lundi, juillet 31, 2006

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dimanche, juillet 30, 2006

Oh mon Dieu... Elle a l'âge de ma fille!!!

Une des 57 victimes de CANA... (37 de ces 57 victimes sont des enfants)

Massacre de CANA 2

Au moins 57 personnes, dont 37 enfants, ont été tuées lors du bombardement israélien dimanche matin de la localité de Cana, dans le sud du Liban, selon un bilan fourni par le responsable des opérations de secours. Il n'a pas précisé le nombre de blessés.

Merci USA !!!

samedi, juillet 29, 2006

Israël est seul, par Luciana Castellina - il manifesto.

il manifesto, 19 juillet 2006.

Je suis -très- préoccupée pour tous ces juifs d’origine assez différente qui ont choisi d’être israéliens. Je partage l’alarme de ces jours ci (19 juillet 2006) sur le sort du pays qu’ils ont créé.

Comment, en effet, un état qui génère tant de haine autour de lui pourra-t-il jamais se sentir en sécurité ? Comment pourra-t-il jamais légitimer vraiment son existence, non pas dans les instances institutionnelles où il est plus que reconnu, mais dans la conscience des millions d’arabes qui vivent à côté de lui et qui, pour des raisons analogues à celles de la diaspora juive, se sentent eux aussi solidaires, entre eux, en assumant le problème du peuple que la constitution de l’état israélien a laissé sans patrie ni maison ?

Comment le gouvernement de Tel-Aviv pourra-t-il invoquer l’application -sacro-sainte- de la résolution 1559 de l’ONU, qui somme le Hezbollah de désarmer, alors que lui-même, depuis un demi-siècle, a ignoré toute autre résolution des Nations Unies, à commencer par la 242, fondamentale, qui lui intimait de se retirer à l’intérieur des frontières de 48 ?

Comment pourra-t-il rendre convaincante sa propre voix accompagnant celle de son tout aussi inconscient allié américain, dans sa revendication d’une intervention armée contre l’Iran, parce que celui-ci prétend posséder un potentiel nucléaire, alors qu’Israël même le possède en violation de toute norme internationale ?

Comment pourront-ils recueillir une adhésion à la dénonciation des horribles régimes de l’Iran, de Saddam Hussein, des Taliban, quand ils entretiennent d’excellentes relations avec des régimes tout aussi horriblement réactionnaires (à commencer par ceux du Golfe), et face au désastre où l’intervention « démocratisante » des américains a conduit ?

Comment pourra-t-il réclamer une solidarité contre la menace de Ahmadinejad, du Hamas et du Hezbollah, qui refusent de reconnaître officiellement l’état d’Israël, quand, chaque jour, lui même non seulement piège mais rend risible toute perspective de créer un état palestinien, qui de fait n’existe pas encore, ni ne pourra exister tant qu’on niera à ce bout de terre qui devrait en constituer l’embryon tout attribut de souveraineté, de contrôle de ses propres frontières, économies et ressources, étant exposé au kidnapping et à l’assassinat de ses représentants démocratiquement élus, et réduit à pire qu’un bantoustan dans l’Afrique de l’apartheid ?

Comment pourra-t-il obtenir une acceptation réelle de sa propre existence et faire oublier les souffrances et les privations inouïes que la création de l’état d’Israël a imposé à celui qui y habitait sans être juif, si ce n’est avec le courage de réfléchir à leur histoire respective et chercher un compromis avec humilité, sans nier avec arrogance les droits des autres, mais en les reconnaissant et en demandant cependant que les autres aussi reconnaissent les siens ?

Comment donc sera-t-il possible d’effacer de la mémoire de ses propres voisins les massacres quotidiens d’innocents, le fait d’avoir réduit la Bande de Gaza à un camp de concentration exposé aux incursions, sans eau, sans nourriture, ni travail ?

Comment pourra-t-il se sentir plus fort maintenant qu’il a gaspillé toute sympathie même au Liban.

On est effaré, en ces heures, plus encore que par l’indifférence totale envers les victimes, par la cécité et l’inconscience de ceux qui se prétendent amis d’Israël et qui, vivant pourtant ailleurs, devraient donc avoir l’avantage de la clairvoyance que donne la distance. Et qui choisissent au contraire de joindre leurs cris aux cris de la plus irrationnelle, furieuse et primitive réaction ; au lieu de rappeler ce gouvernement à la raison, de le faire réfléchir à l’erreur terrible d’avoir volontairement grillé le meilleur interlocuteur qu’il pouvait avoir, la laïque OLP, et de garder en prison, aujourd’hui encore, ses hommes les plus lucides ; en aidant aussi le peuple israélien à comprendre que la vraie sécurité du pays ne peut être conquise que par la voie politique, en créant des liens sociaux culturels et économiques avec ses voisins, en donnant de la sécurité et non de l’insécurité aux palestiniens.

C’est vrai : Israël est seul. Avoir de son côté le pays le plus puissant du monde, et avec lui ses vassaux -médias, gouvernements et entreprises- ne réduit pas son isolement. Ceux qui ont à cœur de sauver cet état devraient en finir avec cette solidarité mortifère, dangereuse et aveugle.

Luciana Castellina, co fondatrice d’ il manifesto en 1971, a été longtemps député du PCi puis de Rifondazione comunista.

Source : il manifesto www.ilmanifesto.it
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


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http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3917

10 commandements pour un bon usage des médias

Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l´esprit lorsqu´il regarde le Journal Télévisé le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c´est toujours Israël qui se défend. Cela s´appelle des représailles.

Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n´ont pas le droit de tuer des soldats ou des civils de l´autre camp. Cela s´appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s´appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l´appellent « proportionner » son attaque. Cela s´appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n´ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats car cela menace l´existence même de l´Etat d´Israël.

Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d´enlever autant de Palestiniens qu´ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour dont près de 300 enfants). Il n´y a aucune limite et nul besoin d´apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours ajouter « islamistes », « chiites » et l´expression «soutenu par la Syrie et l´Iran».

Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", Il ne faut surtout pas ajouter : « Etat juif » ni « armée juive » encore moins «soutenu par les Etats-Unis, la France et l´Europe», car on pourrait croire qu´il s´agit d´un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de résolutions de l´ONU (sauf de la N°1559 qui demande le désarmement du Hezbollah), ni de violations du droit international, ni des Conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l´auditeur radio et le faire réfléchir.

Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C´est ce qui explique qu´on leur donne, ainsi qu´à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s´appelle de la neutralité journalistique.

ASSAWRA, liste de diffusion dédiée à l'Intifada ...
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PORTRAIT : Hassan Nasrallah, un chef charismatique, qui ne se contente pas de discourir

L'article de Scarlett HADDAD L'Orient Le Jour

Dans le monde arabe, où tout leader est généralement jugé à son éloquence verbale, sayyed Hassan Nasrallah tranche. L’homme qui a le sens de la mise en scène – il l’a montré lors de son discours diffusé en simultané avec le bombardement du navire de guerre israélien – et qui, de l’avis même de ses détracteurs, est charismatique, est aussi un homme d’action. Il est même pratiquement le cerveau du Hezbollah. Depuis qu’il s’est engagé en 1982 dans les rangs de la Résistance contre l’invasion israélienne, le jeune homme a fait du chemin dans les rangs de la formation.

Originaire de Bint Jbeil, il avait 22 ans lorsqu’il s’est enrôlé au sein du Hezbollah qui était à l’époque un vague groupuscule complètement sous la férule des Gardiens de la révolution iraniens.
Au départ, il n’était qu’un combattant comme les autres, mais il s’est rapidement détaché du lot, gravissant les échelons au sein de la formation pour en devenir le secrétaire général en 1991, après l’assassinat de Abbas Moussaoui par les Israéliens.

Les deux secrétaires généraux qui l’avaient précédé n’avaient ni son charisme ni son sens de l’organisation. Cheikh Sobhi Toufayli était perçu comme un chef extrémiste, qui prônait une sorte de révolution permanente et qui était loin de jouir d’un pouvoir réel sur les combattants. En 1990, après la conclusion de l’accord de Taëf et alors que la Syrie qui exerçait alors sa tutelle sur le Liban avait décidé de pacifier le pays, Toufayli le jusqu’au-boutiste a été évincé et remplacé par Abbas Moussaoui. Ce dernier n’a pas eu vraiment le temps d’imprimer sa marque sur le Hezbollah car il a été assassiné ainsi que sa femme et son fils. Il a donc fallu lui trouver un remplaçant et c’est ainsi, dit-on, que les Iraniens, qui connaissaient bien le Hezbollah, ont choisi Hassan Nasrallah, avec l’aval du président syrien Hafez el-Assad.

Nasrallah avait alors 31 ans et très vite, il a complètement transformé le parti. Celui-ci a commencé d’abord par s’intégrer au sein de la vie politique libanaise, en participant aux élections législatives de 1992. En même temps, il s’organisait en tant que mouvement de résistance.

Les observateurs s’accordent à dire que sous le commandement de Nasrallah, le Hezbollah a mené dans le passé deux confrontations avec Israël qui se sont soldées par une victoire de la formation. Il y a eu l’opération de juillet 1993, au cours de laquelle le Hezbollah a bénéficié de l’appui de l’armée par le biais de son commandant en chef, le général Émile Lahoud, contraignant Israël à se replier dans la fameuse bande frontalière, puis l’opération « les Raisins de la colère », en avril 1996, qui s’est terminée par les arrangements d’avril, conclus sous l’égide de la France et avec la participation active de Rafic Hariri. Ces arrangements légalisent la résistance du Hezbollah, tout en protégeant les populations civiles des deux côtés de la frontière.
Hassan Nasrallah est ainsi perçu à la fois comme un chef militaire et comme un homme politique, puisqu’il a réussi cette double fonction : transformer le Hezbollah en parti politique de masse, tout en améliorant ses performances militaires.

