lundi, février 26, 2007

Naplouse sous couvre-feu

Nadia DHIFALLAH a écrit :

Naplouse le 26/02/07

Cela fait 2 jours que l'armee est dans Naplouse, surtout dans la vieille ville.

Nous sommes sous couvre-feu, ce qui signifie interdiction de circuler.

Les habitants de la vieille ville ne pouvant sortir, nous avons ete plusieurs a nous porter volontaires pour apporter du lait pour bebe, du pain et des pommes de terre aux familles qui ont des enfants.

Nous nous sommes retrouves dans une vieille ville completement envahie de soldats, les maisons occupées....Les rues de Naplouse ont ete demolies, ravagees, on se croirait dans un film de guerre sauf que la il n'y a qu'un camp qui tire et qui ravage.

Negociation avec les soldats pour pouvoir emprunter telle ou telle ruelle...souvent en vain.

Aujourd'hui, j'ai mal a la tete, j'ai mal au coeur de voir cette situation plus que difficile, presqu'irreelle et pourtant si vraie.

Je revois ces gens derriere leurs fenetres nous demandant de les aider, de leur donner des vivres ou medicaments, d'autres n'osant pas parler ou bouger car les soldats sont soit dans leur maison soit dans celle d'a cote...
Je vois cette souffrance sans pouvoir faire grand chose...

Nadia

Libellés : , , , ,

vendredi, février 23, 2007

Vies d'esclaves au Liban

A neuf ans, Hawa et Adama ont été vendues, chacune de leur côté, à de riches Libanais. De Freetown, la capitale de la Sierra Leone, leur pays d'origine, à Londres en passant par Beyrouth, leur calvaire va durer douze ans avant que l'une et l'autre parviennent à s'enfuir. Elles évoquent les rapports complexes qu'elles entretenaient avec leurs maîtres, leur famille et avec leur propre histoire. Elles disent la difficulté à s'intégrer à une vie «normale».

Vies desclaves - 25/10/2006

Libellés : , , ,

mardi, février 20, 2007

la bête noire

Partie I


Partie II


Partie III

Libellés : , , , , ,

Le 25 février, la terre de Palestine sera vendue à des colons illégaux de Teaneck, New Jersey

Par Michal Lando et Tovah Lazaroff
Greer Faye Cashman et Shelly Paz ont contribué à ce reportage.
Israel - 17-02-2007

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

Des colons feront appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Photo : Annonce du Mouvement des colons, Amana, destinée à inciter des investisseurs américains à construire dans les colonies illégales israéliennes de Cisjordanie


Pour sauver leurs communautés, des colons font appel à des juifs américains pour qu'ils achetent des maisons en Cisjordanie et qu'ils les louent à des jeunes familles à des taux accessibles pour aider à consolider la mainmise d'Israel sur la région.

Dans un appel dramatique qui a montré à quel point le manque d'aides du gouvernement à la construction en Cisjordanie a arrêté la croissance, les colons ont prévenu les juifs américains que, sans cela, les habitants de Judée et de Samarie, en particulier les jeunes couples, pourraient partir.

Ils ont demandé à des juifs américains de combler financièrement le vide laissé par le gouvernement israélien, qui, à une époque, subventionnait massivement les logements en Cisjordanie. Cette aide a disparu petit à petit au cours de cette décennie et a finalement disparu cette année, selon les colons.

Le 25 février, les colons seront à Teaneck dans le New Jersey en espérant convaincre les Américains idéologues d'acheter des maisons dans des endroits (ndt : colonies) comme Karnei Shomron, Eli, Otniel, Kiryat Arba et Shiloh.

"Presque toutes les communautés de la Yesha (Judée et Samarie) sont pleines, sans possibilité d'accepter de nouveaux jeunes couples ou familles", a déclaré le Mouvement des colons d'Amana dans une lettre aux acheteurs américains potentiels.

"Si nous ne trouvons pas une solution maintenant, nous créerons notre propre gel de population, qui pourrait, à son tour, commencer un phénomène inconnu avant pour la Yesha, celui de familles quittant nos communautés," a alerté Amanai, qui est la plus grande et la plus ancienne organisation qui travaille la terre en Judée et Samarie.

Amana n'a pas été soulagé par l'augmentation de 5,2% de la population juive en Cisjordanie, qui était presque trois fois plus forte que la croissance de 1.8% enregistrée dans le reste du pays en 2006.

La majeure partie de cette augmentation de population reflète les augmentations de population dans trois grandes villes et ne reflète pas la majorité des communautés dans la région où la croissance stagne.

Il n'y a pas que les habitants actuels qui sont dissuadés par le manque d'appartements disponibles, a indiqué au Jérusalem Post le directeur d'Amana, Alon Farbspein.

"Un bon nombre de gens veulent habiter dans le Yesha et ils n'ont aucun endroit où aller. Nous devons construire plus," a déclaré Farbspein.
Construire des lotissements est possible dans les secteurs autorisés pour la construction en Cisjordanie, ce sont les financement qui manquent, a ajouté Farbspein

Comme preuve que la construction légale existe dans les territoires malgré une condamnation internationale, en 2005 le gouvernement a publié environ 1.500 appels d'offres pour des logements en Cisjordanie.

D'autre part, 1.728 maisons ont été construites. Mais ces maisons construites étaient des maisons privées, a indiqué Emily Amrusi, le porte-parole du Conseil des Communautés juives de Judée, Samarie et de la Bande de Gaza. Ce qui manque, ce sont des constructions subventionnées, a-t'elle ajouté.

Tandis qu'Amana accueille des acheteurs américains dans toutes les colonies "légales" de Cisjordanie, dans un mouvement qui accentue, Amana a favorisé 10 petites et moyennes colonies dont au moins sept sont à l'extérieur de la "barrière de sécurité", pour accentuer l'aspect idéologique de la campagne.
Elles sont également en dehors des blocs de colonies qu'Israel suppose conserver dans un accord de statut final.

Dans une annonce colorée publiée par Amana dans les médias juifs, dont une qui sera envoyée aux membres de JPost.com, il invite les acheteurs à marcher sur les traces d'Abraham et à aider à consolider le rêve sioniste.

"Ce sera un investissement idéologique", dit Aliza Herbst, le porte-parole de Pinchas Wallerstein, Président du Conseil régional de Binyamin.
"Cela s'adresse aux gens qui croient qu'il est important d'avoir une forte présence en Judée et Samarie, pour répondre aux besoins non seulement en termes de sécurité, mais également puisque c'est là où les jeunes familles ont les moyens de s'installer."

À la lumière du problème lié aux constructions illégales en Cisjordanie, Amana a promis que les maisons seraient construites sur des "terres du gouvernement assignées par le Département de la Colonisation de l'Organisation Sioniste Mondiale", et que "des permis de construire corrects" seront obtenus.

L'idée est que des Américains achètent des maisons et les louent à des colons, sans avoir à s'occuper des problèmes qui accompagnent les locations. Tout, de la gestion de propriété à la location jusqu'aux virements, sera géré par Binyanei Bar Amana, une filiale spécialisée dans le logement de l'organisation d'Amana

Le projet est vendu comme une opportunité pour les juifs américains d'avoir leur mot à dire sur le futur d'Israel. La campagne d'Amana rappelle aux juifs américains qu'ils pourraient laisser leur "empreinte" sur le destin d'Israel.

"Nous essayons d'aider les colonies pour nous développer et prospérer, et nous voyons cela comme un investissement dans le futur d'Israel", dit le Rabbin Pruzansky de la Congrégation de Bnai Yeshurun. Sa synagogue Orthodoxe dans le New Jersey accueillera l'événement du 25 février avec Amana.

"Nous pensons qu'il est bon de rappeler aux Israéliens et au gouvernement israélien, qu'il existe des juifs dans le monde qui croient que Dieu a donné la terre d'Israel aux Juifs. C'est notre travail que d'assurer sa survie, sa viabilité et sa prospérité et c'est notre première motivation." a ajouté Pruzansky.

Il a ajouté qu'il avait parlé avec un certain nombre des membres de sa congrégation qui avaient montré un intérêt, cependant certains des détails du projet doivent toujours être résolus. Par exemple, est-ce que les Américains qui achètent des maisons seraient dédommagés si les colonies étaient évacuées, demande Pruzansky.

Des maisons seront vendues à partir de 93.000 dollars et seront louées à un prix minimum de 250 dollars par mois, bien que les prix varient.

Amana a accepté de se charger du financement, et fournit des visites guidées dans les communautés en question. Si les acheteurs américains souhaitent vendre leur maison, Amana libèrera la maison et la préparera pour la vente.

L'espoir est de faire d'une pierre deux coups : Les Américains qui soutiennent idéologiquement les colonies peuvent sécuriser la terre dans les territoires en construisant plus de maisons, et s'assurent en même temps que les jeunes familles peuvent continuer à repeupler les colonies.

A Karnei Shomron par exemple, dit Amrusi, 100 couples se sont mariés l'année dernière. Dans sa colonie de Talmon, un tiers des habitants vivent dans des caravanes ou louent des sous-sols parce qu'il n'y a pas de logements.

Dror Etkes, de l'organisation non-gouvernementale, La Paix Maintenant, qui surveille les territoires a indiqué qu'il était sceptique qu'Amana obtienne des permis pour construire les maisons même s'il persuadait des Américains de les acheter.

À la différence de l'image présentée par les colons, il sait par expérience que les gens ont beaucoup de mal à se débarasser de leurs maisons dans les territoires.

"Nous savons que dans certaines colonies, ils ont du mal à se débarasser des maisons. Ce que je pense, c'est qu'elles essayent de récupérer de l'argent à l'extérieur, et ainsi ils auront plus d'argent, et une meilleure marge brute d'autofinancement. Ils veulent avoir plus d'argent disponible à utiliser."

Etkes dit que Shilo et Kiryat Arba, deux colonies où les américains peuvent construire, ont des maisons vides.

Pour l'instant, Amana a rallié à sa cause le parlementaire de l'Etat de New-York, Dov Hikind, qui représente le 48ème District, un secteur en grande partie Orthodoxe de Brooklyn.

Hikind, qui était un disciple de la Ligue de Défense Juive du Rabbin Meir Kahane, est revenu d'Israel la semaine dernière où il a rencontré divers intellectuels israéliens pour discuter du rôle des juifs américains en Israel, et des projets pour promouvoir le projet de toute puissance.
Pour commencer, Hikind a indiqué qu'il achètera l'une des maisons avec un ami.

