jeudi, novembre 27, 2008

Le président de l’Assemblée générale de l’ONU appelle au boycott du régime d’apartheid israélien

L’Assemblée générale de l’ONU a examiné les 24 et 25 novembre 2008 le rapport du Secrétaire général sur la situation en Palestine.

Le président de l’Assemblée, Miguel d’Escoto Brockmann (Nicaragua), a fait de ce débat une question de principes. Ouvrant la séance, il a déclaré :

« Je presse la communauté internationale d’élever sa voix contre la punition collective de la population de Gaza, une politique que nous ne pouvons pas tolérer. Nous exigeons la fin des violations massives des Droits de l’homme et appelons Israël, la Puissance occupante, à laisser entrer sans délai les ressources humanitaires et autres dans la Bande de Gaza. J’ai parlé ce matin de l’apartheid et de comment le comportement de la police israélienne dans les Territoires palestiniens occupés semble si proche de celui de l’apartheid, à une époque révolue, un continent plus loin. Je crois qu’il est très important que nous, aux nations Unies, employons ce terme. Nous ne devons pas être effrayés d’appeler les choses par leur nom. Ce sont les Nations Unies après tout qui ont élaboré la Convention internationale contre le crime d’apartheid, explicitant au monde entier que de telles pratiques de discrimination institutionnelle doivent être bannies lorsqu’elles sont pratiquées. Nous avons entendu aujourd’hui un représentant de la société civile sud-africaine. Nous savons que partout dans le monde des organisations de la société civile travaillent à défendre les Droits des Palestiniens, et tentent de protéger la population palestinienne que nous, Nations Unies, avons échoué à protéger. Il y a plus de 20 ans, nous, les Nations Unies, avons pris le relai de la société civile lorsque nous sommes convenus que des sanctions étaient nécessaires pour exercer une pression non-violente sur l’Afrique du Sud. Aujourd’hui peut être, nous les Nations Unies, devons envisager de suivre l’exemple d’une nouvelle génération dans la société civile, qui appelle à une campagne non violente similaire de boycott, de désinvestissement et de sanctions pour faire pression sur Israël. J’ai assisté à un grand nombre de réunions sur les Droits du Peuple palestinien. Je suis stupéfait que l’on continue d’insister sur la patience alors que nos frères et nos sœurs palestiniens sont crucifiés. La patience est une vertu à laquelle je crois. Mais il n’y a aucune vertu à être patient avec la souffrance des autres. Nous devons agir avec tout notre cœur pour mettre fin aux souffrances du Peuple palestinien (…) Je tiens également à rappeler à mes frères et sœurs israéliens que même s’ils ont le bouclier protecteur des États-Unis au Conseil de sécurité, aucun acte d’intimidation ne changera la résolution 181, adoptée il y a 61 ans, appelant à la création de deux États. Honteusement, il n’y a pas d’État palestinien que nous puissions célébrer aujourd’hui et cette perspective est plus lointaine que jamais. Quelque soient les explications, ce fait central tourne l’ONU en dérision et nuit gravement à son image et à son prestige. Comment pouvons-nous continuer ainsi ? ».

Rappelons que l’ambassadeur Miguel d’Escoto Brockmann est un prêtre catholique, théologien de la libération et membre du Comité politique du Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Personnalité morale reconnue, il a été élu par acclamation, le 4 juin 2008, président de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies.

L’Anti-Defamation League (ADL) a été la première organisation sioniste à réagir. Elle a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, de mettre fin à ce « cirque » ainsi qu’à « la prétendue journée de solidarité avec le peuple palestinien ». Enfin, elle a dénoncé le caractère selon elle « antisémite » des propos du président Miguel d’Escoto Brockmann qu’elle pense inspirés par un anti-judaïsme catholique séculaire.

