mercredi, mars 04, 2009

Israel, sa stratégie cachée

L'offensive de grande envergure lancée contre une population civile, concentrée dans ce qui est un véritable ghetto, un camp de concentration. Car ces gens sont enfermés dans un territoire dont ils ne peuvent pas sortir.

1ère partie


2ème partie

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jeudi, janvier 08, 2009

Peut-on défendre Israël ?

Parmi les nombreux messages qui me parviennent, un petit nombre veut défendre Israël en invoquant tel ou tel comportement palestinien. Voici, en quelques mots, une brève réponse.

Je pense qu’il faut toujours en revenir au point de départ : Israël est un Etat colonialiste qui a chassé les Palestiniens de leur terre en 1948. Il refuse leur retour qui ne serait pourtant que le respect du droit.

Avec ses colonies, cet Etat raciste ne cesse de pratiquer le nettoyage ethnique pour continuer à augmenter son territoire. Il viole toutes les résolutions de l’ONU depuis soixante ans, se sachant protégé par l’Europe et les Etats-Unis. Ceux-ci ont besoin d’un gendarme au Moyen-Orient pour contrôler le pétrole. Israël se plaint des armes nucléaires éventuelles chez ses voisins, mais il a lui-même deux cents têtes nucléaires, installées en toute illégalité.

Israël se prétend “la seule démocratie au Moyen-Orient” (comme si un régime d’apartheid pouvait être démocratique!). Mais les alliés d’Israël au Moyen-Orient (Arabie saoudite, Koweït, Egypte...) sont des dictatures abominables. En plus, lorsque les Palestiniens de Gaza “votent mal”, Israël les punit par des blocus et des agressions sans fin.

Ceux qui critiquent certains mouvements palestiniens actuels, oublient de dire que précédemment, Israël a tout fait pour détruire les mouvements palestiniens de gauche ou nationalistes. Et qu’il a systématiquement refusé de négocier avec Arafat tout en prétendant le contraire.

Tout ceci peut être prouvé par des études d’historiens (notamment israéliens), des déclarations de tous les grands dirigeants sionistes eux-mêmes et des témoignages de juifs progressistes d’aujourd’hui.

Les colonialistes se plaignent de tirs de roquettes et d’attentats. Certes, toutes les méthodes de lutte ne conviennent pas. Mais puisque les oppresseurs, surarmés, ont privé les oppressés de tout moyen d’action légal, ils seraient bien aimables de dire comment il convient de résister.

Il n’y aura pas de solution au Moyen-Orient sans établir une vraie démocratie, pour tous. Et donc accorder tous leurs droits aux Palestiniens.

Certes, des Israéliens souffrent également (d’ailleurs, ils souffrent aussi de la pauvreté et de discriminations racistes imposées par les dirigeants israéliens). Internet nous permet d’ouvrir avec chacun, ici et là, un débat sur les véritables causes du problème. En dénonçant les médiamensonges et les déformations de l’Histoire.

Pas de paix sans Justice!

Michel Collon
28 décembre 2008

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http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2009-01-05%2018:02:22&log=articles

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jeudi, janvier 01, 2009

Les médias occidentaux au secours de l’agresseur israélien à Gaza


mercredi 31 décembre 2008 - par Mohamed Tahar Bensaada

Il est évident qu’Israël n’aurait jamais pu lancer ses F 16 contre Gaza sans l’assurance d’une impunité internationale totale. Comme on s’y attendait, Washington a proclamé le « droit d’Israël à se défendre ». Plus hypocrites, le conseil de sécurité de l’ONU et l’UE ont appelé tous les protagonistes à cesser les hostilités, renvoyant dos à dos agresseur et agressé, colonisateur et colonisé, au mépris du droit international. Face à cette agression criminelle, les Etats arabes sont plus que jamais divisés entre la complicité des uns, à commencer par l’Egypte de Moubarak, et l’impuissance des autres qui se contentent de dénoncer une agression militaire par des communiqués de presse…

Si les retombées humaines et politiques de l’agression israélienne sont d’une gravité qui interpelle la conscience morale de tous les hommes libres, le rôle joué par les médias occidentaux dans la couverture de cette agression n’est pas moins abject. A défaut de pouvoir soutenir efficacement les vivants, nous insulterions la mémoire des morts de Gaza si nous ne démasquions pas la propagande sournoise des médias occidentaux dans cette bataille qui vise à asservir les esprits et à prévenir tout mouvement de solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour ses droits nationaux légitimes.

Dès le lendemain des frappes israéliennes, tous les médias occidentaux ont repris la fable consistant à présenter l’agression israélienne comme une réponse au lancement des roquettes du Hamas ! La disproportion des deux types d’action suffirait à susciter le doute parmi des enfants mais qu’importe pour ces médias pro-israéliens ! Le plus important est qu’ils s’acquittent de la tâche qui leur a été confiée dans cette guerre et sans laquelle l’opération israélienne risquait de perdre ses dividendes politiques. En effet, l’essentiel est de cacher le fait capital que cette agression a été préméditée et préparée depuis six mois dans le cadre d’un agenda stratégique régional qui dépasse de loin le conflit israélo-palestinien, agenda qui a sans doute été précipité par la perspective de la prochaine élection législative israélienne et la perspective de l’investiture du nouveau président américain.

On peut toujours discuter des choix tactiques du Hamas et notamment de sa décision de ne pas reconduire une trêve qui s’est avérée un piège visant à étrangler la société palestinienne de Gaza en vue de neutraliser l’esprit de résistance de la population en recourant notamment à un embargo illégal et criminel. Mais il n’y a pas plus grand crime aujourd’hui que de chercher à faire endosser la responsabilité de l’agression israélienne par le Hamas comme tentent de le faire les régimes vendus de Moubarak et de Mahmoud Abbas. Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne contre Gaza, outre qu’elle était préméditée et préparée secrètement par l’état-major israélien depuis six mois, s’inscrit dans une logique stratégique bien définie, en concertation avec Washington, visant à imposer la « pax americana » dans la région du Moyen Orient.

Dans ce projet de « pax americana », les rôles des acteurs régionaux sont définis par avance. L’Iran et la Syrie doivent être neutralisés par la mise en œuvre d’une stratégie de la tension graduelle. Isolement diplomatique, embargo économique et guerre psychologique devraient préparer le terrain à une agression militaire le cas échéant. La guerre de l’été 2006 contre le Hezbollah s’inscrivait dans cette logique visant à la fois à précipiter l’effondrement du front intérieur libanais, à créer un conflit artificiel entre la Syrie et le Liban et à enlever à la Syrie et à l’Iran un allié aux capacités mobilisatrices certaines. L’agression israélienne contre le Liban a lamentablement échoué grâce à la résistance admirable du Hezbollah mais aussi grâce à la maturité de la société libanaise dans son ensemble qui a déjoué le plan israélo-américain qui escomptait un scénario de guerre civile.