Des massacres évités

L’homme, qui n’a multiplié que tout récemment ses apparitions publiques, s’est doté d’une stature de chef charismatique, lorsque son fils Hadi, qui avait dix-huit ans, est mort en martyr au cours d’une confrontation avec Israël. Ce jour-là, Hassan Nasrallah, pourtant très éprouvé, n’a pas versé une larme. Et à ceux qui venaient lui présenter leurs condoléances, il disait : « Mon fils a eu cette chance inouïe de mourir en martyr. Si sur le plan personnel, je souffre, sur le plan national, je suis un homme heureux. »

En 2000, son attitude nationale lui a aussi conféré une nouvelle stature. Alors qu’en retirant ses troupes brusquement et sans coordination ni avec le Liban ni avec la Finul, Israël avait misé sur des massacres intercommunautaires, Hassan Nasrallah a donné des instructions très strictes à ses hommes pour éviter tout règlement de comptes interne. Et, dans un discours célèbre prononcé à Bint Jbeil, quelques jours après le retrait total des troupes israéliennes, il avait dédié cette victoire à tous les Libanais.

Dès lors, on aurait pu croire le Hezbollah définitivement tourné vers la politique et l’intégration dans le tissu social. En fait, Nasrallah continuait en parallèle à armer et à entraîner ses hommes. L’homme de dialogue, dont les politiciens libanais saluent la propension à la dialectique, est resté un chef militaire.

Ceux qui le connaissent de près affirment qu’il est un homme d’une grande culture, spécialiste de tous les mouvements de libération dans le monde, mais aussi féru de religion. Il s’intéresse notamment au christianisme et aime se lancer dans des débats théologiques. Mais Nasrallah est aussi un pragmatique, un homme du terrain, doté d’un grand sens de l’organisation et de la discipline.

Ses proches affirment qu’il est tout le contraire d’un impulsif, ne se laissant jamais entraîner dans des réactions non étudiées. Il écoute et consulte beaucoup et ne prend aucune décision qui ne soit mûrement réfléchie. Mais c’est aussi un homme de pouvoir, qui veille aux moindres détails et qui n’aime pas déléguer ses prérogatives. Le règlement interne du parti a d’ailleurs été amendé pour lui permettre d’exercer un nouveau mandat.

Sur le plan personnel, c’est un croyant sincère qui applique à la lettre les principes de l’islam. Incorruptible, il est très strict avec ses hommes sur ce sujet. Mais il est aussi doté d’un grand sens de l’humour, tout en étant assez timide. À ses proches, il avoue son grand attachement à la chaîne al-Manar, qu’il a lui-même lancée, et dont il veut faire une des armes de la confrontation.
Avec ses trois casquettes, d’homme politique, de chef militaire et de dignitaire religieux, Hassan Nasrallah est aujourd’hui une des figures les plus marquantes du monde arabo-musulman.

Scarlett HADDAD

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Anne Frank est morte à Beyrouth, par José Steinsleger - La Jordana.

Traduction rapide et partielle par CSP http://vdedaj.club.fr/spip/
22 juillet 2006

La fin est proche, mais d’abord une page de publicité

Parfois je pense que ce vieux monde fatigué a vécu quelques années de trop. Les événements au Moyen Orient sont trop déprimants. La plupart des discussions sur le conflit éternel entre Israël et la Palestine tournent à l’enfantillage - "C’est lui qui a commencé !" Au bout que quelques minutes de discussion sur les derniers événements du conflit, les participants en sont à 1967, puis à 1948, pour enfin finir aux temps bibliques. Je n’ai pas envie de me mêler à la question de savoir qui a commencé toute cette pagaille. J’aimerais plutôt souligner deux éléments immuables à tout conflit :

1) L’existence d’Israël n’est pas menacée et ne l’a jamais été depuis des décennies, si jamais elle l’a été un jour, et peu importe la rhétorique enflammée des dirigeants Arabes ces dernières années. Si Israël apprenait à traiter ses voisins d’une manière non expansionniste, pacifique, respectable, s’il procédait à des échanges de prisonniers, et s’il tentait sincèrement d’aboutir à une solution de coexistence pacifique de deux états, même ceux opposés à l’idée d’un état fondé sur une religion particulière accepterait l’état d’Israël, et la question de son droit à l’existence serait à peine soulevée. Mais les choses étant ce qu’elles sont, Israël avance encore cet argument pour justifier ses actions, tout comme les Juifs à travers le monde brandissent l’Holocauste et font l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme.

2) Dans un conflit qui oppose King Kong à une souris, c’est King Kong qui doit faire des concession afin d’améliorer la situation. Quelles concessions pourraient faire les Palestiniens ? Israël répondrait "cesser les attaques." Mais cela n’aboutirait qu’à un "statu quo ante bellum" - une vie de misère absolue pour le peuple palestinien imposée par Israël. Une paix sans justice.

Les déclarations d’Israël sur le caractère inacceptable de la détention d’un de leurs soldats par des Palestiniens, ou de deux de leurs soldats détenus par le Hezbollah au Liban, ne peuvent être prises au sérieux alors qu’Israël détient littéralement des milliers de Palestiniens capturés, beaucoup depuis des années, généralement sans procès, souvent torturés, dont de nombreux membres importants du Hezbollah. Il y a quelques années, et peut-être même encore aujourd’hui, Israël inscrivait des matricules sur les fronts et les avant-bras des Palestiniens, une réminiscence des pratiques nazis sur les juifs pendant la deuxième guerre mondiale. [1]

Le véritable objectif d’Israël, et celui de Washington, est de renverser le gouvernement du Hamas en Palestine, le gouvernement élu en janvier par des élections démocratiques, cette démocratie dont se gaussent les "démocraties" Occidentales, sauf lorsqu’elle donne un résultat qui ne leur convient pas. Existe-t-il un mot plus fort pour désigner "l’hypocrisie" ? Il n’y a désormais "plus de gouvernement Hamas" a déclaré un officiel de haut rang US la semaine dernière, "huit membres du cabinet ministériel, soit 30 pour cent du gouvernement, sont en prison [kidnappés par Israël], un autre 30 pour cent est en cavale, et le dernier 30 pour cent est pratiquement inactif." [2] Pour rajouter une touche encore plus Orwellienne à cette opération de disparition d’un gouvernement, voici la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui s’exprimait fin Juin sur l’Irak. "Il s’agit du seul gouvernement légitimement élu du Moyen Orient à l’exception peut être de celui du Liban." [3]Y a-t-il autre chose de prévu au programme pour l’émission Deux Minutes de Haine ?

En plus d’avoir éliminé le gouvernement Hamas, le blitzkrieg militaire Israël, avec le soutien total des Etats-Unis, pourrait bien avoir été prévu pour provoquer des "incidents" et justifier une attaque contre l’Iran et la Syrie, les prochaines étapes des travaux en cours de Washington, à savoir le contrôle du Moyen orient et de son pétrole.

Priver les Palestiniens de nourriture, d’électricité, d’eau, d’argent, d’accès au monde extérieur... et de sommeil... est un acte délibéré de punition collective. Israël fait voler des avions des combat la nuit au-dessus de Gaza qui déclenchent des booms soniques qui traumatisent les enfants. "Personne ne dormira la nuit à Gaza" a déclaré le premier ministre Israélien Ehud Olmert [4] ; une phrase qui conviendrait parfaitement en guise d’épitaphe à Israël.

Ces crimes contre l’humanité - sans parler des terribles armes spéciales qu’Israël utilise - sont le cadeau fait au Palestiniens qui ont voté pour le mauvais parti. Eu égard aux attaques Israéliennes contre les populations civiles de Gaza et du Liban, il est ironique de voir le Hamas et le Hezbollah être régulièrement qualifiés d’organisations terroristes par l’Occident. La définition la plus couramment admise du terrorisme, celle du FBI et des Nations Unies entre autres, est celle-ci : le recours à la violence contre une population civile afin d’intimider ou de forcer la main d’un gouvernement pour des objectifs politiques.

Depuis les attentats du 11/9, la tactique combinée des Etats-Unis et d’Israël est de présenter le combat contre les adversaires d’Israël comme une partie intégrante de la lutte contre le terrorisme. Le 19 juillet, un rassemblement fut organisé à Washington, auquel pariticpaent le gouverneur du Maryland, plusieurs membres du Congrès (encore un territoire occupé par Israël), l’ambassadeur d’Israël, et un phare de l’église évangélique, John Hagee. Le Washington Post raconte : "les intervenants, les uns après les autres, on qualifié le combat d’Israël comme une petite extension de la guerre plus globale contre le terrorisme menée par les Etats-Unis contre le terrorisme islamique" et "les attaques d’Israël contre le groupe musulman chiite Hezbollah sont des coups portés contre ceux qui ont tué des civils de Bali à Bombay en passant par Moscou." L’ambassadeur d’Israël a déclaré : "Il ne s’agit pas uniquement d’Israël. Il s’agit de la direction que prendra le monde et l’avenir et la sécurité du monde. Israël est aux avants postes. Nous allons amputer les petits bras de l’Iran." en référence au Hezbollah [5]

Et si la guerre contre le terrorisme ne suffisait pas à placer Israël dans le camp du Bien, John Hagee a un argument supplémentaire : "les Etats-Unis doivent se joindre à Israël pour lancer une frappe préventive contre l’Iran et réaliser la volonté de Dieu pour Israël et l’Occident." Il parle de "prophétie biblique du combat final contre l’Iran, qui mènera à l’Extase, à la Tribulation et le Retour du Christ." [6]

Les béatificateurs d’Israël font pratiquement partie d’un mouvement. Voici David Horowitz, l’éminent ex-marxiste quasi-hystérique : "Israël est un composant d’une guerre globale, la guerre de l’Islam radical contre la civilisation. En ce moment même Israël est en train d’accomplir ce travail au nom du monde civilisé en éliminant les terroristes. Ce n’est pas uniquement pour Israël que nous devons faire connaître la vérité - mais pour nous mêmes aussi, pour l’Amérique, pour chaque pays libre dans le monde, et pour la civilisation elle-même." [7]

En ce qui concerne les deux soldats Israéliens capturés et détenus au Liban pour un échange de prisonniers, il faut garder à l’esprit quelques éléments d’histoire. A la fin des années 90, avant qu’Israël ne soit évincé du sud Liban par le Hezbollah, Israël se livrait couramment à l’enlèvement de libanais totalement innocents. Un rapport de 1998 d’Amnesty International déclare : "Selon l’aveu même d’Israël, des Libanais sont détenus pour servir de "monnaie d’échange" ; ils ne sont pas emprisonnés pour leurs actes mais pour être échangés contre des soldats portés disparus ou tués au Liban. La plupart ont passé 10 ans en isolement et au secret." [8]

Israël a crée ses pires ennemis - il a aidé à la création du Hamas pour faire contrepoids au Fatah palestinien, et l’occupation du Liban a crée le Hezbollah. Les terribles bombardements en cours auront probablement des résultats similaires. Depuis le tout début de sa création, Israël a pratiquement toujours été train de livrer une guerre et d’occuper de nouvelles territoires. Aucune autre méthode ne serait donc venu à l’esprit des fondateurs Sionistes idéalistes ?

