Blair écarté de l'initiative européenne sur le Proche-Orient
Par Anne Penketh, Colin Brown et Donald Macintyre à Jérusalem
Publié dans The Independent, le 17 novembre 2006
Article original : "Blair snubbed by Europe's Middle East initiative "
Le fossé s'est creusé un peu plus hier soir entre en la Grande-Bretagne et la France lorsque trois pays européens ont lancé une initiative surprise sur le Proche-Orient pour faire cesser la violence et maintenir l'espoir d'un règlement à long terme.
Ce plan, accepté par la France, l'Italie et l'Espagne, a été annoncé hier par le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, lors d'un sommet avec le président français, Jacques Chirac. M. Zapatero a déclaré que la stabilité et la sécurité au Proche-Orient signifiait la stabilité et la sécurité pour le monde entier.
Cette initiative a clairement pris Downing Street par surprise. Interrogé pour savoir si le Premier ministre [britannique] en avait conscience, son porte-parole a répliqué laconiquement : "Nous allons attendre de voir".
Au cœur de ce plan - qui sera présenté au sommet de l'UE du mois prochain - se trouve un cessez-le-feu immédiat sous la surveillance d'une mission internationale ; un encouragement pour les efforts déjà en cours de former un nouveau gouvernement palestinien "d'unité nationale" qui pourrait gagner la reconnaissance internationale ; des échanges de prisonniers pour libérer les trois soldats dont la capture a déclenché la guerre au Liban et les combats à Gaza cet été ; et, des pourparlers entre Israël et le Président palestinien Mahmoud Abbas.
Le gouvernement israélien de son côté a dit que ces idées "n'étaient pas coordonnées avec nous".
Cet ensemble de mesures semble avoir reçu une impulsion avec le meurtre des 19 civils à Gaza par les forces israéliennes la semaine dernière. M. Zapatero a déclaré que la violence avait "atteint un niveau de détérioration qui nécessite une action urgente et déterminée".
Lundi dernier, la Grande-Bretagne a mis ses partenaires européens en colère lorsque Margaret Beckett, la Secrétaire aux Affaires Etrangères, a édulcoré une déclaration qui aurait condamné Israël pour ce pilonnage.
Samedi soir, un fossé s'est ouvert au Conseil de Sécurité des Nations-Unies lorsque le Royaume-Uni s'est abstenu sur une résolution critiquant Israël.
La France a voté la résolution, pour laquelle les Etats-Unis ont mis leur veto. M. Zapatero a déclaré qu'il espérait attirer le soutien de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne. Mais cela était loin d'être clair la nuit dernière que cette initiative ait été laissée à l'intention de Tony Blair de dédier le reste de son mandat à rechercher une solution au Proche-Orient.
Tandis que M. Blair a fait savoir, lors du dernier voyage qu'il a effectué mi-septembre dans la région, qu'il voulait y revenir avant la fin de cette année, il n'y a pas de plans très clairs pour qu'il le fasse. Ceci pourrait changer si un "gouvernement d'unité" était opérationnel dans les semaines qui viennent.
Après le sommet de Girona, le Président Chirac a déclaré: "Nos trois pays ont la même sensibilité, les mêmes intérêts et les mêmes valeurs morales, et peut-être pouvons-nous jouer un rôle pour trouver une solution au problème palestinien".
M. Zapatero a déclaré qu'il envisageait sur le long-terme une conférence internationale majeure sur le Moyen-Orient, mais il n'a pas spécifié s'il voulait qu'elle se tienne à Madrid.
Cette initiative arrive après que le quotidien israélien, Maariv, a rapporté qu'Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien, avait discuté avec le Président Bush d'un plan pour se retirer de certaines parties de la Cisjordanie en coordination avec M. Abbas. Dans ce reportage, il est dit que ceci est conditionné à ce que le gouvernement de M. Abbas remplisse les conditions établies par la communauté internationale.
Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Colin_Brown/
Tony_Blair_initiative_europeenne_Proche-Orient_171106.htm
Publié dans The Independent, le 17 novembre 2006
Article original : "Blair snubbed by Europe's Middle East initiative "
Le fossé s'est creusé un peu plus hier soir entre en la Grande-Bretagne et la France lorsque trois pays européens ont lancé une initiative surprise sur le Proche-Orient pour faire cesser la violence et maintenir l'espoir d'un règlement à long terme.
Ce plan, accepté par la France, l'Italie et l'Espagne, a été annoncé hier par le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, lors d'un sommet avec le président français, Jacques Chirac. M. Zapatero a déclaré que la stabilité et la sécurité au Proche-Orient signifiait la stabilité et la sécurité pour le monde entier.
Cette initiative a clairement pris Downing Street par surprise. Interrogé pour savoir si le Premier ministre [britannique] en avait conscience, son porte-parole a répliqué laconiquement : "Nous allons attendre de voir".
Au cœur de ce plan - qui sera présenté au sommet de l'UE du mois prochain - se trouve un cessez-le-feu immédiat sous la surveillance d'une mission internationale ; un encouragement pour les efforts déjà en cours de former un nouveau gouvernement palestinien "d'unité nationale" qui pourrait gagner la reconnaissance internationale ; des échanges de prisonniers pour libérer les trois soldats dont la capture a déclenché la guerre au Liban et les combats à Gaza cet été ; et, des pourparlers entre Israël et le Président palestinien Mahmoud Abbas.
Le gouvernement israélien de son côté a dit que ces idées "n'étaient pas coordonnées avec nous".
Cet ensemble de mesures semble avoir reçu une impulsion avec le meurtre des 19 civils à Gaza par les forces israéliennes la semaine dernière. M. Zapatero a déclaré que la violence avait "atteint un niveau de détérioration qui nécessite une action urgente et déterminée".
Lundi dernier, la Grande-Bretagne a mis ses partenaires européens en colère lorsque Margaret Beckett, la Secrétaire aux Affaires Etrangères, a édulcoré une déclaration qui aurait condamné Israël pour ce pilonnage.
Samedi soir, un fossé s'est ouvert au Conseil de Sécurité des Nations-Unies lorsque le Royaume-Uni s'est abstenu sur une résolution critiquant Israël.
La France a voté la résolution, pour laquelle les Etats-Unis ont mis leur veto. M. Zapatero a déclaré qu'il espérait attirer le soutien de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne. Mais cela était loin d'être clair la nuit dernière que cette initiative ait été laissée à l'intention de Tony Blair de dédier le reste de son mandat à rechercher une solution au Proche-Orient.
Tandis que M. Blair a fait savoir, lors du dernier voyage qu'il a effectué mi-septembre dans la région, qu'il voulait y revenir avant la fin de cette année, il n'y a pas de plans très clairs pour qu'il le fasse. Ceci pourrait changer si un "gouvernement d'unité" était opérationnel dans les semaines qui viennent.
Après le sommet de Girona, le Président Chirac a déclaré: "Nos trois pays ont la même sensibilité, les mêmes intérêts et les mêmes valeurs morales, et peut-être pouvons-nous jouer un rôle pour trouver une solution au problème palestinien".
M. Zapatero a déclaré qu'il envisageait sur le long-terme une conférence internationale majeure sur le Moyen-Orient, mais il n'a pas spécifié s'il voulait qu'elle se tienne à Madrid.
Cette initiative arrive après que le quotidien israélien, Maariv, a rapporté qu'Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien, avait discuté avec le Président Bush d'un plan pour se retirer de certaines parties de la Cisjordanie en coordination avec M. Abbas. Dans ce reportage, il est dit que ceci est conditionné à ce que le gouvernement de M. Abbas remplisse les conditions établies par la communauté internationale.
Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
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http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Colin_Brown/
Tony_Blair_initiative_europeenne_Proche-Orient_171106.htm
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