"A chaque fois que que je parle de la situation en Israel, les gens me demandent toujours ce qu'ils peuvent faire." dit Hikind.
"Je vais leur donner quelque chose à faire, quelque chose dont ils seront vraiment fiers. C'est comme les Obligations d'Israel, c'est un engagement envers la terre d'Israel, pas simplement par des mots, mais également par l'action."

Hikind dit qu'il a l'intention de faire tout ce qu'il peut "pour faire passer le message."

Quand on lui demande s'il s'inquiête des juifs américains qui sont politiquement opposés à l'achat de terre dans les colonies, Hikind répond : "Il y a assez de gens dans la communauté juive qui s'inquiètent profondément de la terre d'Israel et cela concerne l'investissement dans la terre d'Israel."

Colonies concernées par l'action du groupe Amana

Karnei Shomron
Neria
Cochav HaShachar
Otniel
Shilo
Kiryat Arba
Maale Hever
Sussia
Eli
Carmel

Source
liens

Libellés : , , , ,

23 maisons palestiniennes démolies dans le Gouvernorat de Jérusalem au cours du mois de janvier 2007

Par ARIJ
Jerusalem 19/02/2007


Nous sommes dans une nouvelle année et Jérusalem sous occupation est la cible de la campagne de Judaisation la plus intense qui vise à créer de nouveaux faits sur le terrain.
Les récents événements près de la porte des Maghrébins d'Al Haram Al Sharif ne sont que le début de la phase de démolition programmée de la mosquée Al Aqsa et de la construction du temple juif à la lumière du silence ignoble de la communauté Arabe et internationale.

Introduction

Nous sommes dans une nouvelle année et Jérusalem sous occupation est la cible de la campagne de Judaisation la plus intense qui vise à créer de nouveaux faits sur le terrain.

Bien que les Jérusalemites palestiniens soient inébranlables devant cette campagne, les projets de transfert, l'intention israélienne d'effacer l'identité et le caractère Arabes de la ville occupée, en détruisant le tissu social et économique auquel le gouvernement israélien a affecté d'énormes ressources (plus de 50 milliards de NIS) sont pourtant des questions qui vont bien au-delà de ce que les Jérusalemites palestiniens peuvent affronter.

Les récents événements près de la porte des Maghrébins d'Al Haram Al Sharif ne sont que le début de la phase de démolition programmée de la mosquée Al Aqsa et de la construction du temple juif à la lumière du silence ignoble de la communauté Arabe et internationale.

Un tel silence, en fait, encourage les Forces d'Occupation Israéliennes à continuer ses plans dans la Ville Sainte.

La Communauté internationale et les Nations Unies ont une responsabilité juridique énorme envers Jérusalem en sa qualité de ville occupée. En tant que tel, le droit international oblige la puissance occupante à maintenir le statu quo et à ne faire aucun changement à son caractère actuel.

La Communauté internationale devrait également assumer sa responsabilité en soumettant les autorités d'Occupation israélienne aux articles du droit international, en particulier aux accords de La Haye et de Genève demandant le soutien au peuple palestinien, ce à quoi Israel continue de refuser d'adhérer.

Cette étude fait état des récentes violations israéliennes récentes concernant les démolitions de maison dans la ville occupée de Jérusalem pendant le mois de janvier 2007.

Démolitions de maisons

La municipalité de Jérusalem Occupé a commencé la nouvelle année avec une série de crimes grâce auxquels elle a expulsé des Palestiniens de leurs maisons avant de les démolir sur leur contenu ce qui indique, d'une certaine façon, l'animosité raciale, la haine et l'insistance à transformer la ville en une ville purement juive.

Cette campagne de démolition de maisons a été accompagnée par une série de guerres psychologiques conçues pour empêcher les Jérusalemites palestiniens à pratiquer leur droit fondamental d'avoir leurs propres maisons pour eux-mêmes et leurs familles qui leur fournit un abri, l'intimité, la sécurité et la dignité nécessaires.

Les outils de cette guerre (qui ont été publiés sur internet et dans les journaux) sont composés de menaces et de scénarios de fin du Monde si les Jérusalemites palestiniens violaient les règles et les règlementations de la municipalité qui a rendu l'obtention de permis de construire à Jérusalem "une impossibilité procédurale" selon un juge de tribunal israélien.

Un exemple de cette guerre est l'annonce intitulée "Annonce et Avertissement" publié la première semaine de janvier 2007 par la municipalité de Jérusalem Occupée dans le journal Al-Quds.

Dans cette annonce, la municipalité a menacé les Palestiniens qui violent les codes de construction de la municipalité d'une série de punitions et de pénalités.

Ces pénalités incluent des photos aériennes et la confiscation des outils de construction comme les tracteurs, les camions de ciment et les bétonneuses, les générateurs électriques en supplément de la démolition du bâtiment (des maisons et autres).

L'annonce/avertissement était signé par Yousi Hayalo, le conseiller juridique de la municipalité, et Osnat Foset, l'ingénieur de la municipalité.

Un précédent avertissement était paru en septembre 2006 sur le site internet de la municipalité sous le titre "Annonce et Avertissement à tous les ingénieurs du Bâtiment et aux Urbanistes" dans lequel la municipalité déclarait qu'en cas de onstruction illégale : "Des poursuites en justice seront effectuées contre le propriétaire du permis, l'architecte, le directeur des travaux, le directeur exécutif et l'entrepreneur qui a effectué la construction."

D'ailleurs, le journal hebdomadaire israélien "Urshaliem" avait publié un autre avertissement dans son édition de la dernière semaine de juillet 2006 : "La municipalité de Jérusalem prendra des mesures jamais vues auparavant pour arrêter les violations de construction dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Des inspecteurs du Bâtiment du Département des permis de Construire et de Surveillance de la municipalité seront accompagnés de la police israélienne aux portes d'entrée de la Vieille Ville pour arrêter l'entrée des matériaux de construction.

En tant que tels, tous les véhicules transportant des matériaux de construction dans la Vieille Ville seront arrêtés, fouillés et leurs destinations devront être connues."

Ces mesures ont été prises pour que les Palestiniens cessent de rénover la Mosquée Al Aqsa, le Dôme du Rocher, l'église du Saint Sépulcre ainsi que la construction d'une salle de bains, d'une cuisine ou le rénovation de n'importe quelle maison palestinienne à l'intérieur de la Vieille Ville.

Les équipement et les matériaux de construction seront confisqués et les Palestiniens qui les transportent seront arrêtés et payeront une amende.

D'autre part, si les matériaux sont destinés au mur occidental (le Mur des Lamentations) ou aux colonies juives d'Aqabat Al Khalidiay, d'Aqabat Al Mufti, d'Harat Al Sa'adiya parmi d'autres secteurs de colonisation dans la Vieille Ville, les matériaux de construction auront alors un libre accès garanti sans aucun obstacle.

Une autre forme de guerre psychologique est la tendance de la municipalité à publier la photo et les détails des immeubles des bâtiments terminés pour conseiller aux citoyens de ne pas acheter ou louer sous prétexte que c'est "illégal".

Les employés du Centre de Recherches de la Terre ont documenté les démolitions de maisons suivantes à Jérusalem pendant le mois de janvier 2007 :

• Le 15 janvier 2007, l'expulsion et la démolition de la maison de Mme Malook Kazem Abdullah à Khliiat Al Ein à Al Tur (Mont des Oliviers). La famille était composée de 12 individus. Malook, la femme au foyer, a déclaré :
"J'étais dans la maison quand l'un de mes voisins m'a appelé pour demander la raison de la présence d'un grand nombre de policiers des frontières, de la police israélienne et de bulldozers autour de la maison.

J'ai ouvert la porte pour voir ce qui se passait et j'ai été suprise par une attaque d'hommes armés avec leurs chiens policiers.
Ils m'ont traîné hors de la maison sur quelques mètres. Alors des femmes soldats accompagnées d'un chien policier sont entrées dans la chambre de ma fille et l'ont traînée hors de la maison par l'épaule.

Tous autres membres de la famille ont été traités de la même manière. Ils nous ont sortis de la maison et ils ont ensuite commencé à la démolir sur son contenu. Même nos papiers d'identité et les plans de la maison sont restés.
Les bulldozers ont cassé une partie des meubles que nous sommes parvenus à sortir ainsi que la cabane où mes fils avaient l'habitude de travailler et 30 arbres ont été déracinés."

• Le 16 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem ont démoli la maison de M. Basem Siyam et de sa famille composée de 5 membres à Al Abbasiya dans le quartier Al Thury, au sud de la Vieille Ville sous le prétexte qu'une partie de la maison a été située sur une rue terminée

• Le 16 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem ont démoli la maison de 135 m2 appartenant à M. Mahmoud Ahmad Al Abbasi dans le quartier d'Al Sweih à Silwan sans aucun avertissement préalable.
M. Mahmoud a décrit le processus de la démolition : "Les soldats se sont comportés de façon terrible avec les habitants du quartier. Je n'étais pas là au moment de la démolition.
J'ai appris que les soldats étaient là, donc je suis revenu à toute vitesse et j'ai demandé à l'officier de police et au représentant de la municipalité de me montrer l'ordre de démolition.
Ils ont dit "Nous vous le montrerons" après quoi ils m'ont menotté et m'ont emmené au commissariat de police voisin jusqu'à ce que la démolition soit terminée. Ils ont même démoli la partie basse de la maison qui n'était pas concernée par l'ordre de démolition.
Les soldats ont même frappé un certain nombre de mes parents et des gens du quartier et ils en ont emmenés plusieurs au commissariat de police jusqu'à ce que la démolition soit terminée vers 19h."

• Le 22 janvier 2007, les bulldozers de la municipalité de Jérusalem Occupée accompagnés du personnel israélien de la sécurité ont démoli à 10h30 un bâtiment de 4 étages comprenant 8 appartements à Sur Baher. Le bâtiment appartenait aux fils de M. Mohammad Hammad Al A'amas.

Quand le fils, Mahmoud, a appris la nouvelle de la démolition, il s'est précipité à la maison où il a été frappé par la police qui l'a empêché d'approcher sa maison. Il a été également détenu dans la jeep de police avec son beau-frère.

Plus tard, ils ont été transférés au commissariat de police d'Al Mukabber d'Al où ils sont restés jusqu'à ce que la démolition soit terminée vers 17h. Le bâtiment a été démoli sous le prétexte qu'il avait été construit sans permis de construire.

• Le 23 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli pour la deuxième fois, la maison de Mr. Jamal Al Taweel à Al Sawahra Al Sharqiya qui a été construite il y a trois ans pour abriter sa famille de 9 membres.