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dimanche, novembre 25, 2007

Media... politique et ZALEA TV

Petit hommage à une disparue sans avoir réellement vraiment vécu comme elle l'entendait : ZELEA TV


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vendredi, novembre 09, 2007

Terrorisme : la preuve bidon de la presse allemande

La presse allemande publie une note griffonnée en arabe et raturée qui a été retrouvée à côté de l’une des deux bombes trouvées en juillet dans un train allemand. Elle souligne que, selon la police, cette bombe était destinée à tuer des centaines de personnes. Il va sans dire que ce bout de papier suffit à conclure que le projet d’attentat était le fait « des musulmans ».

Cependant, les journalistes allemands sont autant aveuglés par leurs préjugés que leurs collègues occidentaux. Ils n’ont pas pensé utile de se faire traduire la dite note. Ils auraient découverts qu’il ne s’agit pas d’une revendication politique déposée intentionnellement, mais d’une liste de courses (olives, fromage blanc…) abandonnée par un voyageur après avoir biffé les produits achetés.

Sources :
http://www.voltairenet.org/article151496.html

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mardi, novembre 06, 2007

JT20H - TF1 - Banalisation Du Racisme



Dans le JT du 3/11/2007, le commentaire du journaliste reprend le discours de l'extrème droite en parlant du laxisme passé des autorités politiques qui expliquerait aujourd'hui une forme de xénophopbie montante en Italie, après avoir parlé de ces gens du voyages "qui se sont répandus dans toute l'Europe"...

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Racisme INCONSCIENT

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jeudi, mai 17, 2007

Veuillez nous pardonner notre racisme !

par Goel Pinto
Haaretz, le 16 mai 2007
Article original : "Forgive us our racism"

Imaginez seulement que ce soit l'inverse qui se produise. Que se serait-il passé si le chauffeur palestinien avait froidement tué son client franco-israélien ?!

Le meurtre de Taysir Karaki de Beit Hanina, 35 ans et père de cinq enfants, a été perpétré par un seul individu, mais le terreau dans lequel a poussé le terroriste juif français Julian Soufir mérite néanmoins un examen collectif.

Ce ne sont pas que quelques Juifs français qui ont expliqué, durant la récente campagne présidentielle en France, qu'ils étaient pour Nicolas Sarkozy à cause de la poigne de fer qu'il a employé contre les immigrés musulmans de la première génération lors des émeutes de banlieues de 2005. Son soutien sans équivoque à la communauté juive après le meurtre d'Ilan Halimi en 2006 et le fait qu'il en ait attribué la cause à des motifs antisémites a aussi aidé Sarkozy à gagner le vote de nombreux Juifs français. Des remarques du style "les Arabes prennent le pouvoir en France" et "nous avons besoin d'un véritable homme pour remettre les choses en place ici" ont été exprimées par beaucoup plus que quelques Juifs durant la campagne électorale.

Il y a 600.000 Juifs qui vivent aujourd'hui en France. Contrairement aux enfants des immigrés musulmans, de nombreux Juifs français ont obtenu des postes à responsabilité et ont gagné le respect et la protection du gouvernement. Dans un Etat qui met en avant l'effacement de l'identité religieuse pour favoriser une identité nationale en tant que membres de la République, les Juifs ont joué sur les deux terrains. D'un côté, ils se sont intégrés à la société française, tandis que de l'autre ils ont continué à démontrer une grande loyauté à Israël et, en particulier, aux gouvernements de la droite dure qui ont régné ces dernières décennies.

L'agitation de nombreux Juifs français et le racisme que certains d'entre eux affichent vis-à-vis des Musulmans ne sont pas un phénomène nouveau. Je me souviens d'une matinée de shabbat dans une synagogue parisienne. J'avais 12 ans. C'était pendant la guerre du Liban de 1982 et le rabbin a récité la prière pour l'Etat d'Israël et ses soldats. La congrégation a répondu par des interruptions telles que "Sharon, montre-leur !" et "Tue-les !" Le rabbin n'a fait aucun effort pour les faire taire. Même à ce moment-là, il était clair que cette communauté, qui avait fait des dons généreux à Israël, utilisait cet Etat comme instrument de vengeance.

