jeudi, novembre 09, 2006

Pendant que la France, l’Allemagne et la Turquie se mobilisent, la Chine, la Russie et l’Iran font des manœuvres militaires.

Dimanche 5 novembre 2006 , proposé par CISMIGIU

Le 3 novembre 2006 Globalresearch.ca (original en anglais), L’aut’journal (version française)

Le déploiement des forces de l’OTAN et des États-Unis se déroule présentement en deux théâtres d’opérations distincts : le Golfe persique et la Méditerrannée orientale.

L’armada navale dans le golfe persique est en grande partie sous commandement américain, avec la participation du Canada. Les groupes de combat du USS Enterprise, du USS Eisenhower et du groupe Iwo Jima (Expeditionary Strike Group) sont maintenant déployés depuis le 20 octobre dans le Golfe persique et la Mer d’Arabie, en face de la côte iranienne.

La militarisation de la région de la Méditerrannée orientale sur terre et sur mer est sous le contrôle de plusieurs pays de l’OTAN incluant la France, l’Allemagne et la Turquie. Cette escalade militaire est conduite derrière la facade d’une mission de maintien de la paix de l’ONU (la FINUL) à la suite de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Dans ce contexte, la guerre contre le Liban doit être vue comme une étape d’une feuille de route militaire américaine plus large qui vise la Syrie.

En septembre, l’Allemagne a détaché une flotte de huit bateaux, incluant deux frégates, avec jusqu’à 2400 soldats à bord. La marine allemande fonctionnera à partir du port chypriote de Limassol, situé à moins de 100 km de la côte libano-syrienne. La force navale multinationale basée à Chypre pourrait éventuellement servir à mettre en oeuvre un blocus économique à l’endroit de la Syrie.

Au début octobre, la Turquie a dépêché plusieurs vaisseaux de guerre, qui se se sont joints à la force navale multinationale sous commandement allemand. Alors que la Turquie participe à la FINUL, elle est aussi un proche allié d’Israël. Des vaisseaux de guerre grecs, italiens, bulgares ont été envoyés au large de la côte libanaise.

La France a envoyé des véhicules blindés et des unités d’infanterie.

La nature des équipements militaires et des systèmes d’armement déployés n’a pas grand chose à voir avec le « maintien de la paix ». De plus, l’OTAN a établi un partenariat militaire avec Israël en 2005 qui, en pratique, force les membres de l’OTAN impliqués au Liban à collaborer pleinement avec Israël. En date du 16 octobre, Israël et l’OTAN ont signé un accord cadre de coopération militaire qui permet d’intégrer de facto Israël dans l’opération navale au large de la côte libanaise, sous commandement allemand. Israël se voit de la sorte intégrée au forces de FINUL, dont le mandat consiste à mener des « opérations antiterroristes ».

L’escalade navale pourrait être coordonnée avec d’éventuelles attaques aériennes contre l’Iran. Les plans qui ont trait aux attaques aériennes furent élaborés au milieu de l’année 2004 dans le cadre du CONPLAN 8022. Les attaques aériennes contre l’Iran impliqueraient un blitzkrieg « choc et stupeur » d’une ampleur similaire à la guerre aérienne de 2003 contre l’Irak.

En novembre 2004, le US Strategic Command s’est livré à plusieurs exercices majeurs d’un « plan global de frappe » intitulé « Global Lightening ». Il mettait en cause une attaque simulée avec des armes tant conventionnelles que nucléaires contre un « ennemi fictif » (l’Iran). À la suite de l’exercice, le US Strategic Command s’est déclaré en état de préparation avancée.

CONPLAN est le plan opérationnel lié au plan global de frappe. Il est décrit comme « un plan que la marine et les forces aériennes transposent en plan de frappe pour leurs sous-marins et bombardiers ».

Le recours à des armes nucléaires tactiques est considéré dans le CONPLAN comme faisant partie de la doctrine de « guerre préventive » de Bush. En mai 2004, la directive présidentielle de sécurité nationale NSPD 35, intitulée Autorisation de déploiement d’armes nucléaires, était émise. Même si son contenu demeure confidentiel, on présume que NSPD 35 concerne le déploiement d’armes nucléaires tactiques dans le Moyen-Orient, en concordance avec le CONPLAN.

