Dans le sud de Beyrouth, des habitants refusent de fuir
Une colonne de fumée au-dessus de l'aéroport de Beyrouth.
Par Reuters
Bon nombre d'habitants des quartiers sud de Beyrouth pris pour cibles par Tsahal dans la nuit de jeudi à vendredi continuent de témoigner leur fidélité au Hezbollah qui, en enlevant deux soldats israéliens, a pourtant été à l'origine de l'offensive militaire
Dans cette banlieue où se trouve le quartier général du Hezbollah, les frappes israéliennes ont tué trois personnes et en ont blessé quarante autres. Plusieurs ponts et des dizaines de bâtiments ont été endommagés.
"Nous resterons ici jusqu'à notre dernier souffle sous la bannière du Hezbollah, contre les barbares et les terroristes d'Israël et des Etats-Unis", assure Hachem Hachem, employé de 52 ans de l'université d'Etat du Liban.
Vendredi matin, des camions évacuaient une dizaine de carcasses de voitures dans le secteur. Un obus a creusé durant la nuit un trou de trois mètres de profondeur dans un parc.
Malgré les tracts distribués jeudi par Israël appelant la population civile à quitter la zone, de nombreux habitants ont décidé de rester dans ce quartier majoritairement chiite.
"Nous ne sommes touchés ni par leurs tracts, ni par leurs missiles", affirme Mohammed Moustapha.
"J'AI DEJA VU CA PENDANT DES ANNEES"
"Nous n'en voulons pas au Hezbollah. Si ce n'était à cause du Hezbollah, ils nous auraient frappés pour une autre raison quand ils le voulaient", estime Souhaila Fahes, infirmière à l'hôpital al Sahel.
D'autres familles ont toutefois trouvé refuge ailleurs dans Beyrouth. "Toutes les familles de mon immeuble sont parties. Il y a des femmes et des enfants et ils ont pris peur", rapporte Essam Kanaan, 32 ans.
D'autres, comme Adnan Ibriq, 65 ans, auraient bien voulu partir mais n'ont nulle part où aller. "Dites-moi où aller ? Dormir dans la rue ?", demande-t-il.
"Je n'ai pas peur. J'ai déjà vu ça pendant des années."
Epargné par les frappes, le centre-ville touristique de Beyrouth s'est retrouvé plongé dans le silence ces dernières 48 heures.
Restaurants et cafés fermés, boutiques de luxe désertes, des milliers de touristes fuyant la capitale pour rentrer chez eux via la Syrie: l'offensive israélienne au Liban risque de faire des ravages sur la fréquentation touristique au Liban cet été.
"Les pertes sont énormes. Il est trop tôt pour donner des chiffres, mais tout laisse à penser que les pertes seront très lourdes", a confirmé à Reuters Joseph Sarkis, ministre du Tourisme libanais
liens
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp
?id=23674&1636
Bon nombre d'habitants des quartiers sud de Beyrouth pris pour cibles par Tsahal dans la nuit de jeudi à vendredi continuent de témoigner leur fidélité au Hezbollah qui, en enlevant deux soldats israéliens, a pourtant été à l'origine de l'offensive militaire
Dans cette banlieue où se trouve le quartier général du Hezbollah, les frappes israéliennes ont tué trois personnes et en ont blessé quarante autres. Plusieurs ponts et des dizaines de bâtiments ont été endommagés.
"Nous resterons ici jusqu'à notre dernier souffle sous la bannière du Hezbollah, contre les barbares et les terroristes d'Israël et des Etats-Unis", assure Hachem Hachem, employé de 52 ans de l'université d'Etat du Liban.
Vendredi matin, des camions évacuaient une dizaine de carcasses de voitures dans le secteur. Un obus a creusé durant la nuit un trou de trois mètres de profondeur dans un parc.
Malgré les tracts distribués jeudi par Israël appelant la population civile à quitter la zone, de nombreux habitants ont décidé de rester dans ce quartier majoritairement chiite.
"Nous ne sommes touchés ni par leurs tracts, ni par leurs missiles", affirme Mohammed Moustapha.
"J'AI DEJA VU CA PENDANT DES ANNEES"
"Nous n'en voulons pas au Hezbollah. Si ce n'était à cause du Hezbollah, ils nous auraient frappés pour une autre raison quand ils le voulaient", estime Souhaila Fahes, infirmière à l'hôpital al Sahel.
D'autres familles ont toutefois trouvé refuge ailleurs dans Beyrouth. "Toutes les familles de mon immeuble sont parties. Il y a des femmes et des enfants et ils ont pris peur", rapporte Essam Kanaan, 32 ans.
D'autres, comme Adnan Ibriq, 65 ans, auraient bien voulu partir mais n'ont nulle part où aller. "Dites-moi où aller ? Dormir dans la rue ?", demande-t-il.
"Je n'ai pas peur. J'ai déjà vu ça pendant des années."
Epargné par les frappes, le centre-ville touristique de Beyrouth s'est retrouvé plongé dans le silence ces dernières 48 heures.
Restaurants et cafés fermés, boutiques de luxe désertes, des milliers de touristes fuyant la capitale pour rentrer chez eux via la Syrie: l'offensive israélienne au Liban risque de faire des ravages sur la fréquentation touristique au Liban cet été.
"Les pertes sont énormes. Il est trop tôt pour donner des chiffres, mais tout laisse à penser que les pertes seront très lourdes", a confirmé à Reuters Joseph Sarkis, ministre du Tourisme libanais
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?id=23674&1636
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