Aucun Juif français n'oserait faire du mal à un Musulman en France. Soufir, le meurtrier juif, a émigré en Israël avant d'assassiner un Arabe - et pas à cause d'une quelconque pénurie de Musulmans en France. C'était plutôt parce que de nombreux Juifs, en France, préfèrent se draper dans le tallith des victimes - et, là-bas, les incidents anti-Juifs leur fournissent assez de munitions pour agir ainsi. L'image de la victime entraîne le gouvernement à les soutenir beaucoup, en grande partie à cause de ses propres sentiments de culpabilité face à la période de Vichy.

Le temps est venu pour l'Etat d'Israël de placer un miroir devant les Juifs de France, qui tiennent un double langage. Le Premier ministre Ehoud Olmert et la Présidente par intérim Dalia Itzik devraient rendre visite à la famille de la victime assassinée et demander pardon au nom de l'Etat et du peuple juifs, exactement comme le Roi de Jordanie Hussein le fit après le meurtre des sept fillettes de Beit Shemesh lors de l'attaque terroriste de Naharayim en 1977, exactement comme le président français et sa femme, Jacques et Bernadette Chirac, ainsi que le Premier ministre Dominique de Villepin, le firent à la suite du meurtre d'Halimi en participant au service religieux commémoratif dans une synagogue parisienne.

C'est aussi le moment approprié pour les chefs de la communauté juive de France, conduite par le Grand Rabbin Yosef Sitruk, de rendre visite à la Grande Mosquée de Paris et de demander pardon. Pardon pour ce meurtre, mais aussi pour le racisme anti-musulman qui est enraciné dans leur communauté et qui est l'une des causes principales de la détérioration, en France, des relations entre les Juifs et les Musulmans.

Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCriti ques]

links:
http://questionscritiques.free.fr/edito/haaretz/racisme_anti-arabe_160507.htm

Sondage : une majorité de juifs israéliens favorables à l’apartheid
Selon une étude d’opinion réalisée par le Center for the Campaign Against Racism, publiée le 20 mars 2007 :
- Culture : 37 % des juifs israéliens pensent que la culture arabe est inférieure à la culture juive.
- Arabophobie : lorsqu’ils entendent parler arabe, 50 % des juifs israéliens ressentent de la peur et 31 % de la haine.
- Sécurité : 56 % des juifs israéliens pensent que les arabes israéliens posent un problème de sécurité à l’État d’Israël.
- Ségrégation : 55 % des juifs israéliens souhaitent que les juifs et les arabes soient séparés dans les lieux de loisir.
- Citoyenneté : 40 % des juif israéliens pensent que les arabes israéliens devraient être privés de leur droit de vote.

Source : http://www.voltairenet.org/article146681.html

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samedi, avril 07, 2007

Pourquoi tu m'entends pas - Princess Anies ft Amara

Pourquoi tu m'entends pas, pourquoi tu me comprends pas

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mercredi, avril 04, 2007

Zappping RACISME

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dimanche, avril 01, 2007

1 million de rwandais mort !!!


Il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière. (Sartre)

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dimanche, mars 18, 2007

Action Discrète - White MCA soutient Frêche


La bande de Sébastien Thoen va s'incruster au procès de Georges Frêche à Montpellier (concernant ses propos sur les harkis) en tant que membres des White MCA, pour le soutenir et protester contre le manque de représentation des blancs dans certains corps de métier (videurs, éboueurs, zoukers, marabouts) ! Ils finissent logiquement par aller au Conseil Régional, puis à la Mairie.

Séquence "Action Discrète" du 06/12/2006 du Grand Journal

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dimanche, mars 04, 2007

L'Art de la Guerre (Palestine Graffiti)

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jeudi, mars 01, 2007

Pour le président de l’UMP, la colonisation est un acte de « civilisation »

par Vincent Geisser
lundi 19 février 2007


On connaît le dicton français : « Un train peut en cacher un autre ». Dans la France sarkozyenne de ce début du XXIe siècle, il faudrait probablement le réactualiser dans le style : « Un seul bélier peut cacher tout un troupeau de moutons ».