L’Iran se prépare à faire face à une attaque américaine. En réponse aux préparatifs militaires de l’OTAN et des Etats-Unis, l’Iran s’est livré à des exercices de guerre de grande envergure à travers son territoire.

De plus, comme l’ont rapporté les médias occidentaux, la Chine et la Russie se sont livrés à des exercices militaires en Asie centale, en collaboration avec leurs partenaires. À la fin septembre, la Russie a mis en œuvre des exercices de guerre aériens sur une grande portion de son territoire, à partir de la Volga jusqu’aux frontières de l’Alaska et de l’Amérique du Nord. Ces exercices militaires ont d’ailleurs provoqué le décollage d’urgence des chasseurs de NORAD.

D’autres manœuvres militaires avec la participation de la Russie, du Kazakhstan, du Kyrgystan et du Tajikistan, sous les auspices de l’Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC), ont été lancées en août. Ces exercices, officiellement décrits comme faisant partie d’un « programme contre-terroriste », ont été tenus à peine une semaine avant ceux de l’Iran.

Presque à la même période, soit au mois d’août, la Chine et le Kazakhstan ont aussi tenu des exercices militaires dans le cadre de l’Organisation de coopération de ShanghaÇi (OCS). L’Iran est un membre observateur à l’OCS. À la fin septembre, la Chine et le Tajikistan ont tenu un exercice militaire conjoint, dont le nom de code était « Coopération-2006 », selon un memorandum signé par les deux gouvernements. Le Tajikistan partage une frontière de 500 km avec l’Afghanistan. Ces déploiements militaires concernent directement la présence militaire des Etats-Unis et de l’OTAN dans l’Afghanistan voisine.

Au début du mois d’octobre, dans le dernier round de manœuvres militaires en Asie centrale sous les auspices de l’OTSC, des exercices conjoints réunissant la Russie et le Kyrgystan ont été organisés à la base aérienne russe de Kant, à 30 km de la capitale kyrgyse. Officiellement décrits comme un entraînement anti-terroriste, ces exercices militaires mettraient en cause le déploiement des forces spéciales des deux pays. Des hauts-gradés russes et même le ministre de la Défense Sergei Ivanov étaient présents.

Par ailleurs. à la fin du mois de septembre, la Russie a également tenu des exercices militaires au Daguestan, impliquant la 136e brigade. L’exercice tenu au terrain d’entraînement Buynakskiy postulait l’attaque de la Russie par un État étranger anonyme. Selon un des rapports de presse russe, « compte tenu de l’ampleur de l’attaque envisagée, cela pouvait être comparé à la Seconde Guerre mondiale ».

Toujours au début du mois d’octobre, la télévision biélorusse annonçait que la Biélorussie et la Russie tiendraient des sessions d’entraînements pour les corps de commandement des deux pays, dans une optique de coordination de leurs activités militaires.

Au total, la signification de ces exercices militaires doit être évaluée en relation avec les exercices russes, chinois et iraniens tenus depuis la fin août.

Ces exercices militaires ne sont pas des événemnents isolés. Ils font partie d’un projet minutieusement conçu en réponse à l’escalade militaire des Etats-Unis et de l’OTAN. Ils visent à démontrer les capacités militaires des pays en question et à décourager une action militaire américaine.

Les exercices de l’OCS et de l’OTSC doivent aussi être examinés en relation avec la structure des alliances militaires. Tant la Russie que la Chine sont des alliées de l’Iran, au sein des accords de coopération militaire. La Chine et la Russie sont des acteurs majeurs dans le pétrole de l’Asie centrale et du bassin de la mer Caspienne. Ils ont aussi des accords de coopération économique avec l’entreprise pétrolière d’État iranienne.

Texte original et intégral en anglais : "Cold War Shivers" : War Preparations in the Middle East and Central Asia, 6 octobre 2006.

Traduction : l`autjournal, novembre 2006 no 254

Suite de l’article original traduit par CISMIGIU


L’escalade militaire soutenue par les USA :

La guerre froide, bien qu’officiellement terminée, n’a pas atteint son apogée.