Mais tandis que vous et moi déprimons devant toute cette horreur et souffrance, les néo conservateurs, eux, s’en réjouissent. Ils dévorent la chaire et boivent le sang des peuples d’Afghanistan, de l’Irak, de la Palestine, du Liban, et ils ont encore faim. Il veulent maintenant dévorer l’Iran et la Syrie. Plus d’un d’entre eux a utilisé l’expression "oderint dum metuant", une expression favorite de l’empereur Romain Caligula, employée aussi par Cicéron : "qu’importe qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent". Voici William Kristol, rédacteur en chef de la bible des néo cons, le "Weekly Standard", sur Fox News le 16 juillet :

"Ecoutez, on a chouchouté l’Iran ces six ou neuf derniers mois, et cela les a enhardis. Est-ce que l’Iran se comporte comme s’il avait un régime faible qui serait très préoccupé par les Etats-Unis ? Ou est-ce que l’Iran se comporte d’un manière totalement irresponsable ? .. D’une certaine manière, Israël est en train de combattre quatre de nos cinq ennemis dans le Moyen orient. L’Iran, la Syrie, sponsors du terrorisme ; le Hezbollah et le Hamas .... nous avons une opportunité de changer les cours des événements de ces six ou neuf derniers mois et replacer les djihadistes et les terroristes en position défensive."

L’invité Juan Williams répliqua : "Et bien, à moi il me semble que vous ne voulez que la guerre, la guerre, la guerre et encore plus de guerre. Vous vouliez la guerre en Irak. Maintenant vous voulez la guerre en Iran. Maintenant vous voulez la guerre au Moyen orient... vous demandez pourquoi est-ce que les Etats-Unis n’adoptent pas une politique d’intransigeance ? Mais c’est ce que nous avons fait, nous ne dialoguons avec plus personne. Ne n’adressons plus la parole au Hamas. Nous n’adressons plus la parole au Hezbollah. Nous ne dialoguons pas avec l’Iran. Et qu’est-ce que cela nous a rapporté ?" Kristol, paraissant quelque peu étonné, s’est contenté de lever les bras au ciel. Comme quoi, même le public de Fox News peut parfois (rarement) avoir un entre aperçu d’une autre opinion.

L’irak poursuivra Bush pour le restant de ses jours

Et voici maintenant notre Glorieux Leader, s’exprimant la semaine dernière lors d’une conférence de presse au sommet du G8 à St Petersbourg, et faisant référence au président russe Vladimir Poutine : "Je lui ai parlé de ma volonté de promouvoir des changements institutionnels dans d’autres parties du monde, comme en Irak, où il y a la liberté de la presse et la liberté de culte, et je lui ai dit que beaucoup de personnes dans notre pays aimeraient bien que la Russie fasse la même chose." [9]

Il est très rare que le petit Georges W. formule une de ses déclarations idiotes et que celle-ci lui soit renvoyée immédiatement à la figure - "Poutine, d’un ton sec, répondit :"nous ne voulons certainement pas du même type de démocratie que celle en Irak. Je vous le dis franchement." Bush se mit à rougir et tenta de plaisanter : "Attendez et vous verrez," dit il" [10]

Il est dommage que Poutine n’ait pas aussi fait remarquer que la religion était plus libre sous Saddam Hussein que sous l’occupation américaine. Parmi d’autres événements charmants qui se sont produits ces derniers temps, au mois de mai dernier l’entraîneur de l’équipe nationale de tennis et deux de ses joueurs ont été tués par balles à Bagdad, apparemment par des extrémistes religieux en colère contre le fait que l’entraîneur et ses joueurs portaient des shorts. [11]

Et pour ce qui concerne la "presse libre", vous ai-je déjà parlé des journaux irakiens fermés par l’occupation américaine, des journalistes tués par l’armée américaine, des histores inventées de toutes pièces publiées dans la presse Irakienne et concoctées par des employés du Pentagone ?

C’est la même idée que celle que j’avais développée le mois dernier où j’avais fait l’inventaire de tous les domaines de la vie des Irakiens qui s’étaient nettement détériorés sous l’occupation américaine. J’avais conclu en rapportant des conversations que j’avais eues avec des Américains qui, devant de telles informations, me disaient "Mais dites moi une chose, êtes vous content ou non que Saddam Hussein ait été renversé ?"

A présent, un sondage britannique indique que "plus des deux tiers des opinions exprimées disent que les Etats-Unis sont avant tout une puissance impériale qui cherche à dominer le monde. Et 81 pour cent des opinions exprimées pesnent que le Président George W. Bush s’est servi hypocritement de la démocratie pour couvrir les intérêts américains." L’ambassade des Etats-Unis à Londres a rapidement réagi. Son porte-parole a déclaré : "nous nous interrogeons sur toute personne qui affirme que le monde serait meilleur si Saddam Hussein était encore en train de terroriser son pays et de menacer ses voisins." [12]

Ils ne peuvent s’empêcher de mentir, n’est-ce pas ? Il n’y avait aucune preuve que Saddam menaçait un voisin, quelle que soit la signification d’une telle phrase. Mais cette phrase signifie peut-être des "ventes d’armes". Après la guerre du Golfe, les Etats-Unis ont vendu pour environ 100 milliards de dollars de matériel aux voisins "menacés" de l’Irak, l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats du Golfe, et la Turquie.

Quant à savoir si le monde serait meilleur ou pire... Il s’agit de l’Irak, pas du reste du monde. Mais si le reste du monde était meilleur, pourquoi est-ce que je me sens si déprimé ?

(...)

William Blum

William Blum is the author of :
- Killing Hope : US Military and CIA Interventions Since World War 2
- Rogue State : A Guide to the World’s Only Superpower
- West-Bloc Dissident : A Cold War Memoir
- Freeing the World to Death : Essays on the American Empirehttp://www.killinghope.org/

Source : http://members.aol.com/bblum6/aer35.htm( Titre : Le Rapport anti-Empire : Deux ou trois choses à connaître avec la fin du monde. )

[ William Blum, ancien fonctionnaire du département d’ État, journaliste et essayiste, n’hésite pas à s’en prendre à son propre gouvernement. Depuis le 11 septembre, il prononce des discours sur les campus universitaires pour dénoncer la politique étrangère des États-Unis et expliquer pourquoi il ne se considère pas comme un patriote. Rappelons qu’il est l’auteur de "Guerres Scélérates" et "Etat Voyou". Qu’on se le dise. ]

Traduction rapide et partielle par CSP http://vdedaj.club.fr
Diffusion autorisée et meme encouragée

[1] Washington Post, March 13, 2002, p.1
[2] Washington Post, July 16, 2006. p.15
[3] Washington Post, July 3, 2006, p.19
[4] Associated Press, July 3, 2006
[5] Washington Post, July 20, 2006, p.B3
[6] Sarah Posner, The American Prospect, June 2006
[7] FrontPageMag.com, Horowitz’s site.
[8] Amnesty International news release, 26 June 1998, AI INDEX : MDE 15/54/98
[9] Associated Press, July 15, 2006
[10] Ibid.
[11] The Independent (London), May 27, 2006, p.32 .
[12] Daily Telegraph (London), July 3, 2006, p.1

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Damas, Téhéran et le Hezbollah sur le banc des accusés

Tribunes et décryptages - 25 juillet 2006

La presse dominante aborde l’offensive israélienne au Liban en considérant comme acquis deux points pourtant sujets à caution. D’une part elle considère que les soldats détenus par le Hezboillah ont été enlevés en territoire israélien et non pas faits prisonnier sur le sol libanais ; d’autre part, elle estime que l’offensive vise à libérer les soldats et à détruire le Hezbollah. Elle ouvre prioritairement ses colonnes aux dirigeants israéliens ou à leurs traditionnels relais pour exposer leur version des causes de la guerre. Les informations des grands médias sont différentes selon la langue du public auxquels ils s’adressent. Ainsi, sur la partie arabophone de son site internet, la BBC rend compte en détail des positions du Hezbollah, en donnant la parole à Hassan Nasrallah. Mais elle s’abstient de le faire sur la partie anglophone de son site. Les pertes civiles israéliennes sont détaillées, mais les pertes militaires sont à peine mentionnées, de sorte que la mort de civils n’apparaît pas comme un terrible effet colatéral, mais comme un crime de guerre. Ignorance et propagande se mêlent pour donner l’impression d’un affrontement entre juifs et chrétiens d’un côté, musulmans de l’autre. Ainsi, le public n’est pas informé de l’accord au Liban entre le général chrétien Michel Aoun et le Hezbollah musulman. Ou encore, on lui assure que le Hezbollah attaque la ville chrétienne de Nazareth, alors que celle-ci est au trois quart musulmane.

Bien que développant une analyse en tous points identique à celle de ses collègues anglo-saxon, les journaux français Le Monde et le Figaro se démarquent en donnant la parole au Premier ministre libanais Fouad Siniora dans des interviews publiées à deux jours d’intervalle. Il demande un cessez-le feu immédiat et l’aide de la communauté internationale. En outre il pose le problème des soldats israéliens capturés en même temps que celui des détenus libanais en Israël. Dans l’interview du Monde, le Premier ministre sous-entend que pour lui, le Hezbollah est moins un problème pour le Liban qu’Israël, bien que la question du journaliste le pousse à dire le contraire. Il sera plus explicite encore dans l’interview accordée au Figaro où il affirme qu’il organisera le désarmement du Hezbollah et la reprise de contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais lorsque les fermes de Chebaa auront été évacuées par Tsahal. Le Premier ministre critique le soutien états-unien à Israël et se montre reconnaissant de l’aide française.