En effet, après ses exploits islamophobes sur TF1, le 5 février, à peine deux jours plus tard, le 7 février, Nicolas Bugeaud-Sarko a récidivé. Au meeting enflammé de Toulon (une flamme BBR bien sûr, car il sait très bien que Toulon est une ancienne ville du FN !), le leader de l’UMP, candidat permanent à la présidence de la République, outre qu’il persistait dans ses histoires de mouton, d’excision, de polygamie, d’habillement des femmes…, non conformes aux « vraies » valeurs françaises, choisissait de se lancer dans une véritable réhabilitation de la colonisation française en Afrique du Nord, vantant l’œuvre de « civilisation » (sic) des petits colons.

Aucun bruit dans la presse. Aucune critique parmi les intellectuels républicains éclairés, donneurs de leçons. Aucune attaque de la part de ses concurrents de droite et de gauche, y compris ceux de cette gauche « anti-libérale » qui, décidemment, semble complètement décalée par rapport à la France urbaine.

Le révisionnisme historique sarkozyen est donc passé comme une lettre à la poste coloniale avec, en prime, un beau timbre exotique (une négresse aux seins nues, une fatma au regard de braise, un chibani dans son burnous blanc…), que les petits enfants français pourront coller dans leur album philatélique multicolore, offert gracieusement par les services marketing de l’UMP (l’Union des Musulmans Passifs).

Il est vrai, que Nicolas Bugeaud-Sarko avait bien choisi son lieu pour lancer sa campagne électorale : ancienne ville « brune » (l’ombre du FN plane toujours), ancienne capitale de la mafia politico-affairiste (le fantôme du parrain Maurice Arreckx continue à hanter le département), Toulon est aussi une cité d’accueil pour de nombreux rapatriés pieds noirs radicaux, nostalgiques du bon vieux temps des colonies. Ici, on casse du « bicot », du « bougnoule » et du « gris », comme on boit du Pastis ou de l’anisette ! C’est une mode régionale, mieux encore, c’est un sport électoral qui vous propulse directement à la mairie, au Conseil général ou encore plus haut, à la présidence de la République [coloniale] !

A cours de son meeting enflammé (BBR), Nicolas Bugeaud-Sarko en est allé de son petit couplet désormais classique qui devient une sorte de refrain de campagne, venant même concurrencer notre belle « Marseillaise » (le pauvre Rouget de Lisle, auteur de notre hymne national, a du se retourner dans sa tombe) :
« Je souhaite qu’on ne puisse pas vivre en France sans respecter sa culture et ses valeurs. Je souhaite qu’on ne puisse pas s’installer durablement en France sans se donner la peine d’écrire et de parler le Français. Et à ceux qui veulent soumettre leur femme, à ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, à ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, à ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite je dis qu’ils ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République française. A ceux qui haïssent la France et son histoire, à ceux qui n’éprouvent envers elle que de la rancœur et du mépris, je dis aussi qu’ils ne sont pas les bienvenus » (N. Sarkozy, Toulon)[1].

Imaginez ce même couplet sarkozyen sur l’air de « La Marseillaise », c’est émouvant, non ? Allez chantons :
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de Sarko est arrivé
Contre nous la polygamie
L’étendard UMP est levé, (bis)
Entendez-vous dans vos banlieues
Mugir ces féroces imams
Ils viennent jusque dans vos immeubles
Egorger vos moutons et voiler vos femmes


Mais à Toulon, contexte régional oblige, la Marseillaise islamophobe ne suffit plus à mobiliser les militants et les électeurs, car ici les « Musulmans », on les a pratiqués pendant deux siècles, d’abord comme sujets indigènes, puis comme bougnoules immigrés et aujourd’hui comme Beurgnoules, ces banlieusards à peine francisés.

