si l’attaque au sol provoque de lourdes pertes israéliennes.

Le calendrier a également été choisi méticuleusement sous un autre angle. L’attaque a commencé deux jours après Noël, lorsque les dirigeants américains et européens sont en vacances jusqu’au nouvel an. Avec pour calcul : même si quelqu’un voulait essayer de mettre fin à la guerre, nul ne peut renoncer à ses vacances. Cela garantissait de disposer de plusieurs jours à l’abri des pressions.

Une autre raison a présidé au choix du moment : ce sont les derniers jours de George Bush à la Maison Blanche. On pouvait s’attendre à ce que cet abruti sanguinaire soutienne la guerre avec enthousiasme : c'est ce qu’il a fait, bien sûr. Barack Obama n’est pas encore entré en fonction et a eu à sa disposition un prétexte tout fait lui permettant de garder le silence : « il n’y a qu’un seul président ». Ce silence n’est pas de bon augure pour le mandat du président Obama.

La préoccupation principale était de ne pas répéter les erreurs de la deuxième guerre du Liban. Cela a été répété sans cesse sur toutes les ondes et durant tous les talk-shows.

Cela ne change rien aux faits : la guerre de la bande de Gaza est une réplique presque identique de la deuxième guerre du Liban.

Le concept stratégique est le même : terroriser la population civile par des attaques aérienne sans relâche, semant mort et destruction. Il n'y a aucun danger pour les pilotes : les Palestiniens ne disposent d'aucune arme antiaérienne. Voici le calcul : si toute les infrastructures nécessaires à la vie quotidienne dans la Bande de Gaza sont totalement détruites et que l’anarchie généralisée s’y installe, la population se soulevera et renversera le régime du Hamas. Mahmoud Abbas reviendrait alors dans la Bande de Gaza dans les chars israéliens.

Au Liban, ce calcul n’a pas fonctionné. La population prise sous les bombardements, y compris les chrétiens, s’est ralliée derrière le Hezbollah, et Hassan Nasrallah est devenu le héros du monde arabe. Quelque chose de semblable va probablement se produire à nouveau cette fois-ci. Les généraux sont des experts en armement et en manoeuvre de troupes, mais pas en psychologie des masses.

Il y a quelque temps, j’ai écrit que le blocus de Gaza était une expérience scientifique visant à savoir jusqu’où on peut affamer une population et transformer sa vie en enfer avant qu’elle ne cède. Cette expérience a été menée avec l’aide généreuse de l’Europe et les États-Unis. Jusqu’à présent, elle n’a pas réussi. Le Hamas s’est renforcé et la portée des Qassams s’est accrue. La guerre d’aujourd’hui est une poursuite, par d’autres moyens, de cette expérience.

Il est possible que l’armée « n’ait pas d’autre choix » que de reconquérir la bande de Gaza, car il n’y a pas d’autre moyen d’arrêter les Qassams - sauf à parvenir à un accord avec le Hamas et qui est contraire à la politique du gouvernement. Lorsque l’invasion terrestre commencera, tout dépendra de la motivation et des capacités des combattants du Hamas vis-à-vis des soldats israéliens. Personne ne peut savoir ce qui va se passer.

Jour après jour, nuit après nuit, la chaîne en arabe Al Jazeera diffuse des images atroces : des piles de corps mutilés, des parents en larmes à la recherche de leurs proches parmi les dizaines de cadavres étendus sur le sol, une femme tirant sa petite fille de sous les décombres, des médecins sans médicaments tentant de sauver la vie des blessés. (Al Jazeera en langue anglaise, contrairement à son homologue en arabe, a effectué une étonnante volte-face, diffusant seulement des images aseptisées et reprenant la propagande du gouvernement israélien. Il serait intéressant de savoir ce qui s’est passé là-bas.)

Des millions de spectateurs voient ces terribles scènes, image après image, jour après jour. Ces images sont inscrites dans leurs esprits à jamais : Israël est horrible, Israël est abominable, Israël est inhumain. Toute une génération d’ennemis. C’est un prix terrible que nous seront obligés de payer, longtemps après que les autres résultats de cette guerre auront été oubliés en Israël.

Mais une autre image s’imprime également dans l’esprit de ces millions de spectateurs : celle des régimes arabes, passifs, misérables, corrompus.