L’agenda militaire US n’est pas limité à gagner le contrôle sur les réserves de pétrole et de gaz iraniens (en utilisant la campagne contre le terrorisme international comme un prétexte). Réminiscence de l’époque de la guerre froide, l’objectif d’une intervention militaire des USA consiste aussi à affaiblir, et ultimement à exclure la Russie et la Chine de jouer un rôle significatif dans la région d’Asie Centrale.

Dirigée contre l’Iran et la Syrie, l’opération militaire soutenue par les USA, si elle devait être lancée, pourrait conduire à un conflit plus large, marqué par l’implication indirecte de la Russie, de la Chine, et de leurs alliés d’Asie Centrale. En fait cette implication indirecte a déjà lieue, à travers le statut de l’Iran d’observateur à l’OCS, différents accords bilatéraux de coopération militaire, ainsi que la vente de systèmes d’armement de la Russie et la Chine à l’Iran.

Les USA sont impliqués dans diverses opérations sous couverture à travers l’Asie Centrale, avec comme objectif essentiel d’écarter la Russie.

Les tensions en Arménie, Azerbaidjan et Géorgie, sont le résultat direct des empiétements géopolitiques des USA dans ce qui était dans la sphère d’influence traditionnelle de Moscou. La Géorgie et l’Azerbaidjan sont de facto devenus des protectorats US.

Dans l’épreuve de force récente entre la Russie et la Géorgie, le président géorgien Mikhail Saakashvili a promis "de continuer les efforts de la Géorgie pour rejoindre l’OTAN, autant que d’assurer le retrait rapide des forces russes du territoire géorgien".

Moscou a répondu en mettant en état d’alerte les forces russes encore présente en Géorgie, après que Tbilissi ait accusé d’espionnage des officiers russes. Le retrait des troupes russes de Géorgie, ouvre la voie au stationnement de forces de l’OTAN qui sont déjà présentes dans l’Azerbaidjan voisin.

En attendant, concernant le problème de l’élargissement de l’OTAN, la Russie a prévenu l’Alliance Atlantique début octobre qu’elle prendrait "toutes les mesures appropriées" si la Pologne devait déployer des "éléments des systèmes de missiles de défense des Etats-Unis ou de l’OTAN sur son territoire", (extrait agence Interfax, 4 oct. 2006) :

« "Nous continuons à considérer ces plans de façon critique. Notre opinion est que [ces plans] avec le déploiement possible du système de missiles européen de défense de l’OTAN peuvent produire un effet négatif sur la stabilité stratégique, la sécurité dans la région et les relations entre les états", a dit Kamyin, "Une nouvelle situation telle que celle-ci, va objectivement nous obliger à prendre des mesures appropriées, car nous ne pouvons pas simplement nous fier en la matière, dans les seules déclarations que ces systèmes de missiles de défense des USA et de l’OTAN en europe ne seront pas pointés vers la Russie" a ajouté l’officiel. »

De façon connue et documentée, la Chine aussi aide l’Iran dans le développement de son système de défense anti aérien. Plus encore, selon un rapport du Daily Telegraph (5 ocotbre 2006), Washington a reconnu que la Chine était impliqué dans :

« la mise en place secrète de puissantes armes laser, conçues pour neutraliser les satelittes espions US, en aveuglant leurs dispositifs sensibles de surveillance, a-t’il été rapporté hier. Les attaques jusqu’ici non rapportées ont été maintenues secrètes par l’administration de Bush par crainte que cela endommagerait des tentatives de coopter la Chine dans des offensives diplomatiques contre la Corée du nord et l’Iran. Des sources ont indiqué au journal d’affaires militaires Defense News qu’il y avait eu une bataille interne féroce à Washington pour savoir s’il fallait rendre publique cette affaire. En fin de compte, l’évaluation annuelle du Pentagone sur le programme militaire chinois croissant a à peine mentionné la menace. »

