Le Memri pour source d'information ou de désinformation !!!
Et voilà que, depuis quelques temps, de désintéressés lecteurs me font passer des «informations» destinées à mon édification personnelle, sous le forme d'articles intégralement reproduits, et généreusement traduits en français ou, au moins, en anglais.
Source de ces «traductions»: le Memri, «Middle East Media Research Institute». Ça fait toujours plaisir d'être pris pour une bille...
Les travaux de cet «institut», basé à Washington, consistent à combler une lacune des journalistes occidentaux: la méconnaissance absolue des langues orientales. De fait, les seules sources d'information au sujet du Moyen-Orient, accessibles, sont très orientées: les «grands» médias occidentaux internationaux et, essentiellement, les médias israéliens traduits en anglais. Pour le reste, on trouve L'Orient-Le Jour en français et Nahar en anglais, affreusement orientés, et ça ne va pas tellement plus loin. J'imagine que les envoyés spéciaux des médias français à Beyrouth dépendent également du bon vouloir de leurs accompagnateurs qui, quand ils rentrent le soir, lisent religieusement L'Orient-Le Jour à leur vieille tante d'Achrafieh. Ah si, vous pouvez toujours consulter l'agence de presse de la Républiqe arabe syrienne SANA, mais c'est évidemment assez partiel.
C'est là qu'intervient le Memri. Cette «ONG» offre gratuitement des traductions de sujets d'actualité, notamment traduits du farsi et de l'arabe. Pour le journaliste occidental, cet accès à de telles sources est une véritable bénédiction, puisque cela permet de réellement d'«accéder à la source».
L'activité de propagande de Memri a été dévoilée dès 2002 par un article du Guardian britannique. L'article de Brian Whitaker, «Selective Memri», est consultable en ligne. Une traduction en français de cet article est publiée sur Bellaciao.
Comme moi, Brian Whitaker a pu constater l'utilité de ces traductions gratuites:
Depuis quelque temps je reçois des petits cadeaux de la part d’un institut très généreux ayant son siège au USA. Les cadeaux prennent la forme d’une excellente traduction d’articles de journaux arabes, l’institut me les envoie par mail tous les quelques jours et ceci sans aucun frais pour moi. Ces mails parviennent aussi à de nombreux politiciens, universitaires, et journalistes. Les histoires qu’ils contiennent sont en général très intéressantes.
Le but officiel de Memri:
Selon son site web, le but de Memri serait de réduire le fossé linguistique entre l’Ouest – où peu de gens parlent l’arabe – et le Moyen-Orient et ceci grâce à des «traductions d’articles opportuns parus dans les médias arabes, farsi,ou hébreux».
En septembre 2005, le Monde diplomatique a publié un article exposant à son tour le fonctionnement du Memri: «Désinformation à l'israélienne», par Mohammed El Oifi.
Dans ces articles, nous apprenons que le Memri a été fondé en 1998 par le colonel Ygal Carmon, membre pendant 22 ans des services de renseignement israéliens avant de devenir conseiller pour le contre-terrorisme des Premiers ministres Shamir et Rabin. Selon le Guardian:
La consultation de l’une des pages d’archives web désormais supprimée nous livre la liste du personnel de Memri. Parmi les six personnes nommées, trois – en comptant Carmon – sont décrites comme ayant travaillé dans les services secrets israéliens.
Parmis les trois autres, l’un a servi dans le Commandement Nord du Corps d’artillerie de l’armée israélienne, l’un a une carrière universitaire, et le sixième est un ancien comédien intermittent.
La co-fondatrice de Memri avec le Colonel Carmon n’est autre que Meyrav Wurmser, qui dirige aussi le Centre pour la politique du Moyen-Orient (Center for Middle East Policy) au Hudson Institute [...].
L’omniprésent Richard Perle, président du conseil d’administration de la politique de défense du Pentagone, vient d’entrer au conseil d’administration du Hudson Institute.
L'activité principale de Memri est la sélection d'articles selon des critères bien précis. Selon le Guardian:
[...] soit elles donnaient un reflet négatif des Arabes, soit elles encourageaient l’agenda politique israelien. Je n’étais pas le seul à éprouver ce malaise.Ibrahim Hooper [...] a souligné dans le Washington Times que «Memri n’avait d’autres fins que de trouver les pires propos qui soient dans le monde musulman et de les diffuser aussi largement que possible».
