L'Amérique a l'intention de revendiquer un nouvel empire
Par Stephen Castle
The Independent le 19 octobre 2006 article original : America intends to claim a new empire
L'Amérique protège avec jalousie sa suprématie spatiale, ainsi que l'Europe ne le sait que trop bien. Lorsque que l'UE a dessiné les plans pour lancer son propre système de navigation par satellite à la fin des années 90, Washington a clairement fait connaître ses objections.
L'allié clé de l'Amérique en Europe, le Royaume-Uni, a fait bloquer ce programme, en le faisant retarder pendant des mois, exigeant un rapport par des consultants en gestion et en contestant le besoin d'un tel système. Les plus hauts gradés militaires étasuniens de l'Otan ont soutenu que l'aventure européenne pourrait interférer avec les signaux utilisés pour la défense américaine.
Ce ne fut qu'après une foule d'assurances qui furent données à Washington que les Etats-Unis ont fait machine arrière et que l'UE est allé de l'avant avec le programme Galileo. Fin décembre dernier, la première constellation de 30 satellites de navigation ont été propulsés dans l'espace à partir d'une rampe de lancement au Kazakhstan.
Les Etats-Unis avaient émis des réserves pour deux raisons principales. Ils ont une aversion pour tout ce qui peut être interprété comme un effort d'usurper son statut de puissance dominante dans l'espace et son statut de seule superpuissance militaire du monde.
Les satellites de Galileo tourneront autour de la planète dans trois orbites à une altitude d'environ 23.000 km - et défieront la suprématie du GPS (Global Positioning System) de l'Amérique. Ses concepteurs disent que le programme européen livrera un positionnement en temps réel au mètre près avec une précision sans égal.
Le programme de l'UE est présenté comme civil. Son objectif est de fournir des données qui faciliteront les projets de péages et rendront possibles les voitures sans conducteur. D'autres utilisations incluent la surveillance des rendements agricoles et la localisation du bétail.
Mais les suggestions de la part du Commissaire européen aux transports, Jacques Barrot, que Galileo pourrait avoir des applications militaires, ont provoqué un tollé de la part du Royaume-Uni.
La deuxième raison est que Washington a peur que le programme permette le transfert de technologie d'avant-garde à des pays hostiles. Un investissement de 230 millions d'Euro de la Chine dans Galileo à accru les inquiétudes des Etats-Unis, selon lesquelles Pékin essayait d'accéder à de tels documents. Cette question est si sensible que les officiels travaillant sur le programme gardent des documents top-secrets dans un coffre-fort dans une banque.
Alors, est-ce que la nouvelle politique spatiale des Etats-Unis aura des implications pour Galileo ? Les officiels européens en ont fait peu de cas hier, disant qu'ils n'y voyaient aucun lien. Théoriquement, il est possible qu'au cas où les Européens se mettraient d'accord pour utiliser leur système de navigation pour des objectifs militaires, Washington devienne très nerveux.
Pourtant, l'UE ne risque pas beaucoup d'émerger comme une entité vraiment "hostiles aux intérêts étasuniens". Les Etats-Unis ont assez d'alliés dans le bloc des 25 nations pour apposer un veto à l'utilisation de Galileo pour des applications militaires.
Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]
liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Etats-Unis_Galileo_empire_spatial_191006.htm
The Independent le 19 octobre 2006 article original : America intends to claim a new empire
L'Amérique protège avec jalousie sa suprématie spatiale, ainsi que l'Europe ne le sait que trop bien. Lorsque que l'UE a dessiné les plans pour lancer son propre système de navigation par satellite à la fin des années 90, Washington a clairement fait connaître ses objections.
L'allié clé de l'Amérique en Europe, le Royaume-Uni, a fait bloquer ce programme, en le faisant retarder pendant des mois, exigeant un rapport par des consultants en gestion et en contestant le besoin d'un tel système. Les plus hauts gradés militaires étasuniens de l'Otan ont soutenu que l'aventure européenne pourrait interférer avec les signaux utilisés pour la défense américaine.
Ce ne fut qu'après une foule d'assurances qui furent données à Washington que les Etats-Unis ont fait machine arrière et que l'UE est allé de l'avant avec le programme Galileo. Fin décembre dernier, la première constellation de 30 satellites de navigation ont été propulsés dans l'espace à partir d'une rampe de lancement au Kazakhstan.
Les Etats-Unis avaient émis des réserves pour deux raisons principales. Ils ont une aversion pour tout ce qui peut être interprété comme un effort d'usurper son statut de puissance dominante dans l'espace et son statut de seule superpuissance militaire du monde.
Les satellites de Galileo tourneront autour de la planète dans trois orbites à une altitude d'environ 23.000 km - et défieront la suprématie du GPS (Global Positioning System) de l'Amérique. Ses concepteurs disent que le programme européen livrera un positionnement en temps réel au mètre près avec une précision sans égal.
Le programme de l'UE est présenté comme civil. Son objectif est de fournir des données qui faciliteront les projets de péages et rendront possibles les voitures sans conducteur. D'autres utilisations incluent la surveillance des rendements agricoles et la localisation du bétail.
Mais les suggestions de la part du Commissaire européen aux transports, Jacques Barrot, que Galileo pourrait avoir des applications militaires, ont provoqué un tollé de la part du Royaume-Uni.
La deuxième raison est que Washington a peur que le programme permette le transfert de technologie d'avant-garde à des pays hostiles. Un investissement de 230 millions d'Euro de la Chine dans Galileo à accru les inquiétudes des Etats-Unis, selon lesquelles Pékin essayait d'accéder à de tels documents. Cette question est si sensible que les officiels travaillant sur le programme gardent des documents top-secrets dans un coffre-fort dans une banque.
Alors, est-ce que la nouvelle politique spatiale des Etats-Unis aura des implications pour Galileo ? Les officiels européens en ont fait peu de cas hier, disant qu'ils n'y voyaient aucun lien. Théoriquement, il est possible qu'au cas où les Européens se mettraient d'accord pour utiliser leur système de navigation pour des objectifs militaires, Washington devienne très nerveux.
Pourtant, l'UE ne risque pas beaucoup d'émerger comme une entité vraiment "hostiles aux intérêts étasuniens". Les Etats-Unis ont assez d'alliés dans le bloc des 25 nations pour apposer un veto à l'utilisation de Galileo pour des applications militaires.
Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]
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http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Etats-Unis_Galileo_empire_spatial_191006.htm
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