Comme le voient les Arabes, un élément ressort au-dessus de tous les autres : le mur de la honte.

Pour le million et demi d’Arabes dans la bande de Gaza, qui souffrent terriblement, la seule ouverture sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël est la frontière avec l’Égypte. C’est seulement par là que peuvent parvenir la nourriture vitale et les médicaments pour les blessés. Cette frontière reste fermée au pire moment de l’horreur. L’armée égyptienne a bloqué la seule issue permettant à l’alimentation et aux médicaments d’entrer, alors même que les chirurgiens doivent opérer les blessés sans anesthésie.

Les paroles de Hassan Nasrallah résonnent d’un bout à l’autre du monde arabe : Les dirigeants égyptiens sont les complices de ce crime ; ils collaborent avec l’« ennemi sioniste » en tentant de briser le peuple palestinien. On peut supposer qu’il ne désignait pas uniquement Moubarak, mais aussi tous les autres dirigeants, depuis le roi d’Arabie saoudite jusqu'au président palestinien. En voyant les manifestations dans le monde arabe et en écoutant les slogans, on a l’impression que pour de nombreux Arabes leurs dirigeants sont au mieux pathétiques et misérables, au pire des collabos.

Cela aura des conséquences historiques. Toute une génération de dirigeants arabes - cette génération imprégnée de l’idéologie du nationalisme arabe laïque -, les successeurs de Gamal Abd-al-Nasser, Hafez al-Assad et Yasser Arafat, pourrait être balayée de la scène. Dans le monde Arabe, la seule alternative viable est celle de l’idéologie fondamentaliste islamique.

Cette guerre l’écrit en lettres capitales : Israël a manqué une chance historique de faire la paix avec le nationalisme arabe laïque. Demain, Israël pourra se retrouver face à un monde arabe uniformément fondamentaliste, un Hamas à la puissance mille.

L’autre jour, mon chauffeur de taxi à Tel-Aviv réfléchissait à voix haute : Pourquoi ne pas mobiliser les fils des ministres et des membres de la Knesset, les rassembler en une unité de combat et les envoyer à la tête de la prochaine attaque terrestre sur la bande de Gaza ?

Traduction : RM/SW

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http://questionscritiques.free.fr/edito/Uri_Avnery/
massacres_Gaza_Plomb_Fondu_030109.htm

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What You Don’t Know About Gaza

By RASHID KHALIDI
Published: January 7, 2009

NEARLY everything you’ve been led to believe about Gaza is wrong. Below are a few essential points that seem to be missing from the conversation, much of which has taken place in the press, about Israel’s attack on the Gaza Strip.

THE GAZANS Most of the people living in Gaza are not there by choice. The majority of the 1.5 million people crammed into the roughly 140 square miles of the Gaza Strip belong to families that came from towns and villages outside Gaza like Ashkelon and Beersheba. They were driven to Gaza by the Israeli Army in 1948.

THE OCCUPATION The Gazans have lived under Israeli occupation since the Six-Day War in 1967. Israel is still widely considered to be an occupying power, even though it removed its troops and settlers from the strip in 2005. Israel still controls access to the area, imports and exports, and the movement of people in and out. Israel has control over Gaza’s air space and sea coast, and its forces enter the area at will. As the occupying power, Israel has the responsibility under the Fourth Geneva Convention to see to the welfare of the civilian population of the Gaza Strip.

THE BLOCKADE Israel’s blockade of the strip, with the support of the United States and the European Union, has grown increasingly stringent since Hamas won the Palestinian Legislative Council elections in January 2006. Fuel, electricity, imports, exports and the movement of people in and out of the Strip have been slowly choked off, leading to life-threatening problems of sanitation, health, water supply and transportation.

The blockade has subjected many to unemployment, penury and malnutrition. This amounts to the collective punishment — with the tacit support of the United States — of a civilian population for exercising its democratic rights.

THE CEASE-FIRE Lifting the blockade, along with a cessation of rocket fire, was one of the key terms of the June cease-fire between Israel and Hamas. This accord led to a reduction in rockets fired from Gaza from hundreds in May and June to a total of less than 20 in the subsequent four months (according to Israeli government figures). The cease-fire broke down when Israeli forces launched major air and ground attacks in early November; six Hamas operatives were reported killed.