L’évolution de la scène politique en Irak n’est pas pour rassurer les Américains et les Israéliens. Les actions suspectes de la soi-disant nébuleuse d’al Qaeda contre la population civile chiite n’ont pas donné le résultat escompté à savoir une guerre civile. Les forces de la résistance sunnite contre l’occupant américain ont compris le jeu américain et se sont retournés contre les groupes criminels d’al Qaeda et sont entrés dans une négociation intelligente avec le gouvernement irakien visant à redessiner la carte politique intérieure autour de la revendication majeure du retrait des forces d’occupation étrangère. La perspective d’une agression israélienne contre ses sites nucléaires a poussé, entre-temps, l’Iran à modérer son discours et sa politique à l’égard des Etats arabes voisins dans le but de leur enlever tout prétexte à une action hostile.

Dans ces conditions, il restait aux Américains et aux Israéliens de frapper le « maillon faible » de la résistance régionale qui se trouve être malheureusement Gaza. Pourquoi Gaza qui constitue pourtant un symbole de la résistance héroïque du peuple palestinien est-il devenu un « maillon faible » dans le dispositif de la résistance ? La densité démographique, la radicalisation politique de la population comme en témoigne la victoire électorale du Hamas de juin 2007 et l’existence d’une organisation paramilitaire aguerrie auraient milité pour une insertion autrement plus honorable de Gaza dans le dispositif de la résistance régionale à la « pax americana ». Mais c’était sans compter sur l’acharnement criminel d’acteurs internationaux et régionaux autrement plus puissants à commencer par Israël qui n’a pas cessé depuis 2007 de planifier et d’exécuter un embargo criminel visant la capitulation de Gaza.

Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne contre Gaza n’est que la continuation militaire de cette guerre qui ne dit pas son nom qui a commencé depuis juillet 2007. Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que cette guerre qui a déjà fait plus de 300 morts et un millier de blessés a commencé non pas le jour où les F 16 se sont lancés contre une ville sans défense aérienne mais bien le jour où Américains et Européens ont unanimement décidé de déclarer comme « terroriste » et de geler ses comptes bancaires une organisation qui vient de bénéficier de la majorité des suffrages de sa population !

La guerre médiatique occidentale a bien précédé la guerre tout court de l’aviation israélienne. L’isolement diplomatique de Gaza par les puissances occidentales qui a précédé et accompagné l’embargo économique et social exécuté par Israël a été facilité par la complicité des régimes arabes qui se sentaient politiquement menacés par la victoire électorale du Hamas. Cette complicité prend des formes variées. Le régime égyptien se charge d’enfermer la population de Gaza en faisant surveiller par son armée la seule porte d’entrée qui reste pour les habitants (Rafah).

La monarchie saoudienne contribue à financer la bureaucratie de l’autorité palestinienne vendue de Mahmoud Abbas pour lui permettre de jouer son rôle policier contre la résistance. Il faut savoir que sans la corruption de l’argent saoudien et européen, la pseudo-autorité palestinienne ne tiendrait pas un seul jour. Les bureaucrates et les politiques européens n’hésitent pas à justifier leur « aide » économique et humanitaire à la population de Gaza par leur volonté de diminuer l’influence du Hamas, et plus généralement des organisations islamistes, parmi la population palestinienne !

Au-delà des F 16 israéliens, le peuple palestinien de Gaza a affaire à une véritable conspiration criminelle internationale que les médias occidentaux cherchent à couvrir en se faisant les relais passifs de la propagande israélienne. Le peuple palestinien paie dans le sang et la douleur les frais de l’Après-11 septembre. Sinon comment expliquer l’aveuglement généralisé dont font preuve ces médias qui ne ratent pourtant aucune occasion de se lamenter sur les atteintes aux droits humains sous d’autres cieux ?

Mais ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que le Hamas palestinien est un mouvement de libération nationale dont les noyaux fondateurs appartiennent à une mouvance idéologique, les Frères Musulmans, qui, tout en soutenant la résistance armée légitime contre l’occupation étrangère en Palestine, en Afghanistan et en Irak, s’est démarquée depuis longtemps de la violence politique dans les pays arabes et musulmans comme moyen d’accès au pouvoir et ce, malgré la répression systématique des régimes autoritaires en place. Cette mouvance condamne périodiquement les attentats terroristes qui ciblent aveuglément les civils dans le monde et qui sont généralement revendiqués par des groupuscules dits « salafistes » sans aucun rapport avec les Frères Musulmans.

Ce que les médias occidentaux ne diront jamais est que l’agression israélienne censée contribuer à la « croisade » universelle contre le « terrorisme islamique », si elle réussissait à briser militairement et politiquement le Hamas à Gaza, risquerait de détruire le seul véritable rempart contre le « salafisme » armé. Ce n’est pas le pouvoir corrompu du Fatah de Mahmoud Abbas qui pourra endiguer la déferlante « salafiste » qui risque de trouver dans la tragédie de Gaza et la défaite du Hamas de quoi nourrir son discours apocalyptique et revanchard ! A moins que ce ne soit le but inavoué des stratèges de Washington et de Tel Aviv qui trouveraient ainsi dans le « choc des civilisations » un nouveau souffle dans cette période de morosité économique…

Le fait de dénoncer la propagande mensongère des médias occidentaux ne doit à aucun moment nous amener à occulter la responsabilité des mouvements de libération arabe.La douleur et l’émotion légitimes suscitées par les scènes d’horreur des corps palestiniens déchiquetés par les missiles de l’aviation et de la marine israéliennes ne devraient pas nous empêcher de réfléchir sérieusement sur les voies et moyens à mettre en œuvre en vue de faire face à la guerre médiatique qui cultive l’amalgame entre islamisme et terrorisme. La tragédie de Gaza montre que l’enjeu de cette guerre médiatique n’est plus seulement d’ordre stratégique mais conditionne jusqu’à la mobilisation pacifiste à court terme contre un massacre à huis clos.

Il n’est pas aisé de relever ce défi d’une guerre médiatique menée par des lobbies transnationaux possédant des ressources financières, technologiques et humaines sans commune mesure avec celles dont disposent les organisations militantes. Mais ce n’est pas une raison pour négliger cette bataille capitale. En fait, ce qui fait la force de frappe essentielle des médias occidentaux dans leur guerre mensongère contre la résistance du peuple palestinien, et des peuples musulmans en général, c’est la faiblesse idéologique et politique du front de résistance anti-impérialiste et anti-sioniste dans la région. Un des symptômes les plus évidents de cette faiblesse est l’incapacité à rendre plus visible aux yeux de l’opinion publique internationale et occidentale en particulier, sa nette démarcation de toutes les formes de terrorisme aveugle visant des populations civiles innocentes où que ce soit dans le monde.

La résistance à l’occupation étrangère et à la tyrannie politique de régimes dictatoriaux perdrait de son efficacité si elle était déconnectée de la lutte contre l’intégrisme religieux qui nourrit le terrorisme aveugle, divise le front intérieur sur des bases artificielles et affaiblit les chances d’une solidarité internationale conséquente. Aujourd’hui, même les acteurs stratégiques qui devraient compter parmi les alliés objectifs et naturels du mouvement de libération arabe, comme la Russie et la Chine, restent dans l’expectative. Et pour cause. Eux aussi ont affaire à des mouvements sécessionnistes d’obédience musulmane sunnite qu’ils considèrent, à tort ou à raison, comme une menace pour leur sécurité nationale. Ils craignent par-dessus tout que ces mouvements soient manipulés par les Américains directement ou indirectement via l’Arabie saoudite.