Partout ailleurs, la parole est monopolisée par les responsables israéliens et leurs relais. Dans le Boston Globe, le consul général d’Israël en Nouvelle Angleterre, par ailleurs ancien responsable des relations publiques du ministère israélien des Affaires étrangères, Meir Shlomo, prend bien évidemment la défense de son pays. Il assure que les évènements à Gaza et au Liban sont liées et que les actions israéliennes sont uniquement une riposte légitime à la violence du Hamas et du Hezbollah . Par ailleurs, l’auteur estime que ces deux conflits montrent que les retraits territoriaux ne servent à rien puisque ni celui du Liban, ni celui de Gaza n’ont arrêté la violence.


Ce constat biaisé est une nouvelle constante de la propagande de Tel-Aviv visant à préparer l’opinion publique à une réoccupation de Gaza.. Enfin, reprenant un argument irrationnel bien rodé, il assure que le Hamas et le Hezbollah ne sont pas mus par des intérêts, mais par leur haine d’Israël.

Le cliché colonial de l’impuissance, de la rage, de la jalousie et de la haine intrinsèques des Arabes face à l’Occident en général et à Israël en particulier est abondamment repris par les éditorialistes israéliens, notamment dans le Jerusalem Post, organe de presse proche du Likoud. Il permet à l’éditorialiste Barry Rubin ou au Dr. Schlomo Avineri d’affirmer qu’Israël agit dans l’intérêt des Arabes en détruisant un Hezbollah dont ils sont incapables de se débarasser par eux-mêmes. Sans reprendre entièrement le cliché de départ, Amos Oz, écrivain israélien et membre fondateur du mouvement “ pacifiste ” israélien La Paix Maintenant, propose une variante paternaliste de ce raisonnement. Prenant acte du soutien de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie saoudite, il écrit dans Le Figaro et le Los Angeles Times qu’il s’agit d’une guerre entre d’un côté les démocraties et les pays arabes politiquement sur la bonne voie et, de l’autre, les fanatiques chiites (Iran, Syrie, Hezbollah).


De leur côté, les néo-conservateurs oublient leurs récentes critiques de l’administration Bush pour applaudir avec gourmandise l’action israélienne et appeler à un retour à la ligne dure contre la Syrie et l’Iran. Le rédacteur en chef de la revue de référence de ce courant et fondateur du Project for a New American Century, William Kristol rend dans le Weekly Standard un vibrant hommage à l’action d’Israël contre le Liban. Par une série d’analogies douteuses, il aboutit à la conclusion que l’attaque israélienne n’est qu’une bataille dans la longue guerre que “ l’islamisme ”, auquel il lie la Syrie ba’asiste et laïque et l’Iran, contre “ la civilisation démocratique ”. Il assure qu’il ne s’agit pas d’une guerre israélo-arabe de plus, prolongeant soixante ans de combats, mais d’un conflit de valeurs. Reprenant l’analogie habituelle entre l’islamisme, le nazisme et le communisme, il martèle que l’islamisme pourrait devenir aussi dangereux que les deux mouvements totalitaires si on le laisse se développer. Et pour empêcher ce développement, il ne voit pas d’autres solutions que de changer les régimes en Iran et en Syrie.

Les autres faucons états-uniens abondent dans ce sens.

Dans le Washington Times, le coordinateur des faucons, Frank J. Gaffney Jr. réclame que désormais, il n’y ait plus aucun refuge pour les “ terroristes ” : il ne faut plus faire de concessions territoriales aux Palestiniens ( ?) et au-delà, ne jamais permettre qu’ils aient de refuge, ce qui justifie selon la logique de l’auteur des attaques contre la Syrie et l’Iran. Il demande un renouvellement de la doctrine Bush et l’arrêt des négociations. Dans sa chronique du Washington Post, le psychiatre néo-conservateur Charles Krauthammer estime qu’il existait un consensus international pour un désarmement du Hezbollah, mais personne n’osait commencer le travail. Le Hezbollah a commis l’erreur d’attaquer Israël et la riposte va permettre de supprimer ce mouvement et de lancer une dynamique. Écrivant exceptionnellement dans le Los Angeles Times, le directeur du Middle East Forum, Daniel Pipes, fidèle à son orientation jusqu’au boutiste, craint qu’Ehud Olmert n’aille pas assez loin et renonce à l’objectif qu’il assigne à l’action israélienne : détruire le Hamas et le Hezbollah. Il demande à l’administration Bush de faire pression sur Tel-Aviv pour que l’offensive se poursuive jusqu’à la réalisation de ces objectifs et se tourne ensuite vers l’Iran.

Accompagnant ce mouvement éditorial, les traditionnels alibis arabes des néo-conservateurs approuvent. Le Wall Street Journal donne ainsi la parole à un blogueur irakien, Mohammed Fadhil qui assure, sans rire, que l’action en Irak des États-Unis doit servir de modèle pour toute la région et qu’il faut désormais se tourner vers Téhéran, accusé d’être aussi bien responsable des problèmes au Liban qu’en Irak. Farid N. Ghadry, cofondateur du Reform Party of Syria, financé par la National Endowment for Democracy, vise pour sa part la Syrie dans le Washington Times.

La plupart des éditorialistes de la presse dominante accusent, sans présenter de preuves, Damas et/ou Téhéran d’avoir sciemment orchestré cette crise et d’être responsables du drame libanais. C’est avec une certaine surprise, et pour tout dire une dose de déception, qu’on retrouve Robert Fisk, journaliste de The Independent, au nombre de ces accusateurs. Sans fournir d’autre justification de ce qu’il avance que la préparation du Hezbollah, il assure que celui-ci agit en sous-traitant de la Syrie. C’est le président Bashar El Assad en personne qui aurait demandé au Hezbollah “ d’enlever ” les soldats israéliens pour provoquer le chaos. Le journalistee redoute cependant que Damas n’ait fait un mauvais calcul, qu’il soit lui aussi la cible d’une attaque israélienne et que cela mène à une escalade régionale. A l’autre bout du spectre politique, l’éditorialiste conservateur australien Greg Sheridan, partage ce point de vue et assure dans The Australian que l’action israélienne est en soi justifiée, mais qu’elle se trompe de cible : il aurait fallu attaquer Damas. Et il ne parle pas de l’Iran car le moment n’est pas propice.

En définitive, c’est l’Iran qui est la cible médiatique prioritaire. Bénéficiant d’une diffusion de sa tribune par Project Syndicate, l’analyste du Pentagone et du Center For Strategic & International Studies, Edward N. Luttwak, assure dans le Jerusalem Post et le Taipei Times que l’Iran a provoqué cette crise pour échapper aux sanctions internationales et créer un contre-feu. Il prétend que Téhéran a corrompu le Hamas et fait valoir ses liens hiérarchiques avec le Hezbollah pour orchestrer une attaque sur deux fronts. Il estime que la “ riposte ” israélienne est légitime et qu’elle va permettre d’isoler le Hezbollah. Ce point de vue est, entre autre, partagé par l’analyste David Ignatius dans le Daily Star de Beyrouth, par l’ex-ambassadeur israélien, Dore Gold, dans le Daily Telegraph, ou par l’essayiste Bernard-Henri Levy dans Le Point, ce dernier décelant dans cette affaire une “ preuve ” supplémentaire de l’existence d’un mouvement “ fascislamiste ”.


Toutefois, cet unanimisme occulte un point important : Israël est en train de se lancer dans un conflit qu’il ne peut pas gagner. Les moyens mis en place ne peuvent pas plus permettre à Tsahal de vaincre une résistance nationale que l’armée états-unienne ne parvient à contrôler l’Irak. Cela alarme l’ancien président de l’American Jewish Congress et défenseur traditionnel d’Israël, Henry Siegman. Dans l’hebdomadaire britannique The Observer et dans le quotidien australien The Age, il s’inquiète des moyens mis en œuvre par Israël. Il ne croit pas que l’action actuelle de Tsahal puisse nuire en quoi que ce soit au Hezbollah en tant qu’organisation et redoute au contraire qu’Israël ne soit emporté par la vague de déstabilisation régionale qu’il provoque. L’auteur estime par ailleurs qu’il ne faut pas mélanger la violence à Gaza fruit de l’occupation et ce qui se passe au Liban, dont il accuse le Hezbollah. Dans la même veine, l’écrivain israélien David Grossman qui assure dans Libération et The Guardian qu’Israël ne peut pas vaincre le Hezbollah de cette manière et redoute un éclatement du Liban.

Les opposants traditionnels de la politique israélienne n’ont, face à ce déferlement que peu de place pour s’exprimer dans la presse occidentale dominante. En outre, rares sont ceux qui développent une analyse stratégique de la situation, préférant, comme le professeur Saree Makdisi dans le Los Angeles Times, se désoler des ravages pour son pays.

L’ancien conseiller de Geoff Hoon quand ce dernier était ministre des Affaires étrangères de Tony Blair, David Clark, tire des conclusions bien différentes dans The Guardian. Pour lui, il est évident qu’Israël ne veut pas la paix au Proche-Orient et que “ l’absence de partenaire arabe pour la paix ” n’est qu’un prétexte qui lui permet de prendre par la force davantage de territoires. Allant plus loin, il assure que les pays occidentaux ont intérêt à ce que la région soit pacifiée et qu’ils ont donc des objectifs adverses. Il demande que les pays occidentaux soutiennent Mahmoud Abbas et contraignent Israël à accepter un plan de paix, sans expliquer toutefois jusqu’où peut aller la contrainte.

Dans la presse arabe, le ton est bien évidemment très différent. Ainsi, Abdel Bari Atouan, rédacteur en chef d’Al Quds Al Arabi s’insurge contre le point de vue des dirigeants occidentaux et notamment le plan de Kofi Annan, équivalant à une reddition sans condition du Hezbollah. Pour lui, il est évident que le contexte israélo-libanais justifie totalement la capture de soldats israéliens. Se montrant d’un optimisme qu’on peut juger déplacé compte tenu de ce qu’endurent les Libanais, le journaliste palestinien estime que l’offensive israélienne va placer les dirigeants arabes face à leur responsabilité et que cela va relancer la résistance au régime sioniste.