La municipalité avait démoli une maison appartenant à la même famille en 1999 dans le secteur de Shi'ab Al Inab, à l'est de Silwan.

• Le 23 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli la maison de M. Amer Abu Diab qu'il a construit il y a trois ans à Al Sawahra Al Sharqiya pour abriter sa famille de 8 membres.

La municipalité a démoli sa maison ainsi que la maison de M. Al Taweel (voir ci-dessus) le même jour bien que les deux propriétaires n'aient pas utilisé de ciment dans la fabrication du plafond de leurs maisons afin de ne pas donner d'excuses aux autorités israéliennes pour qu'elles les démolissent.

• Sans aucun avertissement préalable, le gouverneur militaire israélien a ordonné la démolition de la maison de M. Majed Issa Barakat à Nabi Samueil au nord-ouest de Jérusalem le 23 janvier 2007.
La maison de 40 m2 était composée de deux pièces dont une avait été construite il y a 20 ans par le père tandis que la seconde avait été construite par le fils pour loger sa famille de 3 membres.

Le gouverneur militaire a démoli les maisons de la famille Al Barakat à de nombreuses reprises. Il a également fait en sorte que la plupart des terres du village soient confiquées en raison de leur situation stratégique. Toutes les maisons sur les terres confisquées ont été également démolies

• Le 28 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a démoli la maison de la famille Abu Zahiriya qui était en construction dans le secteur de Houd Al Tabel à Beit Hanina.

• Le 30 janvier 2007, la municipalité de Jérusalem Occupée a commis un massacre contre le droit au logement des Palestiniens dans la ville puisqu'elle a démoli, pour la deuxième fois, la maison de M. Ghadeer Abu Ghalia après qu'il ait payé une amende de 40.000 NIS (7.300 Euros) afin de retrder la démolition avec l'espoir qu'il puisse annuler l'ordre de démolition. Pourtant, la municipalité avait démoli à peu près 70 m2 le 15 décembre 2006.

M. Abu Ghalia était parvenu à obtenir un ordre "d'arrêt de démolition" pour le reste de la maison et un délai jusqu'au 15 janvier 2007 pour obtenir un permis de construire. Ce jour-là, les bulldozers israéliens sont revenus, encore une fois, pour démolir ce qui restait de la maison. M. Abu Ghalia a payé une autre amende de 60.000 NIS (11.000 Euros) dans l'espoir de pouvoir sauver ce qui restait de la maison où il vit avec sa famille.

Malgré tout l'argent versé, la maison a été démoli le 30 janvier 2007

• Les Forces d'occupation Israélienne ont démoli le 30 janvier 2007 les maisons de M. Mohammad Ahmad Al Hirsh et de son fils Ahmads. La superficie totale des maisons démolies était de 300 m2 où vivaient 26 individus.

Les maisons ont été démolies sur la majeure partie de leurs meubles après que les soldats israéliens aient attaqué et humilié les habitants des deux maisons quand ils ont essayé de défendre leur domicile.

M. Al Hirsh a dit que la démolition a été effectuée pour faire de la place au Mur d'Apartheid israélien.

• Toujours le 30 janvier 2007, les Forces de l'occupation Israélienne ont démoli les maisons de Na'eem et Khalil Qatmira à Ras Al Ayazra. Les soldats ont également démoli une pièce de stockage et un mur.

• Encore le 30 janvier 2007, les bulldozers de l'armée israélienne ont démoli une maison en construction qui appartenait à M. Nayef Al Shweiki dans le secteur d'Hodd Al Tabel à Beit Hanina. (voir la carte)

Ci-dessous, liste des maisons démolies à Jérusalem au cours du mois de janvier 2007 :

Lieu – Nbre de maisons démolies
Atur, Al Ze'ayyem : 2
Al Thuri : 2
Silwan : 1
Wad Qadoom : 2
Sur Baher : 8
Al Sawahra Al Sharqiya : 1
Al Izzariya : 4
Beit Hanina : 2
Nabi Samuel : 1
TOTAL : 23
Source: Base de données mensuelle de LRC - 2007


Fortes amendes

La municipalité de Jérusalem Occupée effectue des démolitions sous la forte protection des services de sécurité comme pour induire la peur dans les coeurs et la tête des Jerusalemites palestiniens.

Les résidants sont forcés de démolir leurs maisons par eux-mêmes.

Autrement, ils auraient des amendes d'au moins 30.000 NIS (5.400 Euros) à payer sous quelques heures à la cour de la municipalité en échange de l'ajournement de la démolition pour quelques jours, si ce n'est quelques heures.

Cette courte période courte fournit une chance d'aller de nouveau au tribunal ou à la municipalité dans l'espoir d'annuler la démolition, ce qui se produit rarement.

Ces amendes ne sont pas les seules. Un autre sorte d'amendes s'appelle"Amende pour la violation de construction" et coûte très cher et peut atteindre jusqu'à des centaines de milliers de Shekels.

La démolition survient habituellement après avoir épuisé les capacités financières du Jerusalemite palestinien après l'avoir forcé à payer des amendes une fois ou deux.

Par exemple, la municipalité a forcé la famille Al Razem dans Wadi Qadoom le 21 janvier 2007, à démolir leur maison de deux étages en construction.

La famille a effectué la démolition elle-même par crainte que la municipalité, si elle effectuait la démolition, démolisse également le rez-de-chaussée de la maison qui n'a pas été inclus dans l'ordre de démolition.

D'autres familles dans l'ensemble de Jérusalem ont été également forcées de démolir leurs propres maisons par crainte que la municipalité les démolisse et fasse payer aux familles de fortes amendes en plus des mois d'emprisonnement.

Exemples :

• La famille d'Ali Abu Sneina a eu une amende de 50,000 NIS (9.000 Euros)

• La famille Abu Ghalia a payé une amende de 40,000 NIS (7300 Euros), pourtant la maison a été démolie un mois plus tard.

• Les familles Karshan et Al Sa'eiree d'Al Tur (Mt.des Oliviers).

• La famille de Khaled Al Basha d'Al Izzariya ( Bethany).

Libellés : , , , , , , ,

Participez au concours du "colonialiste de l’année"




vendredi 23 février 2007 par Frederic Sarkis, semaine anticoloniale

Participez à l’election du prix du "colonialiste de l’année" ! Proposez vos propres nominés dans les catégories : politiques, intellectuels ou people....

Fiche de présentation en pièce jointe (au format pdf) du concours à diffuser autour de vous

Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article7

Libellés : , , , , , , ,

samedi, février 17, 2007

Au coeur de Mekkah

Une américaine, un malaysien et un sud-africain sont suivis tout au long de leurs pélérinages à la mecque. Décrouvrez l'histoire de la ville et les principaux rites du 5eme piliers de l'islam.

( Pour télécharger les 3 parties en format avi :

1ère partie

2ème partie

3ème partie

Libellés : , , ,

Devillier José Bové : Islam

Libellés : , , ,

vendredi, février 16, 2007

Accuser l'Iran de "génocide" avant de l'atomiser

© 2007 Schrank - The Independent

Par Gary Leupp
CounterPunch, 8 février 2007

article original : "Charging Iran with "Genocide" Before Nuking It"

Le mois dernier, dans une analyse très intéressante, l'ancien chef d'état-major de l'Armée Russe, le Général Léonide Ivashov, a prédit une attaque nucléaire des Etats-Unis contre l'Iran d'ici avril prochain. "Dans quelques semaines", a-t-il écrit, "nous allons voir une machine de guerre informationnelle se mettre en marche. L'opinion publique est déjà sous pression. Il y aura une hystérie militariste anti-iranienne croissante, des nouvelles fuites d'information, de désinformation, etc." J'ai bien peur que cela sonne juste.

Ensuite, il y a le Général Oded Tira, l'artilleur en chef des Forces de Défense d'Israël qui a déclaré le mois dernier qu'une "frappe américaine sur l'Iran est essentielle" pour l'existence même de l'Etat Juif. Suggérant que "le Président Bush n'a pas assez de pouvoir politique pour attaquer l'Iran", il a lancé un appel urgent au Parti Démocrate renaissant de travailler en direction de cet objectif israélien. "Etant donné qu'une frappe américaine sur l'Iran est essentielle pour notre existence", a-t-il déclaré, "nous devons l'aider à paver le chemin en faisant du lobbying auprès du Parti Démocrate (qui se conduit de façon stupide) et des rédacteurs en chef des journaux américains. Nous devons faire cela afin de transformer la question iranienne en sujet bipartisan et sans la relier à l'échec en Irak".

Tira a exhorté de façon explicite le lobby d'Israël aux Etats-Unis à "se tourner vers Hillary Clinton et les autres candidats démocrates potentiels à l'élection présidentielle américaine, afin qu'ils soutiennent une action immédiate de Bush contre l'Iran". Le lobby semble faire un très bon travail là-dessus, en dépit des critiques de Tira sur la stupidité des Démocrates. Tous les favoris démocrates à la présidentielle ont assuré à l'AIPAC [1] ou aux auditoires israéliens qu'il sont au moins aussi bellicistes vis-à-vis de l'Iran que l'impopulaire Bush. En attendant, l'accusation israélienne, selon laquelle l'Iran lui pose une menace "existentielle", portée l'année dernière par Ehoud Olmert devant le Congrès américain, s'est insinué dans le discours américain officiel.

Se référant d'une manière générale à la "guerre contre la terreur", définie de façon vague, Cheney a récemment déclaré à Fox News : "C'est un conflit existentiel. C'est la sorte de conflit qui va conduire notre politique pour les 20, 30 ou 40 prochaines années". Sa fille Elizabeth (Secrétaire d'Etat adjointe en charge des Affaires au Proche-Orient et liaison du vice-président avec le nouveau et sinistre "Bureau des Affaires Iraniennes") a écrit dans un édito du Washington Post, le mois dernier, "L'Amérique est confrontée à une menace existentielle. A un moment, quelque part, nous devrons combattre ces terroristes jusqu'à la mort. Nous ne pouvons pas négocier avec eux ou 'résoudre' leur Djihad". L'administration, toujours dirigée par les néocons rassemblés autour de Cheney, a embrassé la rhétorique israélienne consistant à faire des prophéties paranoïaques. Ils ont décidé d'attaquer la République Islamique, pour mettre fin à son existence, pour l'autodéfense d'Israël et de l'Amérique. Pour obtenir le soutien, ils doivent semer la peur et diaboliser l'Iran, en faisant monter la rhétorique semaine après semaine.