La guerre froide gronde

En plus des différentes simulations de guerre de l’OCS et l’OTSC qui ont eu lieu en Asie Centrale ces deux derniers mois, les forces aériennes russes ont aussi conduit un exercice militaire majeur fin septembre qui s’est étendu au dessus d’une large part de son territoire, depuis la Volga jusqu’à la limite de l’Alaska, s’étendant depuis la zone militaire de la Volga, jusqu’à la zone militaire d’extrème-orient (voir la carte ci-dessous). L’exercice militaire a impliqué le lâchage de bombes tout comme le lancement de missiles contre un "ennemi imaginaire" anonyme :

« Longtemps avant l’aube, plus de 10 avions Tu-160 et Tu-95 porteurs de missiles de croisière, du régiment d’avions à longue portée de la base [de la ville] d’Engels, se mirent en route pour les frontières nord de la Russie. Les avions avaient pour mission d’atteindre l’océan arctique, et de lancer plusieurs missiles de croisière d’entrainement, en direction de la zone de Khalmer-Yu près de Vorkuta. Ce fut la dernière sortie d’entrainement, d’une base aérienne près de Saratov. Des bombes furent lâchées et des missiles tirées à travers presque tout l’émisphère nord. (...) [Correspondent] Une des plus importantes et des plus difficiles phases de l’exercice impliquait le lachage de bombes dans la zone d’entrainement de Guryanovo, dans la région de Saratov. Huit bombardiers stratégiques Tu-22 avaient pour mission de détruire une base aérienne de l’ennemi imaginaire. Même depuis le centre de commande à 10 km de là, les explosions des bombes de 250 kg paraissaient énormes. (Transcription d’un rapport de la TV Russe, Channel One TV, Moscou, Russie 0600 GMT 30 Septembre 2006) »

Dans un scénario rappelant l’époque de la guerre froide, des avions de chasse US et Canadiens ont interceptés les avions russes Tu-160 près des côtes de l’Alaska :

« Des avions de chasse US et Canadiens, ont interceptés des avions russes au large des côtes de l’Alaska, mais ce n’est pas considéré comme un incident hostiel, affirme vendredi le Centre de Commandement Nord Américain de Défense Aérospatial. Le NORAD dit que les avions n’ont jamais violé l’espace aérien US ou Canadien... Mais les avions de chasse ont décollé parceque les russes sont entré dans une zone autour de l’amérique du nord, dans laquelle le NORAD considère toute intrusion d’avions comme potentiellement menaçante. Les bombardiers lourds Tu-95 participaient à un exercice annuel des forces aériennes russes près des côtes de l’Alaska et du Canada, d’après le NORAD. Le nombre d’avions russes impliqués n’a pas été précisé.(Reuters, 2 Octobre 2006). »

Autant la presse russe qu’occidentale ont ignoré ces exercices aériens majeurs, les considérant comme étant des exercices de routine, sans examiner le cadre plus large, ni l’enchainement de ces simulations de guerre commanditées par la Russie.

« Un porte parole du NORAD a dit que bien que ces simulations russes n’étaient pas considérées comme "hostiles", ils voulaient néanmoins que les russes sachent que le "NORAD est vivant et alerte" : "Ce n’était pas considéré comme hostile. Il s’agissait juste d’être vigileant et de leur faire savoir que le NORAD est vivant et alerte," a dit le Capitaine Jennifer Faubert des forces aériennes Canadiennes, une porte parole du NORAD pour la région du Canada. (Reuters, 2 Octobre 2006). »

Au delà de la portée d’une guerre au Moyen-Orient, l’agenda militaire plus large des USA, qui inclut l’"initiative stratégique de défense", menace la sécurité globale. Les divers simulations de guerre conduits par l’Iran, la Russie et la Chine sont non seulement prévus pour se préparer à la guerre, mais ils sont également une démonstration des capacités militaires à un agresseur potentiel. Ils sont également prévus pour agir en tant que force de dissuasion.

Inverser la marche vers la guerre

Le monde est au carrefour de la plus sérieuse crise de son histoire moderne. Les USA sont embarqués dans une aventure militaire, "une longue guerre", qui menace le futur de l’humanité.
Cet article a tenté de documenter les différents préparatif de guerre.

Bien qu’il y ait de nombreux facteurs qui puissent empêcher cette guerre d’arriver, y compris les divisions au sein de l’administration et de l’armée US, les négociations secrètes entre la Chine, la Russie, l’Iran etc., le risque d’une guerre étendue Moyen Orient-Asie Centrale doit être sérieusement considéré.