L’analyste politique d’Alhayat, Abdelwahab Badrakhan, considère pour sa part que l’action israélienne est décidée à Washington. Le plan israélo-états-unien vise à faire du Liban un protectorat israélien. Toutefois, il ne considère pas malgré la pression en ce sens des néo-conservateurs que Damas ou Téhéran sont menacés par ce conflit.
Ce n’est pas le point de vue du ministre de l’Information syrien Mohssen Bilal qui dans le quotidien qatari Raya, assure que son pays est prêt à riposter à une offensive israélienne.

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http://www.voltairenet.org/article142276.html

vendredi, juillet 28, 2006

Ententes sur le Proche-Orient: toutes les forces libanaises dont le Hezbollah doivent s'exprimer (Lavrov)

DUBAI, 28 juillet - RIA Novosti. Il faut que les forces principales du Liban dont le mouvement Hezbollah s'expriment au sujet de toutes les ententes sur le Proche-Orient, a déclaré vendredi à Dubaï le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Les ententes doivent être approuvées par les forces clés du Liban, y compris par le Hezbollah en tant qu'organisation représentée au parlement et au gouvernement libanais", a indiqué le ministre avant de rentrer à Moscou en provenance de Kuala Lumpur.

C'est la position de la Russie, des pays européens et le secrétaire général de l'ONU en a parlé au cours de la rencontre ministérielle à Rome.

"Quant aux Américains, je ne sais pas s'ils soutiennent cet avis, mais je suis persuadé que c'est une condition sine qua non d'une paix durable et d'un règlement universel de la crise", a conclu M.Lavrov.

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http://fr.rian.ru/world/20060728/51987824.html

La conférence de Rome donne carte blanche à Israël, juge la presse anglaise

27-07-2006 05:12:47 La presse britannique critique jeudi l'"impuissance diplomatique" des participants à la conférence internationale de Rome sur la crise du Liban qui donne pratiquement un blanc-seing à Israël pour continuer son offensive militaire contre le Hezbollah.

Selon le Times, le consensus mou des participants de la conférence, limité à des appels à un cessez-le-feu et au déploiement d'une force internationale au Liban, fournit à Israël une approbation "tacite" pour continuer son offensive militaire contre le Hezbollah.

Les Etats-Unis ont obtenu ce qu'ils désiraient et les participants "ont donné raison à Condoleezza Rice" qui soutenait que le cessez-le-feu ne pouvait pas être immédiat parce qu'il ne pouvait pas être "permanent et durable", à l'heure actuelle.

Le Daily Telegraph accuse aussi les Etats-Unis d'avoir utilisé le sommet de Rome "pour bloquer tous les espoirs d'un cessez-le-feu immédiat au Liban".

Selon ce quotidien, le Premier ministre britannique Tony Blair va maintenant être soumis à de plus grandes pressions pour pousser le président américain George W. Bush à lancer un appel à un cessez-le-feu immédiat, lors de leur rencontre vendredi à Washington.

Dans son éditorial, le Daily Telegraph juge que "l'impuissance diplomatique n'aura jamais été aussi évidente qu'hier à Rome" et s'interroge sur le but du voyage de Condoleezza Rice en Europe et au Proche-Orient. Selon le journal, "l'administration Bush est en train de donner carte blanche aux Israéliens parce qu'elle croit qu'ils peuvent neutraliser le Hezbollah".

Le Guardian (gauche) estime que la conférence de Rome offrait une chance de fournir "un accord de paix très attendu". "Comme on pouvait s'y attendre, cela s'est terminé par un échec", selon le quotidien qui qualifie les conclusions d'"arnaques".

Le quotidien accuse les Etats-Unis de donner leur aval à Israël de "manière flagrante" et de mépriser la communauté internationale. Ils creusent encore plus le fossé avec le monde arabe, selon le Guardian.

"La Grande-Bretagne, honteusement, participe de ceci. La Grande-Bretagne ne devrait pas participer de la folie d'Olmert", selon la même source.

Selon le correspondant au Liban du quotidien The Independent, Robert Fisk, "le plan (de Mme Rice), qui comme toutes les autres propositions américaines au Liban, est exactement le même que les exigences d'Israël, contient la même épaisse fatuité que ceux du consul général israélien à New York qui a dit la semaine dernière que "la plupart des Libanais appréciaient ce que nous faisons".

Ce spécialiste du Proche-Orient rappelle aux lecteurs que les forces de l'Otan autrefois basées à Beyrouth ont quitté le Liban en 1983, après qu'une organisation proche du Hezbollah a bombardé une base de l'US Marine à l'aéroport de Beyrouth, faisant 241 morts.

"Est-ce que quelqu'un peut croire que les forces musulmanes chiites ne vont pas faire la même chose de nouveau contre toute autre force de l'Otan d'intervention ?", s'interroge-t-il.

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http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--media/
060727031047.gcc31s9x.html

Justice et Paix

Des Belges vont déposer plainte contre Israël pour crimes de guerre

Me Georges-Henri Beauthier va déposer aujourd'hui une plainte belge contre Israël pour crimes de guerre. Les termes de la plainte reprennent la définition des crimes de guerre telle que l'établit le Code pénal. Il y est question d'"homicide intentionnel", d'"atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé", de "déportation, transfert ou déplacement illicite d'une personne civile" et de "destruction et appropriation de biens". Chaque point du document renvoie à des faits de l'actualité dramatique de ces dernières semaines.

L'avocat dépose cette plainte pour Ali Abdul-Sater et son épouse Farkad El Husseini, des Belges d'origine libanaise qui passaient tranquillement leurs vacances au Liban avec leurs trois enfants et ont été pris au piège de l'offensive israélienne contre le Hezbollah, comme des centaines de milliers d'autres familles.

Leur plainte, déposée dans le cadre de la loi de compétence universelle, vise directement le Premier ministre israélien Ehoud Olmert qui devrait néanmoins bénéficier de l'immunité protégeant les chefs de gouvernement. Il pourrait en être autrement pour Amir Peretz, le ministre de la Défense, et Dan Halutz, le chef d'état-major de l'armée. D'autres plaignants pourraient suivre. Une information du quotidien « Le Soir ».

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http://www.rtl.be/page/rtlinfo/articles/international/209.aspx?articleid=62247

http://www.levif.be/belga/BelgaNieuws.asp?ArticleID=62783&SectionID=7

http://www.lesoir.be/la_vie_du_net/societe/2006/07
/27/article_hermes_457207.shtml

jeudi, juillet 27, 2006

Les amis d'Israël bougent en France...

D'après le site internet de CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) :

Quelques enfants de Kiriat Shemona!!!

Des enfants de Kiriat Shemona accueillis à Nancy

A la suite d’une intervention de Michel Fruchtenreich, délégué du CRIF à Nancy, la municipalité de Nancy a décidé d’accueillir au mois d’août des enfants de la ville jumelée de Kiriat Shemona en Haute Galilée (dans l’extrême nord d’Israël), afin de permettre aux enfants d’échapper aux bombardements constants de leur ville. André Rossinot, le maire de Nancy est en relation téléphonique avec son homologue israélien. En mai, une dizaine de membres du Conseil municipal de Nancy s’était jointe à une délégation du CRIF et de la communauté juive, à l’occasion du vingtième anniversaire du jumelage des deux villes.

Voyage de solidarité en Israël de parlementaires emmenés par le CRIF du 23 au 25 juillet 2006. Le carnet de voyage de Roger Cukierman.

Roger Cukierman revient d’Israël. Il a été accompagné par une délégation de trois parlementaires représentant les trois plus importants partis politiques français : Claude Goasguen UMP, ancien ministre, député de Paris ; Rudy Salles UDF, ancien vice président de l’Assemblée nationale, député de Nice, et président du groupe d’amitié avec Israël de l’Assemblée nationale, et David Assouline sénateur socialiste, le plus jeune du Sénat.

Estrosi à Cukierman : « Nous sommes solidaires d’Israël

Christian Estrosi, Ministre délégué à l’aménagement du territoire a affirmé sa solidarité avec Israël, lors d’un entretien accordé à Roger Cukierman, Président du CRIF, le mercredi 26 juillet.


Le maire de Montpellier à Tibériade

Le maire de Montpellier, Hélène Mandroux vient d’effectuer une visite de 24 heures à Tibériade, sa ville jumelée, qui a été bombardée par le Hezbollah. La délégation était composée d’Hubert Allouche, Président du CRIF de Montpellier – Languedoc-Roussillon et de Guy Zemmour, vice-président de l’Institut Maimonide de Montpellier.

Hélène Mandroux a été reçue par le maire de Tibériade, Zohar Oved et ses adjoints ainsi que par son conseil municipal, dans le poste de crise de la ville de Tibériade. Ensuite, Hélène Mandroux, Hubert Allouche et Guy Zemmour ont rencontré la population de Tibériade. Les habitants disposent de 50 secondes pour se mettre à l’abri lorsque les sirènes hurlent et que la ville est bombardée par les missiles du Hezbollah. Les membres de cette délégation ont visité les abris souterrains. Hubert Allouche a indiqué que le maire de Montpellier a été éprouvée de voir une ville de 45.000 habitants se vider de plus de la moitié de sa population et de s’apercevoir que les habitants qui restent en ville (les personnes âgées, les malades...) n’ont pas les moyens de quitter la ville. La municipalité doit subvenir à leurs besoins. Tous les hôtels, restaurants et les magasins de la ville sont fermés. Mardi 25 juillet, le maire de Montpellier doit réunir son conseil municipal pour voir ce que la ville de Montpellier peut apporter à la ville jumelle de Tibériade.

Sous l’égide du CRIF et du CJE : Grande campagne de soutien à Israël dans la presse nationale

Le Monde, Le Figaro et Libération datés du 20 juillet 2006 publient un encart sous le titre : « Le Hezbollah est une menace pour la paix ».