La "machine de guerre informationnelle" à laquelle Ivashov fait allusion a déversé la désinformation plus vite que ne peut le digérer le public. Il n'y a aucun doute que les rumeurs, même lorsqu'elles sont plus tard réfutées, peuvent utilement nuire aux réputations et préparer des cibles pour des attaques. Les néoconservateurs Straussiens [2], qui ont fait campagne sans relâche pour imposer leurs Nobles Mensonges au peuple américain sur l'Irak jusqu'à l'attaque de ce pays en mars 2003, se fichent probablement pas mal si les mensonges qu'ils racontent aujourd'hui sur l'Iran sont exposés ci-dessous. Ce qu'ils veulent est un changement de régime, bientôt, et, par conséquent, un casus belli convaincant — ou deux.

Pendant la montée en guerre contre l'Irak, l'accusation principale contre Bagdad (reçue avec scepticisme aux Nations-Unies) était que ce pays possédait des armes de destruction massive menaçant le monde entier, y compris New York City. Le Président Bush, Condoleeza Rice et d'autres responsables de l'administration ont mis en garde que ces ADM pourraient résulter en un nuage atomique au-dessus de New York. Bush et Cheney ont fait savoir à certaines audiences que l'Irak posait une menace particulière à Israël, mais, en général, cette question a été minimisée, probablement parce que l'administration voulait éviter d'être accusée de partir en guerre "pour Israël" par opposition à l'Amérique ou à la "communauté internationale" mythique mais impressionnante.

Cette fois-ci, c'est différent. Bien qu'Israël ait attaqué et détruit en 1981 le réacteur nucléaire irakien construit par les Français, Osirak, (dans une action illégale, puis condamnée par l'administration Reagan et apparemment par tous les gouvernements, mais dans laquelle Cheney et ses néocons y trouvent aujourd'hui une inspiration), et bien que le gouvernement israélien ait accueilli avec enthousiasme l'invasion de l'Irak, il n'a pas fait ouvertement campagne pour la guerre. Mais à présent, il bat fiévreusement tambour pour une guerre américaine contre l'Iran. Et comme Cheney l'a fait ostensiblement remarquer, si les Etats-Unis n'attaquent pas l'Iran, "Israël pourrait le faire sans qu'on lui demande". Il est plus que probable, si cela se produit, que ce sera une collaboration.

Remarquez comment l'accusation contre l'Iran, articulée en Israël, forme le plus gros du dossier de l'administration Bush. Ça se présente à peu près ainsi : L'Iran est un Etat théocratique islamiste radical qui soutient les terroristes, y compris le Hezbollah chiite libanais (qui suit les enseignements de l'Ayatollah Khomeyni) et diverses organisations palestiniennes ; Ce pays est vaste, puissant et hostile à Israël, la seule démocratie au Proche-Orient ; Le régime iranien est antisémite : le Président Ahmadinejad nie l'Holocauste et appelle à ce qu'Israël soit "rayé de la carte" ; L'Iran cache l'existence d'un programme illégal d'armes nucléaires, un programme qui menace l'existence de l'Etat Hébreu ; Par conséquent, il est coupable de "planifier de commettre un génocide" — exactement comme cette incarnation du mal reconnue universellement, l'Allemagne Nazie.

A cette accusation alarmiste, l'usine étasunienne à propagande ajoute des accusations selon lesquelles l'Iran abrite des membres d'al-Qaïda, fournit des composants pour dispositifs explosifs improvisés (DEI) aux "insurgés" en Irak, qui les utilisent pour tuer des Américains, et "se mêle" en général des affaires de l'Irak. (On devrait se demander comment ceux qui occupent un pays, contre la volonté de son peuple, à 10.000 km des côtes américaines, peuvent parler d'un pays voisin qui partage 1.000 km de frontières avec l'Irak, qui partage la même foi religieuse chiite et a connu 3.000 ans d'interaction incessante, peuvent sérieusement se plaindre d'une ingérence iranienne. En particulier lorsqu'ils chérissent leur propre droit d'ingérence dans les affaires de l'Amérique Latine, chaque fois que ça leur plaît). Mais ces accusations futiles ne sont pas en tête de liste. La question principale, comme dans l'affaire irakienne, est celle des ADM et, en particulier, la perspective prochaine d'une attaque nucléaire iranienne sur Israël produisant un second Holocauste.

Du point de vue des néocons (qui ont souvent la double nationalité israélo-américaine), que peut-on faire pour terroriser à nouveau les Américains, comme avec la vision d'un nuage atomique au-dessus de New York ? Quelle image possède la même puissance terrifiante que cette dernière ? Mais, le génocide, bien sûr ! L'extermination consciente et diabolique de tout un peuple - dans ce cas, un peuple considéré par de nombreux Chrétiens évangéliques américains comme étant le Peuple Elu de Dieu, dont la restauration d'un Etat au 20ème siècle augure vraiment la Deuxième Venue du Christ tant désirée. Ce problème de génocide ressemble au problème idéal pour embarquer les Américains dans une attaque massive, probablement nucléaire, contre l'Iran.

En décembre, à la suite de quantités de discussions en Israël sur cette question, l'Ambassadeur sortant des Etats-Unis auprès de l'ONU, John Bolton [3], a appelé la Cour Pénale Internationale de l'ONU à inculper Ahmadinejad pour "incitation au génocide". "Il est temps d'agir", a déclaré Bolton lors d'un symposium de la Conférence des Présidents des Organisations Juives Américaines Majeures. "Nous avons reçu des signes avant-coureurs, sans ambiguïté, sur ce que sont ses intentions". Il n'y avait apparemment aucun doute dans l'esprit de Bolton que l'Iran veut tuer tous les Israéliens. (Pour la petite histoire, Bolton a affirmé avec assurance, dans le passé, que les programmes de recherche pharmaceutiques largement admirés par Cuba sont en fait un paravent pour le développement d'armes biologiques. Le Département d'Etat lui-même, embarrassé et reconnaissant qu'il n'y avait aucune preuve pour cette accusation, a dû le faire taire.)

En décembre dernier aussi, l'ancien Premier ministre israélien et dirigeant du Likoud, Benjamin Netanyahou, a convoqué sept diplomates étrangers en Israël à un meeting pour les presser de se joindre à Israël dans des efforts pour mettre fin au programme nucléaire de l'Iran. Selon un reportage paru dans le quotidien israélien Haaretz, cette rencontre était "le premier événement dans une campagne internationale de relations publiques. Elle comprendra une proposition pour porter plainte contre le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad, devant la Cour Pénale Internationale, pour crimes de guerre. Et ses plans pour commettre un génocide y seront présentés".

"Nous devons crier Gevalt, a déclaré Netanyahou. (Gevalt : un mot Yiddish pour exprimer le choc et la consternation.) "En 1938, Hitler n'a pas dit qu'il voulait détruire [les Juifs] ; Ahmadinejad dit clairement que c'est son intention et nous n'élevons même pas la voix. Appelez cela au moins un crime contre l'humanité ! Nous devons faire en sorte que le monde voit que la question ici est un programme pour un génocide".

Mais Netanyahou (à l'instar du Général Tira) est probablement plus concerné par l'opinion publique américaine que par celle du "monde". Il sait que l'Américain moyen qui entend l'accusation officielle israélienne, mal équipé pour mettre en doute ses affirmations diffamatoires, pourrait être vraiment enclin à l'épouser. L'ignorance et la peur sont ici d'excellents alliés et devraient être contrés par quelque présentation rationnelle de faits historiques, le grand ennemi des propagandistes néocons.

La plupart des Américains ne soupçonnent pas, par exemple, que le Hezbollah (qu'Israël a essayé en vain de détruire l'été dernier) est un parti politique populaire au Liban, où il représente la population chiite, et qui est respecté pour les services sociaux efficaces qu'il fournit. Il a émergé comme un mouvement de résistance parmi les Chiites du sud, après l'invasion israélienne de 1982. (Initialement, de nombreux Chiites avaient vraiment accueilli favorablement les Israéliens, puisqu'ils visaient l'OLP à un moment de conflit considérable entre les réfugiés palestiniens et les Libanais. Mais les troupes d'occupation étaient profondément haïes et la résistance s'est organisée.)

La plupart des Américains ne savent pas que lors des dernières élections législatives le Hezbollah et ses alliés ont remporté 27% des sièges totaux. Il avait des ministres au gouvernement libanais avant de les retirer récemment en protestation à la politique du Premier ministre soutenue par les Etats-Unis. Il possède des stations de radio et de télévision. Le Hezbollah est largement crédité d'avoir obligé les Israéliens à se retirer du Liban en 2000 et peut attirer des centaines de milliers, voire un million, de manifestants dans un pays qui compte 3,8 millions d'habitants. Il a élaboré une alliance avec le Général Michel Aoun, un chef militaire chrétien qui a combattu à une époque contre les forces syriennes et qui dirige désormais un parti politique majoritairement chrétien. Netanyahou sait que peu d'Américains pensent à ces choses lorsqu'ils l'entendent décrire le Hezbollah comme étant une "organisation terroriste".

La plupart des Américains ne savent pas grand chose au sujet des organisations palestiniennes que l'Iran soutient en leur fournissant des bureaux, de l'argent ou des armes. Ils ont probablement entendu parler du Hamas, mais ils n'ont aucune idée s'il est basé sur le Chiisme (et ainsi, lié religieusement à l'Iran) ou sur le Sunnisme et moins influencé idéologiquement par l'Iran. (Le Hamas est sunnite). Ils ne réalisent peut-être pas que le Hamas a grandi en opposition à l'OLP [l'Organisation de Libération de la Palestine] (auparavant cataloguée comme une organisation "terroriste" par les Etats-Unis, mais reconnue plus tard par Israël — et financée par les Etats-Unis et d'autres pays — sous la forme de "l'Autorité Palestinienne") et qu'il est largement considéré comme étant plus honnête, plus capable et plus pieux que les politiciens de l'OLP, largement associés à la corruption, à l'inefficacité et à la laïcité. Il est possible qu'ils ne réalisent pas que le Hamas a gagné haut la main les dernières élections palestiniennes, qui ont été honnêtes et ont plutôt bien reflété les sentiments du peuple palestinien [4]. Ils ne sentent peut-être pas la contradiction entre le discours du Président Bush à propos de la "démocratie au Moyen-Orient" et le refus de son gouvernement d'accepter un gouvernement démocratiquement élu en Palestine. Ils ne savent peut-être pas que le Hamas a appelé à un cessez-le-feu avec Israël et l'a maintenu pendant 16 mois jusqu'en juin 2006 (lorsque les obus de l'artillerie israélienne tuèrent sept Palestiniens, dont trois enfants, qui pique-niquaient en famille sur une plage bondée de Gaza) [5]. Et ils ne savent assurément pas grand chose sur les histoires des autres organisations palestiniennes soutenues par l'Iran. Cela fait d'eux, en général, des cibles faciles pour les campagnes de désinformation anti-musulmane.