Pour le Monde diplomatique:
Il [Memri] a tendance à présenter comme majoritaires des courants d’idées très minoritaires dans la presse et les médias arabes. Ainsi, le lecteur non arabophone qui se contenterait de la lecture de ces traductions aurait l’impression que les médias arabes sont dominés par un groupe d’auteurs fanatiques, antioccidentaux, antiaméricains et violemment antisémites que combattraient quelques braves mais rares journalistes, que le Memri qualifie de «libéraux ou progressistes».
À ce stade, la dépendance d'un grand nombre de journalistes occidentaux aux traductions d'une émanation des services israéliens pour accéder aux écrits en arabe et en farsi est déjà problématique du seul fait de la sélection opérée.
Le second travers de l'activité «bénévole» du Memri est la traduction déformée des propos des auteurs. Un exemple donné par le Diplo:
Le professeur Halim Barakat, de l’université Georgetown (New York), aux États-Unis, a fait, lui aussi, les frais de ces méthodes. L’article qu’il a écrit dans le quotidien londonien Al-Hayat sous le titre «Ce monstre créé par le sionisme: l’autodestruction» a été reproduit par le Memri, explique son signataire, sous «un titre incitant à la haine: “Jews Have Lost Their Humanity” [Les juifs ont perdu leur humanité]. Ce que je n’ai pas dit... Chaque fois que j’écrivais “sionisme”, le Memri remplaçait par “juif” ou “judaïsme”. Ils [le Memri] veulent donner l’impression que je ne suis pas en train de critiquer la politique israélienne et que ce que je dis, c’est de l’antisémitisme». À peine cette traduction mise en ligne sur le site du Memri, l’auteur a reçu «des lettres de menaces» dont «certaines disent que je n’ai pas le droit d’enseigner dans les universités» – il a enseigné plus de trente ans –, «que je n’ai pas le droit d’être professeur et que je dois quitter les États-Unis...».
Le troisième axe de son activité consiste, purement et simplement, à lancer de grandes campagnes de manipulation au service des néoconservateurs et du gouvernement israélien. Résumé par le Monde diplomatique:
C’est lui qui a lancé, en 2001, une campagne de dénonciation des manuels scolaires palestiniens, largement infondée, pour faire croire que ceux-ci attisaient l’antisémitisme. En 2004, il réussit, avec notamment le relais du site Proche-Orient.info [...], à exploiter les «dérapages» de la télévision du Hezbollah, Al-Manar, pour faire interdire celle-ci en France, suscitant des protestations de l’association Reporters sans frontières. Il a activement participé à la campagne qui a abouti à la fermeture du centre Cheikh Zayed aux Émirats arabes unis.
On peut suspecter que, pour beaucoup de médias occidentaux, les «traductions» du Memri sont le principal, si ce n'est l'unique, accès à des auteurs arabes. Comme l'expliquent le Guardian et le Monde diplomatique, ça n'est pas sans conséquences.
Cela dit, je ne peux que reprendre la conclusion de Brian Whitaker, car il ne faudrait pas tomber dans la seule dénonciation de l'«activisme» israélien et américain en matière de propagande. Son indispensable complément, c'est la passivité des auteurs et intellectuels arabes à tout simplement essayer de se faire entendre ici.
Il n’est pas difficile de voir ce que les arabes pourraient faire pour contrer cela. Des groupes de médias arabes pourraient s’associer et publier eux-mêmes des traductions d'articles reflétant plus justement le contenu de leur journaux.
Cela ne serait pas au-dessus de leur moyens. Mais comme toujours ils préféreront peut-être ne rien faire et ronchonner contre les machinations des retraités des services secrets israéliens.
À mon petit niveau, je dois constater que, autant je rencontre des Libanais et des Palestiniens qui maîtrisent le français ou l'anglais, qui ont beaucoup de choses à dire sur leur région (et qui sont en plus particulièrement remontés...), autant suivre l'actualité du Liban via la blogosphère francophone ou anglophone démontre une incroyable vitalité des blogueurs pro-américains (pour simplifier...) et la quasi absence de positions opposées (disons: pro-Georges Corm ou pro-Alain Gresh!).
Je rappelle donc qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation du Mossad pour s'exprimer sur le Web.