Sous l’égide du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France et du Congrès Juif Européen, le FSJU, l’ABSI Keren Or, l’Alliance israélite universelle, le B’nai Brith, le Cercle Bernard Lazare, les CCJ, la Coopération féminine, l’Hachomer Hatsair, les Fils et Filles de déportés juifs de France, le KKL, le MJLF, SIONA, l’UEJF, l’ULIF, la WIZO et les autres organisations membres du CRIF, rappellent qu’ « Israël exerce son droit de légitime défense et mène une action militaire proportionnée à cette menace ». Les signataires de ce texte posent la question : « Si Marseille, ville jumelée à Haïfa, dont plusieurs habitants ont été tués, était bombardée par des terroristes, la France resterait-elle passive ? » Ils rappellent les propos de Jacques Chirac qui avait déclaré le 19 janvier 2006 : « L’intégrité de notre territoire, la protection de notre population, le libre exercice de notre souveraineté constitueront toujours le cœur de nos intérêts vitaux … Les dirigeants d’Etats qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous doivent comprendre qu’ils s’exposent à une réponse ferme et adaptée de notre part. »

Sur l’initiative du Congrès juif européen, des encarts identiques doivent être publiés jeudi 20 juillet dans d’autres médias européens, parmi lesquels les journaux allemands Frankfurter Allgemeine, Die Welt et Suddeutsche Zeitung, et néerlandais Telegraph et NRC.

Vous trouverez sur le lien suivant, le texte publié dans le Monde, Libération et le Figaro :

liens

Oh, Grand Jacques, oh, Beau Dominique, quand aurez-vous enfin du Courage ?

Communiqué du 21 juillet 2006 - Politique internationale - Christian Cotten

Vous vous réclamâtes autrefois du Grand Charles, qui méritait sans doute le qualificatif ici rappelé. Serez-vous à sa hauteur dans le conflit mondial majeur qui se profile à l’horizon proche-oriental ?

Serez-vous les modèles que nos enfants attendent, en cette canicule, quand les gosses du Proche-Orient meurent sous les bombes et les chimies monstrueuses, tandis que les nôtres bronzent au soleil ?

Cher Jacques, tu me pardonneras ma familiarité : je sais trop que, comme tous les enfants grandis trop vite, tu gardes au fond de toi tes peurs du Grand Méchant Loup : d’accord, les gangsters de Washington t’effraient et tu n’oses pas les affronter de face.

Alors, tu envoies Dominique à Beyrouth. Fort bien. Puis Philippe, Michèle et Catherine. Fort bien. Et toi, quand feras-tu le voyage, comme autrefois François à Sarajevo, pour simplement oser dire NON ?

Voyez-vous, cher Jacques, cher Dominique, les Français ne sont jamais aussi fiers et amoureux de leurs pays que lorsque leurs dirigeants assument de jouer leurs rôles sur la scène internationale. Les Français, certes bien souvent collaborateurs, aiment aussi les grandes figures rebelles et résistantes, voire Don Quichottesques, qui assument de mobiliser leur courage et de dépasser leurs peurs : construire la paix implique ceci de paradoxal qu’il est nécessaire de savoir faire la guerre à la guerre.

Il est largement temps, Jacques et Dominique, de savoir dire NON aux folies paranoïaques des malades mentaux qui accélèrent ces jours-ci les livraisons de bombes à Israël en provenance des usines américaines.

Certes, vos services de renseignements, plus que jamais, vous trompent tous les jours, ces temps-ci, infiltrés qu’ils sont, malgré les efforts des militaires démocrates et intègres, par les réseaux d’agents du sionisme terroriste. Mais croyez-vous que l’opinion publique française est à ce point stupide, malgré les chaleurs, pour ne pas voir ou comprendre les ignobles manipulations dont elle est l’objet, par grands médias interposés et cadeaux de plage de marque politique ?

Est-ce défendre la démocratie que d’accepter ceci ?

http://questionscritiques.free.fr/moyen_orient/
de_la_part_d_Israel_au_Liban.htm



Combien d’ingénieurs et de scientifiques français, chimistes, biologistes, combien d’industriels de notre belle terre de France participent-ils, par leur intelligence et dans leurs relations avec les industriels de la mort, à créer cela, qu’aucun Grand Média français n’ose publier ?

Lire aussi : http://news.stcom.net/modules.php?
name=News&file=article&sid=2194



Nous sommes bien trop nombreux - sans doute le mesurez-vous mal depuis vos palais princiers - à goûter et apprécier la cuisine libanaise : aucun de nous, face à la gentillesse et la douceur des cuisiniers et serveurs des restaurants libanais de Paris et d’ailleurs, ne peut un seul instant imaginer un pays capable de regrouper tant de communautés et de cuisines métissées, tant de confessions religieuses dans la paix et le respect, comme celui d’un peuple sanguinaire dont les familles et les enfants mériteraient de mourir dans l’horreur.

Comment peux-tu croire, Jacques, que le Football et ses illusoires fiertés gauloises vont masquer notre honte ?

Que veux-tu que je réponde, Dominique, à mes enfants qui, juste, demandent : pourquoi ? Pourquoi des enfants du peuple juif dessinent-ils des messages sur les bombes qui vont partir tuer d’autres enfants, libanais ceux-là, chrétiens, musulmans ou juifs ?

Soyons clairs, messieurs les dirigeants et diplomates français : la situation énergétique de la France n’a rien de brillant. La France a autant besoin du gaz russe que du pétrole musulman, autant qu’Israël a besoin de l’eau du Liban, au moment où vont cesser ses contrats avec la Turquie.

Et la France n’a aucun besoin de se fâcher avec la Chine.

Et vous savez, autant que bien d’autres, les termes de l’accord conclu il y a peu chez Vladimir Poutine : Israël dispose de 3 jours pour sécuriser sa frontière avec le Liban, le Commandement militaire américain sécurise les installations nucléaires israëliennes et limite les incursions de Tsahal au Liban, tandis que la Chine rappelle à tout le monde qu’un éventuel blocage du détroit d’Ormuz, qui pourrait être décidé par l’Iran en cas d’agression militaire, serait considéré alors comme une déclaration de guerre au peuple chinois…

Bon, d’accord, le jeu de poker menteur à double fond des puissances nucléaires de la planète est difficile à jouer.

Mais il y eu des heures où tu sus être brillant, Dominique, pour défendre devant l’ONU certaines valeurs françaises, ancrées dans le pacifisme réel de nos militaires et dans le bon sens paysan veillant à la préservation de nos intérêts vitaux.

Il y eu une heure, il y a quelques mois, où tu sus rappeler, Jacques, du côté de notre Bretagne militaire, que la France disposait de l’arme nucléaire pour défendre ses intérêts vitaux. Toi aussi, tu es dans le club et tu n’as besoin ni de l’Otan ni de l’Europe pour exister militairement sur cette planète. Alors, s’il te plaît, assume, souverainement.

Aujourd’hui, l’état sioniste, raciste et totalitaire du nom d’Israël, premier ennemi du peuple des juifs, est dirigé par des malades qui ont plongé dans une mégalomanie paranoïaque de plus en plus incontrôlable, qui s’apparente aux délires du guerrier basculant dans la soif du sang pour le sang et qui plonge dans l’hypnose de la mort et de l’horreur.

Aujourd’hui, les militaires sionistes violent le deal de chimpanzés passé à St-Petersbourg entre Georges Bush, Vladimir Poutine et Hu Jintao avec l’accord de la France.

Tu sais donc bien, cher Jacques, que tout le monde va très vite avoir un intérêt vital à calmer très sérieusement le jeu.

Lire : http://tinyurl.com/la8uw

Personne n’a intérêt à une confrontation radicale avec le monde des résistances islamiques mondiales et pétrolières. Personne n’a intérêt à un conflit ouvert avec la Chine. Personne n’a intérêt, sauf les industriels et leurs supports financiers, à une déflagration nucléaire mondiale, histoire de réduire la population humaine et de mieux rentabiliser les investissements par l’esclavagisme le plus généralisé.

Alors, cher Jacques, cher Dominique, il va vous falloir trouver le courage de parler et de jouer pleinement le rôle de la France sur la scène internationale, dans le respect de sa culture : offrir au monde Paix, Amour et Prospérité, en disant NON aux forces de mort et de contrôle radical de toutes nos libertés.

Ignorez-vous vraiment, cher Jacques, cher Dominique, le rituel de magie noire accompli par un officier supérieur sioniste avant le lancement de l’attaque sur le Liban ? Le viol d’une jeune fille musulmane. Le viol du Sacré, avant le Sacrifice. Banal, le rituel sacrificiel de mort, chez les militaires fous, depuis la nuit des temps.

L’État Sioniste est en train d’entraîner le peuple des juifs dans un nouveau génocide, victimes et acteurs à la fois. L’État Sioniste ne représente rien d’autre que l’énergie la plus noire du nazisme triomphant, d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Le choix est donc simple, pour chacun de vous deux, des modèles : Daladier, Chamberlain, Pétain ou de Gaulle.

Vous le savez autant que moi ou les rabbins les plus éclairés de la spiritualité juive : l’État Sioniste est une erreur ésotérique majeure. L’État Sioniste est un bug spirituel, une impasse absolue. Israël et la Jérusalem Céleste ne sont ni en Palestine ni ailleurs ; Israël est sur la Terre toute entière, car la Jérusalem Céleste est d’abord en chacun de nous, humains, juifs et non-juifs.

La grandeur du peuple des juifs, par sa culture et sa puissance est bien celle-ci : peuple élu, il lui revient de guider l’humanité vers la Jérusalem Céleste. C’est à dire vers la Paix, l’Amour et la Prospérité pour tous les humains. Et certainement pas vers la violence délirante d’une hégémonie ethnico-religieuse, militaire et économico-financière.

Quand un fou délirant tue, il n’y a qu’une chose à faire : la camisole de force.

Après, on parlera de paix. Après, on parlera de la création d’un seul État démocratique, laïc et multiculturel, fondé sur un objectif de construction de Paix, d’Amour et de Prospérité, pour la Palestine et tous ses habitants sans distinction de races ou de religions. Le modèle culturel et culinaire libanais offrira ses ressources.

D’abord, dire : STOP. Les moyens non-violents de dire et surtout, de faire entendre STOP existent, accessibles demain matin : la parole et l’argent.