La plupart des Américains s'abritent derrière les reportages d'information sur la vie palestinienne sous l'occupation israélienne ou dans le vaste camp de prisonnier qu'est Gaza. Ils sont conditionnés à percevoir l'hostilité arabe et musulmane vis-à-vis d'Israël comme étant le reflet de l'antisémitisme et de l'animosité et de l'intolérance religieuses, plutôt que comme une réaction compréhensible à l'expérience historique de déplacement des populations palestiniennes et des abus qu'elles ont subi [6], aux attaques répétées contre le Liban, à la construction continuelle de colonies juives en Cisjordanie occupée, à l'annexion du Plateau du Golan, etc. Ils sont enclins à croire qu'Israël, en tant que "démocratie", est l'allié naturel de l'Amérique au Moyen-Orient, tandis que beaucoup de Chrétiens américains sont convaincus que son existence même est en accomplissement de la prophétie biblique. Netanyahou comprend tout cela, se délectant de l'adulation évangélique en s'étonnant peut-être de leur crédulité.

Les médias américains ont repris jusqu'à plus soif le reportage selon lequel Ahmadinejad a appelé à ce qu'Israël soit rayé de la carte. Cette acceptation terre à terre de la validité de cette citation a été une aide précieuse colossale pour les bellicistes diffamatoires. La déclaration en persan, qui a désormais été analysée et traduite par plusieurs experts occidentaux, ne fait en réalité aucunement référence à une quelconque carte. Ce qu'a dit Ahmadinejad, citant l'Ayatollah Khomeyni (qui est mort en 1989) était que "l'occupation de Jérusalem" sera "effacée de la page de l'histoire".[7] Cette déclaration un peu vague a été faite en langage poétique mais ne se réfère à aucune carte, sans parler d'un génocide. Pourtant Bolton et Netanyahou veulent que nous [les Américains] la lisions comme une intention claire d'Ahmadinejad voulant détruire tous les Juifs ! Ahmadinejad a utilisé cette citation dans un discours qui faisait remarquer que l'invasion soviétique de l'Afghanistan, l'Union Soviétique elle-même, et le régime de Saddam Hussein se sont terminés dans le temps, tandis qu'il maintenait que l'occupation israélienne de l'un des lieux les plus sacrés de l'Islam se terminerait aussi.

Il est vrai que le président iranien a fait des déclarations provocantes mettant en cause la réalité de l'Holocauste.[8] Mais ses pouvoirs politiques sont limités, il ne contrôle pas la politique étrangère et il est confronté à une critique substantielle de la part des autres membres de l'élite iranienne au pouvoir. Mohammed Khatami, le prédécesseur d'Ahmadinejad à la présidence de 1997 à 2005, et qui est toujours un acteur d'influence dans la structure du pouvoir en Iran, a pris ostensiblement ses distances des commentaires d'Ahmadinejad, déclarant à un auditoire arabe que l'Holocauste était "un fait historique". Mais il est aussi un partisan respecté du "dialogue entre les civilisations" qui, lorsqu'il était au pouvoir, cherchait à entretenir de meilleures relations avec les Etats-Unis, seulement pour se faire rembarrer. De toute façon, les Américains n'entendent pas beaucoup de différence entre les dirigeants iraniens : nous sommes encouragés à les voir tous comme menaçants et vils. En février 2003, lorsque l'assistant de Colin Powell, Richard Armitage, a dit de façon très détachée que l'Iran était une "démocratie", les néocons de Cheney lui sont tombés dessus.

Les Américains ne sont pas supposés savoir que l'Iran a des élections âprement disputées, même si tous les candidats à la présidence doivent être approuvés par le Conseil des Gardiens, composé de six juristes élus par le Majlis (le Parlement) et six ecclésiastiques choisis par le Dirigeant Suprême, qui est lui-même élu par un corps parlementaire de 86 personnes. (Fondamentalement, le processus démocratique est entravé par une surveillance religieuse répressive. Mais cela se produit aussi ailleurs. Remarquez que la "démocratie" israélienne est fondée sur l'idée que tout Juif, arrivant de n'importe où en Israël, obtient la citoyenneté [israélienne] et le droit de vote. Les Arabes israéliens ont aussi le droit de vote, mais ils n'existent pas dans la communauté palestinienne exilée, forte de quatre millions de personnes, à laquelle le droit au retour est refusé).

Mais, retournons à la grande question : le programme putatif d'armes nucléaires qui pourrait un jour détruire Israël ! La presse étasunienne se réfère systématiquement au "programme d'armes nucléaires iranien" comme s'il était évident que l'Iran en avaitun. Pendant ce temps, la plupart des Américains ne sait pas que le dirigeant suprême iranien, l'Ayatollah Khamenei, a vraiment émis une fatwa en 2005 contre la production, le stockage ou l'utilisation des armes nucléaires. Si beaucoup savent que l'Iran enrichit l'uranium, ils ne savent probablement pas que tous les pays ont le droit d'enrichir l'uranium et que les pays dépourvus d'un programme nucléaire (à l'instar du Japon, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Brésil) l'ont enrichi sans que les Etats-Unis ne protestent. En fait, les signataires du Traité de Non-Prolifération ont la garantie de pouvoir le faire, à partir du moment où ils renoncent au développement d'armes nucléaires et qu'ils se soumettent aux inspections de l'AIEA — comme l'Iran l'a fait. (C'est vrai, l'Iran s'est plié à des inspections onusiennes intrusives sans précédent). En attendant, des pays qui n'ont pas signé le traité (comme l'Inde, le Pakistan et Israël, non-signataires et qui possèdent des armes nucléaires) ne sont pas liés du tout à ses conditions ! Les Américains pourraient demander : Pourquoi ces pays bénéficient-ils de relations aussi étroites avec les Etats-Unis en dépit de leur mépris pour le régime de la non-prolifération que les Etats-Unis exigent que l'Iran respecte ? (La Corée du Nord était signataire mais s'est retirée du Traité en 2003 devant l'hostilité incessante des Etats-Unis et ont testé une arme nucléaire en 2006).

La plupart des Américains ne savent probablement pas que Mohamed El-Baradei, Prix Nobel de la Paix et chef de l'Agence Internationale à l'Energie Atomique — un homme qui comprend la science — ne cesse de dire qu'il n'y a aucune preuve que le programme d'enrichissement de l'Iran soit lié à un programme militaire. C'est vrai qu'après une rencontre avec Condoleeza Rice en mars 2006 (dans laquelle elle a accepté de lever les efforts étasuniens de le renvoyer de la tête de l'AIEA), il a déclaré que l'AIEA "n'était pas à ce stade en position de conclure qu'il n'y a aucuns matériaux ou activités nucléaires non-déclarés en Iran". L'administration Bush a utilisé cette déclaration alambiquée à la double négation, ainsi que la déclaration de septembre 2005 de l'AIEA sur l'Iran, pour justifier ses préparatifs de guerre.

Selon leur déclaration, "les nombreuses violations" de l'Iran et "ses nombreux manquements à se conformer au Protocole Additionnel du TNP [volontairement signé par l'Iran en 2003] constitue une non conformité" avec le Traité de Non-Prolifération, tandis que "le passé de dissimulation des activités nucléaires de l'Iran" et "l'absence de confiance qui en résulte, que le programme nucléaire de l'Iran est exclusivement destiné à des objectifs pacifiques, ont soulevé des questions qui relèvent de la compétence du Conseil de Sécurité". La plupart des Américains ne réalisent pas que cette déclaration a été rejetée par 13 des 35 pays habilités à se prononcer (dont la Russie, la Chine, le Pakistan, le Brésil, le Mexique, le Nigeria, le Venezuela et l'Afrique du Sud) mais soutenue par les représentants des pays de l'OTAN, qui ont voté en bloc. (Ceci a été utilisé pour produire la Résolution 1737 du CSONU qui, ayant affirmé le droit des signataires du TNP "de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire pour des objectifs pacifiques sans discrimination", a "décidé" de façon contradictoire que "l'Iran doit suspendre sans plus attendre toutes ses activités liées à l'enrichissement [d'uranium] et au retraitement").

Trompés par des politiciens (dont Hillary Clinton, l'héroïne de l'AIPAC) et mal servis par les grands médias d'information, de nombreux Américains pourraient simplement avaler l'accusation selon laquelle l'Iran est en train de planifier un génocide, en alliance avec le Hezbollah et le Hamas. Certains pourraient croire qu'un Iran nucléaire menacerait d'une manière ou d'une autre la patrie [américaine], peut-être en partageant les armes nucléaires avec des groupes terroristes. Plus nombreux sont ceux qui pourraient croire que l'Iran développe au minimum des armes nucléaires, suivant le raisonnement de Dick Cheney selon lequel l'Iran, avec tout son pétrole, ne peut que poursuivre un programme nucléaire avec des armes en tête. (Il se pourrait qu'ils ne sachent pas que dans les années 70, les administrations et les grandes entreprises américaines, comme General Electric, encourageaient l'Iran à développer un programme nucléaire pacifique ! Mais c'est lorsque l'Iran était dirigé par le Shah, un client des Etats-Unis, renversé en 1979 dans le soulèvement véritablement révolutionnaire qui s'est le plus basé sur les masses, dans l'histoire moderne des pays islamiques).

Mais il n'y a, en fait, aucune raison de supposer que l'Iran prévoie d'attaquer quelque pays que ce soit. Pour la petite histoire, il ne l'a pas fait à l'époque moderne, bien qu'il ait été lui-même attaqué, de 1980 à 1988, par l'Irak (soutenu par les Etats-Unis). La fois où l'Iran a été le plus proche d'envahir un pays voisin s'est produit en 1998, lorsque à la suite de la tuerie de sept diplomates iraniens en Afghanistan, Téhéran a mobilisé contre le régime Taliban. (En 2001 il a coopéré avec Washington pour renverser ce régime et pour le remplacer par un pouvoir enraciné dans les forces de l'Alliance du Nord).