Même les syndicats européens semblent passifs face à la tragédie de Gaza, travaillés de l’intérieur par de puissants courants pro-israéliens, liés notamment à l’Internationale socialiste. Or ces courants n’auraient jamais influencé ces organisations avec l’aisance actuelle sans les provocations stupides des courants « salafistes » qui développent en Europe un discours réactionnaire qui se retourne finalement contre les peuples musulmans en butte au sous-développement et à la dictature et contre la communauté musulmane d’Europe qui souffre d’un climat de racisme et d’islamophobie croissant.

Nul n’est besoin de chercher à savoir si les groupuscules de la mouvance pseudo-salafiste sont ou non manipulés par le Mossad et la CIA même si plusieurs indices ont montré dans un passé récent que pareille hypothèse n’est pas une vue de l’esprit. Il suffit de savoir qu’ils font objectivement le jeu des stratèges américains et israéliens et constituent le pain quotidien de la propagande des médias occidentaux pour les dénoncer et les combattre ! Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza augure malheureusement de jours encore plus sombres pour toute la région. Si, en plus de notre incapacité à venir en aide à nos frères de Gaza, nous ne voulons pas insulter leur mémoire, ayons au moins le courage de comprendre d’où provient la force de nos adversaires, non pas pour capituler devant elle, mais pour mieux la démonter pierre après pierre.

liens
http://oumma.com/Les-medias-occidentaux-au-secours

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mercredi, avril 16, 2008

Palestine - Sami : Try not to cry...

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vendredi, novembre 09, 2007

HOMMAGE : Lettre imaginaire de Mohammad Al-Dourra

La lecture de la lettre du jeune résistant Guy Môquet dans les écoles en France a fait des émules. L’Autorité Palestinienne a décidé de lire (pure fiction) la lettre « imaginaire » du feu Mohammad al-Dourra dans toutes les écoles de la Palestine occupée.

En voici le texte :

Ma maman, ma très chère maman,

C’est moi, Mohammad. C’est vrai, je te jure. J’ai beaucoup hésité avant de t’écrire. J’avais peur que tu ne me croies pas. J’avais peur que les gens se moquent de toi si tu leur lis mon message. Mais je voyais comment tu étais depuis le jour où je n’étais pas retourné avec papa. On t’avait alors dit que je n’étais plus et tu t’es écroulée… Et depuis tu ne cessais de penser au petit Mohammad et de pleurer. Alors j’ai décidé de t’écrire.

Ma maman bien-aimée, c’est peut-être difficile à croire mais je ne suis pas mort. Je suis heureux et même très heureux.

Ces « êtres » (je ne sais comment les qualifier car ils ne sont plus des humains) qui m’ont lâchement tiré dessus, pensaient envoyer un message à tous les enfants de la Palestine et même à toute l’humanité. Ils voulaient tuer l’espoir. Ils voulaient nous dire qu’ils étaient les soldats de l’ogre tout puissant qui pouvait nous dévorer quand il voulait. Ils voulaient nous dire que sur cette terre des Messagers et des Martyrs, ils pouvaient détruire nos maisons, fermer nos écoles et arracher nos arbres, qu’ils avaient droit de vie et droit de mort sur toute âme vivante. Ils voulaient nous dire que nous devions nous prosterner devant cet ogre, et il saura alors nous contenter de quelques miettes et de quelques os.

Mais ils se trompent et je les plains car ils sont aveugles. En me tuant ils m’ont propulsé à un degré dont je ne rêvais pas. Je t’assure. Je suis bien vivant et très bien entouré. On m’a dit que j’étais avec les Martyrs ; des personnes braves et sincères qui aimaient Dieu, aimaient la vie et aimaient l’humanité, et qui voulaient la servir et qu’elle soit libre, mais qui se sont fait tuer par l’ogre et ses soldats.

Je n’arrive pas à les compter. Il y a beaucoup de monde, énormément de monde, des hommes, des femmes et des enfants. Ils sont comme frères et sœurs et ils s’aiment beaucoup entre eux. Ils sont tous beaux, chaleureux, souriants, et aimables. Je n’ai jamais senti un tel amour.

Dès le premier jour j’ai été tout de suite accueilli par des personnes dont, pour quelques unes, j’avais déjà entendu les noms en Palestine. Il y a ce vieux Monsieur très aimable qu’on appelle le cheikh Ahmad Yassine. Je me souviens avoir vu son image sur un fauteuil roulant, mais ici, il marche ! Je te jure maman, il marche sur ses deux pieds. Il y a aussi bien d’autres personnes dont je n’ai pas retenu les noms et qui sont venues m’embrasser très chaleureusement.

On m’a aussi présenté des hommes et des femmes d’autres pays lointains, tous aussi beaux et chaleureux. Ils viennent de tous les continents et de toutes les origines. Eux aussi, ils ont combattu pour la liberté et ils refusaient l’injustice. Et c’est pour cela qu’ils ont été tués par les soldats de l’ogre, car ses soldats viennent aussi de tous les pays et de toutes les origines. Et toutes ces personnes tuées lâchement, elles ne sont pas mortes, elles sont bien là autour de moi, rayonnant comme des étoiles brillantes dans un beau ciel. Je n’ai pas retenu tous les noms car la liste est très longue, ma chère maman, mais le jour viendra où tu feras leur connaissance.

Maman, ne pleure pas et lève ta tête. J’aurai bien aimé rester avec toi un petit peu plus, mais ici je ne suis pas malheureux. Je suis seulement triste de voir que l’ogre et ses soldats continuent à semer le désordre et à tuer impunément.

Mais cela ne pourra durer, et cela tu dois le dire à tous les enfants, ma très chère maman. Il faut leur dire que l’espoir de vivre libre et la tête haute ne pourra jamais être vaincu. Car cet espoir est une flamme divine que le Bon Dieu a allumée dans les cœurs de tous les enfants. Et l’ogre ne pourra jamais l’éteindre et finira par s’y faire brûler. Tous les enfants connaissent cette vérité, alors il ne faut pas avoir peur de résister.

Maman, je suis là. Je t’aime de tout mon cœur et je t’attends. Ne baisse pas les bras et continue ton combat pour les autres enfants et pour la Palestine. L ’ogre est déjà condamné. Il le sait et il ne fait que paniquer.

Ton fils qui t’embrasse très fort.


Source :
Email envoyé par Mr. Iyad Abbara

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lundi, juillet 16, 2007

Mon pote M'hamed

Nadia Ben Dhifallah a écrit :

"Il est 3h du matin. L'armée entre dans la ville et un contingent se dirige vers la maison de mon pote M'Hamed.

Les soldats tirent sur la maison, ils arrachent la porte du garage et une balle traverse la porte d'entrée et atterrie sur le mur du salon. Le soldat en charge de cette incursion, utilise une porte voix et demande à la famille de sortir.

