lundi, décembre 25, 2006

Jerusalem, la ville de la paix

PRIONS POUR JERUSALEM !

"Jérusalem : la ville de la paix au coeur de la guerre"

Qu'elles soient militaires ou diplomatiques, les batailles pour la cité trois fois sainte se succèdent depuis près de trois mille ans.

Par Baudouin Eschapasse

Son nom, Ourousalim en akkadien, Yerushalayim en hébreu, Ur Salam en arabe signifie « ville de la paix ». Triste paradoxe... Jérusalem est depuis trois mille ans l'objet d'une succession de sanglants conflits. Universellement convoitée, cette ville a été tour à tour attaquée par les pharaons, les empereurs babyloniens, les armées grecques, perses, romaines, byzantines, puis arabes et croisées. Elle est aujourd'hui au centre du conflit qui oppose les Israéliens et les Palestiniens.

Au terme du plan de partage adopté le 29 novembre 1947 par les Nations unies (lire page 44), la cité ne devait pourtant faire l'objet d'aucun enjeu territorial, l'ONU ayant décidé de la placer sous son administration, en vertu de la résolution 181 qui établit un corpus separatum. Un statut exceptionnel justifié par la forte symbolique de cette métropole pour les trois religions du Livre. Elle est en effet à la fois le siège du grand Temple pour les juifs, le lieu du supplice de Jésus pour les chrétiens et l'objet d'un songe de Mohammed pour les musulmans. Bien qu'acceptée par les Israéliens, cette disposition est immédiatement rejetée par la Ligue arabe. Dès le 29 mai 1948, des unités égyptiennes, transjordaniennes, syriennes, libanaises et irakiennes pénètrent dans la ville. Huit siècles après la fin des croisades, soldées par la victoire des armées de Saladin, « la ville de la paix » sombre à nouveau dans le chaos. Des combats acharnés ensanglantent, tout l'été, les ruelles de la Vieille ville. Principalement le quartier juif dont les troupes arabes entendent expulser les habitants. La bataille de Jérusalem durera près de dix mois.

Lorsque le 7 janvier 1949, l'ONU obtient enfin le cessez-le-feu, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale contrôlée par l'armée israélienne et une partie orientale (y compris toute la Vieille ville où se trouvent de nombreux lieux saints juifs) contrôlée par les troupes transjordaniennes. Ces deux zones, dans un premier temps, sont séparées par un no man's land puis par un mur.

Le 24 janvier 1949, le roi hachémite Abdallah Ier annexe la Cisjordanie ainsi que la Vieille ville de Jérusalem. David Ben Gourion, premier président d'Israël, réplique le 14 décembre sur le terrain politique en décrétant Jérusalem « capitale éternelle d'Israël ». Une déclaration concrétisée à l'issue des opérations militaires menées en juin 1967. Au cours de la guerre des Six Jours, l'Etat hébreu reprend en effet le contrôle d'une grande partie de Jérusalem-est. Et en 1980, l'Assemblée nationale israélienne, la Knesset, ratifie cette décision par une loi fondamentale. Mais cette annexion est rejetée par l'ensemble de la communauté arabe - et internationale, dans sa majorité, pour laquelle la capitale reste Tel-Aviv, où se trouvent la plupart des représentations diplomatiques - mais que les Israéliens justifient en soulignant que cette zone couvre l'ensemble des anciens quartiers juifs de Jérusalem. Ce qui n'empêche pas les Palestiniens de continuer de revendiquer cette cité qu'ils nomment Al Qods, la Sainte, comme leur capitale, notamment depuis le dixième anniversaire de la Conférence islamique de juin 1975. La symbolique cité de Jérusalem redeviendra-t-elle jamais la « ville de la paix » ?

liens
http://www.historia.fr/data/mag/719/71906001.html

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