mercredi, août 02, 2006

Crise Libanaise : les anglo-américains aux commandes

A voir, impuissants, se dérouler et se multiplier les interventions israéliennes en territoire Libanais, on peut s’interroger sur la gouvernance du monde. Bien loin d’une Pax Americana, les indéfectibles alliés anglo-américains imposent à la communauté internationale leur vision du monde. Les autres acteurs de la société internationale, ONU et France en tête voient leur crédit sérieusement entamé.

Il y avait assurément quelque chose de surréaliste dans la conférence de presse de G. Bush et de Tony Blair le 28 juillet dernier à New York. Tranquillement, naturellement, les anglo-américains ont confié au reste de la planète leur vision du monde. L’ONU et les moyennes puissances, dont la France historiquement très liée au Liban, sont ramenées à de la monnaie de singe. "Le machin" comme le désignait De Gaulle, est bloqué au seul bon vouloir des USA, au grand désespoir de son secrétaire général Kofi Annan, incapable de faire adopter une condamnation d’Israël pour le bombardement meurtrier d’un poste de la Finul. Une impuissance de l’ONU partagée par la France, tout aussi désarmée pour faire approuver une feuille de route distincte de celle de l’oncle Sam ou de façon moins ambitieuse pour faire condamner le bombardement de la localité libanaise de Cana. Les américains ne veulent pas ? Alors, on déplore mais, on ne condamne pas. La nuance est d’importance.

Existe-t-il pour autant une stratégie géopolitique américaine ? Rien n’est moins sûr. L’épaisseur d’homme d’Etat de G. Bush est inversement proportionnelle à sa dépendance du complexe militaro-industriel et de l’industrie pétrolière US. Pour autant, il serait erroné de laisser porter la faute à la seule nation de Washington. Le concert des nations, Europe en tête paye aujourd’hui sa vacuité internationale liée en partie à la présence en son sein du cheval de Troie britannique. Un cheval de Troie qui, combiné à un élargissement de l’Union opportun pour les USA, a permis de tuer dans l’œuf la naissance d’une politique étrangère commune, même à minima, de la vieille europe.

Aujourd’hui les rôles sont clairs. Aux USA de décider de la guerre et de la paix et d’en engranger les bénéfices. A l’ONU et à l’Union Européenne de payer le prix des pots cassés.

Le pragmatisme est bien une valeur américaine.

liens
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12032

L’essentiel est dit en peu de mots...

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