Quelques Commentaire :
1)
Autre traduction volontairement déformée du MEMRI ayant eut beaucoup de succès, parmis les (paresseux?) medias occidentaux: le prétendu commentaire d'Ahmedinejad au sujet d'Israel "à rayer de la carte" -- Le Pr Juan Cole (US) a à plusieurs reprises précisé qu'il a été intentionnellement mal traduit par MEMRI:
http://www.juancole.com/2006/05/hitchens
-hacker-and-hitchens.html
http://www.juancole.com/2006/05/bill-sch
er-importance-of-cole-v.html
http://www.juancole.com/2006/05/another
-fraud-on-iran-no-legislation.html
Et pourtant cela continue à être affirmé... Alors paresse, ou soumission.
2)
"Il [Memri] a tendance à présenter comme majoritaires des courants d’idées très minoritaires dans la presse et les médias arabes."
Les traductions de MEMRI sont très bonnes, et si j'en crois les resultats des rares elections dans la region,les fanatiques dans le monde musulman ne representent pas des courants d’idées très minoritaires, bien au contraire. Cependant on peut dire que MEMRI ne présente QUE les courants fanatiques (ou arabe néo-cons qui eux sont trés minoritaires), ce qui est evidemment réducteur.
3)
toujours sur la désinformation, les billets d'un soit disant journalistes libanais circulent allégrement sur les forums, blogs et mailing listes: michael behe.
Ce "journaliste" employé par une organisation israélienne de propagande envers l'occident , menapress, nous chante à longueur de lignes l'amour que "la majorité des libanais ressent envers l'armée israélienne qui les libérera des miliciens fous de dieu qui les terrorisent"
pathétique...
liens
http://tokborni.blogspot.com/2006/08/le-memri-
pour-source-dinformation.html
Source de ces «traductions»: le Memri, «Middle East Media Research Institute». Ça fait toujours plaisir d'être pris pour une bille...
Les travaux de cet «institut», basé à Washington, consistent à combler une lacune des journalistes occidentaux: la méconnaissance absolue des langues orientales. De fait, les seules sources d'information au sujet du Moyen-Orient, accessibles, sont très orientées: les «grands» médias occidentaux internationaux et, essentiellement, les médias israéliens traduits en anglais. Pour le reste, on trouve L'Orient-Le Jour en français et Nahar en anglais, affreusement orientés, et ça ne va pas tellement plus loin. J'imagine que les envoyés spéciaux des médias français à Beyrouth dépendent également du bon vouloir de leurs accompagnateurs qui, quand ils rentrent le soir, lisent religieusement L'Orient-Le Jour à leur vieille tante d'Achrafieh. Ah si, vous pouvez toujours consulter l'agence de presse de la Républiqe arabe syrienne SANA, mais c'est évidemment assez partiel.
C'est là qu'intervient le Memri. Cette «ONG» offre gratuitement des traductions de sujets d'actualité, notamment traduits du farsi et de l'arabe. Pour le journaliste occidental, cet accès à de telles sources est une véritable bénédiction, puisque cela permet de réellement d'«accéder à la source».
L'activité de propagande de Memri a été dévoilée dès 2002 par un article du Guardian britannique. L'article de Brian Whitaker, «Selective Memri», est consultable en ligne. Une traduction en français de cet article est publiée sur Bellaciao.
Comme moi, Brian Whitaker a pu constater l'utilité de ces traductions gratuites:
Depuis quelque temps je reçois des petits cadeaux de la part d’un institut très généreux ayant son siège au USA. Les cadeaux prennent la forme d’une excellente traduction d’articles de journaux arabes, l’institut me les envoie par mail tous les quelques jours et ceci sans aucun frais pour moi. Ces mails parviennent aussi à de nombreux politiciens, universitaires, et journalistes. Les histoires qu’ils contiennent sont en général très intéressantes.
Le but officiel de Memri:
Selon son site web, le but de Memri serait de réduire le fossé linguistique entre l’Ouest – où peu de gens parlent l’arabe – et le Moyen-Orient et ceci grâce à des «traductions d’articles opportuns parus dans les médias arabes, farsi,ou hébreux».
En septembre 2005, le Monde diplomatique a publié un article exposant à son tour le fonctionnement du Memri: «Désinformation à l'israélienne», par Mohammed El Oifi.
Dans ces articles, nous apprenons que le Memri a été fondé en 1998 par le colonel Ygal Carmon, membre pendant 22 ans des services de renseignement israéliens avant de devenir conseiller pour le contre-terrorisme des Premiers ministres Shamir et Rabin. Selon le Guardian:
La consultation de l’une des pages d’archives web désormais supprimée nous livre la liste du personnel de Memri. Parmi les six personnes nommées, trois – en comptant Carmon – sont décrites comme ayant travaillé dans les services secrets israéliens.