La famille de M'Hamed paniquée, ne comprenant rien a ce qu'il se passe, s'exécute. Ils demandent aux membres de se coucher a terre devant la maison et prennent a part M'hamed. Ils disent au père qu'ils l'emmènent avec eux.

Le père: "Pourquoi? Mon fils n'a rien fait!"
Le soldat: "On va juste faire une ballade avec lui, ne t'inquiète pas"
Le père: "S'il vous plait ne lui faites pas de mal, ne le tapez pas et que dieu protège vos enfants..."

M'hamed est parti, laissant ses parents dans le désarroi, le désespoir, la peur...
Nous ne savons pas pourquoi cette arrestation musclée, ni ou il se trouve en ce moment. M'hamed est un jeune garçon de 25 ans sans histoire qui travaille dans la boutique de son père. M'hamed est juste un jeune palestinien de Naplouse...

Voila comment un père dans le désespoir et de peur de voir son fils se faire battre par les soldats de l'occupation souhaite a ceux-la que dieu protège leur progénitures...

Que dieu te protège M'Hamed!"

Nadia Ben Dhifallah

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samedi, juillet 14, 2007

Ramallah / Drôle de concert

Nadia Ben Dhifallah a écrit :

"Au centre culturel de Ramallah, j'ai assiste a un concert, celui de Samih Shuqeir.

Samih Shuqeir est un grand chanteur engagé Syrien. Ses chansons évoquent (et dénoncent) l'occupation en Palestine et particulièrement du plateau du Golan, expriment et décrivent la vie en exil et le manque du pays, rendent hommage aux martyrs...

Samih Shuqeir ne peut pas se rendre en Palestine alors c'est a travers un grand écran que nous avons pu le voir et l'écouter chanter. Je n'ai jamais assiste a tel concert, les gens se sont déplaces de presque toute la Palestine, du Golan, de la Cisjordanie, de Palestine de 48... pour faire honneur a cet artiste...a travers un écran.

Une ambiance digne d'un grand concert au Zenyth ou ailleurs en Europe. Tout le monde chantait et se levait en même temps pour faire une ovation a celui qui malgré l'occupation a trouve un moyen symbolique de marquer sa présence en Palestine.

C'est la première fois que j'assiste a un concert ou l'artiste et ses musiciens ne sont pas la physiquement et qui, pourtant, ont réunit durant 2 heures des Palestiniens de toutes les régions palestiniennes autour de thèmes que chacun d'entre nous portait en lui: espoir, justice, vérité, retour, amour de la Palestine.

Le 11 juillet 2007 j'ai assiste a un drôle et émouvant concert a Ramallah..."

Nadia Ben Dhifallah

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lundi, mars 26, 2007

La face cachée des libérateurs...

La face cachée des libérateurs americains et anglais, les viols perpetré par les americains pendant la guerre 39-45...
ça me rappelle ce qui se passe en IRAQ... C'EST DEGOUTANT.

Partie 1


Partie 2



Partie 3



Partie 4



Partie 5



Partie 6

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dimanche, mars 04, 2007

La Palestine Vit et Vivra

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mardi, février 20, 2007

Le 25 février, la terre de Palestine sera vendue à des colons illégaux de Teaneck, New Jersey

Par Michal Lando et Tovah Lazaroff
Greer Faye Cashman et Shelly Paz ont contribué à ce reportage.
Israel - 17-02-2007

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

Des colons feront appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Photo : Annonce du Mouvement des colons, Amana, destinée à inciter des investisseurs américains à construire dans les colonies illégales israéliennes de Cisjordanie


Pour sauver leurs communautés, des colons font appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Dans un appel dramatique qui a montré à quel point le manque d'aides du gouvernement à la construction en Cisjordanie a arrêté la croissance, les colons ont prévenu les juifs américains que, sans cela, les habitants de Judée et de Samarie, en particulier les jeunes couples, pourraient partir.

Ils ont demandé à des juifs américains de combler financièrement le vide laissé par le gouvernement israélien, qui, à une époque, subventionnait massivement les logements en Cisjordanie. Cette aide a disparu petit à petit au cours de cette décennie et a finalement disparu cette année, selon les colons.

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

"Presque toutes les communautés de la Yesha (Judée et Samarie) sont pleines, sans possibilité d'accepter de nouveaux jeunes couples ou familles", a déclaré le Mouvement des colons d'Amana dans une lettre aux acheteurs américains potentiels.

"Si nous ne trouvons pas une solution maintenant, nous créerons notre propre gel de population, qui pourrait, à son tour, commencer un phénomène inconnu avant pour la Yesha, celui de familles quittant nos communautés," a alerté Amanai, qui est la plus grande et la plus ancienne organisation qui travaille la terre en Judée et Samarie.

Amana n'a pas été soulagé par l'augmentation de 5,2% de la population juive en Cisjordanie, qui était presque trois fois plus forte que la croissance de 1.8% enregistrée dans le reste du pays en 2006.

La majeure partie de cette augmentation de population reflète les augmentations de population dans trois grandes villes et ne reflète pas la majorité des communautés dans la région où la croissance stagne.

Il n'y a pas que les habitants actuels qui sont dissuadés par le manque d'appartements disponibles, a indiqué au Jérusalem Post le directeur d'Amana, Alon Farbspein.

"Un bon nombre de gens veulent habiter dans le Yesha et ils n'ont aucun endroit où aller. Nous devons construire plus," a déclaré Farbspein.
Construire des lotissements est possible dans les secteurs autorisés pour la construction en Cisjordanie, ce sont les financement qui manquent, a ajouté Farbspein

Comme preuve que la construction légale existe dans les territoires malgré une condamnation internationale, en 2005 le gouvernement a publié environ 1.500 appels d'offres pour des logements en Cisjordanie.

D'autre part, 1.728 maisons ont été construites. Mais ces maisons construites étaient des maisons privées, a indiqué Emily Amrusi, le porte-parole du Conseil des Communautés juives de Judée, Samarie et de la Bande de Gaza. Ce qui manque, ce sont des constructions subventionnées, a-t'elle ajouté.

Tandis qu'Amana accueille des acheteurs américains dans toutes les colonies "légales" de Cisjordanie, dans un mouvement qui accentue, Amana a favorisé 10 petites et moyennes colonies dont au moins sept sont à l'extérieur de la "barrière de sécurité", pour accentuer l'aspect idéologique de la campagne.
Elles sont également en dehors des blocs de colonies qu'Israel suppose conserver dans un accord de statut final.

Dans une annonce colorée publiée par Amana dans les médias juifs, dont une qui sera envoyée aux membres de JPost.com, il invite les acheteurs à marcher sur les traces d'Abraham et à aider à consolider le rêve sioniste.

"Ce sera un investissement idéologique", dit Aliza Herbst, le porte-parole de Pinchas Wallerstein, Président du Conseil régional de Binyamin.
"Cela s'adresse aux gens qui croient qu'il est important d'avoir une forte présence en Judée et Samarie, pour répondre aux besoins non seulement en termes de sécurité, mais également puisque c'est là où les jeunes familles ont les moyens de s'installer."

