vendredi, août 25, 2006

Liban - Les déplacés rentrent, mais beaucoup restent sans abri.

Reuters
Édition
du vendredi 25 août 2006

Beyrouth -- La plupart des populations du Sud-Liban déplacées par la guerre entre Israël et le Hezbollah ont regagné leurs villages, mais nombre de ces familles n'ont plus de logements, détruits ou truffés de bombes qui n'ont pas encore explosé, a souligné hier le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Selon Beyrouth, 97 % des 900 000 à un million de Libanais ayant fui les combats sont de retour dans la zone, mais ce chiffre est loin de refléter la réalité dans les secteurs les plus dévastées.

«Seuls 60 à 70 % ont effectivement regagné leur domicile. Les autres se sont installés dans leur famille ou dans des villages voisins», a déclaré Reem Alsalem, porte-parole du HCR.

«Le principal problème, c'est que leurs maisons sont détruites ou trop dangereuses en raison des munitions qui ont fait long feu. Je ne vois pas comment la situation pourrait changer à court terme», déplore-t-elle.

Les équipes de déminage des Nations unies ont dénombré 249 sites touchés par les bombes à fragmentation de l'armée israélienne. Les engins qui n'ont pas explosé à l'impact ont déjà fait huit morts et 38 blessés depuis la fin des hostilités.

Human Rights Watch et Amnesty International accusent l'armée israélienne d'avoir violé le droit international en visant des zones civiles, ce que Tsahal dément, assurant qu'elle ne cherchait qu'à faire cessez les tirs de roquettes du Hezbollah.

L'état-major israélien a transmis à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) une carte localisant les sites susceptibles de receler des bombes ayant fait long feu. «Nous l'avons fait pour minimiser les pertes au sein de la population libanaise», a souligné un porte-parole militaire.

En ce qui concerne l'aide humanitaire proprement dite, le HCR a distribué 200 tentes, 2500 couvertures et bâches en plastique dans la seule localité de Siddikine, détruite en quasi-totalité. Aïta al-Chaab, rasée de 90 à 95 %, a reçu une aide équivalente.

Vingt-sept camions affrétés par les agences de l'ONU ont par ailleurs acheminé de l'eau et des vivres au Sud-Liban. Un navire français et deux avions en provenance d'Amman ont en outre livré une centaine de tonnes d'aide humanitaire et un convoi de dix camions parti de Syrie est attendu dans la journée.

Malgré cette aide, la menace d'une pénurie alimentaire semble se profiler, en plus de celle des bombes.

«D'importantes récoltes ont été perdues et ils n'ont pas pu stocker de nourriture. [...] Dans les mois qui viennent, en particulier à l'approche de l'hiver, nous allons fatalement avoir une crise alimentaire si nous ne continuons pas à distribuer de la nourriture», affirme Alsalem.

«Il y a également un grave problème d'argent. Les gens ne travaillent pas, ils ne peuvent donc pas acheter de nourriture, même s'il y en a dans les boutiques», ajoute la porte-parole du HCR.

liens
http://www.ledevoir.com/2006/08/25/116632.html

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