Parmis les trois autres, l’un a servi dans le Commandement Nord du Corps d’artillerie de l’armée israélienne, l’un a une carrière universitaire, et le sixième est un ancien comédien intermittent.
La co-fondatrice de Memri avec le Colonel Carmon n’est autre que Meyrav Wurmser, qui dirige aussi le Centre pour la politique du Moyen-Orient (Center for Middle East Policy) au Hudson Institute [...].
L’omniprésent Richard Perle, président du conseil d’administration de la politique de défense du Pentagone, vient d’entrer au conseil d’administration du Hudson Institute.
L'activité principale de Memri est la sélection d'articles selon des critères bien précis. Selon le Guardian:
[...] soit elles donnaient un reflet négatif des Arabes, soit elles encourageaient l’agenda politique israelien. Je n’étais pas le seul à éprouver ce malaise.Ibrahim Hooper [...] a souligné dans le Washington Times que «Memri n’avait d’autres fins que de trouver les pires propos qui soient dans le monde musulman et de les diffuser aussi largement que possible».
Pour le Monde diplomatique:
Il [Memri] a tendance à présenter comme majoritaires des courants d’idées très minoritaires dans la presse et les médias arabes. Ainsi, le lecteur non arabophone qui se contenterait de la lecture de ces traductions aurait l’impression que les médias arabes sont dominés par un groupe d’auteurs fanatiques, antioccidentaux, antiaméricains et violemment antisémites que combattraient quelques braves mais rares journalistes, que le Memri qualifie de «libéraux ou progressistes».
À ce stade, la dépendance d'un grand nombre de journalistes occidentaux aux traductions d'une émanation des services israéliens pour accéder aux écrits en arabe et en farsi est déjà problématique du seul fait de la sélection opérée.
Le second travers de l'activité «bénévole» du Memri est la traduction déformée des propos des auteurs. Un exemple donné par le Diplo:
Le professeur Halim Barakat, de l’université Georgetown (New York), aux États-Unis, a fait, lui aussi, les frais de ces méthodes. L’article qu’il a écrit dans le quotidien londonien Al-Hayat sous le titre «Ce monstre créé par le sionisme: l’autodestruction» a été reproduit par le Memri, explique son signataire, sous «un titre incitant à la haine: “Jews Have Lost Their Humanity” [Les juifs ont perdu leur humanité]. Ce que je n’ai pas dit... Chaque fois que j’écrivais “sionisme”, le Memri remplaçait par “juif” ou “judaïsme”. Ils [le Memri] veulent donner l’impression que je ne suis pas en train de critiquer la politique israélienne et que ce que je dis, c’est de l’antisémitisme». À peine cette traduction mise en ligne sur le site du Memri, l’auteur a reçu «des lettres de menaces» dont «certaines disent que je n’ai pas le droit d’enseigner dans les universités» – il a enseigné plus de trente ans –, «que je n’ai pas le droit d’être professeur et que je dois quitter les États-Unis...».
Le troisième axe de son activité consiste, purement et simplement, à lancer de grandes campagnes de manipulation au service des néoconservateurs et du gouvernement israélien. Résumé par le Monde diplomatique:
C’est lui qui a lancé, en 2001, une campagne de dénonciation des manuels scolaires palestiniens, largement infondée, pour faire croire que ceux-ci attisaient l’antisémitisme. En 2004, il réussit, avec notamment le relais du site Proche-Orient.info [...], à exploiter les «dérapages» de la télévision du Hezbollah, Al-Manar, pour faire interdire celle-ci en France, suscitant des protestations de l’association Reporters sans frontières. Il a activement participé à la campagne qui a abouti à la fermeture du centre Cheikh Zayed aux Émirats arabes unis.
On peut suspecter que, pour beaucoup de médias occidentaux, les «traductions» du Memri sont le principal, si ce n'est l'unique, accès à des auteurs arabes. Comme l'expliquent le Guardian et le Monde diplomatique, ça n'est pas sans conséquences.
Cela dit, je ne peux que reprendre la conclusion de Brian Whitaker, car il ne faudrait pas tomber dans la seule dénonciation de l'«activisme» israélien et américain en matière de propagande. Son indispensable complément, c'est la passivité des auteurs et intellectuels arabes à tout simplement essayer de se faire entendre ici.
Il n’est pas difficile de voir ce que les arabes pourraient faire pour contrer cela. Des groupes de médias arabes pourraient s’associer et publier eux-mêmes des traductions d'articles reflétant plus justement le contenu de leur journaux.