À la lumière du problème lié aux constructions illégales en Cisjordanie, Amana a promis que les maisons seraient construites sur des "terres du gouvernement assignées par le Département de la Colonisation de l'Organisation Sioniste Mondiale", et que "des permis de construire corrects" seront obtenus.

L'idée est que des Américains achètent des maisons et les louent à des colons, sans avoir à s'occuper des problèmes qui accompagnent les locations. Tout, de la gestion de propriété à la location jusqu'aux virements, sera géré par Binyanei Bar Amana, une filiale spécialisée dans le logement de l'organisation d'Amana

Le projet est vendu comme une opportunité pour les juifs américains d'avoir leur mot à dire sur le futur d'Israel. La campagne d'Amana rappelle aux juifs américains qu'ils pourraient laisser leur "empreinte" sur le destin d'Israel.

"Nous essayons d'aider les colonies pour nous développer et prospérer, et nous voyons cela comme un investissement dans le futur d'Israel", dit le Rabbin Pruzansky de la Congrégation de Bnai Yeshurun. Sa synagogue Orthodoxe dans le New Jersey accueillera l'événement du 25 février avec Amana.

"Nous pensons qu'il est bon de rappeler aux Israéliens et au gouvernement israélien, qu'il existe des juifs dans le monde qui croient que Dieu a donné la terre d'Israel aux Juifs. C'est notre travail que d'assurer sa survie, sa viabilité et sa prospérité et c'est notre première motivation." a ajouté Pruzansky.

Il a ajouté qu'il avait parlé avec un certain nombre des membres de sa congrégation qui avaient montré un intérêt, cependant certains des détails du projet doivent toujours être résolus. Par exemple, est-ce que les Américains qui achètent des maisons seraient dédommagés si les colonies étaient évacuées, demande Pruzansky.

Des maisons seront vendues à partir de 93.000 dollars et seront louées à un prix minimum de 250 dollars par mois, bien que les prix varient.

Amana a accepté de se charger du financement, et fournit des visites guidées dans les communautés en question. Si les acheteurs américains souhaitent vendre leur maison, Amana libèrera la maison et la préparera pour la vente.

L'espoir est de faire d'une pierre deux coups : Les Américains qui soutiennent idéologiquement les colonies peuvent sécuriser la terre dans les territoires en construisant plus de maisons, et s'assurent en même temps que les jeunes familles peuvent continuer à repeupler les colonies.

A Karnei Shomron par exemple, dit Amrusi, 100 couples se sont mariés l'année dernière. Dans sa colonie de Talmon, un tiers des habitants vivent dans des caravanes ou louent des sous-sols parce qu'il n'y a pas de logements.

Dror Etkes, de l'organisation non-gouvernementale, La Paix Maintenant, qui surveille les territoires a indiqué qu'il était sceptique qu'Amana obtienne des permis pour construire les maisons même s'il persuadait des Américains de les acheter.

À la différence de l'image présentée par les colons, il sait par expérience que les gens ont beaucoup de mal à se débarasser de leurs maisons dans les territoires.

"Nous savons que dans certaines colonies, ils ont du mal à se débarasser des maisons. Ce que je pense, c'est qu'elles essayent de récupérer de l'argent à l'extérieur, et ainsi ils auront plus d'argent, et une meilleure marge brute d'autofinancement. Ils veulent avoir plus d'argent disponible à utiliser."

Etkes dit que Shilo et Kiryat Arba, deux colonies où les américains peuvent construire, ont des maisons vides.

Pour l'instant, Amana a rallié à sa cause le parlementaire de l'Etat de New-York, Dov Hikind, qui représente le 48ème District, un secteur en grande partie Orthodoxe de Brooklyn.

Hikind, qui était un disciple de la Ligue de Défense Juive du Rabbin Meir Kahane, est revenu d'Israel la semaine dernière où il a rencontré divers intellectuels israéliens pour discuter du rôle des juifs américains en Israel, et des projets pour promouvoir le projet de toute puissance.
Pour commencer, Hikind a indiqué qu'il achètera l'une des maisons avec un ami.

"A chaque fois que que je parle de la situation en Israel, les gens me demandent toujours ce qu'ils peuvent faire." dit Hikind.
"Je vais leur donner quelque chose à faire, quelque chose dont ils seront vraiment fiers. C'est comme les Obligations d'Israel, c'est un engagement envers la terre d'Israel, pas simplement par des mots, mais également par l'action."

Hikind dit qu'il a l'intention de faire tout ce qu'il peut "pour faire passer le message."

Quand on lui demande s'il s'inquiête des juifs américains qui sont politiquement opposés à l'achat de terre dans les colonies, Hikind répond : "Il y a assez de gens dans la communauté juive qui s'inquiètent profondément de la terre d'Israel et cela concerne l'investissement dans la terre d'Israel."

Colonies concernées par l'action du groupe Amana

Karnei Shomron
Neria
Cochav HaShachar
Otniel
Shilo
Kiryat Arba
Maale Hever
Sussia
Eli
Carmel

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mercredi, février 07, 2007

Naplouse le 06/02/07

Nadia DHIFALLAH a écrit :

"Dans la maison des associations et de la jeunesse que je gère sur Naplouse, une personne est en charge de l'entretien et donc elle est la premiere a arriver chaque matin dans nos locaux. Ce matin cette personne appelle pour dire que les soldats entourrent le centre, ils sont a la recherche de jeunes. Heureusement personne encore n'etait arrive au centre et quand je suis arrivee, ils etaient deja partis.
Lorsque j'ai vu qu'on m'appelait du centre, je pensait qu'il y avait un probleme de cle, ou d'eau ou quoi que ce soit de technique, j'avais presque oublie qu'ici on est en Palestine et que les problemes sont quasi toujours lies a l'occupation.

Dans l'apres midi, reunion de toute l'equipe, en guise de musique de fonds les tirs des soldats...il etait presque difficile de s'entendre mais la reunion a continue et les tirs au bout d'une demie heure ont cesse...rien ne trouble le travail des gens ici, ces tirs font partis du quotidien..."

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mercredi, janvier 24, 2007

Laissons vivre nos enfants...

Abir Aramin, 9 ans, victime innocente de l'occupation

Par Nurit Peled Elhanan
Le Dr. Nurit Peled-Elhanan est Maître de Conférences en Langues à l'Université Hébraique de Jérusalem. En septembre 1997, la fille de Nurit, Smadar, a été tuée par un kamikaze palestinien. Elle et sa famille sont membres du Cercle des Parents, une association qui réunit des familles israéliennes et palestiniennes endeuillées qui militent en faveur de la paix.

Mercredi matin, un soldat israélien a tué sa fille de neuf ans, Abir, en lui tirant dans la tête.
Le soldat ne passera pas une heure en prison.

En Israel, les soldats ne sont pas emprisonnés lorsqu'ils tuent des Arabes. Jamais.
Peu importe si les Arabes sont des jeunes ou des vieux, de réels ou de potentiels terroristes, des manifestants pacifiques ou des lanceurs de pierres.

Bassam Aramin a passé 9 ans dans une prison israélienne parce qu'il était membre du Fatah dans la région de Hebron et qu'il avait tenté de jeter une grenade sur une jeep de l'armée israélienne qui patrouillait dans Hebron Occupé.