En août 2006, Ahmadinejad a déclaré que l'Iran n'était une menace pour aucun pays, "pas même pour le régime sioniste". Récemment, le Président français Jacques Chirac a reconnu, dans un moment d'inattention honnête, que même si l'Iran possédait quelques armes nucléaires il ne serait toujours "pas bien dangereux". Il est ridicule de décrire le régime iranien comme une menace aux Etats-Unis, qui a la moitié du budget militaire total de la planète, des troupes basées dans 120 pays et des bases en Afghanistan et en Irak qui entourent (et menacent) l'Iran. En tant qu'ancien chef d'état-major du Secrétaire d'Etat Colin Powell, Lawrence Wilkerson a révélé que le Département d'Etat a reçu une proposition iranienne, mi-2003, de mettre fin à leur soutien aux groupes militants palestiniens, de coopérer avec les Etats-Unis pour stabiliser l'Irak et régler la dispute israélo-arabe et de rendre son programme nucléaire plus transparent. En échange, l'Iran a demandé que les Etats-Unis cessent de soutenir le groupe iranien Moudjahidin Kalk, basé en Irak, la suppression des sanctions économiques et la fin des hostilités américaines. Favorablement accueillie par Powell, cette ouverture a été rejetée de façon méprisante par le bureau de Cheney — un grand nombre d'ouvertures de la part de l'Irak et de la Syrie ont été auparavant sommairement rejetées par officiels qui déclaraient : "Nous ne négocions pas avec le Mal, nous le vainquons".

N'est-il pas évident qu'une attaque de l'Iran, quelle qu'elle soit, contre Israël ou les Etats-Unis résulterait en des conséquences inacceptables pour la République Islamique ? N'est-il pas évident que l'accusation de génocide portée par Netanyahou, qui aime dramatiser, fait partie d'une campagne générale de propagande dont l'intention est de paver la route à une attaque non provoquée contre une nation souveraine ? En Israël même, censé être marqué par l'anéantissement, la menace putative iranienne est amplifiée par certains, minimisée par d'autres. Ephraïm Halevy, l'ancien chef du Mossad, la redoutable agence d'espionnage, a récemment réfuté la notion selon laquelle l'Iran pose "une menace existentielle à Israël".

"Aujourd'hui, Israël est indestructible", a-t-il déclaré. "Il n'est pas si simple de penser que vous avez un dispositif entre les mains et que vous pourrez le lancer sur un site particulier et rayer une nation de la carte. Israël a eu connaissance de cette menace [de la part de l'Iran] pendant plus de 15 ans et a observé cette menace grandir. Vous devez supposer qu'Israël n'est pas resté sans rien faire... ou [à attendre] que quelqu'un d'autre fasse le boulot". L'Iran peut-il détruire Israël ? "Je ne pense pas que cela soit faisable en des conditions purement opérationnelles".

Alors, appréciez ce que Haaretz a appelé la "campagne internationale de relations publiques", la "machine de guerre informationnelle" qui commence à chauffer. Attendez-vous à ce que l'on vous dise de plus en plus dans les semaines à venir que l'Iran n'est pas seulement en train de tuer des soldats américains en Irak, mais qu'il menace notreexistence même. Imaginez les "Nobles Mensonges" les plus énormes hurlant sur vos écrans de télé pendant des semaines. Les dirigeants fanatiques de l'Iran, nous dira-t-on, veulent un califat s'étendant de l'Espagne à l'Indonésie. Ils veulent voir des champignons atomiques au-dessus de New York. Ils veulent un génocide — c'est la vérité, ils sont déjà en train de planifier le génocide. Et ainsi (comme Bush et Hillary le déclarent tous deux) "rien n'est écarté" lorsqu'il s'agit de "s'occuper" de la République Islamique. Gevalt ! s'écrie Netanyahou. "Gevalt!" devrait-on répondre aux va-t-en guerre et demander : Comment ces artistes éhontés de la désinformation ont-ils pu tromper autant de gens avec cette "menace" iranienne ?

Comment une administration discréditée nous a-t-elle amené si près d'un autre crime contre la paix, tel que défini par les Principes de Nuremberg et la Charte des Nations-Unies ?

Comment le lobby pour attaquer l'Iran a-t-il acquis un tel poids politique dans ce pays ?

Comment des manipulateurs politiques astucieux ont-ils même été capables, dans un forum respectable, de lié l'opposition au massacre d'Iraniens à l'antisémitisme ?

Comment les attaques du 11/9 de triste mémoire ont-elles propulsé ce pays dans une telle ère de folie ?

Comment les Démocrates, qui ont remporté une victoire écrasante dans une vague de révulsion anti-guerre, peuvent-ils ne pas prendre position ou assister activement les plans de l'administration d'utiliser ses propres armes nucléaires (bien réelles) contre l'Iran ?

Gevalt, vraiment !

Ivashov doute que "les protestations du monde puissent stopper les Etats-Unis" et suggère que "les revenus du complexe militaro-industriel [des Etats-Unis] est ce qui "importe aux Américains". Je ne peux qu'espérer que l'on prouvera qu'il a tort, en nous mobilisant pour mettre fin à la guerre en Irak, pour faire partir les criminels de guerre qui sont au pouvoir et pour stopper les attaques contre l'Iran et la Syrie avant qu'elles ne commencent.

Gary Leupp est professeur d'histoire à la Tufts University et Professeur-adjoint de Religion Comparée

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par [JFG/QuestionsCritiques]

Notes
__________________
[1] Voir : Le Procès de l'AIPAC et Youssef M. Ibrahim : Les néoconservateurs, Part II
[2] Voir : Le Roi George, par Uri Avneri et Leo Strauss : l'idéologie fasciste des faucons
[3] Voir : L'Horrible John Bolton, par Jean-François Goulon
[4] Lire : La Victoire du Hamas est Bonne pour Tous et La colonisation de la Palestine empêche la paix, par Jimmy Carter
[5] Lire :Lorsque les Tueries ne Comptent Pas
[6] Lire : Al-Nakba : La Catastrophe Palestinienne, Hier et Aujourd'hui
[7] Jonathan Steele, "Perdu dans la traduction", The Guardian, 14 juin 2006
[8] On lira avec intérêt le discours d'Ahmadinejad prononcé devant la 61ème AG des Nations-Unies le 19 septembre 2006. Ce discours a été boycotté part la communauté internationale...

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/CP/Gary_Leupp/
Conflit_existentiel_Israel_Iran_080207.htm

Libellés : , , , , , , , ,

Naplouse 15/02/07

Nadia DHIFALLAH a écrit :

C'est souvent lors de nos voyages que nous nous rendons compte de la chance que nous avons de vivre dans un pays ou la vie est plus facile.

Depuis que je suis arrivée, j'ai connu une pénurie de gaz, donc impossible de se réchauffer, ni de cuisiner, ni d'avoir l'eau chaude. Ça a duré 4 jours. Une fois le problème du gaz règle, c'est l'eau cette fois qui nous fait défaut. En effet, en Palestine, l'eau est un gros problème. Les palestiniens ont tous des réservoirs d'eau sur le toit que la mairie remplit tous les 3 jours, mais il arrive souvent ou il faut attendre plus de 3 jours pour avoir l'eau. Ce qui est mon cas, cela fait 5 jours que je n'ai pas d'eau.

En France, j'aurais perdue patience, j'aurais appelée les responsables et je leur aurais passé un savon. Ici, qui est le responsable? A qui m'en prendre? J'appelle l'armée israélienne et je leur demande de bien vouloir rendre l'eau aux palestiniens... Arrête de rêver Nadia, tu es en Palestine.

Du coup je prends mon mal en patience et j'attends comme tout le monde que l'eau revienne.

Sacrée leçon de vie que la Palestine....

Libellés : , ,

mardi, février 13, 2007

Tirons notre chapeau à Madame Royal pour son expérimentation audacieuse !

Par Andreas Whittam Smith
The Independent le 12 février 2007
article original :
"Hats off to Madame Royal for a bold experiment"

Pour le moins, sa technique consultative a apporté des idées fraîches au débat

Dimanche après-midi, Ségolène Royal, la candidate socialiste aux prochaines élections présidentielles, a enfin décrit comment elle gouvernerait la France si elle était élue. Dans un discours qui a duré une heure et demie, elle a exposé son programme devant 8.000 supporters.

De façon obstinée, même si cette longue pause a semblé nuire à sa popularité dans les sondages d'opinion, Mme Royal a résisté aux appels à dévoiler ses propositions plus tôt, alors que Nicolas Sarkozy, son principal rival, l'a fait. Car elle était déterminée à attendre d'avoir terminé sa laborieuse consultation avec les Français - pas seulement les membres du Parti Socialiste -, invitant à la discussion au moyen de réunions publiques participatives et de débats sur internet.

La réaction a été enthousiaste. En tout, 135.000 contributions ont été reçues et 2,7 millions de personnes y ont participé d'une manière ou d'une autre. Toutes ces réponses ont été résumées dans une série de déclarations politiques.

C'est très audacieux, car il n'y a encore que quelques mois, le Parti Socialiste terminait lui-même un débat interne douloureux duquel il a élaboré un long document qu'il espérait que son ou sa candidat(e) officiel(le) suivrait. C'était le programme des militants. Mais une fois le porteur de drapeau choisi, Mme Royal a tout recommencé.

Hier, elle a présenté ses propositions comme un pacte solennel avec les Français. En effet, elle a déclaré : "J'ai écouté. J'ai fait la synthèse de ce que vous, le peuple, pensez qui serait la meilleure politique pour la France. J'ai promis solennellement de porter vos souhaits". Même si cela semble être dans l'air du temps, c'est une nouvelle façon de faire de la politique.

En résultat de la programmation non-conventionnelle de Mme Royal, de très grandes espérances se sont accumulées - à un point où le discours de dimanche après-midi en était arrivé à ressembler à un dernier lancer de dés. Pourtant, le premier tour de l'élection présidentielle n'aura lieu que dans 10 semaines.

Il ne faut pas s'étonner si le secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, a peiné pour insister sur le fait que "la campagne commence aujourd'hui". Il sait aussi bien que n'importe qui d'autre que le moment où les opinions se durcissent, pendant une campagne électorale, peut venir à tout moment. Des fois, cela se produit assez tôt, des fois, sur le tard.

Faisant la course en deuxième position derrière M. Sarkozy, le parti [socialiste] a besoin de que l'humeur du public reste en perpétuel changement. Il serait démoralisant pour Mme Royal si son discours d'hier la laissait inchangée dans les sondages d'opinion. Parce qu'alors, il serait difficile de voir comment elle pourrait rattraper son retard.