Cela ne serait pas au-dessus de leur moyens. Mais comme toujours ils préféreront peut-être ne rien faire et ronchonner contre les machinations des retraités des services secrets israéliens.
À mon petit niveau, je dois constater que, autant je rencontre des Libanais et des Palestiniens qui maîtrisent le français ou l'anglais, qui ont beaucoup de choses à dire sur leur région (et qui sont en plus particulièrement remontés...), autant suivre l'actualité du Liban via la blogosphère francophone ou anglophone démontre une incroyable vitalité des blogueurs pro-américains (pour simplifier...) et la quasi absence de positions opposées (disons: pro-Georges Corm ou pro-Alain Gresh!).
Je rappelle donc qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation du Mossad pour s'exprimer sur le Web.
Quelques Commentaire :
1)
Autre traduction volontairement déformée du MEMRI ayant eut beaucoup de succès, parmis les (paresseux?) medias occidentaux: le prétendu commentaire d'Ahmedinejad au sujet d'Israel "à rayer de la carte" -- Le Pr Juan Cole (US) a à plusieurs reprises précisé qu'il a été intentionnellement mal traduit par MEMRI:
http://www.juancole.com/2006/05/hitchens
-hacker-and-hitchens.html
http://www.juancole.com/2006/05/bill-sch
er-importance-of-cole-v.html
http://www.juancole.com/2006/05/another
-fraud-on-iran-no-legislation.html
Et pourtant cela continue à être affirmé... Alors paresse, ou soumission.
2)
"Il [Memri] a tendance à présenter comme majoritaires des courants d’idées très minoritaires dans la presse et les médias arabes."
Les traductions de MEMRI sont très bonnes, et si j'en crois les resultats des rares elections dans la region,les fanatiques dans le monde musulman ne representent pas des courants d’idées très minoritaires, bien au contraire. Cependant on peut dire que MEMRI ne présente QUE les courants fanatiques (ou arabe néo-cons qui eux sont trés minoritaires), ce qui est evidemment réducteur.
3)
toujours sur la désinformation, les billets d'un soit disant journalistes libanais circulent allégrement sur les forums, blogs et mailing listes: michael behe.
Ce "journaliste" employé par une organisation israélienne de propagande envers l'occident , menapress, nous chante à longueur de lignes l'amour que "la majorité des libanais ressent envers l'armée israélienne qui les libérera des miliciens fous de dieu qui les terrorisent"
pathétique...
liens
http://tokborni.blogspot.com/2006/08/le-memri-
pour-source-dinformation.html
1 Comments:
Une autre manip du Memri
http://www.algerie-monde.com/actualite/article1368.html
Etats-Unis : Fausse kaaba pour une manipulation avortée
Fausse Kaaba USAEtats-Unis - Une officine sioniste a tenté de manipuler les musulmans au sujet d'un magasin cubique de Apple au motif que les bloggeurs le nomment « Apple Mecca ». Cela ne marche pas car les chaînes de news arabes n'ont pas relayé. Tant mieux. Ici un décryptage de l'affaire.
Le Middle East Media Research Institute (MEMRI) basé à Washington est un centre de désinformation sioniste qui se charge de traduire les textes des journaux arabes et européens et les met gratuitement à disposition des médias. Le travail consiste à sélectionner les discours les plus violents, les plus obtus ou les plus idiots - il y en a dans notre région comme aux Etats-Unis et en Israël - et à les présenter comme étant l'expression de la vision dominante du monde arabe.
Le Memri, qui a été créé en 1998 par un ancien officier des services de renseignement israéliens, le colonel Igal Carmon, ne se contente pas de faire les « bons choix » des textes fumants à traduire, il se prête aussi à des manipulations pour amener l'Internet islamiste à lui donner la matière dont il a besoin. Et qu'il répercutera bien entendu pour montrer la folie des Arabes et des musulmans.
C'est ce qu'il vient de faire en balançant le 11 octobre dernier une dépêche affirmant qu'un site islamiste a lancé une alerte contre ce qu'il considère comme une « nouvelle insulte à l'Islam ». Cette « insulte » résiderait dans le fait que le cube créé par Apple sur la cinquième avenue à New York ressemblerait à la Kaaba et serait nommé «Apple Mecca » et aussi qu'on y vendrait de l'alcool.
L'information balancée gracieusement par le Memri est reprise rapidement dans des dépêches d'agence et des blogs occidentaux s'empressent déjà de crier à la folie musulmane. « Jusqu'où iront-ils, jusqu'à interdire la géométrie ? »...