Mercredi matin, un soldat israélien a tué sa fille de neuf ans, Abir, en lui tirant dans la tête.

Le soldat ne passera pas une heure en prison.

En Israel, les soldats ne sont pas emprisonnés lorsqu'ils tuent des Arabes. Jamais.

Peu importe si les Arabes sont des jeunes ou des vieux, de réels ou de potentiels terroristes, des manifestants pacifiques ou des lanceurs de pierres.

L'armée n'a pas mené d'enquête sur la mort d'Abir Aramin. Ni la police ni les tribunaux n'ont interrogé qui que ce soit. Il n'y aura pas d'enquête.

En ce qui concerne les "Forces de Défense Israélienne", le tir n'a pas eu lieu.
Le compte-rendu officiel de l'armée au sujet de sa mort est qu'elle a été touchée par une pierre lancée par l'un de ses camarades de classe sur nos forces.

Nous qui vivons en Israel savons que les pierres jetées par des enfants de 10 ans ne font pas exploser la cervelle.

Tout comme nous voyons chaque jour des jeeps israéliennes tourner autour des enfants palestiniens sur leur chemin de l'école et les accueillir avec des bombes assourdissantes, des balles de caoutchouc et du gaz anti-émeutes.

Une balle a pénétré le crâne d'Abir Aramin, alors qu'elle marchait vers l'école avec sa soeur (l'hôpital a dit depuis que ce n'était pas une balle réelle mais il n'a pas dit ce qui a tué Abir ).

Je l'ai vue juste après à l'hôpital Hadassah, où elle dormait tranquillement dans un lit d'hôpital énorme. Le visage d'Abir était blanc. Ses yeux énormes étaient fermés.

A ce moment-là, elle était déjà en état de mort cérébrale et les médecins ont décidé d'autoriser la mort du reste de son corps.

J'ai vu clairement que sa tête avait été touchée à l'arrière.

Un jeune étudiant qui a été témoin du tir a déclaré aux journalistes que la police des frontières israélienne, une branche de l'IDF, se dirigeait en direction des filles qui sortaient de leurs examens scolaires.

Les filles ont pris peur et ont commencé à courir. La police des frontières les a suivies en direction dans l'endroit où elles battaient en retraite.

Abir était effrayée et elle se tenait contre l'un des magasins sur le côté de la route. Je me tenais à côté d'elle.

Le policier des frontières a tiré par un trou spécial dans la vitre de sa jeep qui était vraiment très proche de nous.

Abir est tombée et j'ai vu qu'elle saignait à la tête.

Abir Aramin est morte. Les médecins de Hadassah ne révéleront pas la cause de sa mort à ses parents ou à ses amis. Sa famille a demandé une autopsie.


Son père, Bassam Aramin, est l'un des fondateurs des Combattants pour la Paix. Mon fils, qui a servi comme soldat israélien dans les Territoires Occupés, en est également membre. Ils sont amis.

Bassam nous a dit qu'il ne pourra pas avoir de repos jusqu'à ce que le tueur de sa fille le convainque qu'Abir, âgée de neuf ans, menaçait sa vie ou la vie des autres soldats dans sa jeep. Je crains qu'il n'ait jamais la chance de se reposer.

Abir Aramin a rejoint, dans le royaume souterrain des enfants morts, les milliers d'autres enfants tués dans ce pays et dans les Territoires qu'il occupe.

Elle sera accueillie par ma propre petite fille, Smadar.

Smadar a été tué en 1997 par un kamikaze.

Si son assassin avait survécu, je sais qu'il aurait été envoyé en prison pour son crime et que sa maison aurait été démolie sur les autres menbres de sa famille.

En attendant, je m'assieds avec sa mère, Salwa, et j'essaye de dire : "Nous sommes tous les victimes de l'Occupation".

En disant cela, je sais que son enfer est plus terrible que le mien. Le meurtrier de ma fille a eu la décence de se tuer quand il a assassiné Smadar.

Le soldat qui a tué Abir boit de la bière, joue au backgammon avec ses copains et va probablement la nuit dans les discothèques. Abir est dans une tombe.

Le père d'Abir était un guerrier, qui a combattu l'occupation, officiellement un "terroriste", bien que ce soit une logique étrange que de traiter de terroristes ceux qui résistent à l'occupation et à la dépossession de leur peuple.


Bassam Aramin est toujours un combattant mais en tant qu'activistes de la paix. Il sait, comme je sais, que sa petite fille décédée emmène toutes les raisons de cette guerre dans sa tombe. Ses petits os ne pouvaient pas porter le fardeau de la vie, de la mort, de la vengeance et de l'oppression avec lequel grandissent tous les enfants Arabes ici.

Bassam, en tant que Musulman, croit qu'il doit passer un test en tant qu'homme d'honneur pour ne pas chercher la vengeance, ne pas abandonner, ne pas négliger la lutte pour la dignité et la paix sur sa propre terre.

Quand il m'a demandé où nous trouvions la force de continuer, je lui ait dit la seule chose à laquelle je pensais : des enfants qui nous restent. Ses autres enfants, mes trois fils en vie. Des autres enfants palestiniens et israéliens qui ont le droit de vivre sans que leurs aînés les obligent à devenir des occupants ou des occupés.

Le prétendu monde éclairé occidental ne perçoit pas ce qui se passe ici. L'ensemble du monde éclairé reste à part et ne fait rien pour sauver les petites filles des soldats meurtriers.

Le monde éclairé blâme l'Islam, comme il blâmait par le passé le nationalisme Arabe, pour toutes les atrocités que le monde non-Islamique inflige aux Musulmans.

L'Occident éclairé a peur des petites filles avec des foulards sur leurs têtes. Il est terrifié par les garçons portant des keffiehs.

Et en Israel, les enfants sont éduqués dans la crainte, surtout, des fruits de l'utérus musulman. Par conséquent, quand ils deviennent des soldats, ils ne voient rien mal à tuer des enfants palestiniens "avant qu'ils grandissent".

Mais Basam et Salwa et tous ceux d'entre nous, les victimes juives et arabes de l'occupation israélienne, voulons vivre ensemble tout comme nous mourons ensemble. Nous voyons nos enfants sacrifiés sur l'autel d'une occupation qui n'a aucune base dans le droit ou la justice.

Et, à l'extérieur, le monde éclairé la justifie et envoie encore plus d'argent aux occupants.

Si le monde ne revient pas à la raison, il n'y aura rien plus rien à dire ou à écrire ou à écouter sur cette terre sauf le cri silencieux du deuil et les voix muettes des enfants morts.

Source : http://electronicintifada.net/v2/article6419.shtml

Traduction : MG pour ISM

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http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6130&type
=analyse&lesujet=Enfants

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jeudi, janvier 18, 2007

L'histoire de la famille Riyad Abu Srour

Par Abdelfattah Abu Srour > alrowwadtheatre@yahoo.com

J'ai reçu un message de mon cousin Ibrahim au sujet d'une nouvelle incursion dans le camp d'Aida. Comme certains d'entre vous le savent, je suis actuellement aux Etats-Unis pour des réunions et du travail de théâtre.