Pour cela, Nicolas Bugreaud-Sarko sait y faire : jouer sur la corde émotionnelle de la mémoire familiale de ces milliers de rapatriés européens qui ont été injustement chassés de leurs terres par ces horribles musulmans qui osaient revendiqué leur « indépendance » (Istiqlal !, un gros mot dans cette France du XXIe siècle !). A ces victimes de l’histoire incomprises par les politiques (De Gaulle en premier), Nicolas Bugeaud-Sarko, leur propose un remède simple, le « révisionnisme historique », prescrit sans ordonnance et, en plus, remboursé directement par la « sécurité nationale » :

« Le rêve européen a besoin du rêve méditerranéen. Il s’est rétréci quand s’est brisé le rêve qui jeta jadis les chevaliers de toute l’Europe sur les routes de l’Orient, le rêve qui attira vers le sud tant d’empereurs du Saint Empire et tant de rois de France, le rêve qui fut le rêve de Bonaparte en Egypte, de Napoléon III en Algérie, de Lyautey au Maroc. Ce rêve qui ne fut pas tant un rêve de conquête qu’un rêve de civilisation » (N. Sarkozy, Toulon)[2].

En effet, pour Nicolas Bugeaud-Sarko, la colonisation n’est pas seulement un idéal du passé, elle est aussi une idée d’avenir pour résister à la mondialisation. Sarko, le nouveau « José Bové » de la droite civilisatrice ? A Toulon, devant des rapatriés nostalgiques, le héros républicain du président de l’UMP n’est plus Jean Jaurès mais Jules Ferry, le génie de la colonisation française :

« Faire une politique de civilisation comme le voulaient les philosophes des Lumières, comme essayaient de le faire les Républicains du temps de Jules Ferry. Faire une politique de civilisation pour répondre à la crise d’identité, à la crise morale, au désarroi face à la mondialisation. Faire une politique de civilisation, voilà à quoi nous incite la Méditerranée où tout fut toujours grand, les passions aussi bien que les crimes, où rien ne fut jamais médiocre, où même les Républiques marchandes brillèrent dans le ciel de l’art et de la pensée, où le génie humain s’éleva si haut qu’il est impossible de se résigner à croire que la source en est définitivement tarie. La source n’est pas tarie. Il suffit d’unir nos forces et tout recommencera ». (N. Sarkozy, Toulon)[3].

Nicolas Bugeaud-Sarko a au moins le mérite de la clarté. Il dit en substance à ces « pauvres rapatriés », vous n’étiez pas des colonisateurs mais des civilisateurs ! Avant votre débarquement, l’Afrique du Nord n’était qu’une région de friches, de terres incultes et de peuplades arriérées. En deux mots : une sorte de « jungle maghrébine » peuplée de tribus sauvages et de barbares belliqueux ! Et à ceux qui, comme ces « historiens trous du cul » (l’expression est de Georges Frêche)[4], oseraient se livrer à une critique scientifique de la colonisation française, le candidat permanent à la présidence de la République leur répond, avec une pointe de démagogie :

« Cessons de noircir le passé. L’Occident longtemps pécha par arrogance et par ignorance. Beaucoup de crimes et d’injustices furent commis. Mais la plupart de ceux qui partirent vers le Sud n’étaient ni des monstres ni des exploiteurs. Beaucoup mirent leur énergie à construire des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux. Beaucoup s’épuisèrent à cultiver un bout de terre ingrat que nul avant n’eux n’avait cultivé. Beaucoup ne partirent que pour soigner, pour enseigner. On peut désapprouver la colonisation avec les valeurs qui sont les nôtres aujourd’hui. Mais on doit respecter les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont pensé de bonne foi œuvrer utilement pour un idéal de civilisation auquel ils croyaient. Il faut respecter ces milliers d’hommes et de femmes qui toute leur vie se sont donné du mal pour gagner par eux-mêmes de quoi élever leurs enfants sans jamais exploiter personne et qui ont tout perdu parce qu’on les a chassés d’une terre où ils avaient acquis par leur travail le droit de vivre en paix, une terre qu’ils aimaient, parmi une population à laquelle les unissait un lien fraternel. Je veux le dire à tous les adeptes de la repentance qui refont l’histoire et qui jugent les hommes d’hier sans se soucier des conditions dans lesquelles ils vivaient, ni de ce qu’ils éprouvaient. Je veux leur dire : de quel droit les jugez-vous ? » (N. Sarkozy, Toulon)[5].