En l'occurrence, Mme Royal a fait 100 propositions pour une "France plus juste et plus forte", un chiffre suffisamment important pour suggérer qu'un gouvernement Royal serait très différent de celui de ces prédécesseurs. Parmi ces propositions, il y en avait inévitablement certaines sans lesquelles il serait impossible pour la gauche de gagner les élections. Ainsi, avec malice, elle a dit qu'elle augmenterait le salaire minimum et améliorerait la retraite de base. Mais, en se concentrant sur ces promesses tape-à-l'œil, son discours a semblé être plus conventionnel qu'il ne l'a été en réalité.

Elle a détaillé chacun des grands sujets, à leur tour : le coût de la vie, l'emploi, l'éducation, la sécurité sociale, la délinquance et la criminalité, l'environnement, etc. Mais dans chacun de ces cas, elle a adopté le même format. Elle a d'abord décrit ce qui avait été appris des débats participatifs avec les électeurs ordinaires. Ensuite, elle a détaillé une série de propositions, dérivées des points de vue exprimés.

Prenez le sujet intitulé "Une Nouvelle République". Ceci se rapporte à l'éloignement des gens ordinaires avec la façon dont les institutions de l'Etat prennent les décisions. Elle a appris que les gens veulent que ceux pour lesquels ils votent vivent comme eux. Pour cette raison, ils ont une aversion profonde sur la manière dont en France une même personne peut être maire ou président de région et en même temps membre de l'Assemblée Nationale ou ministre au gouvernement.

En même temps, ceux qui ont été consultés aimeraient aussi que le vote proportionnel soit universellement utilisé et ils sont même prêts à considérer de rendre le vote obligatoire (comme en Australie) avec la reconnaissance des bulletins blancs".

Quelques 18 propositions ont suivi ces discussions. L'une d'elles, par exemple, introduirait la démocratie participative, des jurys citoyens et autres dispositifs du même genre, dans tous les corps publics. De plus, les citoyens ordinaires pourraient obliger le réexamen d'une loi particulière s'ils réunissent, à cet effet, 1 million de signatures.

On ne saura pas pendant plusieurs jours si la nouvelle approche politique de Mme Royal a saisi l'imagination des électeurs français. Au minimum, sa technique consultative a apporté de la fraîcheur et des idées intéressantes à la surface du débat politique. Qu'une telle technique participative puisse bien marcher bien sur une longue période est moins certain ! Mais ça se pourrait. Et si jamais sa méthode attirait vraiment des adeptes enthousiastes, alors elle serait imitée ailleurs, même dans ce pays dont les traditions et les processus politiques sont très différents.

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Segolene_
Royal_discours_120207.htm

Libellés : , , , , , ,

lundi, février 12, 2007

Entre Ramallah et Jerusalem

Nadia Ben Dhifallah a ecrit :


Ramallah le 08/02/07

Je quitte Naplouse pour une réunion à Ramallah.
Passage par les checkpoints qui sont la pour nous rappeler que seul Israël commande! Elle seule peut décider de qui passe et qui ne passe pas.

Hier au checkpoint de Hawara (pour entrer et sortir de Naplouse) un étudiant s'est fait tabasse...la majorité des jeunes se sont fait refouler quelle que soit la raison de leur passage (travail, faculté, retour chez eux...)

Ce matin le checkpoint de Qalandia (pour rejoindre Ramallah) était ferme, il a donc fallut faire tout le tour et donc un trajet d'un quart d'heure prend 1 h...
Dans l'après midi je repasse par le checkpoint pour sortir, cette fois il était ouvert mais ils font passer les gens quasiment un par un. Passage par un 1er tourniquet, attendre que la lumière passe au vert pour pouvoir tourner le tourniquet, poser ses affaires et manteau sur le tapis roulant, montrer son passeport et repasser par un tourniquet pour sortir. Ces checkpoints qui ont plus l'air de grandes portes de prisons sont appelés ''Terminal" par les soldats israéliens..

D'immenses murs longent le checkpoint, une partie de ces murs sont colores par des graffitis, des dessins, des écritures que de jeunes palestiniens ont fait pour s'exprimer, comme s'ils voulaient dire que malgré les murs de l'occupation, ils continuent a résister.

Difficile ce droit a l'expression puisque en même temps que je longe ce mur, des coups de feux retentissent et je vois des soldats israéliens tirer sur de jeunes garçons palestiniens qui sont, soit tentés de décorer ce mur soit jetaient des pierres contre ces soldats.

Drôle d'image que ce rapport de force entre des enfants munis de pierres et ces soldats armes jusqu'aux dents....


Jerusalem le 09/02/07

J'ai passe la nuit à Ramallah car j'avais une réunion vendredi matin à Jérusalem.
Rebelote: checkpoint, tourniquets....mais cette fois les personnes âgées moins de 45 ans avaient interdiction de passer le checkpoint et donc de sortir de Ramallah. Or, le vendredi, c'est jour de prière et la plupart des gens veulent aller prier dans le lieu saint El Aqsa. Cela ne change rien, personne ne passe, sauf quelques personnes âgées. Apres de longues minutes d'attente (car on passait un par un) je passe le checkpoint et me retourne pour regarder avec impuissance tous ceux qui rebroussent chemin avec résignation.

J'arrive à Jérusalem, je m'étonne de voir autant de policiers et soldats israéliens partout dans Jérusalem Est. Je passe de nombreux barrages pour m'approcher de la vieille ville. Tous les chemins qui mènent vers la mosquée El Aqsa sont bloques. On nous demande nos papiers et les jeunes ne passent pas. Je suis étrangère donc je passe....Jérusalem est envahie de soldats et policiers israéliens (8000), des barrages partout, je me crois dans les territoires.

L'accès a la mosquée n'est autorisée qu'a certaines personnes âgées, je demande pourquoi a l'un des policiers israéliens qui me répond que c'est parce que les jeunes créent des problèmes. Je lui rétorque qu'en ce moment même c'est plutôt eux qui les créent!!! Il me dit de circuler...

Les palestiniens décident donc de prier dehors et de faire des sittings devant chaque barrage. Subitement, ça dégénère, les soldats et policiers s'énervent et commencent leur travail ''d'évacuation''. Ils deviennent vite violent et se mettent a jeter des bombes lacrymogènes, des bombes assourdissantes et tirent a balles réelles.

De retour a Naplouse, je regarde les infos sur France 2 et j'entends Charles Enderlin dire que les palestiniens avaient commence par jeter des pierres et que l'armée israélienne a riposté. FAUX: l'armée a commencé à tirer avant les pierres!! Et quand bien même ça aurait été vrai qu'est ce que des pierres face aux armes??? Enderlin encore parle de fouilles archéologiques sous El Aqsa, il n'a jamais été question de fouilles archéologiques? Dans ce cas-la pourquoi fouillent-ils vers la mosquée et non vers le mur des lamentations qui est juste a côté??!!

Et pendant ce temps aucun dirigeant d'autres pays ne lève le petit doigt...

Des manifestations ont eu lieu un peu partout en Cisjordanie pour manifester leur soutien a Jérusalem, les manifestants ont été reçu a coup de M16 par les soldats israéliens. D'ailleurs lorsque je suis retournée à Naplouse, ça tirait encore.

Voila comment agit un pays qui se dit démocratique!

Nadia Ben Dhifallah

Libellés : , , , , , , ,

jeudi, février 08, 2007

Diam's - Ma france à moi



Ma France à moi

Ma France à moi elle parle fort, elle vit à bout de rêves,
Elle vit en groupe, parle de bled et déteste les règles,
Elle sèche les cours, le plus souvent pour ne rien foutre,
Elle joue au foot sous le soleil souvent du Coca dans la gourde,
C'est le hip-hop qui la fait danser sur les pistes,
Parfois elle kiffe un peu d'rock, ouais, si la mélodie est triste,
Elle fume des clopes et un peu d'shit, mais jamais de drogues dures,
Héroïne, cocaïne et crack égal ordures,
Souvent en guerre contre les administrations,
Leur BEP mécanique ne permettront pas d'être patron,
Alors elle se démène et vend de la merde à des bourges,
Mais la merde sa ramène à la mère un peu de bouffe, ouais.
Parce que la famille c'est l'amour et que l'amour se fait rare
Elle se bat tant bien que mal pour les mettre à l'écart,
Elle a des valeurs, des principes et des codes,
Elle se couche à l'heure du coq, car elle passe toutes ses nuits au phone.
Elle parait faignante mais dans le fond, elle perd pas d' temps,
Certains la craignent car les médias s'acharnent à faire d'elle un cancre,
Et si ma France à moi se valorise c'est bien sûr pour mieux régner,
Elle s'intériorise et s'interdit se saigner. Non...

C'est pas ma France à moi cette France profonde
Celle qui nous fout la honte et aimerait que l'on plonge
Ma France à moi ne vit pas dans l' mensonge
Avec le coeur et la rage, à la lumière, pas dans l'ombre

Ma France à moi elle parle en SMS, travaille par MSN,
Se réconcilie en mail et se rencontre en MMS,
Elle se déplace en skate, en scoot ou en bolide,
Basile Boli est un mythe et Zinedine son synonyme.
Elle, y faut pas croire qu'on la déteste mais elle nous ment,
Car nos parents travaillent depuis 20 ans pour le même montant,
Elle nous a donné des ailes mais le ciel est V.I.P.,
Peu importe ce qu'ils disent elle sait gérer une entreprise.
Elle vit à l'heure Américaine, KFC, MTV Base
Foot Locker, Mac Do et 50 Cent.
Elle, c'est des p'tits mecs qui jouent au basket à pas d'heure,
Qui rêve d'être Tony Parker sur le parquet des Spurs,
Elle, c'est des p'tites femmes qui se débrouillent entre l'amour,
les cours et les embrouilles,
Qui écoutent du Raï, Rnb et du Zouk.
Ma France à moi se mélange, ouais, c'est un arc en ciel,
Elle te dérange, je le sais, car elle ne te veut pas pour modèle.

Ma France à moi elle a des halls et des chambres où elle s'enferme,
Elle est drôle et Jamel Debbouze pourrait être son frère,
Elle repeint les mures et les trains parce qu'ils sont ternes
Elle se plait à foutre la merde car on la pousse à ne rien faire.
Elle a besoin de sport et de danse pour évacuer,
Elle va au bout de ses folies au risque de se tuer,
Mais ma France à moi elle vit, au moins elle l'ouvre, au moins elle rie,
Et refuse de se soumettre à cette France qui voudrait qu'on bouge.
Ma France à moi, c'est pas la leur, celle qui vote extrême,
Celle qui bannit les jeunes, anti-rap sur la FM,
Celle qui s' croit au Texas, celle qui à peur de nos bandes,
Celle qui vénère Sarko, intolérante et gênante.
Celle qui regarde Julie Lescaut et regrette le temps des Choristes,
Qui laisse crever les pauvres, et met ses propres parents à l'hospice,
Non, ma France à moi c'est pas la leur qui fête le Beaujolais,
Et qui prétend s'être fait baiser par l'arrivée des immigrés,
Celle qui pue le racisme mais qui fait semblant d'être ouverte,
Cette France hypocrite qui est peut être sous ma fenêtre,
Celle qui pense qui pense que la police a toujours bien fait son travail,
Celle qui se gratte les couilles à table en regardant Laurent Gerra,
Non, c'est pas ma France à moi, cette France profonde...
Alors peut être qu'on dérange mais nos valeurs vaincront...
Et si on est des citoyens, alors aux armes la jeunesse,
Ma France à moi leur tiendra tête, jusqu'à ce qu'ils nous respectent.