A 20h, hier soir, le 15 janvier 2007, un douzaine de jeeps israéliennes sont entrées dans le camp d'Aida. Leur cible était la maison de Riyad Rasheed Abusrour, un cousin, où ils ont ordonné à toute la famille de sortir de la maison. La famille est restée dehors de 20h à 23h45, dans le vent glacial, avec le ciel et les étoiles pour prendre patience.

Le froid, la peur et l'inquiétude ainsi que les larmes tenaient compagnie à l'infortunée famille. Alors que la mère essayait de remonter le moral à ses enfants, en fait, c'était eux qui lui remontaient le moral.

Mohamad, le deuxième fils a été arrêté il y a quelques jours. Le père a été envoyé en exil en Jordanie il y a 3 ans.

Que se passe-t-il ? Que font ces soldats dans leur maison ? Pourquoi creusaient-ils ? Pourquoi ces explosions ?

Une tempête de pierres, quelqu'un essaie d'aider la famille prise en otage, mais comme d'habitude, la famille est utilisée en tant que boucliers humains.

Quatre heures plus tard, cette attaque était terminée, les Forces de l'Occupation Israélienne ont enlevé la mère, Nawal, 43 ans, et sa fille, Ashjan ,20 ans.

Tôt ce matin, la mère a été libérée mais la fille est toujours en état d'arrestation. L'intérieur de la maison est complètement détruit, tout est sens dessus dessous.

Le camp d'Aida est toujours un territoire autorisé pour chaque soldat israélien qui y entre, où il fait le sale travail, sans poser de question.

Pas d'autorisation, à première vue, pour l'occupant. Pas d'opération cosmétique pour déguiser sa violence et laideur. Pas de honte et pas de peur.

La loi est la mule qu'ils montent et les médias sont leur cheval de Troie… Une belle publicité qui cache la mort, la haine et la laideur.

Permettez-nous de vous dire néamoins que nous continuons à être des êtres humains, à nous battre pour garder notre humanité.

Nous sommes ce que sommes nous, nous refusons d'être neutralisés par leur propagande… nous sommes un peuple sous occupation, en dépit de toutes ces visites et ces promesses de dirigeants….

Abed

Traduction : MG pour ISM

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http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6095
&type=temoignage&lesujet=Incursions

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Le mur arrive à Um Salamuna

Le 15 janvier 2007, l'armée israélienne a commencé la construction du mur d'apartheid à Um Salamuna. L'armée dit que le mur est construit à cet endroit pour protéger la colonie illégale d'Efrat, bâtie sur les terres d'Um Salamuna il y a une dizaine d'années.

Le mur n'est pas construit au bord de la colonie, mais serpente à travers la terre de Um Salamuna en un incompréhensible tracé, prenant 300 dunums de terre agricole et coupant au moins une maison du reste du village.

A 9h du matin, le comité Palestine Solidarity Project (PSP) de Um Salamuna, avec d'autres habitants, se sont rendus sur le site de la construction, où deux bulldozers avaient commencé à défoncer la terre et à arracher les arbres.

Les villageois accompagné par des internationaux ont tenté de bloquer les bulldozers et ont été confrontés à l'incroyable violence des forces israéliennes d'occupation. Deux hommes, Ali Moussa et Mustafa Younis, ont été sérieusement blessés à coup de crosses de fusils.

Um Salamuna continuera à résister à la construction par une manifestation, vendredi prochain, à laquelle se joindront les comités PSP des villages environnants ainsi que les militants internationaux et israéliens.

Source : Palestine Solidarity Project

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http://www.ism-france.org/news/article.php
?id=6100&type=temoignage

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mercredi, décembre 27, 2006

Au sujet du “droit d’Israël d’exister” - Ce qui est demandé est un jugement moral

Par John V. WHITBECK
John V. Whitbeck, avocat international, est l’auteur de "The World According to Whitbeck" (“Le monde selon Whitbeck”).

Maintenant qu’une guerre civile, recherchée depuis longtemps par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne, est sur le point d’éclater, il est temps d’examiner la justification mise en avant par Israël, les Etats-Unis et l’Union Européenne de la punition collective infligée au peuple palestinien en représailles à son « mauvais » choix lors des élections démocratiques de janvier dernier – c’est-à-dire le refus du Hamas de « reconnaître Israël » ou de « reconnaître l’existence d’Israël » ou de « reconnaître à Israël le droit d’exister ».

Ces trois formulations ont été utilisées de façon interchangeable par les médias, les politiciens et même les diplomates, comme si elles signifiaient la même chose. Ce qui n’est pas le cas.

“Reconnaître Israël” ou n’importe quel autre Etat est un acte officiel légal/diplomatique par un Etat envers un autre Etat. Il est inapproprié – et même absurde – de parler d’un parti ou d’un mouvement politique, même appartenant à un Etat souverain, qui donnerait reconnaissance diplomatique à un Etat. Parler de la «reconnaissance d’Israël» par le Hamas est tout simplement nul, un raccourci trompeur qui sème la confusion sur la demande réelle qui est faite.

“Reconnaître l’existence d’Israël” n’est pas un non-sens logique et implique, à première vue, la reconnaissance manifeste d’un fait de la vie – comme la mort et les impôts. Pourtant, cette formulation comporte de sérieux problèmes pratiques. Quel Israël, à l’intérieur de quelles frontières, cela concerne-t-il ?

- Les 55% de la Palestine historique recommandés pour un Etat juif par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1947 ?

- Les 78% de la Palestine historique occupés par Israël en 1948 et considérés maintenant partout dans le monde comme « Israël », ou « territoire israélien » (« Israël proper » en anglais) ?

- Les 100% de la Palestine historique occupés par Israël depuis juin 1967 et montrés comme étant « Israël » sur les cartes des livres de classe israéliens ?

Israël n’a jamais défini ses propres frontières, puisque le faire le limiterait nécessairement. Cependant, si c’est tout cela qui était demandé au Hamas, il lui serait possible de reconnaître, comme un fait avéré, qu’un Etat d’Israël existe aujourd’hui à l’intérieur de quelques frontières spécifiées.

“Reconnaître à Israël le droit d’exister”, la demande réelle, est d’un niveau totalement différent. Cette formulation ne concerne pas des formalités diplomatiques ou une simple acceptation de réalités présentes. Elle appelle un jugement moral.

Il y a une différence ENORME entre « reconnaître l’existence d’Israël » et « reconnaître à Israël le droit d’exister ».

D’un point de vue palestinien, la différence est de même niveau que de demander à un Juif de reconnaître que l’Holocauste a eu lieu et lui demander de reconnaître qu’il était « juste » que l’Holocauste ait eu lieu – que l’Holocauste (ou, dans le cas des Palestiniens, la Nakba) était moralement justifié.

Demander aux Palestiniens de reconnaître « à Israël le droit d’exister », c’est demander à des gens qui ont été traités, depuis presque 60 ans, et continuent d’être traités, comme des sous-hommes de proclamer publiquement qu’ils SONT des sous-hommes – et, au moins implicitement, qu’ils méritent ce qui a été fait, et continue d’être fait contre eux.