WAR CRIMES The targeting of civilians, whether by Hamas or by Israel, is potentially a war crime. Every human life is precious. But the numbers speak for themselves: Nearly 700 Palestinians, most of them civilians, have been killed since the conflict broke out at the end of last year. In contrast, there have been around a dozen Israelis killed, many of them soldiers. Negotiation is a much more effective way to deal with rockets and other forms of violence. This might have been able to happen had Israel fulfilled the terms of the June cease-fire and lifted its blockade of the Gaza Strip.

This war on the people of Gaza isn’t really about rockets. Nor is it about “restoring Israel’s deterrence,” as the Israeli press might have you believe. Far more revealing are the words of Moshe Yaalon, then the Israeli Defense Forces chief of staff, in 2002: “The Palestinians must be made to understand in the deepest recesses of their consciousness that they are a defeated people.”

Rashid Khalidi, a professor of Arab studies at Columbia, is the author of the forthcoming “Sowing Crisis: The Cold War and American Dominance in the Middle East."

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http://www.nytimes.com/2009/01/08/opinion/
08khalidi.html?_r=2&ref=opinion

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Gaza, et ce que je lirai demain dans vos journaux

Ramallah, 27 décembre 2008

Et je lirai demain, dans vos journaux, que la trêve est finie à Gaza. Ce n'était donc pas un siège, mais une forme de paix ce camp de concentration fauché par la faim et la soif. Et de quoi dépend la différence entre la paix et la guerre? De la comptabilité des morts? Et les enfants rongés par la malnutrition, on les met sur quel compte?

Meurt-il de guerre ou de paix celui qui meurt parce que l'électricité manque dans le bloc opératoire? On dit paix quand il n'y a pas de missile – mais comment dit-on quand tout le reste manque?

Et je lirai dans vos journaux, demain, que tout cela n'est qu'une attaque préventive, que ce n'est qu'un droit légitime, inviolable d'autodéfense. La quatrième puissance militaire du monde, ses muscles nucléaires contre des missiles de tôle, du papier mâché et du désespoir. Et naturellement on va me préciser qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre des civils – et d'ailleurs comment pourrait-elle l'être si trois hommes qui causent de la Palestine ici, au coin de la rue, sont pour les lois israéliennes un noyau de résistance et donc un groupe illégal, une force combattante? – si dans les documents officiels nous sommes marqués comme une entité ennemie et, sans plus le moindre frein éthique, le cancer d'Israël? Si le but est d'éradiquer le Hamas – tout cela renforce le Hamas. Vous arrivez à bord des avions de chasse pour exporter la rhétorique de la démocratie, à bord des avions de chasse vous revenez ensuite étrangler l'exercice de la démocratie – mais quelle autre option reste-t-il? Ne la laissez pas vous exploser dessus soudain. Ce n'est pas le fondamentalisme qu'on bombarde en ce moment mais tout ce qui s'y oppose. Tout ce qui ne restitue pas gratuitement à cette férocité indiscriminée une haine égale et contraire, mais une parole nue de dialogue, la lucidité de raisonner, le courage de déserter – ce n'est pas une attaque contre le terrorisme cela, mais contre l'autre Palestine, tierce et différente, tandis qu'elle esquive des missiles coincée entre la complicité du Fatah et la myopie du Hamas. Il était en train de m'assassiner par autodéfense, j'ai du l'assassiner par autodéfense – un jour les survivants le raconteront ainsi.

Et demain je lirai dans vos journaux que tout processus de paix est impossible, les Israéliens, hélas, n'ont personne avec qui parler. Et en effet – comment pourraient-ils l'avoir, retranchés derrière un Mur de béton de huit mètres? Et surtout – pourquoi devraient-il l'avoir, si la Road Map n'est que l'énième arme de distraction de masse pour l'opinion publique internationale? Quatre pages où l'on nous demande, par exemple, d'arrêter les attaques terroristes et où l'on dit qu'en échange Israël ne va entreprendre aucune action pouvant miner la confiance entre les deux parties comme – textuellement – les attaques contre les civils. Assassiner des civils ne mine pas la confiance, mais le droit, c'est un crime de guerre, ce n'est pas une question de courtoisie. Et si Annapolis est un processus de paix, tandis qu'en attendant, ici, la seule carte qui progresse sont les terres confisquées, les oliviers arrachés les maisons démolies, les colonies élargies – pourquoi alors la proposition saoudienne n'est-elle pas un processus de paix? La fin de l'occupation en échange de la reconnaissance de la part de tous les Etats arabes. Pouvons-nous avoir au moins un signe de réaction? Quelqu'un là, par hasard, écoute-t-il de l'autre côté du Mur?

