Esclavage moderne
L’émirat a lancé ces dernières années des projets immobiliers gigantesques, qui ont fait sa réputation à l’étranger, pour s’imposer comme un centre régional des affaires et une destination touristique pour pallier le tarissement de ses ressources pétrolières.
Dans ce pays où les ouvriers du bâtiment triment jour et nuit, l’employeur confisque le passeport en échange du permis de travail et à la fin du contrat reconduit le travailleur immigré à l’aéroport.
Généralement mal logés et sous-payés, les ouvriers étrangers (femmes et enfants restent au pays), en majorité asiatiques et employés dans le secteur du bâtiment, expriment, depuis peu, de plus en plus ouvertement leur malaise.
Le salaire mensuel ne dépasse guère les 600 dirhams (en fait de 100 à 180 euros selon la nationalité du travailleur) et le droit de grève comme le droit de former des syndicats n’existent pas à Dubaï. Non couverts par les assurances, les accidents du travail sont légion et on dénombre un taux de suicide très élevé parmi cette population.
Aussi, récemment, des milliers d’ouvriers asiatiques ont manifesté à Dubaï contre le non-paiement de leurs salaires, témoignant d’un malaise croissant chez les étrangers qui travaillent dans le bâtiment dans des conditions déplorables et pratiquement sans aucun droit, à tel point que la presse locale commence a s’en fait l’écho.
Les manifestants (dont les salaires impayés portent sur quatre mois et concernent 2.000 ouvriers), travaillent pour Al-Hamed Construction.
Cette société appartient à des Emiratis et à des Jordaniens et exécute le projet de Palm Jumeira, (île artificielle en forme de palmier actuellement en construction dans les eaux du Golfe) pour le compte de Nakheel, l’une des deux plus grandes compagnies immobilières de Dubaï.
Libellés : Dubai, Economie, Esclavage, Esclavage moderne, Loi de Travail, Mondialisation
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