Pourquoi donc n’avez-vous pas accompagné à son terme le projet iranien d’une bourse internationale du pétrole en euro ? Vous en aviez pourtant le pouvoir.

Jacques, Dominique, vous en avez le pouvoir, vous en avez le devoir : l’État Sioniste doit être stoppé très clairement et très fermement dans son délire de tueur paranoïaque. Tout de suite. Et c’est à vous de porter la parole sur la scène internationale, qui mettra fin à l’incontrôlable.

Car ce délire-là, ésotérico-militaire, nazi et sioniste, met en danger nos intérêts fondamentaux. Que direz-vous aux Français au lendemain de plusieurs explosions nucléaires à quelques encablures de la Côte d’Azur ? Que le thym provençal irradié en préparation homéopathique pourrait peut-être guérir nos retraités irradiés ?

Souviens-toi de la mort de ton ami libanais Rafiq, Jacques. Qui a organisé sa mort ? La Syrie ou le Mossad ? Tu connais la réponse aussi bien que moi. Trouve ton courage dans ta tristesse, s’il le faut, mais trouve-le, s’il te plaît.

Quant à toi, Dominique, j’ai confiance dans ta mégalomanie, dont tu sais apparemment gérer les risques de dérives paranoïaques : tu trouveras certainement dans la poésie l’inspiration qui t’offrira le discours qui tranchera, pour dire NON à la mort.

Les solutions politiques concrètes existent, pour construire sur cette planète Paix, Amour et Prospérité. La France a un rôle de premier plan à jouer, avec cette ultime ressource : la langue française, dont je vous rappelle au passage qu’elle est la langue officielle de l’ONU. Merci donc de vous exprimer en Français sur la scène internationale, c’est là que gît l’énergie de Paix et d’Amour dont vous avez besoin.

Et si tout cela ne suffisait pas, allez donc demander conseil aux chargés de missions extra-terrestres avec lesquelles certains de nos militaires sont en relations régulières. Je suis certain qu’ils seront d’excellents conseils. Le Cosmos n’a aucunement besoin d’explosions nucléaires : elles distordent l’espace-temps et n’arrangent les affaires de personne.

Lire : http://www.savelivesinmay.com/

Alors, s’il vous plaît, cher Jacques, cher Dominique, vous avez mieux à faire que tergiverser et vous plier aux diktats des agents sionistes infiltrés dans l’État Français.

La France a perdu la Coupe du Monde de Football. Tant mieux. Il lui reste à gagner la Coupe du Monde de la Paix : allez. Nous serons nombreux à prier pour vous.

Christian Cotten,
psychosociologue, psychothérapeute,
Président de Politique de Vie

21 juillet 2006


PS : Ah oui, j’allais oublier. Comment comptez-vous, cher Jacques, cher Dominique, rendre compatibles avec les Lois de la République Française l’identité de réserviste mobilisable de l’armée sioniste de M. Arno Klarsfeld et son rôle de régulateur des chasses aux enfants nègres ou arabo-musulmans organisées en France par votre futur ex-ministre de l’Intérieur et futur ex-candidat pro-sioniste à la Présidentielle ?

Merci de diffuser par mail, publier sur sites et imprimer sur papier ce texte, pour la plus large et rapide diffusion internationale. Merci aussi de traduire et publier en anglais, arabe, allemand, espagnol etc.

Télécharger au format pdf

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http://www.politiquedevie.net/Etats-Unis/
OhGrandJacquesohBeauDominique210706.htm

26/07/2006: 24 morts palestiniens de plus (dont deux petites soeurs "marie ;shéhid "et leurs maman) et 70 blessés.

Pour ceux qui comprennent pas l'arabe... Je crois que les images parlent d’elles même...




Ce n'est qu'un massacre de plus qui restera sans aucun doute impuni.

le terrorisme n'a pas de religion!!!

Egalité de peur !!! à la française



J'attends toujours un réportage comme celui-ci mais au Liban (beyrouth, sud du Liban, ...) mais c'est impossible car je crois que les journalistes français ont été évacués du Liban...

Vous voyez je suis un peu réaliste!!!

Uranium appauvri: le Liban aussi ?

Branle-bas de combat diplomatique au Liban où l'affaire des munitions à l'uranium appauvri qui auraient été utilisées par Israël prend de l'ampleur. Beyrouth n'a pas encore exhibé des preuves, mais il envisage déjà de revoir à la hausse les dédommagements qu'il réclame à l'Etat hébreu.

Comme une boule de neige, l'affaire de l'uranium appauvri prend de l'ampleur au Liban. Le chef du gouvernement Rafic Hariri et le président de la Chambre Nabih Berri, ont annoncé la formation de commissions pour enquêter sur les informations selon lesquelles l'armée israélienne aurait utilisé ce genre de munitions à différentes étapes de son engagement militaire au Liban, ces vingt dernières années.

L'affaire a été révélée au grand jour par la presse jeudi. Pourtant, les faits remontent à plusieurs mois, plus précisément à la nuit du 3 au 4 mai 2000. Trois semaines avant le retrait israélien, deux guérilleros du Hezbollah, surpris alors qu'ils s'infiltraient dans l'ancienne zone occupée, sont tués. Leurs corps désarticulés gisent sur une petite route, à 7 km à l'ouest de Hasbaya. Les débris de deux roquettes expliquent pourquoi les cadavres sont effroyablement mutilés. Des correspondants de presse présents sur les lieux découvrent, entre autres, les restes d'une roquette portant en anglais la mention: Radioactive Material.

La Finul se refuse toujours à confirmer l'utilisation par Israël de ce type d'armement: «Je ne peux confirmer ou infirmer», déclare le porte-parole de la Finul, Timor Goksel. Mais un député de la Knesset, Issam Makhoul, a appelé à une réunion urgente de la Commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Sécurité pour statuer sur l'utilisation de bombes à l'uranium appauvri par l'armée israélienne lors de ses confrontations avec les Palestiniens de la nouvelle intifada et dans sa guerre au Liban.

Témoignages et enquêtes

Le député israélien affirme être en possession d'un rapport rédigé par l'organisation internationale International Action Center. Ce rapport, basé sur des témoignages et des enquêtes sur le terrain, apporte les preuves tangibles de l'utilisation par l'armée israélienne de bombes à l'uranium appauvri contre des objectifs civils et militaires dans les territoires palestiniens et au Liban.

A Beyrouth, c'est le président de la Chambre Nabih Berry qui le premier en a parlé à l'émissaire de Kofi Annan au Liban. Se basant sur les informations fournies par le député israélien, il a réclamé l'ouverture d'une enquête internationale. «Nous sommes persuadés que le Liban a été un terrain d'expérimentation pour des obus à uranium», a-t-il dit. Quelques heures plus tard, c'est le premier ministre Rafic Hariri qui annonçait la formation d'une commission d'enquête.

L'avocat Michel Tueni, membre du comité chargé de l'évaluation des dommages occasionnés par les agressions israéliennes au Liban ne cache pas, quant à lui, ses craintes. «Nous sommes inquiets pour la population, a-t-il déclaré. Si ces faits sont prouvés, cela pourrait expliquer l'augmentation des cas de cancer au sein de la population du Liban-Sud». L'affaire a rapidement occupé l'ensemble de l'appareil de l'Etat: «J'attends le feu vert pour revoir à la hausse notre demande de compensations financières réclamées à Israël», affirme l'avocat.

Le Liban prend l'affaire très au sérieux et a déjà entrepris des investigations approfondies. Des preuves étayant les accusations pourraient être exhibées dans les prochains jours. En attendant, un vent de panique commence à souffler au sein de la population qui craint d'avoir été soumise à des radiations pendant des années sans le savoir.

par Paul Khalifeh

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http://www.rfi.fr/actufr/articles/013/article_6557.asp

Le sénateur McCain critique Annan

L'influent sénateur américain John McCain, candidat potentiel à la présidentielle de 2008, a vivement reproché mercredi au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan d'avoir laissé entendre qu'Israël avait pu viser intentionnellement un poste de l'ONU à Khiam, au Liban sud.

«Kofi Annan est trop intelligent pour dire ou croire qu'Israël veuille intentionnellement frapper des observateurs de l'ONU. Vraiment, Kofi, vous auriez dû réfléchir!» s'est exclamé le républicain John McCain, lors d'un entretien à la station de radio MSNBC.

«Quel avantage tireraient les Israéliens d'une chose comme ça? ils le regrettent, nous le regrettons tous, mais en disant qu'on croit que c'était voulu, on trahit ses préjugés», a ajouté M. McCain.

Peu après l'annonce de la mort de quatre observateurs de l'ONU mardi, Kofi Annan avait vivement réagi et dénoncé un bombardement «visant apparemment délibérément une position d'observateurs de l'ONU dans le Liban sud». Mercredi, M. Annan a «accepté» les regrets du premier ministre israélien Ehud Olmert.

La mort des quatre observateurs a provoqué un nouveau regain de tension dans les relations déjà difficiles entre l'État hébreu et l'ONU.

Selon M. McCain, les déclarations de M. Annan «n'aident pas à avoir l'air objectif et à essayer de trouver une solution à l'effusion de sang en cours» au Proche-Orient.

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http://www.cyberpresse.ca/article/20060726/
CPMONDE/60726107/1014/CPMONDE
Il me rappelle quelqu'un en France!!!

Israël en accusation après la mort de quatre observateurs de l'ONU

Tsahal a visé un poste à Khiam.

La mort de quatre observateurs de l'ONU dans un raid israélien au Sud-Liban a provoqué mercredi une série de condamnations d'Israël, à l'exception notable des Etats-Unis et de plusieurs pays européens.

Les quatre observateurs ont été tués mardi dans un raid aérien qui a détruit leur position à Khiam, dans l'ancienne zone de sécurité que les Israéliens ont quittée en juin 2000. Les militaires israéliens ont pourtant été avertis à plusieurs reprises de la présence du personnel de l'ONU sur la zone bombardée à Khiam, a affirmé hier Kofi Annan à Rome. Le secrétaire général des Nations unies n'a pas hésité à déclarer que le bombardement israélien «visait apparemment délibérément» une position des Nations unies. «Je suis choqué et profondément bouleversé», a-t-il commenté.