La dévastation et la mort qui pourraient résulter de cet agenda militaire seraient incalculable, particulièrement si le conflit s’étend à une région plus large.

L’utilisation possible d’armes nucléaires tactiques par les USA, ironiquement en représailles à la non suspension de l’enrichissement d’uranium par l’Iran (dans son programme énergétique nucléaire civil) soulève le spectre d’un cauchemard nucléaire.

Les perturbations économiques résultant d’une plus large guerre au Moyen Orient, ne seraient pas limité à l’explosion des prix du pétrole consécutif au blocage du Détroit d’Ormuz.

La crise énergétique rejailliraient immédiatement sur les prix du transport et les coûts de production dans virtuellement tous les secteurs d’activité économique. Elle contribuerait également à la perturbation des marchés financiers mondiaux.

Plus encore, si la Chine devait être impliquée dans le conflit, les échanges à grande échelle de produits manufacturés en provenance de Chine, qui fournit les marchés occidentaux avec de grandes quantités de biens de consommation, serait perturbés.

L’enjeu n’est pas de savoir si la guerre aura lieu ou non, mais quels sont les instruments à notre disposition nous permettant de court-circuiter, et finalement de désarmer cet agenda militaire global.

Dans les semaines et mois à venir, il est essentiel que les mouvements citoyens autour du monde, agissent avec consistance afin de saisir leurs gouvernements respectifs, et d’inverser puis de démanteler cet agenda militaire.

Démanteler le réseau de propagande de guerre est essentiel. La guerre ne peut pas être menée sans le support des médias marchands, qui en dernier ressort supportent la guerre menée par les USA contre l’Iran.

Ce qui est nécessaire, c’est de briser la conspiration du silence, dévoiler les mensonges et les distortions des médias, confronter la nature criminelle de l’administration US et des gouvernements qui la supportent, de son agenda de guerre aussi bien que de son soit disant "agenda de sécurité nationale" qui dékimité déjà les contours d’un état policier.

Il est essentiel d’amener le projet de guerre US sur le devant de la scène du débat politique, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. Les leaders politiques et militaires opposés à la guerre doivent prendre une position ferme, depuis leurs institutions respectives. Les citoyens doivent prendre position individuellement et collectivement contre la guerre.

Des criminels de guerre occupent les postes de pouvoir. Les citoyens sont galvanisés pour soutenir le pouvoir, qui est "engagé pour leur sécurité et leur bien être". A travers la désinformation des médias, la guerre se dote d’un mandat humanitaire.

La légitimité de la guerre doit être questionnée. Le sentiment anti-guerre seul ne désarme pas un agenda militaire. Des officiels de haut rang de l’administration Bush, des membres de l’armée et du Congrès US se sont vu confié l’autorité de soutenir une guerre illégale.

Les appuis et les commanditaires de guerre et crimes de guerre au sein des corportations, doivent aussi être ciblés, y compris les compagnies pétrolières, l’industrie de l’armement, les institutions financières, et les médias marchands, qui sont devenus partie intégrante de la machine à propagande de guerre.

1. Le rôle de la désinformation des médias dans le soutien de l’agenda militaire est crucial.

Nous ne réussirons pas à nos efforts à moins que l’appareil de propagande soit affaibli et par la suite démantelé. Il est essentiel d’informer nos concitoyens sur les causes et les conséquences de la guerre menée par les US, sans parler des crimes de guerre et des atrocités étendues qui sont habituellement cachées par les médias. Ce n’est pas une tâche facile. Cela exige un programme efficace de contrepropagande qui réfutes les affirmations des médias mainstreams.

Il est essentiel que les informations et analyses pertinentes atteignent le grand public. Les médias occidentaux sont contrôlés par une poignée de puissants affairistes. Le conglomérat médiatique qui contrôle les réseaux TV et la presse papier doivent être défiés à travers des actions solidaires qui réveleront leurs mensonges et falsifications.

2. Il existe une opposition à l’intérieur de l’establishment politique US aussi bien que dans les rangs des forces armées.