Inutile d'expliquer que qualifier d'offense un cube en verre que des gens - et non pas l'entreprise Apple - ont très naturellement et même affectueusement surnommé Apple Mecca relèverait de l'obscurantisme le plus idiot.
Donc on se met à la recherche sur le net de ce fameux « Islamic Website » qui aurait, selon le Memri, lancé l'alarme islamique contre « Apple Mecca ». Et l'on n'est pas surpris de découvrir que tous les commentaires arabes sur « Apple Mecca » viennent « après » l'entrée du Memri et qu'ils portent tous sur des articles basés sur la dépêche « originale » du Memri.
La Kaaba est un cube, tous les cubes ne sont pas la Kaaba
Certains commentaires troublés feraient le bonheur du Memri mais d'autres, très intelligents, invitaient les internautes à ne pas s'emballer et à se souvenir que Kaaba vient de « cube » et qu'il faut arrêter de se donner en spectacle. D'où le Memri a pris son information ? De nulle part, apparemment !
Questionnée par un journaliste américain, la direction du Memri à Washington a été incapable de livrer l'adresse du site web islamiste qui aurait lancé l'alerte contre le cube d'Apple. De là à croire que le Memri a inventé les propos pour créer une nouvelle « affaire » entre l'Islam et l'Occident, il n'y a qu'un pas que la mission particulière de « l'institut de recherche » nous autorise à franchir allègrement.
On peut sans peine - et les agents du Memri aussi - s'inscrire dans un forum de discussion islamiste et y balancer ce que l'on veut. Mais cela n'en fait pas une affaire pour autant. Le coup du Memri n'a pas marché - jusqu'à présent et espérons-le qu'il ne marchera pas - car les grands médias arabes, Al-Jazeera, Al-Arabiya et la presse écrite en général, n'ont pas pris au sérieux cette histoire d'Apple Mecca.
On imagine l'impact si Al-Jazeera s'était mise de la partie ! Fort heureusement et contrairement à ce que l'on pense, la raison existe dans le monde arabe et si quelques imbéciles peuvent être embarqués dans une manipulation de Memri, beaucoup savent que la Kaaba est un cube et que tout cube n'est pas la Kaaba.
Ibrahim Hooper, membre du Conseil pour les relations américano-islamiques, avait déjà souligné dans le passé que le « Memri n'avait d'autres fins que de trouver les pires propos qui soient dans le monde musulman et de les diffuser aussi largement que possible ».
On peut ajouter que ces déclarations - comme dans le cas de « Apple Mecca » -, il essaie de les provoquer.
Le rôle manipulateur des médias du Memri
En tout cas, le groupe Apple qui, on peut le supposer sans peine, sait utiliser l'Internet, n'a guère apprécié le jeu que l'officine sioniste mène à ses dépens. Car les seules réactions de musulmans sont venues après des articles relayant « l'alerte » du Memri.
La plupart des réactions ne tombent pas dans le panneau, certaines expliquant avec humour ce qu'est un cube. Quelques-unes cependant - du genre que Memri aime - appelaient à boycotter les produits Apple. Le groupe Apple apprécie d'autant moins que le magasin en question a été inauguré le 19 mai dernier sans faire de vagues, avant que le Memri ne s'avise de lui faire une mauvaise publicité.
Mercredi dernier, un porte-parole d'Apple a déclaré que sa compagnie respectait toutes les religions et qu'elle n'a jamais donné le nom de « Mecque » à son magasin. Il est vrai qu'au vu de son aspect de nombreux bloggeurs l'ont surnommé « Apple Mecca ». Pas de quoi se sentir offensé en tant que musulman et encore moins de se laisser manipuler par les sionistes du Memri.
« Le Memri sert la stratégie israélienne de mise en cause des relations entre les Arabes et l'Occident », a écrit le politologue Mohamed El Oifi dans un article très argumenté sur les techniques particulières de traductions du Memri (Le Monde diplomatique, septembre 2005).
Dans le Guardian du 8 août 2002, Brian Whitaker avait démonté la mécanique du Memri, le parcours de ses dirigeants dans les services et l'armée israéliens et relevait que les traductions choisies « donnaient un reflet négatif des Arabes » ou « encourageaient l'agenda politique israélien ». Elémentaire. Mais attention, le Memri va « surveiller » nos écrits et on ne va pas tarder à être accusés d'être de méchants antisémites.
Par M. Saâdoune - Quotidien d'Oran
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