Mais je suis là à vous raconter du vent. Parce que demain je ne lirai qu'une ligne dans vos journaux et seulement demain, ensuite je ne lirai, encore, que l'indifférence. Et ce n'est que cela que je sens, tandis que les F16 survolent ma solitude vers des centaines de dommages collatéraux dont je connais chaque nom, chaque vie – seulement un vertige d'abandon et d'égarement infinis. Européens, Américains et Arabes aussi – parce qu'est devenue la souveraineté égyptienne, au passage de Rafah, la morale égyptienne, au sceau de Rafah? – nous sommes simplement seuls. Vous défilez ici, une délégation après l'autre – et en parlant, aurait dit Garcia Lorca, les mots restent dans l'air, comme des bouchons dans l'eau. Vous offrez des aides humanitaires mais nous ne sommes pas des mendiants, nous voulons dignité, liberté, des frontières ouvertes, nous ne demandons pas de faveurs, nous revendiquons des droits. Et, au contraire, vous arrivez, indignés et désireux de participer et vous demandez ce que vous pouvez faire pour nous. Une école?, une clinique peut-être? des bourses? Et nous essayons à chaque fois de vous convaincre – non, pas la généreuse solidarité, enseignait Bobbio, seulement la sévère justice – des sanctions, des sanctions contre Israël. Mais vous répondez – neutres à chaque fois et donc partageant le déséquilibre, partisans des vainqueurs – non, cela serait antisémite. Mais qui est plus antisémite, ceux qui ont vicié Israël un pas après l'autre pendant soixante ans, jusqu'à le défigurer au point d'en faire le pays le plus dangereux au monde pour les Juifs ou ceux qui l'avertissent qu'un Mur marque un ghetto des deux côtés?

Est-il peut-être antisémite de relire Hannah Arendt aujourd'hui où c'est nous, les Palestiniens son écume de la terre, est-il antisémite de revenir illuminer ses pages sur le pouvoir et la violence, sur la dernière race soumise au colonialisme britannique, qui auraient été, in fine, les Anglais eux-mêmes? Non, ce n'est pas de l'antisémitisme, mais l'exact contraire, de soutenir les nombreux Israéliens essayant d'échapper à une nakbah appelée sionisme. Parce qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre le terrorisme mais contre l'autre Israël, tiers et différent, tandis qu'il esquive la pensée unique coincé entre la complicité de la gauche et la myopie de la droite.

Je sais ce que je lirai, demain, dans vos journaux. Mais pas d'autodéfense, pas d'exigence de sécurité. Tout cela ne s'appelle qu'apartheid – et génocide. Parce que peu importe que les politiques israéliennes, techniquement, collent ou non au millimètre avec les définitions délicatement ciselées par le droit international, son formalisme aristocratique, sa prétendue objectivité ne sont que l'énième collatéralité, ici, qui seconde et multiplie la force des vainqueurs. L'essence de ces avions est votre neutralité, est votre silence, le son de ces explosions. Quelqu'un se sentit Berlinois, devant un autre Mur. Combien de morts encore, pour vous sentir des citoyens de Gaza?

Mustafa Barghouthi

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http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2009-01-02%2012:20:03&log=attentionm


Jusqu'à ce soir 07/01/2009 l'agression israélienne à Gaza a provoqué plus de 700 morts (dont la moitié sont des enfants et des femmes) et plus de 3000 blessés...

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Peut-on défendre Israël ?

Parmi les nombreux messages qui me parviennent, un petit nombre veut défendre Israël en invoquant tel ou tel comportement palestinien. Voici, en quelques mots, une brève réponse.