«C'est une chose horrible», a réagi le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow. Cependant, «il n'y a pas de raisons de penser» que l'endroit où se trouvaient les quatre observateurs a été délibérément visé par l'armée israélienne mardi soir, a-t-il poursuivi.

«Il est inconcevable que l'erreur qui a été faite soit qualifiée par l'ONU d'acte qui semble délibéré», s'est, pour sa part, insurgé le premier ministre israélien Ehoud Olmert, dont le pays est déjà très critiqué par une bonne partie de la communauté internationale pour les victimes civiles de la guerre contre le Hezbollah. Ehoud Olmert, qui a exprimé ses «profonds regrets» pour la mort des observateurs, a, en outre, «affirmé qu'il ordonnerait à l'armée d'ouvrir une enquête complète sur les événements dont il partagera les résultats avec le secrétaire général de l'ONU», est-il écrit dans un communiqué officiel.

La Chine, qui a perdu un homme dans l'incident, a, elle, convoqué l'ambassadeur d'Israël à Pékin pour demander «des excuses», après avoir «fermement condamné» le raid israélien.

Poursuite des tirs

Quant à la présidence finlandaise de l'Union européenne, elle souligne avoir appris avec un «choc profond» ces décès, notant que «les attaques contre le personnel de l'ONU sont inacceptables». Mais la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont été plus en retrait. Londres, proche de Tel-Aviv et de Washington, a juste qualifié de «profondément regrettable» la mort des quatre observateurs, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel «a exprimé ses regrets profonds».

Pour le président français Jacques Chirac, «c'est la force de paix de la communauté internationale qui est atteinte. On ne peut que condamner cette action qui démontre plus que jamais l'urgence de l'arrêt des combats». En Irlande, le premier ministre Bertie Ahern s'est déclaré «horrifié».

L'Etat hébreu n'a apparemment pas tenu compte des protestations onusiennes, poursuivant ses tirs près du poste de l'ONU à Khiam, et continuait ses attaques à proximité d'autres positions de l'ONU mercredi, a affirmé une haute responsable onusienne.

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http://www.letemps.ch/template/inter
national.asp?page=4&article=186286

SANS COMMENTAIRE

"J’ai honte d’être française" : Un témoignage d’Elsa Ferrari, française, professeur de piano à Ramallah.

J’ai honte d’être française, d’être européenne...

"Savez-vous que depuis la semaine dernière a lieu une exposition de « tentes de la paix » à Tel-Aviv ? A lieu la "saison francaise en Israel". Philippe Douste Blazy est ici depuis une semaine (non pas ici ... en Israël), pour entretenir l’amitié Franco-israélienne. Des millions d’Euros ont été dépensés pour cette exposition incohérente, imbécile des tentes de la paix.

De la Paix où ? La paix existe ici ??!! De qui se moque-t-on ? Et nous n’avons pas d’argent à envoyer aux Palestiniens, c’est ça ? Mais d’où vient cet argent ?
Aujourd’hui, il y a moins d’une heure, l’armée israélienne était sur la place Manara, la place principale de Ramallah. Ils ont tiré n’importe comment, sur n’importe qui... Ils ont blessé des enfants, des adolescents... ils ont tiré sur une population armée de pierres... ils ont détruit des magasins... J’ai comme un goût de déjà vu dans la bouche...J’ai honte, j’ai honte, plus que jamais...

Le gouvernement a dépensé mon argent, votre argent pour cette exposition à Tel-Aviv... Et dépense aussi depuis bien longtemps notre argent pour qu’Israël continue de tuer... Quand cette folie va-t-elle enfin s’arrêter ?

La semaine dernière quatre soldats sont entrés dans la maison d’Iyad, un de mes élèves de piano. Iyad a 26 ans, il est l’aîné d’une fratrie de trois jeunes hommes... Quatre soldats donc sont entrés, en pleine nuit, et ont enlevé mon élève et ses frères. Ils les ont menottés, leur ont bandé les yeux et les ont embarqués dans une des 5 jeeps blindées présentes dans le quartier cette nuit là et sont partis, emportant les trois frères.

Ils ont fait descendre Iyad, après 15 minutes de route. D’autres soldats sont arrivés et la jeep est repartie, avec les deux frères d’Iyad qui avait toujours les yeux bandés et les mains coincées dans des menottes trop petites. Ils ont commencé à le rouer de coups (selon lui, ils devaient être 5 d’après les voix qu’il entendait)... Iyad n’a pas su nous dire combien de temps ça a duré. Ils l’ont ensuite relâché et l’ont abandonné comme ça, au milieu de nulle part. Il est rentré chez lui à pieds, en espérant retrouver sa famille... Mais seuls ses parents étaient présents. Son plus jeune frère est rentré le lendemain soir, incapable de raconter ce qui venait de lui arriver. Nous n’avons toujours pas de nouvelle du troisième fils de Om Iyad (parce que oui, Iyad a une mère, je suis bien là en train de parler d’êtres humains qui se font torturer, sans raison.).Iyad et ses frères ne font partie d’aucune organisation.

Alors ces tentes de la paix, elles veulent dire quoi ? Douste Blazy a-t-il le droit de se rendre en Israël et de parler d’une amitié Franco-israélienne ? Je suis française mais je hais depuis peu Israël du plus profond de mon être, et je refuse que le gouvernement de mon pays soit complice de toutes ces ignominies. Je n’ai plus peur de parler de haine car comment nommer autrement ce sentiment qui m’anime lorsque je vois un soldat tirer n’importe où, dans ces rues qui me sont devenues intimes, comme s’il ne savait pas que des hommes sont postés devant lui. Que sont-ils venus faire à Ramallah ? "Arêter un homme dangereux".. Et nt tué plusieurs civils, plusieurs innocents au passage. Ils n’ont pas le droit d’être là...

Imaginez-vous, dans votre ville, à faire des courses dans l’épicerie du coin et, soudainement un, deux, trois coups de feu, deux hélicoptères se font entendre et un troupeau de jeeps arrivent... C’est le début d’un long affrontement. Mais qu’est-ce que je raconte ? Il vous est forcément impossible d’imaginer ce genre de scène (et c’est tant mieux, j’en suis sincèrement ravie) ; la France n’est pas en guerre Et pourtant elle participe aux meurtres, aux enlèvements, aux emprisonnements. Nous sommes tous coupables, nous européens de ce qu’il se passe ici, en PALESTINE.

Et les Palestiniens sont plus seuls jour après jour. Alors évidemment qu’ils se tournent et s’accrochent à la religion... A quoi pourraient-ils bien s’accrocher ? A la « communauté » internationale ? On a oublié il y a bien longtemps le sens de ce mot « communauté ». Quant à « égalité », « fraternité », « liberté »...

J’ai mal de savoir que je participe malgré moi à cette tuerie, que la balle qui a atteint la tête de ce jeune homme il y a à peine une heure, est le fruit de cette foutue amitié Franco-israélienne.

Et savez-vous à quel point les soldats qui ne tirent pas (parce qu’heureusement, il y en a), sait-on à quel point ils sont détruits après une opération comme celle-ci ? Connaissez-vous le taux de suicide de la jeunesse israélienne ?

Si vraiment cette amitié Franco-israélienne existait, ne cesserions-nous pas de payer leurs armes ?

On m’a encore interdit de sortir de chez moi aujourd’hui : « c’est trop dangereux, reste à la maison, tes élèves ne pourront pas venir de toute façon... » Je suis alors descendue dans la famille de Saed, mon voisin du dessous, pour regarder avec eux les actualités... Et j’ai vu le désastre. J’ai eu mal de voir les sœurs de Saed trembler de ne pas arriver à joindre leur mère, je les ai vus m’embrasser quand je leur ai appris que j’avais déjà appelé Saed pour lui dire de rester à la fac... Et j’ai eu aussi très mal de les entendre me demander de manger ce qu’ils m’avaient gentiment préparé... Ils n’ont pas compris pourquoi je ne pouvais rien avaler... Ils m’ont proposé d’éteindre la télé comme si tout ce qu’on voyait n’était qu’un film... Pour eux c’est tellement banal. Et ici, contrairement à chez nous, on ne cache pas les corps des hommes morts. Je veux dire, ceux qui sont tombés pour de vrai et pour toujours, quelques minutes plus tôt... On m’a expliqué que c’était pour que les familles des victimes soient au courant. Mais manger devant ce spectacle... C’est trop pour moi, mais je m’efforce de rester calme, en respect à cette famille qui m’accueille et qui ne partira pas dans 2 mois, comme moi, dans un pays plus calme...

Je ne sais plus quoi vous demander, si ce n’est de refuser. Refuser en masse ce que notre gouvernement fait dans notre dos. Refusez en masse qu’une importante partie de vos (nos) impôts servent directement à l’armée.

Elsa FERRARI Ramallah, le 24 mai

Publié par CAPJPO-EuroPalestine


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http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2136

mercredi, juillet 26, 2006

La fermeture de l'ambassade d'Israël à Dakar réclamée par des manifestants au Sénégal.

Plusieurs libanais de Dakar et de nombreux sénégalais ont manifesté vendredi à Dakar pour la seconde fois de la semaine réclamant la fermeture de l'ambassade d'Israël à Dakar. Les manifestants qui sont partis de la Place de l'Obélisque ont dénoncé l'attaque d'Israël sur le Liban.

Dépêche Rewmi.com

«L'ambassade d'Israël à Dakar sera fermée soit par l'action du gouvernement, soit par le fait du peuple sénégalais », a déclaré en substance le sociologue Malick Ndiaye du Cercle des intellectuels du Sénégal par ailleurs un des organisateurs de la marche. «Il faut que l'Onu prenne ses responsabilités parce qu'on ne peut pas pilonner un pays sous prétexte qu'on a gardé ses deux soldats », a dit Ali Haïdar.
De leur côté, dans un projet de résolution adopté hier, les députés sénégalais demandent à leurs homologues israéliens de mettre tout en œuvre pour faire arrêter l'escalade de la violence qui prévaut actuellement au Moyen-Orient et dont la poursuite risque d'embraser toute la région.

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http://www.rewmi.com/index.php?actionfil
tered=article&id_article=287581

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