Nicolas Bugeaud-Sarko a raison.

De quel droit jugez-vous ces petits colons, ces grands civilisateurs qui ont apporté leur lumière à cette Afrique du Nord plongée dans les ténèbres de la tradition, de l’obscurantisme et de la barbarie ?

Vous, les grands frères oppresseurs des filles de quartiers, exciseurs professionnels, polygames patentés, égorgeurs rituels du mouton, qui forçaient vos femmes et vos soeurs à porter le tchadri ou la bourqa, de quel droit les jugez-vous ?

Vous les intellectuels islamo-gauchistes qui écrivez des articles et des ouvrages critiques sur cette superbe œuvre humanitaire qui s’appelle « La colonisation française », de quel droit les jugez-vous ? Les colons ne furent-ils pas les précurseurs de Médecins du Monde (MDM), de Médecins sans frontières (MSF) ou, mieux encore, des Restos du Cœur pour les immigrés ?

Vous les « Musulmans déçus du sarkozysme » qui osez dénoncer l’œuvre civilisatrice de votre ministre de l’Intérieur (le CFCM ou le Conseil Français pour Civiliser les Musulmans), de quel droit les jugez-vous ?

Allez, soyez bons joueurs ! Rejoignez l’UMP, l’Union des Musulmans Passifs !

En ce moment, la carte de l’UMP est à 20 euros et à 35 euros pour un couple[6] (et sans supplément si vous êtes polygame).

Et puis, si vous n’y trouvez pas votre compte, vous pourrez toujours vous mettre à boire du Pastis ou de l’anisette pour oublier…, ou tout simplement rentrer chez vous en sifflotant gaiement notre nouvel hymne national, « La Marseillaise sarkozyenne » :
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de Sarko est arrivé
Contre nous la polygamie
L’étendard UMP est levé, (bis)
Entendez-vous dans vos banlieues
Mugir ces féroces imams
Ils viennent jusque dans vos immeubles
Egorger vos moutons et voiler vos femmes…


(*) Vincent Geisser est co-auteur avec Aziz Zemouri de Marianne & Allah. Les politiques français face à la question musulmane, La Découverte, sortie officielle : le 15 mars 2007.

[1] Discours de Nicolas SARKOZY, meeting, Toulon (Var), le 7 février 2007.
[2] Discours de Nicolas SARKOZY, meeting, Toulon (Var), le 7 février 2007.
[3] Discours de Nicolas SARKOZY, meeting, Toulon (Var), le 7 février 2007.
[4] Cité par Vincent GEISSER et Aziz ZEMOURI, Marianne et Allah. Les politiques français face à la question musulmane, Paris, La Découverte, 15 mars 2007.
[5] Discours de Nicolas SARKOZY, meeting, Toulon (Var), le 7 février 2007.
[6] Selon le site www.cybermilitant.com.

Vincent Geisser : Politologue, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (CNRS), enseigne à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. )

liens
http://www.oumma.com/spip.php?page=imprimer&
id_article=2350#_ftnref1

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mardi, février 20, 2007

Participez au concours du "colonialiste de l’année"




vendredi 23 février 2007 par Frederic Sarkis, semaine anticoloniale

Participez à l’election du prix du "colonialiste de l’année" ! Proposez vos propres nominés dans les catégories : politiques, intellectuels ou people....

Fiche de présentation en pièce jointe (au format pdf) du concours à diffuser autour de vous

Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article7

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samedi, février 17, 2007

Devillier José Bové : Islam

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mardi, février 06, 2007

Des Juifs britanniques rompent avec le Conseil Représentatif pro-israélien !!!