Je pense qu’il faut toujours en revenir au point de départ : Israël est un Etat colonialiste qui a chassé les Palestiniens de leur terre en 1948. Il refuse leur retour qui ne serait pourtant que le respect du droit.

Avec ses colonies, cet Etat raciste ne cesse de pratiquer le nettoyage ethnique pour continuer à augmenter son territoire. Il viole toutes les résolutions de l’ONU depuis soixante ans, se sachant protégé par l’Europe et les Etats-Unis. Ceux-ci ont besoin d’un gendarme au Moyen-Orient pour contrôler le pétrole. Israël se plaint des armes nucléaires éventuelles chez ses voisins, mais il a lui-même deux cents têtes nucléaires, installées en toute illégalité.

Israël se prétend “la seule démocratie au Moyen-Orient” (comme si un régime d’apartheid pouvait être démocratique!). Mais les alliés d’Israël au Moyen-Orient (Arabie saoudite, Koweït, Egypte...) sont des dictatures abominables. En plus, lorsque les Palestiniens de Gaza “votent mal”, Israël les punit par des blocus et des agressions sans fin.

Ceux qui critiquent certains mouvements palestiniens actuels, oublient de dire que précédemment, Israël a tout fait pour détruire les mouvements palestiniens de gauche ou nationalistes. Et qu’il a systématiquement refusé de négocier avec Arafat tout en prétendant le contraire.

Tout ceci peut être prouvé par des études d’historiens (notamment israéliens), des déclarations de tous les grands dirigeants sionistes eux-mêmes et des témoignages de juifs progressistes d’aujourd’hui.

Les colonialistes se plaignent de tirs de roquettes et d’attentats. Certes, toutes les méthodes de lutte ne conviennent pas. Mais puisque les oppresseurs, surarmés, ont privé les oppressés de tout moyen d’action légal, ils seraient bien aimables de dire comment il convient de résister.

Il n’y aura pas de solution au Moyen-Orient sans établir une vraie démocratie, pour tous. Et donc accorder tous leurs droits aux Palestiniens.

Certes, des Israéliens souffrent également (d’ailleurs, ils souffrent aussi de la pauvreté et de discriminations racistes imposées par les dirigeants israéliens). Internet nous permet d’ouvrir avec chacun, ici et là, un débat sur les véritables causes du problème. En dénonçant les médiamensonges et les déformations de l’Histoire.

Pas de paix sans Justice!

Michel Collon
28 décembre 2008

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http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2009-01-05%2018:02:22&log=articles

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Israel L'Etat Le Plus Raciste Au Monde !!!

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mardi, janvier 06, 2009

Le reportage sur le succès de la manifestation contre les massacres de Gaza de 3 janvier 2009



Pour couvrir la manifestation contre les massacres de Gaza qui a réuni samedi 3 janvier plus de 30 000 personnes à Paris, OummaTV a déployé un dispositif composé de 4 caméras situées à différents endroits du cortège des manifestants. Nous vous proposons donc de voir le reportage d’une durée de 14 minutes. Des images que les médias se sont bien gardés de montrer, préférant s’attarder sur les agissements de certains casseurs qui n’ont rien à voir avec la démarche pacifique des milliers de manifestants présents, et qui ont contribué au succès historique de cette manifestation.

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http://www.oummatv.tv/Le-reportage-sur-le-succes-de-la

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lundi, janvier 05, 2009

GAZA • Les dangers d'un réveil terroriste

L'intervention musclée des Israéliens risque fort de relancer le terrorisme si la communauté internationale ne parvient pas à y mettre un terme rapidement.

Un père transporte dans un hôpital sa fille blessée lors de l'offensive israélienne lancée sur
la bande de Gaza le 3 janvier (AFP)

Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire le 31 décembre, n'ont pas réussi à adopter une position ferme vis-à-vis d'Israël. Cet échec confirme l'idée selon laquelle l'offensive contre le Hamas a été coordonnée et avalisée par certains pays arabes influents, notamment par l'Egypte et par l'Arabie Saoudite. Une armada d'avions crache du feu sur les civils palestiniens et noie leurs maisons sous les bombes, mais l'arsenal militaire israélien n'arrive pas à empêcher les tirs de roquettes à partir de la bande de Gaza. Ces tirs continuent et ont même redoublé en nombre et en portée, atteignant désormais Israël en profondeur. Les régimes arabes "modérés" les qualifient de "futiles", mais ils ont paralysé sept grandes villes israéliennes, dont Ashdod, Ashkelon et Beersheba, et ont obligé près de 1 million d'Israéliens à se réfugier dans les abris.

