A Bil’in, les soldats n'ont pas observé les règles d'engagement en temps de guerre

Les activistes israéliens ont téléchargé une vidéo du tir sur Lymor et de la violence des soldats israéliens à Bil'in le vendredi 11 août.
La vidéo montre clairement que l'unité de la police des frontières a tiré sur les manifestants depuis une courte distance. Il n'y a aucun signe que les soldats étaient en danger.

Comme d'habitude, le porte-parole de l'armée a prétendu que les "activistes avaient jeté des pierres" et l'article du Haaretz a répété hier la même fausse information.

La vidéo montre également clairement le commandant dire à son unité :"C'est le Liban !" en ordonnant à ses hommes de tirer sur les manifestants qui battaient en retraite et "Je ne permettrai pas de manifestation en temps de guerre !"

Le commandant, Majdei, a pris cette décision en dépit d'une décision d'une cour militaire en août 2005 donnant à la population de Bil'in le droit de protester sur leur terre du village située du côté du Mur d'Apartheid.

Chaque semaine depuis que le mur a été achevé en mars 2006, les soldats israéliens leur ont également refusé le droit de protester dans leurs champs situés de l'autre côté du mur. Le mur sépare les villageois de 60% de leurs champs, dont la moitié a été déjà annexée et utilisée par des colonies Juives.

En outre, beaucoup de villageois ont été arrêtés la nuit pendant des incursions de l'armée pour avoir participé à des manifestations à Bil'in.

Deux villageois sont toujours en prison : Esaam Matar, 29 ans, est emprisonné depuis huit mois et l'armée a décidé de l'expulser vers la Jordanie ; et Muhammad Burnat, 19 ans, est emprisonné depuis 3 mois et n'a toujours pas eu de procès pour ses prétendus crimes.

Selon les règlementations officielles de l'armée, selon la version Hébreue du Haaretz d'aujourd'hui, les soldats ne voident pas tirer à moins de 40 mètres. Ils ont l'ordre de ne pas tirer sur des organes vitaux du corps et de ne tirer que s'ils sont en danger.

Chaque semaine, lors des manifestations à Bil'in, beaucoup de manifestants non-violents sont blessés à la tête, au cou et à la poitrine.Un Israélien visé à la tête et une Danoise frappée à l'aide d'une arme vendredi sont les blessés les plus sérieux par l'armée depuis Ramzi Yassin, qui a reçu une balle en acier recouvert de caoutchouc dans la tête. Ramzi, de Bil'in, distribuait de l'eau pendant une manifestation à Bil'in le 8 juillet 2005, quand il a été touché à la tête.

La balle a causée une grave hémorragie cérébrale et il est resté sans connaissance pendant 7 jours et avec des dommages permanents au cerveau.

Haitham al Khateeb de Bil'in, Yonathan Pollack, un Israélien, BJ du Danemark, et Phil d'Australie ont été hospitalisés à différents moments pour des blessures à la tête causées par des balles en caoutchouc tirées presque à bout portant lors des manifestations à Bil'in, sauf Haitham qui a été touché à la tête par une boîte métallique de gaz lacrymogène.

Lymor, qui a été blessé vendredi, est actuellement dans un état stable à l'hôpital Tel-Hashomer de Tel Aviv.

Il a fallu près d'une heure aux ambulances pour aller de l'endroit où il a été blessé jusqu'à l'hopital. Il a eu immédiatement une opération chirurgicale qui a duré 3 heures au cours de laquelle une balle en caoutchouc ainsi que des bouts d'os et du tissu endommagé de son cerveau ont été enlevés de sa tête et l'hémorragie interne a été arrêtée.

Avant l'opération, il était totalement conscient bien qu'il souffrait beaucoup.

Après l'opération, il a bougé les bras et les jambes tandis qu'il était sous anesthésie. Il a repris conscience vers 19h, hier soir et il peut bouger ses membres et peut parler mais il a des problèmes de vision.

Rina, du Danemark, est elle aussi à l'hopital d'Hébron pour une commotion à la tête après avoir été frappée par un soldat avec la crosse de son arme. Son état est stable mais elle a des problèmes pour marcher toute seule

liens
http://www.ism-suisse.org/news/article.php?id=5294&type=
temoignage&lesujet=Victimes%20ISM