Bien que cette opposition ne remette pas en cause l’orientation global de la politique étrangère US, elle est fermement opposée à toute aventurisme militaire, y compris l’utilisation d’armes nucléaires. Ces voix au sein des institutions US, de l’armée, et du milieu des affaires, sont importantes, car elle peuvent utilement introduire le doute et finalement démanteler le consensus autour de la "guerre au terrorisme".

La plus large alliance possible des forces politiques et sociales est, en conséquence, nécessaire afin de prévenir une aventure militaire qui menace littéralement l’avenir de l’humanité.

3. La structure des alliances militaires doit être remise en cause. Un changement opportun dans les alliances militaires pourraient potentiellement inverser le cours de l’histoire.

Bien que la France et l’Allemagne soit largement des soutiens de la guerre dirigée par les USA, de fortes voix se font entendre dans ces pays aussi bien que dans l’Union Européenne, qui sont fermement opposées à à l’agenda militaire dirigé par les USA, tant au niveau de base de la société, que dans le système politique lui-même.

Il est essentiel que les engagements pris par les chefs d’Etats et de gouvernements Européens auprès de Washington soit décommandés ou annulés, à travers la pression exercée au niveaux politiques appropriés. Cela vaut en particulier au soutien inconditionnel envers l’administration Bush, exprimé par le Président Jacques Chirac et le Chancelier Angela Merkel.

L’affaiblissement du système d’alliance qui engage les européens de l’ouest à supporter l’axe militaire anglo-américain, pourrait en effet contribuer à renverser la tendance. Washington hésiterait à lancer une guerre contre l’Iran sans le soutien de la France et de l’Allemagne.

4. La mise en place de grands rassemblement antiguerre est importante et essentielle. Mais elle ne suffira pas à elle seule à inverser la marche vers la guerre, à moins qu’elle soit accompagnée par le développement d’un réseau antiguerre solidaire.

Ce qui est nécessaire, c’est un réseau antiguerre au niveau de base de la société, un mouvement de masse à l’échelle national et internationale, qui défie la légitimité de principaux acteurs politiques et militaires, aussi bien que des commanditaire au sein des corporations, et qui serait l’instrumement pour ultimement renverser ceux qui commandent en notre nom.

La construction d’un réseau de ce type prendra du temps. Initialement, il devrait se concentrer dans le développement d’une position antiguerre dans les organisation citoyennes existantes (par exemple, les unions commerciales, les organisations communautaires, les regroupements professionels, les fédérations étudiantes, les conseils municipaux etc...).

5. Le 11 septembre joue un rôle crucial et central dans la campagne de propagande.

La menace d’une "attaque d’Al Qaeda sur l’Amérique" est utilisée à profusion par l’administration Bush et son indéfectible allié britannique pour galvaniser l’opinion publique à soutenir un agenda militaire global.

De façon connue et documentée, le "réseau de terreur Islamic" est une création des services secrets US. Plusieurs alertes terroristes était basées sur de faux rapports des services secrets, comme l’a récemment révélé la fausse affaire d’"attaques à la bombe liquide". Il existe des preuves que plusieurs des attaques terroristes "massivement meurtrières" qui ont causé des pertes civiles, ont été lancées par les services secrets et/ou militaires. (par exemple les attentats de Bali en 2002).

La "guerre au terrorisme" est un mensonge. Le récit du 11 septembre tel que colporté par le rapport de la comission sur le 11 septembre, est une fabrication. L’administration Bush est impliqué dans des actes de couverture et de complicité au plus hauts niveaux du gouvernement.

Révéler les mensonges derrière le 11 septembre, servirait à miner la légitimité de la "guerre au terrorisme", qui constitue la principale justification pour propager la guerre au Moyen Orient.

Sans le 11 septembre, les criminels de guerre des grands bureaux, n’ont pas de quoi tenir debout. Toute les constructions autour de la sécurité nationale s’effondrent comme un château de cartes.

Michel Chossudovsky est l’auteur du best seller international "America’s War on Terrorism" Second Edition, Global Research, 2005. Il est professeur d’économie à l’université d’Ottawa et Directeur du Centre de Recherche sur la Mondialisation.

liens
http://lesogres.info/article.php3?id_article=2604

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