Libellés : ,

Abd Al Malik vs Peltier MPF

Libellés : , ,

RIRE CONTRE LE RACISME

Libellés : ,

Non à Sarkozy!

Libellés : , , ,

Sarkozy 2007

Libellés : , , ,

La politique de contradiction : Thomas Ngijol vs Doc Gyneco

Libellés : , ,

zapping : Racisme

Libellés : , , , ,

mercredi, février 07, 2007

Naplouse le 06/02/07

Nadia DHIFALLAH a écrit :

"Dans la maison des associations et de la jeunesse que je gère sur Naplouse, une personne est en charge de l'entretien et donc elle est la premiere a arriver chaque matin dans nos locaux. Ce matin cette personne appelle pour dire que les soldats entourrent le centre, ils sont a la recherche de jeunes. Heureusement personne encore n'etait arrive au centre et quand je suis arrivee, ils etaient deja partis.
Lorsque j'ai vu qu'on m'appelait du centre, je pensait qu'il y avait un probleme de cle, ou d'eau ou quoi que ce soit de technique, j'avais presque oublie qu'ici on est en Palestine et que les problemes sont quasi toujours lies a l'occupation.

Dans l'apres midi, reunion de toute l'equipe, en guise de musique de fonds les tirs des soldats...il etait presque difficile de s'entendre mais la reunion a continue et les tirs au bout d'une demie heure ont cesse...rien ne trouble le travail des gens ici, ces tirs font partis du quotidien..."

Libellés : , , ,

mardi, février 06, 2007

Réchauffement planétaire : Le cercle vicieux

Par Steve Connor, Rédacteur en chef scientifique
The Independent, le 29 janvier 2007
article original :
"Global Warming: The vicious circle"

Les effets des émissions humaines de gaz carbonique se font sentir sur tous les continents habités du monde, avec des variations climatiques très importantes répondant désormais visiblement à l'activité humaine.

Voici les principales découvertes de l'étude la plus intensive sur le changement climatique faite par les 2.000 principaux climatologues du monde. Ils concluent qu'il n'y a plus beaucoup de doute, désormais, que l'activité humaine est en train de changer la face de la planète.

Voici ce que les scientifiques ont découvert : les émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine sur les dernières 35 années, en plus d'accroître les températures à la surface du globe, ont un lien avec l'augmentation significative de la température des océans, l'augmentation du niveau de la mer et la fonte spectaculaire de la banquise arctique.

L'avant-projet du quatrième rapport du Groupe d'Experts Internationaux sur le Climat (GEIC) dit qu'une augmentation de 2 à 4,5° degrés de la température mondiale est pratiquement inévitable. Toutefois, ce qui ne présage rien de bon, ce rapport dit aussi qu'aune augmentation de 6° "ou plus" ne peut pas être écartée.

La version définitive du dernier rapport du GEIC sera publiée vendredi prochain, mais un avant-projet, vu par l'Independent, montre clairement que le changement climatique pourrait être bien pire que ce que l'on pensait jusqu'à présent, à cause des répercussions "positives" potentiellement désastreuses qui pourraient accélérer la montée des températures.

Un monde plus chaud accroît l'évaporation des océans, causant des concentrations en vapeur d'eau dans l'atmosphère, un agent puissant de l'effet de serre, qui s'est accrue de 4% au-dessus de la mer depuis 1970. La vapeur d'eau dans l'atmosphère exacerbe l'effet de serre. C'est la répercussion positive la plus importante identifiée dans ce rapport, qui détaille pour la première fois l'inquiétude du GEIC sur les incertitudes - et les dangers - des cycles de répercussion qui pourraient rapidement accélérer le changement climatique.

Tous les modèles climatiques utilisés par le GEIC ont découvert aussi que l'élévation des températures mondiales érodera la capacité naturelle de la planète à absorber le CO2 produit par l'activité humaine. Cela pourrait conduire à des concentrations en CO2 dans l'atmosphère de 44% supplémentaires, faisant monter la température moyenne mondiale de 1,2° d'ici à 2100.

Le Quatrième Rapport d'Estimation de l'IPCC ira plus loin que les trois précédents rapports en faisant le lien entre les signes évidents du changement climatique global et les augmentations des émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre dues à l'activité humaine depuis le début de la Révolution Industrielle.

"La foi dans l'estimation des contributions humaines aux récents changements climatiques a augmenté considérablement depuis le Troisième Rapport d'Estimation", dit le projet de rapport. Cela est dû aux signes plus forts du changement climatique qui se dégagent des données et des observations scientifiques plus longues et plus détaillées, y est-il dit.

Le "signal anthropogénique" - les signes visibles de l'influence humaine sur le climat - apparaît désormais non seulement dans les températures à la surface du globe, mais aussi dans les températures de tous les océans et dans leur teneur en chaleur, dans les températures terrestres extrêmes et dans la diminution rapide de la banquise arctique. "Le réchauffement anthropogénique du système climatique est généralisé et peut être détecté dans les observations de température prises à la surface, dans l'atmosphère libre et dans les océans", dit le projet de rapport. "Il est hautement probable [plus de 95% de probabilité] que le réchauffement observé au cours des cinquante dernières années ne peut être expliqué sans le forcing [d'une activité humaine] extérieure."

Le rapport ajoute que le réchauffement climatique de ces cinquante dernières années aurait été pire s'il n'avait été contrebalancé par l'influence des émissions de polluants aérosols dus à l'activité humaine, ces minuscules particules portées par le vent qui réfléchissent la lumière du soleil pour causer le refroidissement de l'atmosphère. "Sans cet effet de refroidissement des aérosols atmosphériques, il est probable que les gaz à effet de serre auraient, à eux seuls, causé une plus grande augmentation moyenne des températures mondiales que celles observées pendant les cinquante dernières années", dit le projet de rapport.

"La disparition hypothétique de la totalité du poids actuel des particules aérosols anthropogéniques de sulfate produirait une augmentation rapide d'environ 0,8° des températures moyennes mondiales, en une décennie ou deux."

L'IPCC dit qu'au cours du siècle à venir nous risquons fort de voir de gros changements dans le système climatique terrestre. Notamment :

* Les vagues de chaleur, comme celle qui a affecté l'Europe septentrionale durant l'Eté 2003, seront probablement plus intenses, dureront plus longtemps et seront plus fréquentes.

* Les tempêtes et les ouragans tropicaux risquent d'être plus violents, avec des pluies plus fortes et des tempêtes côtières inondant le littoral.

* L'Arctique sera probablement entièrement dégelé en Eté et les glaciers de montagne, les calottes glacières et les banquises continueront de fondre.

* Le niveau de la mer s'accroîtra de manière significative même si les niveaux de CO2 sont stabilisés. D'ici à 2100, le niveau de la mer pourrait être de 43cm plus élevé en moyenne qu'actuellement et d'ici 2300 il pourrait l'être de 80cm.

* Enfin, l'IPCC démolit le canard des sceptiques du climat qui prétendent que le réchauffement climatique est un mythe ou le résultat de la variabilité naturelle du climat : les facteurs naturels ne peuvent être pris en compte pour le réchauffement observé, dit l'IPCC.

"Ces changements se sont produits à un moment où des facteurs forçant non-anthropogéniques (comme la somme des forcings solaire et volcanique) aurait dû produire un refroidissement, pas un réchauffement.

"Il y a une foi croissante que la variabilité interne naturelle ne peut pas être prise en compte pour les changements observés, notamment grâce aux études améliorées qui démontrent que le réchauffement s'est produit à la fois dans les océans et dans l'atmosphère, avec une observation de perte de masses glacières".

Ce rapport, dont le premier projet a été formulé l'année dernière, sera rendu public vendredi à Paris.

Découvertes majeures du quatrième rapport d'estimation de l'IPCC

* Les températures globales continuent de croître avec 11 des 12 années les plus chaudes depuis 1850 ayant eu lieu depuis 1995. Les modèles informatiques suggèrent une augmentation supplémentaire d'environ 3° d'ici à 2100, avec une augmentation de 6° ne pouvant être écartée.

* Il est quasiment certain (la probabilité est supérieure à 99%) que les niveaux de gaz carbonique et le réchauffement climatique sont très au-dessus de la fourchette de variabilité sur les derniers 650.000 ans.

* Il est quasiment certain que l'activité humaine a joué un rôle dominant dans la cause de l'augmentation des gaz à effet de serre sur les 250 dernières années.

* Les émissions d'origine humaine des polluants aérosols atmosphériques ont eu tendance à contrer le réchauffement climatique, qui aurait autrement été significativement pire.

* L'effet net des activités humaines au cours des 250 dernières années a très probablement exercé une influence de réchauffement sur le climat.

* Il est probable que l'activité humaine est aussi responsable des autres changements observés du système climatique terrestre, tel que le réchauffement des océans et la fonte de la banquise arctique.

* Le niveau de la mer continuera de croître pendant le 21ème siècle, à cause de l'expansion thermique des océans et de la réduction des glaciers terrestres.

* Selon certains modèles informatiques de prévision, le réchauffement prévu du climat, causé par les augmentations de gaz carbonique au cours du 21ème siècle, produira probablement la fonte totale de la couverture glacière du Groenland au cours des mille prochaines années.

* Le courant chaud du Gulf Stream de l'Atlantique Nord ralentira probablement au cours du 21ème siècle à cause du réchauffement planétaire et de la fonte d'eau douce enfermée dans la couverture glacière du Groenland. Mais aucun modèle ne prédit l'effondrement de ce courant chaud d'ici à 2100.

liens
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Steve_Connor/
rechauffement_planetaire_290107.htm

Libellés : , ,

logo lamoooche annuaire rss www.meilleurduweb.com : Annuaire des meilleurs sites Web. Blogarama - The Blog Directory Find Blogs in the Blog Directory