Par Martin Hodgson
The Independent le 5 février 2007
article original :
"British Jews break away from 'pro-Israeli' Board of Deputies"

Une nouvelle organisation pour représenter les Juifs britanniques doit être lancée aujourd'hui en réponse à un parti pris pro-israélien perçu dans les organisations juives au Royaume-Uni.

Les fondateurs de Independent Jewish Voices [les Voix Juives Indépendantes], IJV, qui comprendra des sommités comme le dramaturge et Prix Nobel Harold Pinter et l'historien Eric Hobsbawm, déclarent que ce groupe est établi comme contre-poids au soutien sans réserve pour la politique israélienne offert par les corps constitués tels que le Board of Deputies of British Jews [Le Conseil Représentatif des Juifs Britanniques].

Plus de 100 Juifs britanniques bien en vue ont déjà signé la déclaration fondatrice du groupe : "Ceux qui prétendent s'exprimer au nom des Juifs de Grande-Bretagne et d'autres pays placent constamment leur soutien à la politique d'une puissance occupante au-dessus des droits de l'homme du peuple occupé".

Parmi les autres signataires, on retrouve le réalisateur Mike Leigh, l'avocat des droits de l'homme Geoffrey Bindman, la styliste Nicole Farhi et les acteurs Stephen Fry et Zoe Wanamaker. Cette initiative a vu le jour à cause de la frustration découlant de la supposition par les non-Juifs que l'opinion des Juifs au Royaume-Uni est monolithique dans son soutien à la politique d'Israël.

Le Professeur Hobsbawm a déclaré à l'Independent : "Il est important que les non-Juifs sachent qu'il y a des Juifs... qui ne sont pas d'accord avec le consensus visible au sein de la communauté juive selon lequel le seul bon Juif est celui qui soutient Israël".

Les supporteurs espèrent créer pour les Juifs l'occasion d'affiliations politiques différentes pour exprimer des opinions "sans être accusés de déloyauté ou d'être exclus pour auto-dénigrement", a déclaré un porte-parole. "L'idée est de créer une plate-forme pour le débat critique sur la situation au Proche-Orient qui, jusqu'à présent, n'a pas existé".

IJV ne se positionne pas en remplacement du Conseil Représentatif des Juifs Britanniques, mais sa charte inclut une réprimande implicite du Conseil. "Le large spectre des opinions parmi la population juive de ce pays n'est pas reflété par ces institutions qui revendiquent l'autorité de représenter la communauté juive dans son ensemble", dit-elle.

Fondé en 1760, le Conseil Représentatif est considéré depuis longtemps comme l'organe établi des Juifs britanniques. Mais son soutien généreux à Israël lui a attiré la censure de ceux qui critiquent les tactiques de ce pays dans les territoires occupés. La psychologue Susie Orbach, qui a aussi signé la déclaration de l'IJV, a dit : "En tant que Juive, je ressens une obligation particulière de m'opposer à l'injustice qui est faite aux Palestiniens... Le gouvernement israélien ne s'exprime pas en mon nom".

M. Bindman a déclaré : "La supposition facile selon laquelle tous les Juifs soutiennent Israël et ses mauvais traitements des Palestiniens est une forme insidieuse de racisme. Comme beaucoup de Juifs à l'intérieur et à l'extérieur d'Israël, je suis scandalisé et dégoûté par l'occupation illégale par Israël du territoire palestinien et son traitement brutal des Palestiniens".

Au plus fort des bombardements du Liban et de Gaza l'année dernière, le Conseil Représentatif a organisé un rassemblement de soutien à Israël.

David Goldberg, l'auteur et rabbin émérite de la Synagogue Libérale Juive, a déclaré : "Lorsque les supporters juifs d'Israël à l'étranger ne s'élèvent pas contre sa politique désastreuse, cela ne garantit ni la sécurité pour ses citoyens ni ne produit le bon climat pour essayer d'atteindre une paix juste avec les Palestiniens... et puis ils... agissent contre les propres intérêts à long terme d'Israël".

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/
Independent_Jewish_Voices_050207.htm

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