Les Israéliens, venus en colons des quatre coins du monde pour s'installer sur la terre volée aux Palestiniens, voient progressivement s'évanouir leur rêve de stabilité et de tranquillité. C'est la deuxième fois en deux ans qu'ils ont l'occasion de s'en rendre compte. En 2006, la façade nord du pays avait reçu un déluge de roquettes tirées par le Hezbollah chiite. Aujourd'hui, la façade sud est frappée par le versant sunnite de la résistance islamique. Quand Israël a lancé son offensive sur le Liban en 2006, le monde occidental était resté muet pendant quelques jours afin de laisser aux chars et avions le temps d'accomplir leur tâche et d'éradiquer la résistance. Les pays arabes "modérés" s'étaient joints à eux. Ils avaient désapprouvé la Résistance, lui avaient imputé la responsabilité de la guerre et s'étaient attendus à fêter rapidement la victoire israélienne. Aujourd'hui, en revanche, les capitales européennes s'empressent d'organiser des réunions et de présenter des initiatives de cessez-le-feu parce qu'ils comprennent, contrairement aux régimes arabes, que cette offensive contre Gaza n'aura pas plus de succès que celle contre le Hezbollah en 2006 et ne fera que renforcer le Hamas au détriment des forces modérés en Palestine et plus généralement dans le monde arabe.

Les dirigeants européens commencent à deviner que la poursuite de cette bévue militaire comporte des risques. Elle pourrait coûter cher à leurs propres citoyens et à leurs infrastructures vitales telles que les aéroports et les gares. Les attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005 avaient été provoqués par l'occupation américaine de l'Irak. Aujourd'hui, les images d'enfants déchiquetés par les missiles dans une bande de Gaza martyrisée auront probablement un impact plus grand encore sur les islamistes en colère sur le continent européen et en Afrique du Nord, où l'on verra peut-être les cellules dormantes d'Al-Qaida se réveiller et de nouvelles organisations encore plus sanguinaires émerger.

L'Europe doit se distancier de cette offensive parce qu'elle paiera un prix élevé pour les calculs égoïstes de certains politiciens israéliens. En 1967, les Israéliens ont vaincu les armées de trois pays arabes en six jours grâce à leur aviation et avec un minimum d'intervention de leurs blindés. Aujourd'hui, ils reconnaissent que les bombardements aériens ne sont pas suffisants pour venir à bout du Hamas. Leurs raids ne tuent que des innocents. Les hommes de la Résistance à Gaza qui défendent leurs familles et leur honneur préparent peut-être un nouveau miracle. Leur détermination enflammera la rue arabe et suscitera des manifestations contre les forces de l'ordre des régimes arabes alignés sur l'Amérique et Israël. J'ai été en contact avec mes frères et sœurs de Gaza depuis le début de cette offensive afin de leur témoigner de ma solidarité et de m'informer sur la situation. La situation est affligeante. Il n'y a ni eau, ni électricité, ni gaz et à peine de quoi manger. "Où sont les tonnes d'aide que les pays arabes se vantent d'avoir envoyées ? On ne trouve même pas de farine au marché !" m'a demandé l'un de mes frères. Un de mes cousins là-bas m'a dit que le plus grand problème n'était pas le manque de nourriture, les coupures d'électricité, les vitres brisées par les bombardements ou le froid sévère qui s'installe dans les maisons de ceux qui ont la chance d'en avoir encore. Le plus grand problème, ce sont les enfants terrorisés par le vacarme des avions israéliens et des explosions de leurs bombes. Et un de mes neveux m'a dit une phrase qui résonne encore dans mes oreilles : "Mon cher oncle, nous mourrons debout en défendant notre honneur et notre dignité. Se faire tuer par les balles israéliennes ou par les éclats de leurs bombes est plus noble que de mourir de faim ou de maladie !"

Abdelbari Atouan
Al-Quds Al-Arabi

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http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93113

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