Même les gouvernements US du 19ème siècle n’ont pas demandé aux Natifs américains survivants de proclamer publiquement la « justesse » de leur nettoyage ethnique par les Visages Pâles comme préalable à toute discussion sur la réserve dans laquelle ils seraient enfermés – sous blocus économique et menace de famine jusqu’à ce qu’ils perdent tout ce qui leur reste de fierté et concèdent ce point.

Certains croient que Yasser Arafat a accepté cette reconnaissance pour en finir avec la sauvagerie de la diabolisation et gagner le droit d’être sermonné directement par les Américains. En fait, dans sa fameuse déclaration de Stockholm en 1988, il a accepté « le droit à Israël d’exister en paix et en sécurité ». Cette formulation, d’une manière significative, concerne les / conditions / de l’existence d’un Etat qui, de fait, existe. Elle n’implique pas la question existentielle de la « justesse » de la dépossession et de la dispersion du peuple palestinien de sa terre natale pour faire de la place à un autre peuple venu de l’étranger.

L’invention de la formulation “droit à Israël d’exister" et son utilisation comme excuse pour ne discuter avec aucun gouvernement palestinien qui défendrait les droits fondamentaux du peuple palestinien, est attribuée à Henry Kissinger, le grand maître ès-cynisme diplomatique.

On peut douter que les Etats qui continuent à utiliser cette formulation le fassent en pleine conscience de ce qu’elle sous-entend, moralement et psychologiquement, pour le peuple palestinien et dans le même but cynique – une sorte de barrage empêchant toute avancée vers la paix et la justice en Israël/Palestine et une manière de donner encore plus de temps à Israël pour créer des situations irréversibles et blâmer en même temps les Palestiniens pour leurs propres souffrances.

Cependant, de nombreux citoyens honnêtes et de bonne volonté peuvent se laisser tromper par la simplicité superficielle des mots « le droit à Israël d’exister » (et encore plus aisément par les deux autres raccourcis) et croire qu’ils constituent une demande raisonnable et évidente, et que le fait de refuser une telle demande raisonnable est certainement un signe de perversité (ou d’ « idéologie terroriste ») plutôt que la nécessité de se raccrocher au respect de soi-même et à la dignité comme des êtres humains à part entière, ce que ressentent profondément et comprennent parfaitement, du fond de leurs coeurs et de leurs esprits, des gens trompés depuis longtemps qu’on a dépouillés de presque tout ce qui fait que la vie vaut le coup d’être vécue.

Ceci est avéré par les sondages montrant que le pourcentage de Palestiniens qui approuvent la fermeté du Hamas et son refus de plier devant cette demande humiliante de l’ennemi, malgré l’intensité des souffrances et douleurs économiques infligées par le siège israélien et occidental, dépasse de façon significative le pourcentage de population qui a voté pour le Hamas en janvier dernier.

Il n’est peut-être pas trop tard pour que les esprits honnêtes de par le monde attirent l’attention sur le caractère déraisonnable – et même immoral - de cette demande et sur la formulation verbale qui la sous-tend, dont l’utilisation abusive a déjà causé tellement de souffrances et menace d’en causer encore bien d’autres.

Source : http://www.counterpunch.org/whitbeck12212006.html
Traduction : MR pour ISM


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http://www.ism-france.org/news/article.php?id=
5991&type=analyse

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lundi, décembre 25, 2006

Jerusalem, la ville de la paix

PRIONS POUR JERUSALEM !

"Jérusalem : la ville de la paix au coeur de la guerre"

Qu'elles soient militaires ou diplomatiques, les batailles pour la cité trois fois sainte se succèdent depuis près de trois mille ans.

Par Baudouin Eschapasse

Son nom, Ourousalim en akkadien, Yerushalayim en hébreu, Ur Salam en arabe signifie « ville de la paix ». Triste paradoxe... Jérusalem est depuis trois mille ans l'objet d'une succession de sanglants conflits. Universellement convoitée, cette ville a été tour à tour attaquée par les pharaons, les empereurs babyloniens, les armées grecques, perses, romaines, byzantines, puis arabes et croisées. Elle est aujourd'hui au centre du conflit qui oppose les Israéliens et les Palestiniens.

Au terme du plan de partage adopté le 29 novembre 1947 par les Nations unies (lire page 44), la cité ne devait pourtant faire l'objet d'aucun enjeu territorial, l'ONU ayant décidé de la placer sous son administration, en vertu de la résolution 181 qui établit un corpus separatum. Un statut exceptionnel justifié par la forte symbolique de cette métropole pour les trois religions du Livre. Elle est en effet à la fois le siège du grand Temple pour les juifs, le lieu du supplice de Jésus pour les chrétiens et l'objet d'un songe de Mohammed pour les musulmans. Bien qu'acceptée par les Israéliens, cette disposition est immédiatement rejetée par la Ligue arabe. Dès le 29 mai 1948, des unités égyptiennes, transjordaniennes, syriennes, libanaises et irakiennes pénètrent dans la ville. Huit siècles après la fin des croisades, soldées par la victoire des armées de Saladin, « la ville de la paix » sombre à nouveau dans le chaos. Des combats acharnés ensanglantent, tout l'été, les ruelles de la Vieille ville. Principalement le quartier juif dont les troupes arabes entendent expulser les habitants. La bataille de Jérusalem durera près de dix mois.

Lorsque le 7 janvier 1949, l'ONU obtient enfin le cessez-le-feu, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale contrôlée par l'armée israélienne et une partie orientale (y compris toute la Vieille ville où se trouvent de nombreux lieux saints juifs) contrôlée par les troupes transjordaniennes. Ces deux zones, dans un premier temps, sont séparées par un no man's land puis par un mur.

Le 24 janvier 1949, le roi hachémite Abdallah Ier annexe la Cisjordanie ainsi que la Vieille ville de Jérusalem. David Ben Gourion, premier président d'Israël, réplique le 14 décembre sur le terrain politique en décrétant Jérusalem « capitale éternelle d'Israël ». Une déclaration concrétisée à l'issue des opérations militaires menées en juin 1967. Au cours de la guerre des Six Jours, l'Etat hébreu reprend en effet le contrôle d'une grande partie de Jérusalem-est. Et en 1980, l'Assemblée nationale israélienne, la Knesset, ratifie cette décision par une loi fondamentale. Mais cette annexion est rejetée par l'ensemble de la communauté arabe - et internationale, dans sa majorité, pour laquelle la capitale reste Tel-Aviv, où se trouvent la plupart des représentations diplomatiques - mais que les Israéliens justifient en soulignant que cette zone couvre l'ensemble des anciens quartiers juifs de Jérusalem. Ce qui n'empêche pas les Palestiniens de continuer de revendiquer cette cité qu'ils nomment Al Qods, la Sainte, comme leur capitale, notamment depuis le dixième anniversaire de la Conférence islamique de juin 1975. La symbolique cité de Jérusalem redeviendra-t-elle jamais la « ville de la paix » ?

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http://www.historia.fr/data/mag/719/71906001.html

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